Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 16 septembre 2021 - 8 DH - N° 1035
PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
Politique Vers une majorité gouvernementale forte
Emprunts extérieurs
Gare au revers de l’alourdissement de la dette
Aziz Akhanouch
P. 18
P. 22
Pas de répit pour le nouveau gouvernement ! P. 8 DÉFIS SOCIOÉCONOMIQUES
Législatives
Casablanca
Immobilier
«Il sera plutôt difficile d’entrevoir la composition de l’opposition»
La nouvelle maire réussira-t-elle à relever le challenge ?
Le secteur est prédestiné à un nouveau cycle d’évolution
● Un taux de parti- cipation de 50,18% signifie que les Marocains aspirent au changement. Éclairage deTaoufiq Boudchiche, écono- miste basé à Paris et ancien fonction- naire international, nous décortique plusieurs aspects du triple scrutin.
Nabila Rmili
P. 19
P.14
La stratégie digitale des partis politiques disséquée Elections du 8 septembre
Marché obligataire
D’où pourrait provenir la volatilité des taux ?
P. 12/13
P.11
P. 16/17
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde
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> Bourse & Finances
Editorial
Point Bourse Hebdo : le Masi galvanisé par les résul- tats électoraux Bourse : Les relais de croissance de Maroc Telecom salués Défis socioéconomiques : Pas de répit pour le nouveau gouvernement ! Marché des capitaux : Les investisseurs disent oui au résultat des élections Marché obligataire : D’où pourrait provenir la volati- lité des taux ? 6 7 8 10 11
Par Fatima Ouriaghli
Nouveau gouvernement
L es tractations pour la mise en place d’un gouvernement de coalition vont bon train. Le chef du gouvernement dési- gné par le Roi a reçu dès le lundi 13 septembre les partis selon leur classement dévoilé par les urnes. On comprend par cela que la perte de temps ne serait pas per- mise en cette période où les effets socioéconomiques de la pan- démie incitent à retrouver les voies de la croissance et dépasser les séquelles d’un arrêt brutal des chantiers macroéconomiques, aggravés par les restrictions qui perdurent. La rentrée politique obéit certes à un agenda qui contraint le parti gagnant à lever le voile sur la majorité pour des raisons liées, entre autres, à la législature. Mais il faut dire que la chose économique prime en ce dernier trimestre de l’année, à commencer par la Loi des Finances qui doit donner le ton à la relance de la machine économique et la poursuite des réformes sociales. Il faut rappeler que depuis 19 mois, le gouvernement sortant n’est pas arrivé à assainir les finances publiques et promouvoir les recettes à cause du ralentissement de l’économie à l’international et du gel partiel des activités génératrices de revenus. Les séquelles de la pandémie sont tellement profondes que le nouvel exécutif sera contraint de mettre en place les compé- tences et les moyens nécessaires pour retrouver la confiance des acteurs économiques, des jeunes et des couches sociales démunies. Le vote du 8 septembre, et nous en convenons, témoigne de la volonté au changement et aux solutions qui permettent une cohé- sion sociale telle que voulue par Sa Majesté le Roi. Le choix porté sur des formations politiques composées de cadres du monde des affaires et de l’économie confirme l’espoir des Marocains d’atteindre une démocratie sociale où sont cou- plés épanouissement économique et justice sociale. Deux composantes essentielles, sur les plans qualitatif et quan- titatif, que l’on retrouve dans le rapport du nouveau modèle de développement basé sur une inspection approfondie sur le terrain dans les quatre coins du Royaume. Une chose est sûre, le nouveau gouvernement cherchera à rattraper le retard accusé grâce aux ressources efficaces et effi- cientes dont disposent les formations du haut de tableau. Il suffit de parcourir leurs programmes pour s’en rendre compte. u PRIORITÉ À L’INCLUSION SOCIALE
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Entretien avec Taoufiq Boudchiche : Législatives, «il sera plutôt difficile d’entrevoir la composition de l’opposition» Casablanca : La nouvelle maire réussira-t-elle à rele- ver le challenge ? Elections du 8 septembre : La stratégie digitale des partis politiques disséquée Emprunts extérieurs : Gare au revers de l’alourdisse- ment de la dette Immobilier : Le secteur est prédestiné à un nouveau cycle d’évolution 12 14 16 18 19 > Economie
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> Focus Agricole
Apiculture : Une niche au chevet des petits exploitants
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> L'univers des TPME
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Entrepreneuriat vert : 11 nouveaux projets révélés par le cluster solaire 21 > Politique Législatives : Vers une majorité gouvernementale forte 22 > Culture Exposition : Horticulteur attentionné 23 > Développement durable COP26 : Vers un fiasco délibéré ? Mobilité durable : La CGEM s’en mêle 24 25
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
Ç A SE PASSE AU MAROC
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L es ministères de la Santé et de l’Éducation nationale ont annoncé, ce mercredi, que plus d’un million d’élèves âgés de 12 à 17 ans ont reçu la première dose du vaccin contre la Covid-19. La même source a indiqué que 281 nouveaux centres de vaccination ont été créés au niveau national pour atteindre 700 centres au lieu de 419 centres au début de l'opération pour accélérer la vaccination de cette tranche d’âge. ■ Vaccination des 12-17 ans : Plus d’un million d’élèves ont reçu leur première dose
Le Roi nomme Belkhir El Farouk Inspecteur général des FAR
