F OCUS AGRICOLE
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JEUDI 16 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Apiculture
◆ Elle n’est pas exigeante au niveau du foncier et de l’investissement. ◆ Son rendement est nettement supérieur à la céréaliculture. Une niche au chevet des petits exploitants
ne disposent pas du foncier nécessaire pour pratiquer les cultures conventionnelles. Elle peut être pratiquée même dans un terrain acciden- té ou peu fertile. Pour s’alimenter, les abeilles parcourent des dizaines de kilomètres. Certains exploitants la pratiquent comme activité secon- daire pour s’assurer une source de revenu com- plémentaire surtout que l’in- vestissement lancé n’est pas conséquent. «C’est une filière fortement recommandée pour le déve- loppement local notamment dans les régions défavori- sées. Une ruche peut donner entre 10 et 20 kilos par an à un prix moyen dépassant les 250 DH/kilo. Avec une dizaine de ruches, l’exploitant peut gagner pas moins de 25.000 DH par an, soit un revenu supérieur à ce que gagne un fellah possédant 4 hectares dans le bour qui produit des céréales. En plus, avec moins
L’ apiculture figure parmi les activi- tés agricoles les plus ancestrales du Royaume. Bien que ce soit une niche, elle occupe une place parti- culière chez les agriculteurs marocains. Et pour cause, elle permet de récolter un pro- duit noble, qui est le miel, très apprécié pour ses quali- tés nutritives, thérapeutiques et cosmétiques. Présente pratiquement dans toutes les régions du Royaume, la filière offre une large gamme de pro- duits qui sont le fruit de la diversité climatique et géogra- phique du pays. A l’instar de plusieurs acti- vités agricoles, l’apiculture a bénéficié d’un soutien de la part de l’État dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Son intérêt social est plus impor- tant que l’intérêt économique du fait qu’elle est préconisée pour les petits exploitants qui Par C. Jaidani
L’apiculture est une filière fortement recommandée pour le développement local notamment dans les régions défavorisées.
Le nombre d’apiculture se chiffre actuellement à plus de 36.000, soit un bond de 64%.
pliquées. «L’apiculture dis- pose de plusieurs atouts qui ne sont pas encore mis en valeur pour assurer son essor. Les consommateurs recherchent de produits bio et du terroir. De par sa diversité et sa qua- lité, le miel marocain répond parfaitement à ces exigences notamment pour les marchés à l'international », explique Aït Moussa. En dépit de ces atouts, la filière attire peu les agréga- teurs d’une dimension soute- nue pour conditionner, trans- former et valoriser le produit et même le vendre à l’inter- national. L’élevage industriel, pour sa part, fait lui aussi défaut. C’est une activité très pertinente, qui peut jouer un rôle important en matière de lutte contre la précarité. Le département de tutelle doit intensifier ses efforts pour vulgariser les nouvelles tech- niques d’élevage et assurer un encadrement adéquat de la filière. ◆
de charges de travail. Les frais mobilisés ne sont pas aussi significatifs comme dans les autres activités agri- coles. Toutefois, il faut souli- gner que l'apiculture est vul- nérable aux aléas climatiques et aux maladies. Elle nécessite également un savoir-faire et une certaine technicité. Pour y réussir, l’éleveur est tenu de suivre quelques précau- tions pour réussir sa produc- tion», souligne Abderrahim Ait Moussa, ingénieur en génie rural. Au Maroc, c’est la forme tradi- tionnelle et l’apiculture exten- sive qui dominent. La première consiste essentiellement dans la mise en œuvre de tech- niques simples, rapides, effi- caces ne nécessitant qu'un minimum de main-d’œuvre sur chaque colonie. Pour sa part, l'apiculture intensive vise des rendements unitaires plus importants mais exige des interventions fré- quentes et relativement com-
Depuis l’avènement du PMV, l’apiculture a connu un véritable essor notam- ment en matière de modernisation de la production ou de la commercialisa- tion. Plusieurs associations et coopératives ont été créées, permettant d’aug- menter le nombre d’apiculture qui se chiffre actuellement à plus de 36.000, soit un bond de 64% comparativement à l’année 2009. Cette évolution a eu un effet favorable sur la production, qui frôle actuellement les 8.000 tonnes, soit une croissance de 68%. Reste à souhaiter que Generation Green donne une nouvelle impulsion à la filière. Le PMV booste l’activité de 68%
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