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encore l’aéronautique. Il y a lieu aussi de prioriser les filières tournées vers l’avenir, comme les éner- gies renouvelables, les secteurs à forte composante technologique, avec des potentialités en innovation et en trans- formation digitale, capables d’intégrer l’IA et de distinguer notre pays. Des secteurs capables de rééquilibrer notre balance commerciale et de diver- sifier nos partenaires, au-delà des mar- chés traditionnels. Les secteurs priorisés doivent favo- riser l’intégration locale, encoura- ger l’industrialisation et renforcer les chaînes de valeur nationales. L’enjeu n’est pas seulement d’exporter plus, mais d’exporter mieux, d’exporter plus intelligemment, avec des produits por- teurs, créateurs de valeur et adaptés à la demande mondiale. L’enjeu est de proposer des produits et services avec une réelle valeur ajoutée, répondant aux besoins réels des 22 pays visés, notamment en Afrique, en Europe ou en Asie.
Avant de conclure, permettez-moi de souligner 2 points qui me semblent importants. Tout d’abord, je tiens à «Le bilan est contrasté pour le Maroc» Le Maroc a multiplié les accords de libre-échange pour stimuler ses exportations et attirer les investissements. Mais derrière les chiffres flatteurs, le déficit commercial persiste et certaines filières peinent à décoller. Entretien avec l’économiste Tahiri Said Mohammed. Accords de libre-échange
Finances News Hebdo : La nouvelle feuille de route du commerce extérieur identifie un potentiel d’exportations de 120 Mds de DH dans 22 pays, avec 27 missions de prospection prévues pour élargir le spectre des opportunités. Quels critères devraient guider le choix des secteurs à prioriser afin de maximiser l’impact de cette stratégie ? Tahiri Said Mohammed : La nouvelle feuille de route du commerce extérieur consti- tue une initiative stratégique impor- tante, surtout dans un contexte où le Maroc cherche à renforcer sa sou- veraineté économique, sa résilience, notamment aux chocs externes, et à
diversifier ses partenaires commer- ciaux. Elle arrive au bon moment pour redonner un souffle aux exportations marocaines. Mais pour qu’elle ait un réel impact, il faut miser sur les secteurs où le Maroc est déjà compétitif. Des secteurs qui créent de l’emploi localement, répondent à une demande réelle sur les marchés ciblés, et intègrent l’inno- vation. Des secteurs qui représentent une force pour le Maroc comme l’agroalimen- taire, l’automobile, les phosphates, ou
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°49 58
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