Plafonnement des prix des tests PCR Les laboratoires demandent une baisse des coût des réactifs L e plafonnement des prix des tests PCR de dépistage du virus Sars-Cov2 doit tenir compte des contraintes et du coût réel de la pratique de ces tests dans le contexte du pays, selon les directeurs des laboratoires d'analyses biologiques et médicales du secteur libéral représentés par leurs instances, le Conseil des pharmaciens biologistes et la Chambre syndicale des biologistes. Compte tenu du coût actuel des réactifs et consommables pratiqué par les distribu- teurs nationaux, ajouté aux coûts logistiques, des différentes charges annexes (loyers, salaires, charges sociales...), la grille tarifaire présentée dans le communiqué du département des Affaires générales, daté du 6 septembre 2021 et portant sur le plafonnement des tests de diagnostic de la Covid-19, risque d'entamer fortement la qualité des résultats rendus. Et de décourager de nombreux laboratoires d'analyses médicales à initier ou maintenir l'effort de contribution au diagnostic de la Covid-19 par RT-PCR, s'il n'est pas accompagné d'une baisse conséquente du coût de ces réactifs et consom- mables, relèvent deux communiqués distincts du Conseil des pharmaciens biologistes et de la Chambre syndicale des biologistes. ■
L e Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des FAR, a nommé le Général de Corps d'Armée, Belkhir El Farouk, Inspecteur général des FAR, en remplacement du Général de Corps d'Armée, Abdelfattah Louarak, annonce dans un communiqué le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie. Voici la traduction du communiqué : « Le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce que SM le Roi Mohammed VI, Que Dieu l'assiste, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des FAR, a bien voulu nommer le Général de Corps d'Armée, Belkhir El Farouk, Inspecteur général des FAR, en rem- placement du Général de Corps d'Armée, Abdelfattah Louarak. Le Général de Corps d'Armée Belkhir El L e nombre des cas positifs de laCovid-19 a poursuivi sa baisse pour la cinquième semaine consécutive, a annoncé le ministère de la Santé, faisant état de taux élevés des cas critiques et des décès. « L'étude des indicateurs relatifs au suivi de la situation épidémiologique, du 31 août au 13 septembre, montre que la tendance bais- sière se poursuit depuis cinq semaines en ce qui concerne les cas positifs de Covid-19 », a déclaré le chef de la Division des mala- dies transmissibles au ministère, Abdelkrim Meziane Bellefquih. « Néanmoins, des nombres et des taux éle- vés de cas critiques et de décès continuent d'être enregistrés », a fait observer Meziane
Farouk a été choisi pour ce poste au vu de ses compétences professionnelles et de l’esprit élevé de responsabilité dont il a fait preuve lors des différentes missions qui lui ont été confiées. Le Général de Corps d’Armée Belkhir El Farouk continuera d'assumer ses missions de Commandant la Zone Sud ». ■
Covid-19 : Les cas positifs en baisse pour la cinquième semaine consécutive
Bellefquih, lors de la présentation à Rabat du bilan bimensuel de la situation épidé- miologique au Maroc, précisant que les cas positifs sont passés de 42.424 cas hebdo- madaires enregistrés fin août à 20.562 cas la semaine dernière, soit une baisse de 52%. ■
12.580.053 C’est le nombre d’opérations de paiement durant les 8 premiers mois de l’année 2021, pour 4.748.179.654 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines, auprès des sites des facturiers, des sites eGov et des sites marchands affiliés au CMI. La progression est de +49,5% en nombre et +30,4% en montant par rapport à la même période de 2020.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
Ç A SE PASSE EN AFRIQUE
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Tunisie : Un nouveau gouvernement sera formé dans les «plus brefs délais»
Le Gabon va augmenter sa production de gaz butane de 20% après 2023
Nigeria/ infrastruc- tures : Un projet de loi pour l'emprunt de plus de 4 milliards de dollars
P erenco, une compagnie pétrolière française, vient d’annoncer qu’elle lancera dès 2023 une usine qui pro- duira 10.000 tonnes de gaz butane par an. Le nouveau Directeur général de Perenco, Adrien Broche, a affirmé que la nouvelle usine qui produira 10 tonnes de gaz butane à Batanga dans les environs de Port-Gentil entre en production dès l’année prochaine. « Nous avons lancé avec l’État du Gabon un grand projet qui va permettre de produire du gaz domestique à l’horizon 2023, ce qui va diminuer les importations du Gabon et donc de développer le gaz au sein du pays », a déclaré Adrien Broche. ■ L’Afrique du Sud assou- plit davantage ses restrictions liées au coronavirus
Sénégal : Le premier puits de pétrole de Sangomar foré avec succès L es opérations de forage du premier puits horizontal de développement du gisement de Sangomar ont été achevées avec «succès», a annoncé la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). Elle a indiqué que des « technologies modernes et innovantes» ont été utilisées lors des opérations de forage, relevant que les «résultats sont au- dessus des attentes ». L e président tunisien Kaïs Saïed a annoncé la nomination dans les plus brefs délais d'un nouveau gouvernement. Un nouveau gouvernement sera « formé dans les plus brefs délais » après « sélection des personnalités les plus intègres », a précisé Saïed dans des déclarations à la presse. « Nous continuons la recherche des personnalités qui vont assumer cette responsabilité », a ajouté Saïed, qui avait limogé le 25 juillet le chef du gouvernement, suspendu les activités du parlement et s'est arrogé aussi le pouvoir judiciaire, pour un mois renouvelable avant de prolonger ces mesures le 24 août, « jusqu'à nouvel ordre». Tout en évoquant la possibilité d'apporter des amendements à la Constitution de 2014, il a indiqué qu’il la «respecte plei- nement », mais « des amendements peuvent être apportés au texte ». ■
