les objectifs fixés en termes de pro- duction et d’exportation, le secteur mise aujourd’hui sur le renforcement du capital humain, en particulier sur la formation de profils hautement qualifiés. L’objectif est clair : aligner les standards de production sur les meilleures normes internationales et faire en sorte que les produits fabri- qués localement puissent concur- rencer, voire surpasser, ceux impor- tés. L’un des principaux défis reste cependant celui de la durabilité. La filière dépend en effet étroitement de l’amont agricole, lui-même for- tement tributaire des conditions cli- matiques. La FAO en appui Le secteur bénéficie de soutiens accrus de la part d’institutions inter- nationales de renom, à l’image de l’Organisation mondiale de l’agri- culture et de l’alimentation (FAO) avec laquelle le Maroc dispose de nombreux accords de partenariat. Récemment, cet organisme a signé une convention pour le finance- ment d’un programme pour déve- lopper le secteur. S’étendant sur 5 ans, il bénéficiera à 120.000 personnes, dont 18.000 jeunes et 6.000 femmes. Doté d’une enve- loppe budgétaire de 250 millions de dollars, il prévoit l’intégration des pratiques agricoles durables, l’amélioration de l’utilisation des ressources hydriques, la conserva- tion du sol et des cultures, ainsi que
FAO, en partenariat avec l’Agence de développement agricole (ADA), prévoit, à travers le programme, de les protéger contre la fluctuation des prix. Elle appuie le regroupe- ment en coopératives ou associa- tions pour mieux négocier les prix à la vente ou à l’achat d’intrants. Par ailleurs, le programme veut don- ner une nouvelle impulsion à l’agri- culture biologique, dont la surface dédiée sera portée à 25.000 hec- tares. Dans le même ordre d’idées, une attention particulière est accor- dée aux cultures à forte valeur ajou- tée. Les filières ciblées sont les fruits rouges, les plantes aromatiques et médicinales et d’autres cultures destinées à l’export, sans oublier bien sûr les produits de terroir. Enfin, dans le cadre de Génération Green pour la période 2021-2030, la FAO vise, avec son programme d’appui au Maroc, à protéger à la fois les agriculteurs, les industriels et les consommateurs.
l’intégration de pratiques intelli- gentes pour faire face aux aléas cli- matiques. Il vise également à amé- liorer la qualité de la production, la sécurité alimentaire, la résilience et la compétitivité des entreprises. Le centre d’investissement de la FAO a joué un rôle important en matière de conception du programme, de suivi de son exécution ainsi que de l’accompagnement de la popula- tion cible. Le programme accorde une atten- tion particulière à l’amont agricole, surtout aux zones bour, lesquelles dépendent étroitement de la plu- viométrie et sont donc très vulné- rables aux effets de la sécheresse. Pour soutenir les petits exploitants à mieux valoriser leurs produits, la
L’innovation a permis aux opérateurs marocains de faire face à la concurrence étrangère, d’améliorer la qualité et de gagner en compétitivité.
Le gouvernement mise sur l’innovation pour le développement de l’agroalimen- taire et pour ratisser plus large dans les marchés national et international.
Une part importante de la production agroalimentaire nationale, qui se distingue par sa conformité aux standards internationaux les plus exigeants, est destinée à l’exportation. Afin de conquérir de nouveaux marchés, le Royaume cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’Europe, en particulier la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Dans cette perspective, de nombreuses cam- pagnes de prospection sont menées pour identifier de nouveaux débouchés, notamment en Amérique du Nord et en Asie. Toutefois, pour réussir cette diversification, les exportateurs marocains doivent adapter leur offre aux exigences spécifiques de ces marchés, en particulier en matière de normes non tarifaires. A la recherche de nouveaux débouchés
73 HORS-SÉRIE N°49 / FINANCES NEWS HEBDO
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