Cornwall_2015_09_23

PerspecƟves sur l’Ontario français

UNE PARTICIPATION DYNAMIQUE À LA CROISSANCE ... dans le Haut-Canada. Alors que l’Amérique du Nord devient britannique et que l’élite française regagne la métropole, Jacques Baby, tra#quant de fourrure et propriétaire terrien prospère, reste coûte que coûte dans la région du Détroit. Son #ls François y ajoutera entre autres l’exploitation de quais et d’un service de traversier, un verger et une auberge. la forte impression qu’avait faite la culture dumaïs, des courges et des haricots chez un Champlain séjournant en Huronie, en 1615. Dans cette optique, les soldats démobilisés et des voyageurs à la retraite en viennent à cultiver la terre.

La présence des francophones partout en Ontario témoigne de la longévité de leur en- gagement dans les activités économiques, de la Nouvelle-France à l’Ontario d’aujourd’hui. Bien avant les grands entrepreneurs comme les Desmarais ou les Martin, l’économie fran- co-ontarienne a pu compter sur des gens qui n’avaient pas froid aux yeux. Car dès leurs premières explorations du territoire, les Fran- çais en verront le potentiel et l’exploiteront. Des propriétaires Pour se lancer dans l’aventure du com- merce des pelleteries, il faut de l’audace. Voyager, tenir un fort, marchander… Cent ans après le passage de Champlain en terri- toire ontarien, des Français intrépides y ont partout érigé des postes de traite, sur les rives du Saint-Laurent (de Kingston à Detroit en passant par Niagara) et vers le nord-ouest jusqu’au lac à la Pluie. Du nombre, Madeleine de Roybon s’illustre comme première femme d’a!aires de ce qui deviendra l’Ontario français. En 1681, elle établit et gère une seigneurie et un poste de traite à la source dumajestueux "euve Saint- Laurent, à Kingston (Cataracoui à l’origine). La famille Baby occupe une place unique

nie suivante, les cultivateurs francophones de l’Ontario exploitent douze fromageries coopératives. Des coopérateurs Les Canadiens-français de l’Ontario n’en sont pas à leurs premières armes, enmatière de coopération. L’Union Saint-Joseph, une société de secours mutuel, a été créée en 1863 par trois cordonniers. Il s’agit aussi d’un ins- trument du discours patriotique de l’époque, qui s’articule autour de la foi et de la langue. L’idée de s’associer prendra véritablement de l’ampleur quelques décennies plus tard. La question de la langue en milieu scolaire est une étincelle qui force les francophones de l’Ontario à mettre leurs ressources en commun. Ils fondent une première caisse populaire francophone en 1912 à Ottawa et, dès lors, de plus en plus de petits épargnants se regroupent, à mesure que se peuplent les régions du Nord. Les Ontariens d’expression française s’in- vestissent à plein dans ce mouvement de catholicisme social, ce qui ne les empêche toutefois pas de s’engager dans l’industriali- sation et la montée du capitalisme. Des ouvriers L’activité manufacturière de l’Ontario s’in- tensi#e dans les années 1870 avec le déclin

Les francophones migrants défricheront nombre de terres, s’investissant pleinement dans l’ouverture du territoire. L’agriculture, nouveau moteur économique, deviendra d’ailleurs l’une des principales occupations des francophones jusqu’au milieu du 20e siècle. La terre les attire et les amène dans les comtés de Kent et d’Essex, dans l’Est ontarien, au sud de la baie Georgienne. À l’époque de la Confédération, ils rejoignent le lac Nipissing et poursuivront la montée vers le Nord. La #bre entrepreneuriale déborde alors le cadre des fourrures et s’étend aux milieux agricoles. Pour la population franco-onta- rienne grandissante, l’union fait la force : la coopérative constitue un modèle écono- mique très important. Grâce à des regrou- pements, les cultivateurs brisent leur isole- ment, structurent leurs réseaux et achètent du matériel. Les chi!res re"ètent le succès dumodèle : à lui seul, le comté de Prescott-Russell compte 36 cercles de fermiers, en 1935. La décen-

À cette époque, déjà, des grands du commerce au détail s’imposent. Quetton St. George fonde une véritable chaîne spéciali- sée dans les produits importés, qui tient des boutiques dans tout le Sud ontarien, à York, Amherstburg, Dundas, Kingston et Niagara. Jean-Baptiste Rousseau, pour sa part, tient magasins généraux, forge et auberge dans le Grand Toronto. Au décès de François Baby, vers 1850, la population du Canada-Ouest compte 950 000 habitants d’origine européenne. En 40 ans, elle a quadruplé. Les villes comme les communautés agricoles, avec leurs laiteries et moulins à farine, sont en plein essor. Des exploitants On avait déjà expérimenté certaines productions agricoles autour de quelques postes de traite. Souvenons-nous aussi de

Sourd(e) ou malentendant(e) ? Vous avez besoin d’un emploi ?

NOUS SOMMES FIERS DE NOTRE HÉRITAGE UNIQUE ET PUISSANT!

École élémentaire publique ROSE DES VENTS 613-932-4183 rose-des-vents.cepeo.on.ca

‡/DSODQL¿FDWLRQGHFDUULqUHHWODSUpSDUDWLRQDX[ HQWUHYXHVG¶HPEDXFKH ‡$LGHjODUpGDFWLRQGH&9HWGHOHWWUHVGHSUpVHQWDWLRQ ‡'HVUHFRPPDQGDWLRQVHWO¶DLJXLOODJHYHUVGHV HQWUHYXHVG¶HPEDXFKH  La SCO Services à l’emploi peut vous aider.

École secondaire publique L’HÉRITAGE 613-933-3318 heritage.cepeo.on.ca

Contactez-nous dès aujourd’hui!

7pOpSKRQH‡$76‡LQIR#FKVFD FKVFD

/HSURJUDPPH Emploi Ontario HVW¿QDQFpSDU OHJRXYHUQHPHQWGHO¶2QWDULR

1-888-332-3736 CEPEO.ON.CA

Made with FlippingBook flipbook maker