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a présenté, mardi au par- lement, un projet de loi permettant d'emprunter plus de 4 milliards de dollars auprès d'investisseurs étran- gers dans l'objectif de financer des projets d'infrastructures et de lutter contre l'insécurité. Le président nigérian a détaillé, dans un courrier envoyé aux parlemen- taires, les plans de l'Exécutif pour garantir le financement de plusieurs projets à travers la dette souve- raine levée notamment auprès de la Banque mondiale, de la branche import-export de Bank of China et d'autres institutions financières mondiales. « Face aux besoins qui émergent et afin de s'assurer que ces projets cruciaux soient approu- vés, je vous envoie ici un adden- dum au plan d'emprunt proposé », indique le courrier. ■
Elle souligne aussi que le réservoir de pétrole S540 a été traversé sur une longueur nette d’envi- ron 500 m à une profondeur de 2.600 m TVD environ. Le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, dont la campagne de forage a débuté le 30 juin dernier, est attendu en 2023, avec une projection de 100 mille barils par jour lors de la première phase d’exploitation. ■
L e gouvernement sud-africain a décidé d'assouplir davantage ses restrictions imposées dans le cadre de la troi- sième vague de la covid-19 que traverse le pays, a annoncé dimanche 12 septembre le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa. « Sur la base des demandes, des proposi- tions et des discussions avec les différentes parties prenantes, le Comité ministériel sur le coronavirus a recommandé un assou- plissement des restrictions dans le pays, en passant au niveau 2 ajusté du confinement à partir de lundi », a déclaré Ramaphosa dans un discours télévisé. ■
Ç A SE PASSE DANS LE MONDE
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France/ Covid : Entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour le personnel soignant
L’ obligation vaccinale contre la Covid-19 est entrée en vigueur mercredi 15 septembre pour 2,7 mil- lions de professionnels de la santé en France. Annoncée il y a deux mois par le Président Emmanuel Macron, l’entrée en vigueur «partielle» de l’obligation vaccinale, instituée par la loi du 5 août dernier relative à la gestion de la crise sanitaire - devenue un mois plus tard une obligation d’être totalement vacciné -, intervient alors que le niveau de vaccination a progressé dans le milieu hospitalier. Selon Santé publique France, 88,1% des personnels soi- gnants salariés à l'hôpital comme en Ehpad ont reçu au moins une dose au 7 septembre, soit une progression de près de 20 points durant l’été.
Ces chiffres seraient encore plus élevés selon des sta- tistiques des directions d’hôpitaux qui font état de près de 95% de personnels à jour de leur obligation au 13 septembre. ■ Pétrole : En 2022, la demande sera supérieure à l'avant-pandémie
L a demande mon- diale de brut devrait dépasser son niveau d'avant la pandémie en 2022, tirée par la vaccination et la reprise économique, selon des estimations de
USA : La secrétaire au Trésor appelle à vite relever
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). « Alors que les taux de vaccination augmentent, la pandé- mie de la Covid-19 devrait être mieux gérée et les acti- vités économiques et les transports revenir fermement à leurs niveaux d'avant la Covid », explique l'Opep. Par conséquent, la croissance de la demande doit se situer l'an prochain à 4,2 millions de barils par jour (mb/j), soit 0,9 mb/j de plus qu'estimé il y a un mois, pour atteindre une demande mondiale de 100,83 mb/j. ■
L a secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a prévenu que les Etats-Unis seront à court de liquidités d'ici le mois prochain si le plafond de la dette n'est pas relevé par le Congrès, indiquant que l'incer- titude autour d'un éventuel défaut de paie- ment pourrait nuire à l'économie mondiale. Dans une lettre adressée aux élus démo- crates et républicains, Yellen a précisé que les calculs «les meilleurs et les plus récents» de l'administration Biden suggèrent que les États-Unis manqueront de liquidités «au cours du mois d'octobre». Si le Congrès tarde à agir pour suspendre ou augmenter le plafond de la dette au cours des prochaines semaines, a-t-elle averti, le plafond de la dette
Covid-19 Une dose de rappel proposée aux plus de 50 ans au Royaume-Uni
l'incertitude, à elle seule, pourrait nuire aux marchés financiers. « Nous avons appris des impasses passées concernant le plafond de la dette », a écrit la Secrétaire au Trésor. ■
Covid-19 : La première priorité de l'UE est d'accélérer
la vaccination mondiale
L a présidente de la Commission euro- péenne, Ursula von der Leyen, a indi- qué que la première priorité de l'UE en termes de lutte contre la pandémie de la Covid-19 est d'accélérer la vaccination mondiale. « Notre première priorité - et la plus urgente est d'accélérer la vaccination mondiale », a souligné von der Leyen dans son discours sur l'état de l'Union devant les députés européens. « Quand on voit qu'à l'échelle planétaire, moins de 1% des doses administrées l'ont été dans les pays à faible revenu, on ne peut que constater l'ampleur de l'injustice et le degré d'urgence. C'est l'un des problèmes géopolitiques majeurs d'aujourd'hui », a-t-
L e gouvernement britannique a annoncé qu'une dose de rappel de vaccin contre la Covid-19 serait propo- sée dès la semaine prochaine aux plus de 50 ans et aux soignants, espérant éviter un nouveau confinement cet hiver. Les personnes âgées de 16 à 49 ans souffrant de pro- blèmes de santé les rendant particulièrement vulnérables à la Covid-19 et les adultes en contact avec des per- sonnes immunodéprimées sont également ciblées par ce programme de rappel. ■
elle relevé. Dans ce sens, von der Leyen a annoncé un nouveau don de 200 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 aux pays à faible revenu d'ici mi-2022, qui s'ajoutent aux 250 millions de doses déjà promises. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis septembre 2020
Le Masi galvanisé par les résultats électoraux ◆ Le Masi signe une semaine haussière grâce aux résultats du scrutin 2021. ◆ Plusieurs actions ont vu leur poids se renforcer dans l’indice après la révision des facteurs flottants et de plafonnement.
