FNH N_ 1203

BOURSE & FINANCES

13

FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 10 JUILLET 2025

Stabilité financière Les régulateurs du secteur font le point

enregistré une hausse de 25% au 1 er juillet 2025, confirmant l’intérêt des investisseurs malgré une volatilité accrue. Parallèlement, la liquidité bour- sière s’améliore, atteignant 13,92% à fin mai. Sur le marché obligataire, la tendance baissière des taux se poursuit. Les émissions de bons du Trésor ont atteint 57,7 milliards de dirhams à fin mai, avec un encours s’établissant à 771 milliards de dirhams, tandis que la dette privée reste stable à 278,6 milliards de dirhams. En outre, le marché des OPC continue de se renforcer. Les OPCVM voient leur actif net bon- dir de 21,2%, atteignant près de 792 milliards de dirhams grâce à l’afflux des souscriptions des investisseurs. Les OPCI enre- gistrent une légère hausse de 0,6% de leur actif net à 110 milliards de dirhams, tandis que les OPCC progressent de 12% à 3,52 milliards de dirhams, confirmant l’attrait des véhi- cules d’investissement alterna- tifs. Dans le même temps, le nombre d’investisseurs indivi- duels et le volume des tran- sactions boursières continuent d’augmenter, renforçant ainsi la profondeur du marché maro- cain. Concernant le secteur des retraites, malgré l’amélioration des indicateurs financiers des régimes suite aux augmenta- tions salariales issues du dia- logue social de 2024, le CCSRS note la persistance de désé- quilibres structurels. Le Comité appelle ainsi à la mise en œuvre rapide de la réforme prévue, basée sur un système à deux pôles, afin d’assurer la viabilité à long terme de ces régimes. Enfin, le Comité a salué les avancées réalisées dans le renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre ces efforts en vue du troisième cycle d’évaluation du Groupe d'action financière du Moyen- Orient et de l'Afrique du nord (GAFIMOAN) en 2026. ◆

Alors que l’économie mondiale évolue dans un climat de fortes incertitudes, le système financier national confirme sa résilience. Réunis le 7 juillet à Rabat, les régulateurs du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) ont dressé un état des lieux plutôt rassurant. Par Y. Seddik

E

n dépit des tensions géopoli- tiques et commerciales, l’éco- nomie marocaine affiche une croissance soutenue de 3,8% en 2024. Cette dynamique devrait s’accélérer pour atteindre 4,6% en 2025, avant de se stabiliser à 4,4% en 2026. Parallèlement, l’inflation reste modérée, à 1,1% en 2025 et 1,8% en 2026, ce qui contribue à préserver le pouvoir d’achat dans un environnement international volatil. Sur le plan extérieur, le déficit courant devrait passer de 1,2%

du PIB en 2024 à 2,1% en 2025, avant de revenir à 1,9% en 2026. Les réserves de change continueraient de couvrir plus de cinq mois d’importations, renforçant ainsi la résilience externe du pays. Par ailleurs, le déficit budgétaire poursuit son repli, tombant à 3,9% du PIB en 2024, avec une trajectoire prévue à 3,4% en 2026. Dans le même sens, la dette du Trésor se réduit progressivement, passant de 67,7% du PIB en 2024 à 65,6% en 2026, confirmant les efforts de consolidation des finances publiques. Concernant le secteur bancaire, celui-ci connaît un redresse- ment significatif, avec une pro- gression de 24% du résultat

net en 2024, soutenue par la performance des activités de marché. De plus, le crédit au secteur non financier devrait croître en moyenne de 6% sur 2025-2026, en rupture avec la tendance précédente. Bien que les créances en souffrance aient légèrement augmenté à 8,8%, le taux de provisionnement reste stable à 68%, tandis que les ratios de solvabilité se main- tiennent à des niveaux confor- tables (13,5% en fonds propres de base et 16,2% en global). Les stress tests confirment par ailleurs la capacité du sec- teur bancaire à absorber les chocs tout en respectant les exigences prudentielles. Le ratio de liquidité à court terme demeure également supérieur au seuil réglementaire. En ce qui concerne les infras- tructures des marchés finan- ciers, elles continuent d’afficher une résilience financière et opé- rationnelle, sans risque systé- mique significatif. De leur côté, les assurances progressent, avec un chiffre d’affaires de 58,8 milliards de dirhams (+5,1%) et un résultat net en hausse de 2,9%. La marge de solvabilité s’améliore également, attei- gnant 354,7%, soutenue par la bonne performance des mar- chés boursiers et la baisse des taux. S’agissant de la Bourse de Casablanca, l’indice MASI a

Le Comité appelle à la mise en œuvre urgente de la réforme des retraites prévue, basée sur un système à deux pôles, afin d’assurer la viabilité à long terme de ces régimes.

 Les régulateurs ont validé la dernière édition du rapport sur la stabilité financière et passé en revue l’état de santé du système financier national.

www.fnh.ma

Made with FlippingBook flipbook maker