Cornwall_2015_09_23

PerspecƟves sur l’Ontario français

PLUS DE 400 RAISONS DE CÉLÉBRER LES 400 ANS... Frontenac, 1675), puis à Niagara (Fort Conti, 1678), à Michilimackinac (Fort Buade, 1683), à Détroit (Fort Pontchartrain, 1701) et à Toronto (Fort Rouillé, 1720). Seul le Fort Pontchartrain est témoin de l’arrivée de colons qui s’établissent sur la rive nord de la rivière Détroit, sur le site actuel de la ville de Windsor. L’impact de la présence française en Ontario sera fort considérable avant même la !n du XVIIIe siècle puisqu’on assiste à la première colonie permanente (1747), à la première paroisse (1767) et à la première école (1786), toutes de langue française. écoles de langue française dans toute la province (1927). Au début du XXe siècle, l’impact de la présence française en Onta- rio s’est évidemment fait sentir avec plus d’acuité au niveau scolaire. Cela a été rendu possible grâce aux quelque cinquante-deux communautés de Sœurs (31), de Pères (15) et de Frères (6) qui ont rayonné partout en Ontario. Ces religieuses et religieux ont œuvré non seulement en éducation mais également en milieu hospitalier, sociocul- turel et, bien entendu, paroissial.

Paul-François Sylvestre Depuis quelques mois, partout en Onta- rio, on célèbre 400 ans de présence fran- çaise. Ces 400 ans nous ramènent à 1615. Qu’est-ce qui s’est passé cette année-là ? Samuel de Champlain a quitté la ville de Québec – qu’il avait fondée en 1608 – et s’est rendu jusqu’au lac Huron dans le but de créer une alliance avec la tribu des Hurons-Ouendats et livrer une bataille à la tribu des Iroquois. L’expédition a échoué, Champlain a été blessé et obligé à passer l’hiver de 1615-1616 en Huronie. Il en a pro- !té pour rédiger une description détaillée des mœurs et coutumes des Autochtones. Les premiers écrits en langue française en Ontario remontent donc à exactement 400 ans. De plus, Champlain avait amené avec lui le missionnaire Joseph Le Caron qui a célébré la première messe en Ontario le 12 août 1615. Voilà d’où vient le 400e anniver- saire de la présence française en Ontario. Après Champlain, la présence française sur le territoire qui allait devenir l’Ontario se manifeste par l’établissement de forts, d’abord à. La France a envoyé des trap- peurs et des chasseurs à Kingston (Fort

terres cultivables pour répondre à la de- mande des cultivateurs canadiens-français; ils traversent la rivière des Outaouais et s’établissent dans ce que sont aujourd’hui les comtés de Prescott et Russell, dans l’Est ontarien. Une main d’œuvre francophone se dirige aussi vers le Nord, où le chemin de fer se construit et où on découvre des gisements de nickel (Sudbury) et d’or (Timmins). Tant et si bien que nombre de députés canadiens-français sont élus dans ces régions. L’impact de la francophonie se fait dès lors sentir dans la sphère politique ontarienne. Dans l’espace d’un peu plus d’une géné- ration, les Canadiens français de l’Onta- rio passent de 75 000 (1871) à 200 000 (1911). Ils dé!ent le gouvernement, qui se dit victime d’une « Quebec Invasion », créent l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario (1910), mènent une bataille acharnée contre les visées assimi- latrices du premier ministre conservateur James P. Whitney (Règlement 17 de 1912) et obtiennent la pleine reconnaissance des La ministre déléguée aux A!aires francophones, MadeleineMeilleur, et le père de la Loi sur les services en français, l’ex-ministre Bernard Grandmaître.

Un autre gouvernement conservateur, celui de William Davis, va subventionner les écoles secondaires de langue fran- çaise (1968) et graduellement rendre le système judiciaire bilingue de la province (1976-1984). C’est à partir de la !n des années 1960, que les Canadiens français de l’Ontario choisissent de s’appeler Fran- co-Ontariens. Le 25 septembre 1975, le drapeau franco-ontarien est hissé pour la première fois à l’Université de Sudbury (le 29 juin 2001, ce drapeau reçoit le statut de symbole o"ciel de la province par l’Assem- blée législative de l’Ontario). La présence française en Ontario a eu pour e#et de rendre le bilinguisme o"ciel à l’Assemblée législative, dans le système d’éducation et devant les tribunaux. Lorsque les Libéraux prennent le pouvoir en 1985, le premier ministre David Peterson nomme un ministre délégué aux A#aires francophones, Bernard Grandmaître, qui fait adopter la Loi de 1986 sur les services en français. À défaut d’être o"ciellement bilingue, l’Ontario reconnaît le caractère historique du français et permet à ces ci- toyens d’être servis dans cette langue par les ministères et organismes gouvernemen- taux comme le Conseil des arts de l’Ontario et la Fondation Trillium. Présentement, 25

Même si le Régime français cède sa place au Régime anglais en 1759, suite à la Bataille des Plaines d’Abraham, et que la Loi consti- tutionnelle de 1791 crée le Haut-Canada très majoritairement anglophone, la pré- sence française marque un gros point. Un député canadien-français, François Baby, réussit à imposer le bilinguisme au premier Parlement (1792) et son frère Jacques Baby occupe pas moins de 150 fonctions dans la nouvelle administration de John Grave Simcoe.

Au XIXe siècle, le Québec manque de

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