sur des volumes significatifs. D’autres grosses capitalisations comme Maroc Telecom (+2,11%) et Marsa Maroc (+1,12%) ont progressé dans le sillage de l’indice. Sur la semaine, la Bourse de Casablanca a clôturé en hausse de 0,91% à 12.884,05 points. Aux valeurs, 16 secteurs ont terminé la semaine en hausse, contre 8 en baisse. Révision des facteurs flottants La Bourse de Casablanca a procédé vendredi à la révision annuelle des fac- teurs flottants et de plafonnement des sociétés qui composent l'indice Masi. Ce rendez-vous annuel est d'importance capitale pour le secteur de la gestion d'actifs puisque ces facteurs permettent de déterminer les pondérations des valeurs cotées dans l'indice, lui-même servant de benchmark aux portefeuilles des OPCVM. L'analyse de l'avis publié par la Bourse de Casablanca sur son site web permet
de détecter des gagnants et des per- dants à cette révision annuelle. Ainsi, Aradei Capital est le principal gagnant de cette révision annuelle avec un poids multiplié par 3 dans l'indice, passant ainsi de 0,35% à 1,1% après la hausse de son facteur flottant de 0,15 à 0,45. HPS voit également son poids renforcé dans l'indice en passant de 1,55% à 1,9%. Attijariwafa bank voit son poids dans le Masi passer à 18,3% contre 17,92% précédemment. Non seulement la valeur bancaire conserve son statut d'action la plus représentée dans l'indice avec une capitalisation flottante de 30 Mds de dirhams. Mais, en plus, elle creuse l'écart sur les autres valeurs bancaires dont le poids dans l'indice baisse. En effet, BCP est passé de 8,04% à 6,6% et BOA passe de 6,38% à 5,4%. Notons également l'amélioration du poids de Maroc Telecom qui passe de 14,49% à 14,8%. Ces nouvelles pondérations prendront effet le 22 septembre 2021. ◆
Par Y. Seddik
L e principal fait marquant à retenir de cette semaine bour- sière est la réaction du marché suite aux résultats des élections 2021. Galvanisées par la vic- toire du RNI (ou la défaite du PJD, c’est selon), les actions ont exulté jeudi der- nier en s’envolant de 1,81% à quelques encablures des 13.000 points, avant de consolider le lendemain. Les volumes d’affaires étaient fournis, dépassant les 469 MDH sur le marché central exclusivement. Les secteurs cycliques ont ainsi nettement profité de la rotation de cash, à l’image de l’industrie, le ciment ou encore le bancaire. D’ailleurs, le premier volume de la séance de jeudi (100 MDH) a été canalisé par Attijariwafa bank qui gagne 2,54% à 484 DH. L’immobilier était également l’un des gagnants de la séance: les 3 dossiers du compartiment prennent 4% chacun
Aradei Capital est le principal gagnant de cette révision annuelle avec un poids multi- plié par 3 dans l'indice.
B OURSE & F INANCES
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Bourse Les relais de croissance de Maroc Telecom salués M aroc Telecom, p r e m i è r e c a p i t a l i s a - tion de la Bourse de Par A. Hlimi BKGR recommande d'accumuler le titre IAM dans les porte- feuilles. ◆ Malgré les contraintes réglementaires au Maroc, Maroc Telecom continue de disposer d’atouts pour séduire les investisseurs.
Cash is king L'opérateur historique dispose d'une forte capacité de géné- ration de cashs notamment grâce à sa maîtrise des coûts opérationnels lui permettant de maintenir ses marges à des niveaux satisfaisants, indique BKGR dans une note de recherche. Bien que les activités à l'inter- national affichent une crois- sance soutenable avec des revenus en affermissement (près de 48% du CA conso- lidé), le potentiel de la région demeure «inexploité» , relève le document, faisant savoir que IAM pourrait renforcer davantage ses réalisations sur le continent en «pénétrant la région de l’Est». Maroc Telecom devrait égale- ment profiter de la poursuite des chantiers de digitalisation au Maroc tant par les entre- prises que par les adminis- trations publiques, boostés
Casablanca, séduit les ana- lystes. Outre l’acquisition récente par Etisalat Group des intérêts d’Abu Dhabi Fund for Development dans le Groupe Maroc Telecom, et qui pourrait vraisemblable- ment être perçue comme «un signal positif», notamment quant au retour à une poli- tique normative en matière de distribution de dividendes dans le futur, les analystes de BMCE Capital Global Research (BKGR) relatent une série de relais de crois- sance pour l’opérateur histo- rique. Ceci, en dépit de l'am- pleur des investissements prévus pour les années à venir.
