Express_2014_09_19

PUBLI-REPORTAGE

Clinique de denturologie Lacroix Une entreprise familiale et pionnière

Leur complicité est presque désarmante. Serge et Mélanie Lacroix exercent la même profession, travaillent sous le même toit et partagent une grande passion. Le père et la fille sont denturologistes, membres du Collège des denturologistes de l’Ontario.

Dans l’immeuble du 225, Main ouest où ils sont installés à Hawkesbury, on les retrouve soit au laboratoire en train de fabriquer les prothèses, soit en consultation auprès d’une clientèle bien établie. Ce sont les artistes du sourire derrière le succès de la Clinique de denturologie Lacroix. «C’est moi qui crée le sourire du début à la fin. Ce que je fais, ça change la vie des gens», explique Mélanie, en exprimant la satisfaction qu’elle retire de sa pratique. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec son père, elle est allée à la bonne école. Des pionniers Avec 35 ans de pratique, Serge Lacroix est au nombre des précurseurs qui ont façonné le métier, alors naissant. Jusqu’en 1970, la fabrication de prothèses amovibles, les dentiers par exemple, ne pouvait s’exercer que sous l’ordonnance d’un dentiste. Après, les techniciens dentaires, en obtenant un deuxième diplôme en denturologie toute nouvelle formation à l’époque, ont pu exercer, de façon autonome, de l’évaluation des besoins du patient jusqu’à la réalisation de ses prothèses. C’est le cas de Serge Lacroix qui a ainsi obtenu ses deux diplômes du collège George Brown à Toronto, après

Lacroix. Depuis 1979, année où Serge Lacroix a ouvert sa clinique, la profession a connu un essor fulgurant. L’arrivée de nouveaux matériaux, la pratique assistée par ordinateur, la percée des implants dentaires et un désir sans précédent du public d’a!cher une belle dentition ont concouru à cette e"ervescence. Un domaine en pleine e!ervescence Pour Serge Lacroix, comme pour Mélanie qui s’est joint à l’entreprise, le contexte est des plus stimulants. «C’est sûr que, s’il y a quelque chose de nouveau, je vais l’essayer», mentionne Mélanie Lacroix. Père et fille possèdent cet appétit du savoir et travaillent avec la Société d’im- plantologie dentaire du Canada qui compte cinq chirurgiens et 170 denturologistes qui partagent leurs expertises. Chaque année, ils participent à des séminaires pour intégrer les dernières trouvailles à leur pratique. «C’est de la formation continue. Il faut se tenir à jour car la technologie évolue très vite», précise la jeune femme de 34 ans. Les dentistes leur réfèrent aussi des patients, ce qui témoigne d’une confiance certaine. «On a le respect et la collaboration des dentistes locaux. C’est un respect mutuel et une qualité qu’on ne retrouve pas ailleurs. Notre but principal est de montrer les options aux clients pour qu’ils puissent faire un choix éclairé.» Ainsi, comme l’expliquent ces deux professionnels, ils ont les compétences pour informer leurs clients sur les solutions qui s’o"rent à eux. S’il s’agit d’une prothèse amovible, ils vont la concevoir et la réaliser. C’est encore une partie importante de leur travail. S’il s’agit d’implants dentaires, ils vont travailler avec un chirurgien. Ce dernier va installer l’implant, qui sera recouvert de la prothèse fabriquée par eux. L’implant, disent-ils pour imager le processus, c’est un peu comme lorsqu’on insère le dispositif qui va recevoir la vis quant on veut travailler dans un mur de gyproc. «Pour la pose des implants, on a la chance d’avoir l’un des meilleurs chirurgiens, Dr Éric Châtelain. Il vient à Hawkesbury pour ça. Les gens n’ont plus besoin d’aller en ville, c’est vraiment bien pour la communauté», a!rme M. Lacroix qui précise que d’autres services, dont la présence hebdomadaire d’un orthodontiste pour les ajustements de routine, a permis d’éviter les déplacements aux gens de la région. La relève arrive Pour répondre à la demande, l’équipe s’est aussi agrandie en ac- cueillant Geneviève Bruneault comme denturologiste. La relève est donc là et M. Lacroix peut commencer à songer à la retraite. Mélanie, qui

