P OLITIQUE
Finances News Hebdo : La dynamique autour du plan d’autonomie du Sahara, proposé par le Maroc, s’oriente dans un sens favorable. Quel regard portez-vous sur cette évolution ? Nabil Benabdellah : Le processus politique et diplomatique autour de notre cause nationale connaît une dynamique par- ticulièrement favorable. Cette évolu- tion résulte des succès engrangés par notre diplomatie officielle, conduite sous la haute impulsion de Sa Majesté le Roi, qui a su obtenir une série de reconnaissances significatives tant de la souveraineté du Maroc sur son Sahara que de l’initiative d’autonomie, désormais perçue comme l’unique issue réaliste à ce conflit artificiel. C’est ainsi qu’une dynamique de reconnaissances importantes s’est enclenchée, initiée par les Etats-Unis, et suivie par les deux pays historique- ment les plus impliqués dans ce dos- sier : l’Espagne et la France. D’autres nations européennes ont emboîté le pas, rejointes par de nombreux pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et même d’Europe de l’Est. Certains sont allés plus loin encore, en matérialisant leur soutien par l’ouverture de consu- lats à Laâyoune ou à Dakhla. Dans cette continuité, une évolution notable est aujourd’hui en cours au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Des bruits persistants laissent entendre qu’à l’occasion de la session d’octobre, qui suivra l’Assemblée géné- rale, un tournant décisif pourrait être acté : la reconnaissance de l’autonomie comme l’unique issue viable à ce dif- férend. Dans ce contexte, comme nous l’avons souligné dans notre dernière décla- ration du bureau politique, le Maroc doit rester fermement uni autour de Sa Majesté le Roi, en multipliant les ini- tiatives à tous les niveaux (institution- nel, partisan et parlementaire) pour appuyer ce processus. Nous avons également affirmé, dans ce même communiqué, la nécessité de renforcer plus que jamais notre front intérieur. Cela passe par l’approfondis- sement de notre démocratie, l’accélé- ration du développement économique sur plusieurs fronts et l’instauration d’une plus grande justice sociale. Car c’est à ce prix que pourra émerger une mobilisation nationale forte, indispen- sable pour défendre, ensemble, notre cause sacrée : l’unité du territoire.
Gouvernement
«L’Etat social est un slogan trompeur» Dans cet entretien sans détour, Nabil Benabdellah tire à boulets rouges sur la politique du gouvernement. Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) dénonce une gestion économique inefficace, une vision sociale qu’il juge «défectueuse» et une gouvernance cadenassée par les intérêts privés. Il revient aussi sur la dynamique favorable du dossier du Sahara marocain, ses récentes visites à Cuba et au Venezuela et plaide pour un sursaut démocratique en vue de 2026. Détails.
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