1 0 3 5 3 " * 5 r 1 3 0 ' * - & SURVIVANTE, ELLE AIDE LES VICTIMES D’ABUS SEXUELS
ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca
Elle-même survivante d’agression sexuelle, Josée Laramée se voue entiè- rement à la cause. Son but ultime? Amener les femmes victimes d’abus à voir la beauté en elles et à reprendre le pouvoir qu’on leur a brutalement enlevé. C’est dans sa maison de la région, RVFMMFQBSUBHFBWFDTBGFNNF'SBODF 'PSUJO RVF+PTÊF BOT TFSFTTPVSDF &MMFQFJOU FUQFVUQFJOESFEFTIFVSFT sans voir le temps passer. « Ça m’apporte une paix intérieure extraordinaire », a-t-elle déclaré d’un ton calme qui la caractérise bien. Mais le début de sa vie de jeune adulte n’a pas été un long fleuve tranquille. À 18 ans, elle est victime de viol. Un abus sexuel WJPMFOURVJBVSBEVSÊQMVTJFVSTIFVSFT-B conséquence est lourde pour cette jeune GFNNF/POTFVMFNFOUQTZDIPMPHJRVFNFOU NBJTBVTTJQIZTJRVFNFOU&MMFFTUFODFJOUF jø+FOÊUBJTQBTEVUPVUQSËUFÆBWPJS cet enfant, mais il n’y avait pas tellement de services pour l’avortement ici, dans ce UFNQTMÆ TFTPVWJFOUFMMF+FNFTPVWJFOT que beaucoup de femmes, des religieuses entre autres, m’offraient leurs services pour que je garde cet enfant. » 'JOBMFNFOU FMMFMFHBSEFSBjø+BJFVVOF HSPTTFTTFIZQFSOFSWFVTFBWFDEFTáBTI - backs incessants », a-t-elle raconté. Tout au long de sa grossesse, elle a peur de mourir, elle n’est pas bien. Son angoisse ? Avoir un NPOTUSFFOFMMFÆDBVTFEFMBCVTTFYVFM &MMFHBSEFSBTFTQFOTÊFTQPVSFMMF FOFMMF© NPJT POEJBHOPTUJRVFDIF[MFQFUJU+FBO 'SBOÉPJTVOFUVNFVSEBOTMIZQPUIBMBNVT « Il faisait plusieurs crises d’épilepsie par KPVS"MPSTOPVTBWPOTEÊNÊOBHÊÆ0UUBXB QPVSRVJMBJUEFCPOTTPJOTÆM)ÔQJUBMQPVS FOGBOUT+FOFTBJTQBTTJDFTUEÚÆNB HSPTTFTTFOFSWFVTF ÆNFTQFVST+FOF le saurai jamais », dit-elle avec calme et EPVDFVS"VKPVSEIVJ FMMFWPJUUPVKPVSTTPO fils qu’elle aime et qui est placé dans un DFOUSFÆ0UUBXB ©MÄHFEFBOT +PTÊF-BSBNÊFTPSU EVDPMMÍHFBWFDVOEJQMÔNFEFUSBWBJMMFVTF sociale. « Après mes cours, j’ai compris que j’avais manqué de ressources importantes pour guérir les séquelles de mon agression. &OUSBWBJMTPDJBM POSFÉPJUMFTOPUJPOTEF CBTF0OBQQSFOEÆÊDPVUFSFUÆDPOOBJUSF MËUSFIVNBJO MBTPVGGSBODF MFTJNQBDUT MFTJOUFSWFOUJPOTEFDSJTF&UDFTUMÆRVF j’ai compris que j’avais encore de sérieux problèmes non réglés », a-t-elle expliqué calmement. &MMFTFMBODFEPODDPSQTFUÄNFEBOTTPO travail et jure qu’elle s’abandonnera pour aider les survivantes d’agressions sexuelles. Ainsi, comprendra-t-elle ce qui s’est passé en elle pendant toutes ces années. Pendant 13 ans, elle travaillera pour le Calacs franco- QIPOFEF$PSOXBMM PÜFMMFNFUUSBTVSQJFE VOFMJHOFEFDSJTF MB-BUPVUFQSFNJÍSF JHOFEBQQFMEBJEFGSBODPQIPOFFO0OUBSJP &MMFDSÊFSBÊHBMFNFOUVOFGPSNBUJPOQPVS les intervenantes. « Quand j’ai eu le poste, j’ai pleuré ma vie, TFTPVWJFOUFMMFFOSJBOU+FOBWBJTKBNBJT GBJUÉBøøv1MVTUBSE POEÊDJEFàOBMFNFOU EFGFSNFSMF$BMBDTEF$PSOXBMM jøMÆPÜMB moitié des femmes étaient victimes d’abus BWFDUPSUVSFTøv BUFMMFEJUBWFDDIBHSJO
