du Royaume sur la scène économique internationale, le Maroc a adopté une politique d’ouverture volontariste, fai- sant du commerce un levier essentiel du développement économique et social. Le Royaume a conclu, dans le cadre de cette politique, de nombreux accords de libre-échange avec plusieurs parte- naires stratégiques (Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni, Turquie, pays arabes, pays africains, etc.), dans le but de dynamiser ses échanges com- merciaux, de stimuler la croissance éco- nomique et d’attirer les investissements directs étrangers. La signature de ces accords a permis un bond qualitatif des exportations maro- caines, qui ont connu une profonde transformation ces dernières années. Il convient de souligner la montée en puissance d’écosystèmes industriels structurants, tels que l’automobile, l’aéronautique, l’électronique et l’élec- tricité; avec en parallèle la résilience des secteurs traditionnels comme les phosphates et dérivés, l’agriculture et agroalimentaire, ainsi que le textile et l’habillement. Les accords de libre-échange ont insuf- flé une nouvelle dynamique aux inves- tissements étrangers au Maroc, qui ont connu un saut qualitatif et quantitatif durant les vingt dernières années. L’objectif stratégique de cette démarche est de positionner le Maroc comme une plateforme compétitive d’inves- tissement et d’exportation, offrant aux industriels et investisseurs étrangers un accès privilégié à certains des plus grands marchés mondiaux. Toutefois, dans un contexte mondial marqué par des mutations écono- miques, sanitaires et géopolitiques pro- fondes, il est de notre responsabilité, en tant que gouvernement, de réévaluer l’état d’avancement de ces accords et de promouvoir une nouvelle génération d’accords plus équilibrés, au service de l’économie nationale. C’est dans cette optique que le Royaume a entamé, avec certains partenaires, un processus de réévaluation. C’est notam- ment le cas de l’Accord de libre-échange avec la Turquie. Car bien que cet accord ait permis une progression significative des échanges bilatéraux – avec un taux de croissance annuel moyen de 13%–, la balance commerciale est restée struc- turellement déficitaire en défaveur du
présence de son Secrétaire général, mais également mis en place des ate- liers de formation au profit de plusieurs partenaires africains, notamment sur le commerce des services et le commerce numérique. La ZLECAf représente bien plus qu’une opportunité économique pour le Royaume; elle est surtout la concrétisation d’une vision panafricaine que notre pays, sous l’impulsion éclai- rée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a toujours défendue. F. N. H. : Les accords de libre-échange ont parfois fragilisé certaines filières. Quelle approche d’équi- libre le gouvernement adopte-t-il désormais dans la signature ou la renégociation de ces accords ? O. H. : Je vous remercie d’avoir posé cette question qui me permettra d’éclairer l’opinion publique sur ce sujet. Avant tout, il convient de rappeler que, dans le cadre des hautes orientations Royales visant à renforcer la présence
caine (ZLECAf) est un accord ambitieux visant, entre autres, l’industrialisation de l’Afrique et la création d’un marché unique pour les biens et services en éliminant les barrières tarifaires et en stimulant le commerce intra-africain. Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc s’est engagé pleine- ment dans une dynamique de co-déve- loppement et se positionne aujourd’hui comme un acteur proactif et essentiel dans le cadre de la ZLECAf. Il a déployé des efforts consistants pour faire avancer ce chantier tant au niveau national qu’au niveau régional. On peut citer à titre d’exemple l’élaboration d’une étude d’impact sur l’intégration économique et commerciale du Maroc à l’Union africaine en 2018, la créa- tion d’une task force pour identifier le potentiel d’export et les projets d’inves- tissement en Afrique, la signature de l’Accord-ZLECAf en mars 2018 à Kigali (Rwanda), la mise en place du Comité national de la mise en œuvre de la ZLECAf en juin 2023, ou encore l’’opé- rationnalisation de l’Accord-ZLECAf au niveau national en février 2024. Je tiens à rappeler que nous avons orga- nisé la 1 ère édition du Forum d’affaires sur la ZLECAf en novembre 2024, en
Du port à la plate- forme numérique, le Maroc veut transformer l’ex- port en véritable levier de crois- sance.
Il est de notre responsabilité, en tant que gouvernement, de réévaluer l’état d’avancement des ALE et de promouvoir une nouvelle génération d’accords plus équilibrés.
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21 HORS-SÉRIE N°49 / FINANCES NEWS HEBDO
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