ECONOMIE
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 10 JUILLET 2025
Grâce au soutien du gouverne- ment et l’implication des pro- fessionnels, les objectifs ont été revus à la hausse. A cet égard, il est prévu d’étendre la superficie dédiée à plus de 4.000 hec- tares supplémentaires ainsi que la création de plus de 120 coo- pératives. «Le regroupement des exploi- tants dans des coopératives permettra de leur assurer un accompagnement technique adapté, en utilisant les meil- leurs intrants, les pratiques les plus adéquates ainsi que de les conseiller au niveau de l’export. Il est opportun de promouvoir les produits de terroir dans ce domaine, car cela donnera une grande valeur ajoutée aux fellahs ainsi qu’aux transformateurs», conclut Filali. ◆
Le câprier présente une forte résistance à la sécheresse et aux maladies.
Câprier Une alternative aux filières à faible valeur ajoutée La plante est adaptée au climat semi-aride du Royaume et présente un fort potentiel de développement. Son rendement à l’hectare est nettement supérieur aux cultures traditionnelles comme le blé.
Multiples usages et vertus
Le câprier est une plante ori- ginaire de l’Asie mineure. Elle a connu au fil du temps une expansion dans tous les pays de la Méditerranée. Elle est cultivée pour ses nombreuses vertus. Au niveau alimentaire, ses boutons floraux assai- sonnés avec du vinaigre donnent le câpre. La plante a également des usages médicinaux. L’écorce et les racines sont utilisées comme diurétique ou pour le traitement des maladies gastriques. Les boutons et les fleurs sont utilisés pour fabriquer des médica- ments laxatifs ou réduire le manque d’appétit. En cos- métique, les extraits des racines sont conseillés pour les soins de la faiblesse capillaire et pour le traite- ment des plaques rouges. D’autres usages sont égale- ment évoqués en jardinage : son odeur sert à éloigner les rongeurs, notamment les souris et les taupes des potagers.
S
Par C. Jaidani
des superficies dédiées, avec une part de 41%. «La culture du câprier s’adapte parfaitement au climat semi- aride du Royaume. Elle peut assurer une bonne récolte avec moins de 300 mm par an, soit moins que la moyenne natio- nale qui est de près de 400 mm. L’activité enregistre bon an mal an un rendement net à l’hectare compris entre 20.000 et 30.000 DH dans les zones bour, bien meilleur que celui du blé. La filière est également créatrice d’emploi, assurant 3 millions de journées de travail à un salaire convenable, particu- lièrement pendant la période des récoltes. Elle est recommandée pour diversifier les sources de revenus de la population rurale»,
afi a abrité récemment la 7 ème édition de la Foire nationale du câprier. Ce fut l’occasion de mettre la lumière sur les atouts de la filière et ses perspectives d’avenir. Résiliente à la séche- resse, elle est de ce fait pré- conisée comme alternative aux cultures à faible valeur ajoutée comme le blé. Les indicateurs de l’activité montrent qu’elle occupe au niveau national une superficie de 31.000 hectares pour une production annuelle moyenne de 24.000 tonnes, dont près de 71% sont destinés à l’export vers une quinzaine de pays. Au niveau territorial, c’est la région de Marrakech-Safi qui occupe la première place pour ce qui est de la production et
indique Mohamed Filali, conseil- ler agricole. Et de poursuivre que «la plante est une espèce d’arbrisseau de type méditerranéen. Elle est très robuste et présente une forte résistance à la sécheresse et aux maladies. De ce fait, elle peut assurer des revenus stables et réguliers aux exploitants. En plus de ses qualités gustatives, elle a également des vertus théra- peutiques pour de nombreuses pathologies. Et c’est à ce niveau qu’il faut travailler pour recher- cher des marchés et des pistes de développement dans l’indus- trie pharmaceutique» , souligne Filali. Dans le cadre de la stratégie Génération Green, la filière connaît une nouvelle dynamique.
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