L’acquisition par Etisalat des intérêts d’Abu Dhabi Fund for Development pourrait être perçue comme un signal positif quant au retour à une politique normative en matière de divi- dendes.
par les effets de la crise pan- démique, ce qui renforcerait le segment fixe comme en atteste l’expansion du parc ADSL de +9,2% au T1 2021. Cela dit, Maroc Telecom pourrait continuer de pâtir en 2021 d’un contexte règlemen- taire davantage contraignant notamment en raison du main- tien de l’asymétrie tarifaire, facilitant l’intensification de la concurrence, estime BKGR.
L’ensemble de ces élé- ments font que le bureau de Recherche a maintenu, dans sa récente «Equity Note», sa recommandation «à accu- muler» le titre d'Itissalat Al-Maghrib (IAM), et ce après une légère revue à la hausse du cours cible à 145 dirhams, contre 142 dirhams en mars dernier, aboutissant à des PER cibles de 22,4x en 2021 et 21,1x en 2022. ◆
EN BREF
ANNONCES LÉGALES
« IT WILL BE » - S.A.R.L société à responsabilité limitée au capital de 4.000,00 DE DIRHAMS Siège social : 02 rue Ain Harrouda, Esc. B, étage 7, APT 13, Racine - CASABLANCA -------------------------------- RC CASABLANCA : 514823/ IF : 50530153, Patente : 35653873 ICE : 002866797000056 Avis de constitution d’une société SARL Aux termes d’un acte sous-seing privé, établi à Casablanca en date du 25/08/2021, il a été dressé les statuts d’une société à responsabilité limitée dénommée « ITWILL BE » SARL, au capital de 4. 000,00 dhs, siège social à Casablanca, 02 rue Ain Harrouda, Esc. B, étage 7, APT 13, Racine, d’une durée de 99 ans, ayant pour objet les activités créatives, artistiques et de spectacle, dont les associés détiennent 40 parts sociales de 100 dhs chacune entièrement souscrites et libérées à la totalité, et attribuées en proportion de leurs apports ; 30 parts à Madame Myriem BERRADA, titulaire de la CIN n°A630042 et 10 parts à Monsieur Pascal Gérard Pierre FRANÇOIS, de nationalité française, titulaire du Passeport n°12CC34307 , en rémunération de leurs apports. L’année social commence le 1er janvier et termine le 31 décembre de chaque année et la société sera gérée pour une durée illimitée par la gérante unique Madame Myriem BERRADA. Le dépôt légal a été effectué auprès du tribunal de commerce de Casablanca en date du 03/09/2021 sous le numéro 791528 et la société a été immatriculée au registre du commerce de Casablanca sous le numéro 514823.
Revue annuelle des pondérations des actions dans le Masi BOURSE DE CASABLANCA
La Bourse de Casablanca a procédé vendredi à la révision annuelle des facteurs flottants et des facteurs de plafonnement des sociétés qui com- posent l'indice Masi. Ce rendez-vous annuel est d'importance capitale pour le secteur de la ges- tion d'actifs puisque ces facteurs permettent de déterminer les pondérations des valeurs cotées dans l'indice, lui-même servant de benchmark aux portefeuilles des OPCVM. L'analyse de l'avis publié par la Bourse de Casablanca sur son site web permet de détecter des gagnants et des perdants à cette révision annuelle. Ainsi, Aradei Capital est le principal gagnant de cette révision annuelle avec un poids multiplié par 3 dans l'indice, passant ainsi de 0,35% à 1,1%
après la hausse de son facteur flottant de 0,15 à 0,45. HPS voit également son poids renforcé dans l'indice en passant de 1,55% à 1,9%. Attijariwafa bank voit son poids dans le Masi pas- ser à 18,3% contre 17,92% précédemment. Non seulement la valeur bancaire conserve son statut d'action la plus représentée dans l'indice avec une capitalisation flottante de 30 Mds de dirhams. Mais, en plus, elle creuse l'écart sur les autres valeurs bancaires dont le poids dans l'indice baisse. En effet, BCP est passé de 8,04% à 6,6% et BOA passe de 6,38% à 5,4%. Notons également l'amélioration du poids de Maroc Telecom qui passe de 14,49% à 14,8%. Ces nouvelles pondérations prendront effet le 22 septembre 2021. ◆
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Défis socioéconomiques
◆ Généralisation de la protection sociale, concrétisation du NMD, relance économique, réformes fiscale et de l’Administra- tion, chômage…, la nouvelle équipe gouvernementale hérite d’un agenda lourd de tâches. Tour d’horizon. Pas de répit pour le nouveau gouvernement !