Herself a sexual assault survivor, Josée Laramée dedicates her life to helping other victims of such assaults. She hopes to help women victim of sexual assaults to regain power over their lives following their traumatizing experience. Laramée coordinates intervention services and supervises workers at Ottawa’s Calacs francophone. She also teaches crisis intervention in social work at La Cité and gives presentations at the University of Ottawa. In addition, Laramée is helped by Sol, her trusted pet dog, who also doubles as an intervener, a first in all Calacs in Ontario. —photo fournie
E0UUBXB .BJT FMMF OF TBSSËUF QBT MÆ puisqu’elle anime des ateliers, enseigne en intervention de crise en travail social au DPMMÍHF-B$JUÊFUEPOOFEFTQSÊTFOUBUJPOT ÆM6OJWFSTJUÊE0UUBXB +PTÊFÊDPVUFMFTGFNNFTQBSMFSEFMFVST EPVMFVST MFTBJEFÆHVÊSJSMFVSTCMFTTVSFT leur donne les outils nécessaires pour qu’elles retrouvent leur estime. « Ça ne me draine jamais », a-t-elle avoué avec une douceur dans le regard. Désormais, elle n’agira plus seule, car FMMFBVOFGPJTEFQMVTJOOPWÊ4PM MFDIJPU que le couple a adopté, agit elle aussi comme intervenante auprès des femmes victimes d’abus sexuels. Une première dans UPVTMFT$BMBDTFO0OUBSJP§HÊFEFNPJT après seulement sept mois sur le terrain, Sol s’est sensibilisée aux émotions des BVUSFT&MMFFTUÆMÊDPVUF
jø6OKPVS MPSTEVOBUFMJFS BSBDPOUÊ+PTÊF VOFGFNNFBFVVOáBTICBDL FU4PMTFTU NJTFÆUSFNCMFSDPNNFFMMF4PMFTUUPVU de suite allée s’assoir sur les genoux de la GFNNFRVJQMFVSBJU&MMFTFTUUPVUEFTVJUF sentie rassurée, apaisée par la présence de cette intervenante particulière », a-t-elle SBDPOUÊ WJTJCMFNFOUàÍSF&MMFFYQMJRVFRVJM GBVUMBJTTFSBVDIJFOMBMJCFSUÊEJOUFSWFOJS PVQBT*MGBVUËUSFÆMÊDPVUFEVDIJFOFUÆ l’écoute de son propre espace. "WFD4PM FUBQSÍTBOTEBOTMBQSP - GFTTJPO +PTÊF QPVSTVJWSB TPO USBWBJM FU DPOUJOVFSBMPOHUFNQTÆBJEFSMFTWJDUJNFT d’abus sexuel, en gardant l’espoir qu’un jour les survivantes soient capables de voir toute la beauté qu’elles ont en elles. Mais une DIPTFFTUTVSF&MMFOFTBSSËUFSBKBNBJT jø1BSDFRVF DFTURVPJTBSSËUFSø øv
.BJTMFTRVBMJUÊTEF+PTÊFTPOUEÊTPS - NBJTSFDPOOVFTBVEFMÆEF$PSOXBMM-F $BMBDTGSBODPQIPOFE0UUBXBMBDPOUBDUF et lui demande de postuler comme coor- EPOOBUSJDFEFTCÊOÊWPMFT-ÆFODPSF FMMF JOOPWF FO DSÊBOU QMVTJFVST QSPKFUT &MMF met, entre autres, en place la formation des intervenantes pour ensuite occuper un autre poste, celui de coordonnatrice en intervention-sensibilisation et offre des ateliers. « Après plusieurs années de travail, tu DPNQSFOETCJFOEFTDIPTFT BUFMMFFYQMJ - RVÊ-FTGFNNFTWJDUJNFTNPOUBQQPSUÊ CFBVDPVQ &MMFT NPOU GBJU DPNQSFOESF comment, moi, je pouvais leur venir en aide plus efficacement. » "VKPVSEIVJ FMMFDPPSEPOOFMFTFSWJDF d’intervention au Centre d’aide et supervise MFTJOUFSWFOBOUFTBV$BMBDTGSBODPQIPOF
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