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bonation, tels que Tatwir croissance ou Green Industry. Ces programmes visent à moderniser les équipements industriels, améliorer l’efficacité éner- gétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir les énergies renouvelables. Nous sommes, à travers l’IMANOR, en train de travailler égale- ment sur une norme selon laquelle les opérateurs devraient pouvoir établir un bilan carbone (Norme marocaine «ISO 140641» qui spécifie les principes et les exigences, au niveau des organismes, pour la quantification et la rédaction de rapports sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et leur suppression). Il sied de souligner qu’afin de limiter la complexité du dispositif, le CBAM est appliqué, dans un premier temps, uni- quement aux marchandises fortement exposées au risque de fuite de carbone, à savoir six secteurs : la fonte, l’acier et fer, le ciment, l’aluminium, les engrais azotés, l’hydrogène et l’électricité. F. N. H. : Enfin, quel message souhaiteriez-vous adresser aux opérateurs économiques marocains qui hésitent encore à franchir le pas de l’interna- tionalisation ? O. H. : À tous les opérateurs économiques marocains qui hésitent encore à se lan- cer à l’international, j’aimerais adresser un message clair : le Maroc s’est doté aujourd’hui d’une feuille de route ambi- tieuse, pragmatique et inclusive, avec des outils inédits pour accompagner chaque entreprise, quel que soit son secteur, sa taille ou sa localisation. Jamais les conditions n’ont été aussi favorables pour oser franchir le pas de l’export : accompagnement personna- lisé, dispositifs de financement et d’as- surance, accès facilité à l’information, guichets de proximité, plateformes digi- tales, réseaux de promotion… L’internationalisation n’est plus un saut dans l’inconnu, mais un parcours sécu- risé, balisé et soutenu, où chaque entre- prise marocaine peut compter sur un écosystème engagé à ses côtés à chaque étape. À ceux qui doutent, je dirais ceci : le potentiel est là, les outils sont là, le monde attend ce que le Maroc a de meilleur à offrir. L’avenir de l’entreprise marocaine, c’est aussi au-delà de nos frontières. Osez l’export, osez grandir ! Nous sommes à vos côtés pour transfor- mer ensemble ce potentiel en réussite collective.
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déchets et l’optimisation des ressources dans le secteur industriel. Depuis la mise en place de la politique commerciale, autonome, durable et ferme de l’UE de février 2021, le Maroc a renforcé sa stratégie pour mieux se conformer aux exigences durables de son principal partenaire commercial, dont le Mécanisme d’ajustement car- bone aux frontières (CBAM). En effet, le Royaume a renforcé son engagement en matière de décarbona- tion en 2021 avec une nouvelle stratégie nationale visant à atteindre la neutra- lité carbone d’ici 2050. Cette stratégie cible principalement les secteurs les plus polluants, tels que l’industrie, les transports et l’agriculture. Pour soute- nir ces efforts, le pays a mis en place des mécanismes de financement verts, permettant aux entreprises industrielles de bénéficier de programmes dédiés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables. Ce ministère a déployé un ensemble de programmes pour accompagner le secteur privé dans son effort de décar-
Maroc, atteignant près de 27 Mds de DH en 2024. Face à ce déséquilibre, le Royaume avait pris l’initiative, en 2022, d’ouvrir des discussions avec la par- tie turque afin de revoir les conditions de l’accord, dans le but d’instaurer un commerce plus équilibré, de favoriser l’attraction d’IDE turcs au Maroc, et de faciliter l’accès des produits marocains au marché turc. F. N. H. : La taxe carbone européenne est un signal fort. Comment le Maroc anticipe-t-il l’impact de ces exigences environnementales sur ses produits exportés ? O. H. : La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) lancée en 2016 et accompagnée d’un plan d’action adopté en 2017, a pour objectif de construire une éco- nomie sobre en carbone en intégrant des initiatives dans plusieurs secteurs clés, tels que l’énergie et l’industrie. Elle vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la promotion des éner- gies renouvelables. Le plan d’action de la SNBC comprend des mesures spé- cifiques pour décarboner les secteurs industriels et incite les entreprises à adopter des technologies plus respec- tueuses de l’environnement. En 2019, le Maroc a également lancé le Plan natio- nal pour l’économie circulaire (PNEC), qui met l’accent sur la gestion des
Pour Omar Hejira, «Jamais les condi- tions n’ont été aussi favorables pour oser franchir le pas de l’export».
L’internationalisation n’est plus un saut dans l’inconnu, mais un parcours sécuri- sé, balisé et soutenu, où chaque entreprise marocaine peut compter sur un écosys- tème engagé à ses côtés à chaque étape.
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°49 22
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