démie, plusieurs indicateurs semblent confirmer que le plus dur de la crise est passe, notamment le taux de crois- sance au 2 ème trimestre qui se situe à 12,6%. Mais dans l’absolu, nous sommes encore loin des niveaux d’activité d’avant-crise pandémique. Dans l’un de ses pre- miers tweets en tant que chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, écrit «l'une de nos priorités est d'accélérer la reprise de l'économie nationale qui a été affaiblie par la pandémie. En plus, créer le plus grand nombre d'opportunités d'em- ploi, intimement liées au taux de croissance que nous nous efforcerons d'améliorer». Aujourd’hui, cette reprise éco- nomique se traduit par un plan de relance dont l'objectif est de redynamiser les secteurs de production, d'accroître leur capacité à créer des emplois et de la valeur ajoutée et à préserver les sources de reve- nu, à travers la poursuite de la mise en œuvre du Fonds Mohammed VI pour l'investis- sement, dont l'activation se fait toujours attendre. NMD, la pierre angulaire Le nouveau modèle de déve- loppement (NMD) propose comme ambition de propulser le Royaume, dans beaucoup de domaines, dans le tiers supérieur des différents clas- sements mondiaux des nations d’ici 2035. Ce qui lui permet- trait de consacrer davantage sa vocation de modèle dans sa région et bien au-delà.
Cette ambition se fera par des objectifs de développement ciblés. Parmi eux, le double- ment du PIB par habitant à horizon 2035 de 7.800 dollars (PPA) actuellement à 16.000 en 2035. Ceci permettrait de situer le Maroc à la moyenne mondiale et au niveau des pays à revenu intermédiaire supérieur. Cette aspiration est compatible avec un rythme de croissance accéléré (6% en moyenne annuellement contre 3% actuellement). La maîtrise des apprentis- sages de base à la fin du cycle primaire par plus de 90% des élèves, l’augmentation du nombre de médecins par habi- tant pour atteindre les normes de l’OMS, la réduction à 20% de la part de l’emploi informel, sont autant de problématiques auxquelles sera confronté le nouvel exécutif. Réformes fiscale et de l’Administration : la double équation L'exécutif sera appelé égale- ment à réviser le système fis- cal et celui des entreprises et établissements publics. Deux réformes de taille sur les- quelles le Souverain a mis l’ac- cent. Ainsi, la loi-cadre portant réforme fiscale fixe les 5 prio- rités devant guider les poli- tiques fiscales au cours des prochaines années, à savoir l'encouragement de l'investis- sement productif, la réduction des inégalités, la justice terri- toriale, le renforcement de la transparence et la consolida- tion de l'efficacité de l'Admi- nistration fiscale.
Le dossier le plus urgent pour la nouvelle équipe gouvernementale sera l’élaboration du Projet de Loi de Finances 2022.
2022, et qui doit être adap- té aux contraintes budgé- taires actuelles. Si la lettre de cadrage est déjà établie par le gouvernement sortant, tout un travail de fond reste à réaliser. Il faudra en substance assurer un retour aux équilibres bud- gétaires d’avant-crise sani- taire. A charge au futur argen- tier du Royaume de trouver la bonne recette ! À court et moyen termes, c’est bien évidemment le méga- chantier de la protection sociale qui est la priorité du prochain gouvernement. Les orientations sont déjà définies. Il sera question de les concré- tiser. Le coût de la généralisa- tion de la protection sociale est estimé à 51 milliards de DH annuellement, avec un finan- cement qui repose sur l'affilia- tion (28 milliards de DH) et la solidarité (23 milliards de DH). Reprise économique L’économie se rétablit petit à petit. Un an et demi après le déclenchement de la pan-
D es tractations poli- tiques sont menées à pas de charge pour la formationdu nouveau gouverne- ment après les législatives du 8 septembre. Un gouverne- ment qui pour répondre aux attentes des citoyens, devra s'attaquer à une panoplie de défis socioéconomiques. Le nouvel exécutif doit en effet jongler entre la poursuite de la mise en place des chantiers structurants initiés par le Roi et la remise sur les rails d’une économie en convalescence fragilisée par la pandémie (bien que des signaux de reprise sont palpables). Décidément, la tâche ne s’annonce pas facile dans ce contexte qui n’a rien à voir avec l’aisance des précédents quinquennats du PJD. Le dossier le plus urgent pour la nouvelle équipe gouverne- mentale sera l’élaboration du projet de Loi des Finances Par Y. Seddik
Le gouver- nement est attendu sur
d’autres dos- siers d’impor- tance tels que l’emploi avec un taux de chômage culminant à 12,8%, l’édu- cation ou encore l’en- trepreneuriat.
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Parallèlement, le gouvernement se penchera sur l'accélération de la mise en œuvre des dispositions contenues dans la loi-cadre relative à la réforme des établissements et entreprises publics (EEP). Il s'agit de la suppression des EEP qui ne remplissent plus les condi- tions de leur création ou dont l'exis- tence ne procure plus l'efficacité requise, de la réduction des sub- ventions accordées aux établisse- ments, et la corrélation de cet appui avec leur performance. Aussi, leur engagement à atteindre, à terme, l'indépendance financière, ainsi que de la création de holdings à tra- vers le regroupement d'un ensemble d'établissements publics dont les missions se chevauchent ou se rap- prochent. D’ailleurs, le PLF 2022 au titre de l'exercice 2022 donnera la priorité à l'accélération des chan- tiers liés à la réforme de l'Admi- nistration. La liste des défis cités plus haut n’est pas exhaustive. Le gouvernement est attendu sur d’autres dossiers d’importance, tels que l’emploi dont le taux de chô- mage culmine à 12,8%, l’éducation ou encore l’entrepreneuriat... Des thèmes qui figurent déjà dans le pro- gramme électoral du parti gagnant Le prochain gouvernement devra également adopter une charte de l'investissement qui remplacera le cadre incitatif actuel par des mesures plus directes en faveur des entre- prises. Ceci permettra aux entreprises et investisseurs d’intervenir dans de nouvelles activités à forte valeur ajoutée, et surtout de mettre un terme aux pratiques de la rente. Notons que l’adoption de cette charte a été à maintes reprises repoussée. La note de cadrage du budget 2022 a néanmoins insisté sur l’urgence de sa fina- lisation. Charte de l’inves- tissement : plus de temps à perdre !