Mélanie, Lisette et Serge Lacroix sur leur lieu de travail, la Clinique de denturologie Lacroix

est associée, deviendra éventuellement propriétaire à part entière. «Un jour, c’est moi qui vais travailler pour elle. Dans les prochaines années, c’est sûr, mais je ne suis pas capable de laisser complètement. Je veux me sentir encore utile», explique Serge Lacroix. Néanmoins, le vitrail auquel il aimerait se remettre et le travail du bois auquel il aimerait s’initier, le chatouillent agréablement. Le golf et le curling l’interpellent tout autant. «Ça arrivera quand il sera prêt», renchérit sa fille. Mélanie Lacroix a marché dans les pas de son père mais pensait au départ s’en tenir à la pratique de technicienne dentaire pour laquelle elle a étudié au Cégep Édouard- Montpetit à Longueuil. «J’habitais à Montréal et je venais à Hawkesbury pour pratiquer deux jours par semaine. Là, j’ai vu qu’on s’entendait bien à travailler ensemble.» Elle, qui pensait être plus confortable dans l’intimité du laboratoire, a finalement réalisé que le contact avec le public la rendait heureuse. C’est donc une belle surprise qu’elle a fait à son père lorsqu’elle lui a annoncé qu’elle s’inscrivait en denturologie. «J’ai réalisé que c’est le mélange des deux que j’aime. Nous, on a la chance de pouvoir le faire. Mais je ne lui avais pas dit que je m’inscrivais. Je lui ai fait la surprise quand j’ai su que j’étais acceptée.» Pour sa part, Mélanie est une sportive aguerrie. Le vélo, le hockey, le golf ou le ski n’ont pas de secrets pour elle.

«Je n’ai pas un horaire de 40 heures par semaine mais je peux aménager mon temps. Je pense que c’est générationnel. On prend plus de temps pour nous», indique la future propriétaire en mentionnant qu’elle se souvient très bien des horaires de 80 heures et plus de son père. Néanmoins, Serge Lacroix a toujours été très présent pour sa famille. D’une persévérance exemplaire «Il était toujours là pour le souper et avec nous les fins de semaine. On faisait beaucoup d’activités en famille.» Pour y arriver, le jeune denturologiste se levait très tôt le matin et retournait à ses dossiers une fois les enfants couchés. Il dira toujours avec beaucoup de reconnaissance que son épouse Lisette a joué un rôle de premier ordre dans sa réussite. «Je ne suis pas un homme d’a"aires alors Lisette a fait beaucoup de travail de ce côté-là. Pendant les premières années, c’est elle qui a été le soutien de famille.» La clinique avait alors pignon sur rue dans l’édifice de l’Arcade Assaly, sur la rue Main est. À plus d’une reprise, il dit avoir été tenté de mettre la clé dans la porte pendant cette période. Son premier relevé d’impôt indiquait un salaire de 4600$ en 1979. «Pendant un temps, il a fallu habiter chez les beaux-parents», dit-il pour expliquer à quel point les temps étaient durs. Néanmoins, il a tenu bon. Issu d’une famille de huit enfants, Serge Lacroix a été séduit par la profession après une rencontre d’orientation au secondaire. Jusque-là, il avait plutôt envisagé le domaine de la construction ou de l’alimentation. Ses ancêtres, établis depuis les années 1920, avaient déjà tracé la voie comme épiciers, notamment. Mais, cette rencontre avec le métier de technicien dentaire l’avait séduit. «J’avais 17 ans. J’ai passé les tests d’aptitude le 15 août et, le 5 septembre, j’étais en route vers Toronto.» Grâce à l’argent prêté par un oncle en attendant l’arrivée des prêts et bourses, le jeune Lacroix entreprend les études qui allaient s’avérer les bases de sa vie future. Les débuts ont été éprouvants, mais aujourd’hui, le nom de Clinique de denturologie Lacroix fait figure de référence dans son domaine. «Je suis vraiment content d’avoir per- sévéré.» (Photos: Stéphane Lajoie)

Serge Lacroix se sent bien dans son laboratoire.

six ans d’études. Il est donc de la première génération de denturologistes et le premier à Hawkesbury. «J’ai vu le métier être créé et évoluer.» Petite parenthèse, Lisette Parisien, son amoureuse rencontrée au secondaire, est allée le rejoindre à Toronto où elle a suivi la formation d’hygiéniste dentaire dans le même établissement. Ils se sont mariés en 1976 et ont eu trois enfants, Mélanie, Stéfanie et Pierre-Luc. Lisette a travaillé pour divers cabinets dentaires de la région. Suite à un changement au niveau de la profession permettant aux hygiénistes d’être travailleurs autonomes, Lisette est devenue l'une des premières hygiénistes autonomes en Ontario et pratique à la même adresse que son époux et sa fille. C’est bel et bien une histoire de famille, d’autant que Louise, la sœur de M. Lacroix, y a toujours travaillé, et ce jusqu’à l’an dernier. «On a été des pionniers», convient Serge

Geneviève Bruneault et Mélanie Lacroix à l'oeuvre dans le laboratoire de la Clinique.

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