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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 29 & VENDREDI 30 JUILLET 2021
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moindre mesure, par la mobili- sation des financements exté- rieurs, écrit le statisticien natio- nal dans son rapport. A cet égard, l’État envisage la mobilisation de l’épargne des ménages en complément de ses sources de financement. Cette opération d’emprunt national devrait générer en 2021 des recettes de 5 milliards de DH. Globalement, le financement du Trésor sur le marché des adjudications devrait porter la dette intérieure à près de 58,2% du PIB. S’agissant de la dette extérieure du Trésor, elle devrait atteindre 19,1% du PIB en 2021 au lieu de 18,3% en 2020 et 24,8% de l’endettement global du Trésor, approchant pour la 1ère fois son benchmark de référence, soit 25%. Dans ces conditions, l’encours de la dette du Trésor continuerait d’aug- menter pour frôler le seuil de 77,3% du PIB en 2021 après 76,4% en 2020. Dans ces conditions, et tenant compte de la part de la dette extérieure garantie qui devrait afficher en 2021 une légère atté- nuation pour se situer à 15,4% du PIB comparativement à la moyenne de 16,2% durant la période 2015-2020, le ratio de la dette publique globale devrait s’accentuer pour passer de 92,5% du PIB en 2020 à 92,7% en 2021. «L'endettement du Maroc reste à des niveaux gérables et des solutions sont possibles pour réduire son poids sur le poten- tiel de croissance», a indiqué Lahlimi sur ce point. En 2022, le PIB devrait croître de 2,9% Pour ce qui est de 2022, les perspectives économiques nationales tiennent compte des nouvelles tendances de l’envi- ronnement international, notam- ment de l’évolution des prix des matières premières en quasi- stabilisation et de la demande mondiale adressée au Maroc qui devrait augmenter de près de 6,7% en 2022, après 9,3% en 2021. Ces prévisions prennent
également en considération la reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2021 et une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2021/2022. De ce fait, le PIB devrait enre- gistrer un taux de croissance de l’ordre de 2,9% en 2022, après une reprise de 5,8% prévue en 2021. En termes nominal, il devrait inscrire une progression de 3,8%. Verbatim. Les messages forts de Lahlimi sur la souve- raineté économique «Dans ce contexte parmi les plus compliqués que le monde ait connu, le Royaume du Maroc, fort de l’audience internationale dont jouit son Roi Mohammed VI a su, avec les hautes direc- tives royales, inscrire dans une sereine souveraineté la défense de ses intérêts supérieurs et conforter son poids spécifique sur la scène internationale grâce aux prérogatives régaliennes ayant présidé au nouveau dyna- misme que connait, sur le plan institutionnel, la mise en œuvre des institutions et mécanismes prévus par la Constitution de 2011, et notamment celles à vocation participative et, sur le plan économique, une poli- tique publique plus volontariste de diversification industrielle de l’économie nationale. Le lancement, dans ce cadre, par Sa Majesté le Roi du grand projet industriel de fabrication des vaccins revêt la dimension d’une initiative emblématique de ces prérogatives régaliennes. Sa portée va au-delà de ses objectifs propres. Il se présente comme s’il était le modèle de ce que doit être le contenu du concept de souveraineté éco- nomique auquel le message Royal l’a associé. Par la diversité politique et internationale des partenaires dans le joint-ven- ture appelé à réaliser ce projet, ce concept, loin de renvoyer à une notion d’autosuffisance, est plutôt un appel à des politiques publiques dont la décision, toujours souveraine, devrait
s’inscrire dans une ouverture sur le monde et une prise en compte de la solidarité régio- nale et des rapports Sud-Sud. Dans sa dimension opération- nelle, ce concept implique le retour en force de l’Etat. Un Etat fort de sa légitimité historique, populaire et constitutionnelle. Toujours stratégique. Toujours régulateur. Mais plus résolument développeur. Initiateur de par- tenariats avec les capitaux pri- vés, nationaux ou internationaux, les collectivités territoriales et les organisations de la société civile dans des joint-ventures de toutes dimensions économique ou financière, dans le cadre d’une planification stratégique où l’exigence des réformes éco- nomiques et sociétales se nour- rit des deux dimensions réga- lienne et démocratique. Nous
croyons, à cet égard, que ledébat national autour du Nouveau modèle de développement, à partir de la réflexion menée par la Commission nationale dédiée à cet effet, devrait fort à pro- pos inaugurer une mobilisation des forces vives de la nation, pour s’ouvrir sur le pacte natio- nal de développement auquel elles sont appelées à souscrire, en faisant un bon usage de ce concept de souveraineté éco- nomique et contribuer à doter la décennie 2020 des ressorts sociétaux d’un nouveau cycle de croissance économique et de prospérité sociale. Les retombées d’un tel débat sau- ront apporter au nouveau cycle de croissance une réelle valeur ajoutée de nature participative, sociétale, psychologique et par là économique» . ◆
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