FNH N° 1032 ook

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 29 & VENDREDI 30 JUILLET 2021

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Reprise

◆ Ils reviennent à l’arrêt après l’adoption par les autorités d’une série de mesures préventives face à la Covid-19. ◆ Selon Docteur Tayeb Hamdi, le pass vaccinal serait une solution afin d’éviter à chaque fois la rupture de certaines activités. Ces secteurs qui marquent à nouveau le «Stop»

nouvelles décisions, ce qui laisse supposer qu’elles res- teront donc en vigueur jusqu’à l’amélioration de la situation sanitaire. Du côté des profes- sionnels, on pointe du doigt le manque de mesures d’accom- pagnement. Selon Mohamed El Fane, président de la Fédération marocaine de la franchise, «nous com- prenons que les mesures prises visent à contrer la pandémie, mais il faut au même moment accompa- gner les restaurateurs et les cafés. Nous deman- dons depuis une année la revue des taxes profession- nelles, dont celles communales et d’occupation d’espaces publics, mais les discussions n’avancent toujours pas et ça pèse sur nos chiffres». Le vaccin change-t-il la donne ? Par ailleurs, l’idée de vivre avec le virus pour le bien de l’éco- nomie expose les citoyens à devoir subir des mesures sanitaires inédites tant que l’immunité collective n’est pas atteinte. Cependant, les décisions pré- ventives prises par les autorités ne sont actuellement pas aussi sévères que celles observées une année auparavant, grâce notamment à la bonne évolu- tion de la campagne de vacci- nation. Toutefois, afin de mieux protéger la population, de nou- velles mesures comme l’utilisa- tion du pass vaccinal pour avoir accès à certaines activités sont

recommandées par les profes- sionnels de santé. «70% à 80% des personnes en réanimation ne sont pas vaccinées. Ce qui risque de porter atteinte à tout un système de santé et néces- site des mesures restrictives pouvant même aller jusqu’au confinement. Pour ne pas en arriver là, l’application de solu- tions comme le pass vaccinal pourrait être envisagée, pour le bien de la santé de la popu- lation, mais aussi pour le bien de l’économie. Autrement, on risque de rester otage des per- sonnes non vaccinées» , précise le Dr Tayeb Hamdi, chercheur en politiques et systèmes de santé et vice-président de la Fédération nationale de la santé, Et d’ajouter : «Le rôle du vaccin est de réduire le nombre de cas graves et de décès, et donc la pression sur les hôpitaux. Alléger la pres- sion sur l’hôpital permet au pays de tenir debout et d’éviter certaines mesures restrictives, car avec 30% de la popula- tion vaccinée aujourd’hui, l’Etat sera contraint de prendre des mesures plus contrai- gnantes pour une durée plus longue». La vaccination a donc changé la donne en comparaison à une année plus tôt. Elle permet à certaines activités telles que la restauration, les cafés et le tou- risme d’éviter de connaître une forte baisse de leurs activités, en attendant que l’immunité collective soit atteinte à travers la vaccination d’au moins 80% de la population. ◆

Alléger la pression sur l’hôpital permet au pays de tenir debout et d’éviter des mesures res- trictives.

des rassemblements et des activités en plein air de plus de 50 personnes. De même, il a été imposé le respect d’un maximum de 50% de la capa- cité d’accueil dans les cafés et restaurants ainsi que dans les piscines publiques. Selon Idriss El Kaitouni, docteur en économétrie, «ces mesures interviennent à un moment où le secteur de l’organisation, que ce soit celui des mariages ou d’autres festivités, com- mençait à peine à se redresser. Les opérateurs de ce secteur vont connaître des jours dif- ficiles; je pourrais même dire que certains parmi eux seront obligés de changer de métier à cause du manque de visibilité qui caractérise l’évolution de cette pandémie. L’économie sera sans aucun doute tou- chée». Justement, le gouvernement n’a donné aucune indica- tion concernant la durée des

D epuis quelques semaines, le pays connaît une flam- bée des cas de contamination ainsi que des hospitalisations dus à la Covid-19, ce qui ne manque pas d’instaurer un sentiment d’inquiétude tant auprès des autorités que des acteurs économiques. Ces derniers craignent un retour à des res- trictions plus contraignantes qui pourraient encore une fois réduire leurs niveaux d’acti- vité ou les contraindre à l’ar- rêt. Nous avions déjà parlé de ce scénario, appelé «go and stop». A cet effet, il y a quelques jours, les autorités du Royaume ont appuyé sur le bouton «pause» pour certaines activités, notamment celles de l’événementiel, avec l’interdic- tion des fêtes, des mariages, Par B. Chaou

Les nouvelles mesures des autorités interviennent à un moment où le secteur de l’organisa- tion commen- çait à peine à se redresser.

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