de 15 organismes publics et privés, parmi lesquels la douane, les tran- sitaires, les compagnies maritimes, les banques, l’ONSSA, et l’AMDIE. Depuis sa mise en service, la plate- forme a connu une croissance régu- lière de son utilisation et s’est impo- sée comme un outil central pour la facilitation des échanges commer- ciaux. PortNet continue d’évoluer avec l’intégration de nouvelles fonc- tionnalités pour améliorer la trans- parence, la rapidité et la coordina- tion entre les différents acteurs de l’exportation au Maroc. L’intérêt de PortNet est double : il réduit les délais administratifs (cer- taines procédures passent de plu- sieurs jours à quelques heures), et améliore la transparence. L’exportateur peut suivre en temps réel l’état de ses dossiers, la posi- tion de son conteneur, ou les dates d’embarquement. L’intégration pro- gressive de l’intelligence artificielle, de l’e-tracking et de l’e-signature continue d’améliorer le service.
de l’export. Le programme Export Morocco Now, lancé par l’AMDIE, cible environ 350 entreprises entre 2024 et 2026. Il propose de la for- mation, de la veille stratégique, des outils de prospection, des salons vir- tuels et un accompagnement per- sonnalisé pour intégrer les plate- formes internationales. De son côté, Maroc PME cofinance des programmes de transformation numérique pour les PME exporta- trices. Certaines régions comme Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan- Al Hoceima ou Souss-Massa pro- posent également des packs digitaux pour les entreprises industrielles ou artisanales. Mais l’accès à ces aides reste iné- gal. Beaucoup de petites structures, notamment en zone rurale ou dans des filières peu organisées, peinent à accéder à l’information, aux consul- tants spécialisés ou aux plateformes. Le Maroc devra donc aller plus loin
dans la démocratisation des outils digitaux, notamment via des hubs régionaux, des offres publiques-pri- vées de formation, ou des modules e-learning accessibles. La digitalisation de l’export n’est pas un gadget. Elle constitue un chan- gement structurel qui permet aux entreprises marocaines de fran- chir les barrières traditionnelles à l’export : coûts logistiques, mécon- naissance des marchés, lourdeur des procédures, manque de visibilité. Elle est aussi une réponse concrète aux ambitions affichées dans la stra- tégie Maroc Digital 2030 et dans les feuilles de route sectorielles de l’in- dustrie, de l’agriculture ou de l’arti- sanat. Plus que jamais, la réussite du «Made in Morocco» dépendra de sa capacité à exister, vendre et livrer via les canaux numériques. Pour atteindre cet objectif, il fau- dra investir dans les compétences (data, design, SEO, analytics), dans la connectivité (réseaux haut débit dans les zones industrielles), et dans la culture d’entreprise. Car derrière chaque plateforme, chaque cam- pagne digitale ou chaque exporta- tion réussie, il y a des équipes, des choix stratégiques, et une vision tournée vers le monde.
Lancé en 2011, PortNet a révolu- tionné le commerce extérieur maro- cain en offrant un guichet unique numérique qui simplifie et accélère les formalités administratives liées à l’export et l’import.
PortNet connecte aujourd’hui plus de 15 organismes publics et privés, parmi lesquels la douane, les transitaires, les compagnies maritimes, les banques, l’ONSSA et l’AMDIE.
Un accompagnement public encore trop méconnu
Conscientes de l’enjeu, les autorités marocaines multiplient les dispo- sitifs de soutien à la digitalisation
37 HORS-SÉRIE N°49 / FINANCES NEWS HEBDO
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