des élections. Juste avant le scrutin, Nizar Baraka, avait déclaré, « le futur gouvernement affrontera de grands défis étant donné que la marge de manœuvre est réduite à cause des répercussions de la pandémie de la Covid-19, de la situation sociale fragile et de la crise de confiance ».
Pour cela, « la situation n'est pas facile et requiert de la responsa- bilité, du courage et une vision de l'avenir ainsi que la capacité de concrétiser cette conception sur le terrain, avec l'adhésion de tous les acteurs dans sa mise en œuvre », avait-il souligné.
En définitive, l’équipe d’Akhan- nouch va donc devoir s’atteler à un agenda particulier, lourd de tâches et de challenges. Les cinq années de gouvernance seront-elles suf- fisantes pour répondre aux aspi- rations du peuple marocain ? Au boulot, messieurs ! ◆
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Marché des capitaux
◆ La Bourse a pris 2% au lendemain des élections, le marché pariant sur un rétablissement de la confiance et une relance économique moins saccadée. Les investisseurs disent oui au résultat des élections
vient de 2016 et de la hausse du marché actions avant les élections où les opérateurs pariaient sur une défaite du PJD avant de déchan- ter. Le marché lui donna raison avec une hausse de l'indice Masi qui a frôlé les 2% jeudi, lendemain des votes. Pour cet autre gérant, la majorité gouver- nementale qui se profile, bien que disposant de plu- sieurs possibilités, sera menée par le RNI beaucoup plus pro- business et avec qui le courant passe plus vite. Le fossé entre investisseurs et PJD s'est fortement creusé après le blocage institution- nel qui a suivi les élections de 2016 et qui a provoqué un retard dans l'adoption de la Loi des Finances suivante en mettant l'investissement public à l'arrêt. Ce blocage avait coûté des milliards de dirhams à l'économie maro- caine pendant 6 mois mais le parti gagnant s'était enfermé dans des débats qualifiés de populistes et loin des aspira- tions des chefs d'entreprises. Désormais, le marché fait le pari de la constitution d'un gouvernement beaucoup plus rapidement que d'ordinaire vu la structure des résultats des votes et une accélération de certaines réformes engagées sous la tutelle de ministères RNI. Une sorte de continuité accélérée.
Préférence nationale et investissement Sur le volet économique, la future coalition qui sera menée par le RNI aura une connota- tion conservatrice sur le plan économique avec un penchant protectionniste que les inves- tisseurs adoubent. Le parti arrivé premier au pouvoir veut notamment promouvoir l'inves- tissement local qu'il soit indivi- duel ou hautement capitalis- tique. Le premier volet consiste en une sorte de label, appelé «Al Forssa» , à travers lequel le futur gouvernement s'engage à financer des projets d'en- trepreneuriat. Sans doute que le programme Intilaka, lancé sur instructions royales, a ins- piré les décideurs et a ouvert la voie du possible pour des programmes parallèles. Le RNI promet également d'encou- rager la production nationale et soutenir la compétitivité du «Made in Morocco» , ce qui laisse entendre une connota- tion protectionniste dans la pratique du commerce inter- national. L'objectif à terme est de remplacer 30% des impor- tations par des produits fabri- qués localement de manière à préserver l’emploi. Si le RNI arrive à ternir ses promesses, il sera possible de produire localement l’équivalent de 34 milliards de dirhams d’impor- tations, avec un potentiel de plus de 100.000 créations d’emplois. Amen ! ◆
Le courant n'est jamais bien passé entre le PJD et le monde du business et particulièrement avec les marchés financiers.
un fort enthousiasme chez les intervenants. Il faut dire que le courant n'est jamais bien passé entre le PJD et le monde du business et parti- culièrement avec les marchés financiers qui ont souvent accusé l'Exécutif sortant de retarder les réformes, de mal les comprendre et d'appré- hender à outrance l'innovation financière. La réforme de la loi sur le prêt de titres, fin prête et en attente de publication, symbolise cette coagulation. Il aura fallu attendre un Benchaâboun, RNIste somme toute, et extrê- mement offensif, pour voir les choses commencer à bouger un peu plus vite. «La Bourse devrait réagir beaucoup plus à la défaite du PJD qu'à la victoire du RNI» , nous disait un gérant de fonds, qui se sou-
Par A. Hlimi
S éance festive à la Bourse de Casablanca au len- demain des élec- tions. Tout comme Wall Street a accueilli Trump et la Borsa Italiana le retour de Draghi, la Bourse de Casablanca a salué l'arrivée au pouvoir de Aziz Akhannouch. En réalité, investisseurs insti- tutionnels, traders et gérants de fonds se sont plus félicités de la défaite du PJD avec qui le courant n'est jamais bien passé. Immédiatement après les résultats des votes, nous avons pris le pouls auprès d'opérateurs de marché pour avoir une idée sur l'humeur du marché et avons constaté
La Bourse devrait réa- gir beaucoup plus à la défaite du PJD qu'à la victoire du RNI.
