Des bénévoles pour le cœur et l'esprit
STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca
là pour donner des soins médicaux, mais plutôt pour un soutien psychologique et social. Les personnes ayant une maladie palliative ne vivent pas toutes en résidences de soins de longue durée. Certaines vivent seules à la maison ou dans des logements de retraités. Chaque cas est différent et c'est pourquoi nous avons besoin de bénévoles adaptés à chacun. » La fin de vie et ses questions Un diagnostic de fin de vie est parfois vague et peu s'étirer longtemps. Certaines personnes atteintes du cancer, condam- nées à vivre quelques mois, se retrouvent en rémission et d'autres qui s'accrochaient à un diagnostic d'un an rendent l'âme après seulement quelques mois. Des maladies comme l’Alzheimer sont aussi traître avec des moments de lucidité entrecoupés d'épisodes de démence ou d'oubli. C'est pourquoi le soutien psychologique des bénévoles est si important, ne serait-ce que pour regarder une émission de télévision en bonne compagnie ou jaser durant une marche au parc. « Il y a des tabous sur la fin de vie et mou- rir en dignité, a expliqué Carmen Verdugo. Mais avec une population vieillissante, le nombre de personnes avec des maladies dégénérescentes augmente et la qualité de vie, ça passe aussi par du soutien spirituel et émotif. »
Lorsque la mort se rapproche ou que la vie perd de sa lumière, la présence de personnes aidantes et réconfortantes est essentielles pour ceux qui vivent leurs derniers moments ou des heures sombres. Dans Prescott-Russell, l'orga- nisme Services de santé communautaires Carefor est à la recherche de bénévoles qui voudraient bien tendre la main pour des sourires, de l'écoute et être de bonne compagnie. Le domaine de la santé définit les soins palliatifs comme « des soins délivrés à une personne atteinte d'une maladie grave en phase terminale ». Chez Carefor, des béné- voles vont dans les maisons des personnes en phase terminale pour le programme « visiteur palliatif » et la mise en place en 2016 d'un programme de jour à Hawkesbury crée un besoin constant de bénévoles. « Nos bénévoles apportent un soutien et un appui pour tenter d'offrir une meilleure qualité de vie, a indiqué la coordonnatrice du programme de jour et des bénévoles chez Carefor, Carmen Verdugo. C'est aussi pour donner un répit à la famille, car ce n'est pas facile pour personne. Les béné- voles peuvent aller à la maison pour tenir compagnie ou accompagner. Ils ne sont pas
Carmen Verdugo
Avant d'être jumelés à un patient de Carefor, les bénévoles reçoivent une for- mation de 30 heures et une introduction au client pour être sûr que les personnalités soient compatibles. « C'est très humain comme service. Ça peut être simplement une patiente qui veut un bénévole pour lui lire un livre car sa vue n'est plus très bonne, ou discuter d'un film après l'avoir écouté. Nous aimerions que chaque bénévole puissent offrir un mini- mum de quatre heures de son temps par semaine, ce qui peut permettre de donner un répit, si la famille est présente, ou d'offrir un soutien qui permet de changer les idées et de na pas toujours être dans les pensées de la mort, la maladie et les médicaments. » Plus qu'un service à la maison Le nouveau programme de jour offre des rencontres une fois par semaine à Hawkesbury et ce service est offert aux résidents dans le besoin à la grandeur du territoire de Prescott-Russell. Les clients, qui sont référés par le Centre d'accès aux soins communautaires, peuvent y faire des activités sociales, spirituelles, culturelles
et en lien avec les saisons. Carefor offre même le transport pour ceux ne pouvant pas se déplacer au local de la rue Main à Hawkesbury. En plus d'intervenants, des bénévoles participent aux activités du pro- gramme de jour, qui regroupe présentement cinq patients. Les deux programmes se complètent pour offrir une meilleure qualité de vie aux patients, qui parfois recherchent autant une oreille attentive que des soins. Avec 11 bénévoles francophones et cinq anglo- phones à ses services, Carefor a besoin de nouveaux bénévoles pour palier à la demande grandissante. « D'ici cinq ans, 40 à 50 % des baby-boo- mers vont nécessiter des services commu- nautaires, a conclu Carmen Verdugo. Ça ne serait pas nécessairement palliatif, mais il est important que l'autre partie des baby-boo- mers soient prête à les aider. C'est un service de l'un à l'autre. Trop souvent marginalisés, les patients ont besoin de soutien. » Toute personne intéressée à devenir bénévole peut communiquer avec Carmen Verdugo de Carefor au 613-632-0418.
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Le Carillon, Hawkesbury ON.
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Le vendredi 3 juin 2016
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