est le défi », a expliqué Simon Ménard. « Oui, un ado aime aller au cinéma ou voir des concerts, mais nous ne pouvons pas y aller avec nos enfants qui ont 4 et 7 ans. C’est ça qui était la difficulté principale. Ce ne sont pas les mêmes activités. Aussi, les adolescents ont plus de vécu. Leur caractère est plus développé. Un enfant plus jeune, comme Marie-Lou, embarque peut-être plus facilement dans la routine » a renchéri Véronic Léonard. D’ailleurs, pour les enfants Ménard, la jeuneMarie-Lou est comme une amie avec qui ils peuvent jouer tout le temps. «Marie-Lou est avec nous depuis octobre et ça se passe super bien », a déclaré Mme Léonard. D’ailleurs, les parents de la famille Léonard ont raconté que Marie-Lou ne se dispute jamais avec William et Stella. « C’est toujours les deux plus jeunes qui se chicanent! », a plaisanté Mme Léonard. De grands défis Être famille d’accueil comporte son lot de rebondissements. « Le plus grand défi, c’est surtout le changement de routine. On peut se faire appeler n’importe quand et se faire dire qu’il y a un enfant qui s’en vient. D’un coup, il faut replacer les chambres et préparer le tout », a expliqué Simon Ménard. « Il faut être capable de faire confiance. Quand il y a un ado de 16 ans qui arrive, et que tu ne connais pas trop son histoire, il faut que tu sois capable de t’ouvrir et de rester calme, a continué Véronic Léonard. Un autre défi, c’est qu’on se sent parfois un peu comme une famille divorcée. On a Valoris qui est le partenaire, on a les parents et lorsque le statut du placement est ‘avec visite’, il faut
La famille Ménard de la région d’Embrun, composée de Véronic Léonard et Simon Ménard, WilliamMénard, 7 ans, Stella Ménard, 4 ans et Marie-Lou Carrière, 11 ans, qui y est hébergée depuis octobre dernier. —photo Alexandra Montminy
personnel. Ça nous bouleversait. À notre troisième placement, on s’est dit qu’il fallait lâcher prise un peu plus » a raconté Véronic Léonard. Son conjoint a ajouté : « On prend ça plus relax. Il y a certaines choses qu’il ne faut pas prendre personnel. Des fois, le
coordonner notre vie en fonction des visites. Nous avons donc comme une garde partagée avec le parent. C’est ce qu’on vit présentement. Ça va super bien, mais il faut s’organiser. » Heureusement, la familleMénard peut toujours compter sur l’appui de Valoris, qui offre les services de chauffeurs, ce qui
jeune réagit d’une certaine façon sur le moment. