Hors Se<0301>rie 49 Final 2

ficultés actuelles, il est prévu un retour de la croissance des exportations en 2026». Et d’ajouter que «l’Europe, princi- pal marché des voitures fabriquées au Maroc, connaît une crise sous l’effet de l’importation des voitures électriques chinoises. J’espère que, pour nous, ils ont pris les tournants nécessaires en ce qui concerne l’électrique et l’hybride. Pour cette raison, nous avons prévu une stagnation des exportations auto- mobiles en 2025. Il ne faut pas oublier que c’est une industrie tributaire des nouveaux modèles lancés, du mana- gement, de la concurrence, et du rap- port qualité /prix». Atouts multiples Le Royaume bénéficie d’une posi- tion stratégique et dispose de ports comme celui de Tanger Med, bien connecté avec les chaînes de valeur mondiale. Sa stabilité économique et politique est un autre atout, en plus d’un envi- ronnement des affaires favorable et d’une main-d’œuvre qualifiée à un coût compétitif. Dans ce sens, l’essor de l’industrie automobile a donné naissance à un écosystème regroupant des construc- teurs ainsi qu’une centaine d’équipe- mentiers, sans compter un nombre conséquent de sous-traitants.

Ainsi, après l’implantation de Renault et de Stellantis, d’autres construc- teurs ont manifesté leur intérêt pour le Maroc, à l’image de Volkswagen, Hyundai, Toyota, ou Jeely. Par ailleurs, de nombreuses filières de l’industrie automobile présentent des perspectives d’avenir promet- teuses, comme celle des batteries électriques. Plusieurs investisseurs, notamment chinois, ont ouvert des sites au Maroc. La quasi-totalité de la production sera destinée à l’expor- tation. Ainsi, le géant Gotion Hight Tech a lancé une grande usine au sein d’Atlantic Free zone (AFZ). Le projet est implanté sur une superficie de 156 hectares, pour un investis- sement de 65 milliards de DH. Il est considéré comme le plus grand pro- jet industriel après celui de l’usine de Renault à Tanger. Les batteries produites dans cette usine vont approvisionner plusieurs construc- teurs européens et chinois. Une autre firme chinoise, Zhejianj Hailiang, a investi massivement au Maroc. Elle a lancé un projet de construction de batteries lithium pour une enve- loppe de 3,9 milliards de DH. Le site devrait produire 50.000 tonnes d’al- liages, 35.000 tonnes de tubes, 40.000 tonnes de barres et 25.000 tonnes de feuilles par an. Le Maroc veut également se posi- tionner dans la fabrication de jantes en aluminium. Le géant mondial dans ce domaine, Citic Dicastal, a implanté sa troisième usine dans le Royaume et ambitionne de lancer prochainement de nouveaux sites.

Selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, les ventes du secteur automobile devraient globalement stagner cette année, pour ensuite s’améliorer et atteindre 188 Mds de DH en 2026. Le ministre a noté par ailleurs que «le nombre de pays vers lesquels le Maroc exporte ses véhicules n’a cessé d’aug- menter au fil des ans. Actuellement au nombre de 70, notre ambition est de le porter à terme à 95, voire à 100 afin de réduire la concentration géo- graphique de nos marchés. Avec le développement de nouvelles filières comme celle des batteries automo- biles qui connaît un grand intérêt des investisseurs, ou de la construction de voitures à mobilité électrique, le Royaume va développer le potentiel à l’export de l’industrie automobile. Le secteur est en pleine croissance et il a la capacité de doubler la valeur des exportations dans les prochaines années». Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al Maghrib, partage le même esprit d’optimisme : «nous suivons de très près la situation. Nous sommes en discussion avec les deux construc- teurs, à savoir Renault et Stellantis. Ils font partie de l’échantillon que nous traitons dans le cadre de la note de conjoncture que publie Bank Al-Maghrib. Nous connaissons le taux d’utilisation des capacités (TUC) des deux entités. Il est parmi les plus éle- vés du secteur industriel. Les deux constructeurs sont à 97-98% de leurs capacités productives. Nous sommes confiants pour l’avenir. Malgré les dif-

Les usines marocaines de fabrication automobile répondent aux meilleures normes écologiques.

Les ventes du secteur automobile devraient globalement stagner cette année, pour ensuite s’améliorer et atteindre 188 Mds de DH en 2026. Les gl ensuite tes d obaleme e s’amél

71 HORS-SÉRIE N°49 / FINANCES NEWS HEBDO

Made with FlippingBook flipbook maker