F OCUS AGRICOLE
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JEUDI 7 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO
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Cultures printanières
◆ Les filières concernées devraient profiter des conditions climatiques favorables. ◆ Les retenues des barrages en légère hausse, mais en deçà des niveaux de l’année dernière. Lasituationseprésentesousdebonsauspices
ha si les conditions favo- rables se poursuivent. «Les pluies de mars ont été bien réparties dans l’espace et dans le temps. Elles ont eu un effet bénéfique pour les exploitants. Les cultures semi-tardives, printanières et l’arbori- culture devraient leur per- mettre de combler quelque peu le manque à gagner dû aux cultures céréalières d’automne fortement impac- tées par la sècheresse», souligne-t-on auprès de la Confédération marocaine de l’agriculture et du dévelop- pement rural (Comader). Les cultures maraîchères de printemps devraient elles aussi profiter amplement des dernières pluies, notamment dans les zones irriguées. Le département de l’Agriculture estime que la superficie pro- grammée s’élève à 80.000 ha et la production prévi- sionnelle de ces cultures devrait couvrir les besoins de consommation du mar- ché local pendant la période estivale. Pour accompagner la saison, le Groupe Crédit Agricole du Maroc a annoncé la mise en place d’une ligne de cré- dit conséquente, dédiée aux cultures de printemps «alfi- laha arabiaa» pour le finan- cement de cette saison. Dans les zones défavorisées où les cultures céréalières sont assurées, la MAMDA a terminé les expertises de terrain, et le remboursement
des parcelles sinistrées a commencé la première semaine du mois d’avril. «L’apport en eau est béné- fique pour toutes les acti- vités agricoles. Il permet aussi d’alimenter la nappe phréatique et de soutenir les réserves des barrages. Le plus important est que les agriculteurs retrouvent une certaine sérénité. Le monde rural a été secoué ces der- niers temps par de grandes incertitudes qui ont pertur- bé les marchés. Force est de constater que malgré les assurances du ministère de l’Agriculture, la campagne sera dans les meilleurs des cas nettement en deçà de la moyenne» , souligne Abderrahim Mouhajir, ingé- nieur agronome. Le plus important est que les pluies printanières ont été salvatrices pour des régions durement touchées par la sécheresse, à l’image de Souss, El Haouz ou Doukkala. Cet apport devrait leur donner une nouvelle impulsion. S’agissant des réserves des barrages, les retenues ont enregistré une légère hausse. Au 2 avril 2022, elles ont atteint 5,38 milliards de m3, soit un taux de remplis- sage de 33,4%. Mais elles sont nettement inférieures au stock de l’année dernière. A la même période, le taux de remplissage était de près de 51%. Il faut donc attendre la fonte des neiges pour voir les réserves augmenter. ◆
Le comportement favorable de cer- taines cultures comme le maïs devrait être béné- fique pour les éle- veurs.
des prix record. Par rapport aux cultures d’automne tou- chées par la sécheresse, les agriculteurs travaillent pour rattraper et sauver ce qui peut l’être. Dans le bour favorable, plus de 60% des exploitations présentent un niveau assez rassurant. Le ministère de l’Agricul- ture a noté avec satisfaction cette amélioration, estimant que l’arboriculture fruitière et les cultures de printemps, à savoir les légumineuses et principalement les pois chiches, les oléagineux et notamment le tournesol, les cultures maraichères et le maïs se présentent sous de bons auspices. La superficie prévision- nelle des grandes cultures de printemps (maïs, pois chiche, tournesol et haricot sec) devrait totaliser 320.000
L a campagne agri- cole a bénéficié de conditions clima- tiques très favo- rables au cours du mois de mars. Le cumul plu- viométrique moyen national durant ce mois a atteint 60 mm, soit une hausse de 46% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (41 mm) et de 52% par rapport à la campagne précédente (39 mm). L’apport en eau a permis un redressement de la situation qui a frôlé la catastrophe dans plu- sieurs régions agricoles. Le couvert végétal en bénéfi- cie amplement, permettant aux éleveurs qui s’adonnent aux activités pastorales d’être soulagés après que l’aliment de bétail a atteint Par C. Jaidani
Le monde rural a été secoué ces derniers temps par de grandes
incertitudes qui ont per- turbé les mar- chés.
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