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Marché obligataire
◆ Une hausse «passagère» des taux au T4-2021 est un scénario envisageable, pour Attijatri Global Research. ◆ Globalement, pour le S2, le bureau de recherche s’attend à une évolution stable des taux obligataires. D’où pourrait provenir la volatilité des taux ?
une fourchette de (20% à 30%). « Nous demeurons confiants quant à la capacité du Maroc à réaliser de nouvelles sorties à l’international sans difficulté et
sur le marché domestique sans pour autant exercer de fortes pressions sur les rendements obligataires. Au final, nous maintenons nos prévisions quant à une évolution stable des taux obligataires durant le second semestre 2021 », estime la cellule de recherche. Une politique d’émission confortable du Trésor durant le second semestre 2021 Toujours selon AGR, il est important de souligner que le Trésor bénéficie d’un contexte globalement favorable au Maroc, lui permettant de pro- céder à une politique d’émis- sion en BDT confortable. À cet égard, ils relèvent les constats suivants : une politique bud- gétaire qui poursuivrait son orientation expansionniste et contra-cyclique à travers un déficit crédible de 6,3% du PIB en 2021E contre 7,6% en 2020. En effet, la LF 2021 s’articule autour de la mobilisation de recettes additionnelles, à l’ins- tar des privatisations, pour un montant cible de 4 Mds de DH. Un déficit du compte courant en nette amélioration depuis 2012 sous l’effet du repli struc- turel de la facture énergétique et de la bonne dynamique des exportations en 2021. Ainsi, le déficit du compte courant est passé de 7,5% du PIB en 2012 à 5,3% en 2018 puis autour de 3,8% en 2021. Et enfin, des fondamentaux économiques rassurants se reflétant à travers un consensus de prévisions de la croissance du PIB autour de 5,8% en 2021. ◆
à des conditions de finan- cement favorables », pré- cise-t-on dans le rapport. Comparativement aux pays émergents, le Royaume bénéficie toujours en 2021 d’une prime de risque à l’international relativement attractive. Au final, les ten- sions haussières que pour-
Les finance- ments extérieurs demeurent un fac- teur déterminant de la stabilité des taux obligataires en 2021.
raient connaître les taux durant le T4-2021, seraient à caractère «passager». « Par conséquent, celles-ci ne remettent pas en cause notre scénario central qui privilégie une stabilité rela- tive de la courbe des taux sur le reste de l’année 2021 », relèvent les analystes. Une stabilité des taux au deuxième semestre Pour ce qui est de l’évolution des taux au deuxième semestre 2021 et sur la base des pré- visions de la LF 2021 et du niveau des tombées du Trésor estimées à 41,8 Mds de DH durant le reste de l’année 2021, AGR estime que le besoin de financement brut moyen du Trésor par mois devrait s’éta- blir à 5,5 Mds de DH au second semestre. Ce niveau jugé faible tient compte de l’hypothèse de la concrétisation de la totalité des financements du Trésor à l’international prévue à plus de 32 Mds de DH durant le 2ème semestre 2021. « Dans ces conditions, le Trésor serait en mesure de mobili- ser les ressources nécessaires
gères» sur les taux durant le dernier trimestre 2021. Une situation similaire à celle obser- vée en novembre 2020. À cette date, les taux avaient connu des tensions haussières en rai- son du recours prononcé du Trésor au marché domestique avant de se réajuster rapide- ment vers mi-décembre suite à la levée Eurobond de 3 milliards de dollars. Une prime de risque à l’in- ternational attractive Les financements extérieurs demeurent un facteur détermi- nant de la stabilité des taux obligataires en 2021. Il est vrai que cette nouvelle orientation a relevé la pondération de la dette extérieure du Trésor, qui devrait atteindre les 26% en 2021 contre 24% en 2020 et 21% en moyenne durant la période 2017-2019. Dans le contexte actuel, ce poids demeure en cohérence avec le benchmark de réfé- rence du Trésor dont le poids de la dette extérieure varie dans
D ans son dernier rapport semes- triel sur le marché des taux, le bureau de recherche AGR explique qu’« en marge de la crise sanitaire, l’orientation vers les tirages extérieurs s’est érigée comme une alternative incontournable afin d’alléger les pressions sur les liquidités domestiques et d’éviter un ren- chérissement du coût de finan- cement de l’économie ». En 2020, le Trésor a mobilisé des ressources externes de 60 Mds de DH contre une esti- mation de 41 Mds de DH en 2021. Dans ces conditions, le marché extérieur devrait couvrir 50% du besoin de financement du Trésor sur la période 2020- 2021E contre 34% durant la période 2017-2019. Le retard visible du recours au financement externe avec un taux d’exécution de 22% à fin juin 2021 pourrait néanmoins générer des tensions «passa- Par Y. Seddik
Le besoin de financement brut moyen du Trésor par mois devrait s’établir à 5,5 Mds de DH
au second semestre.
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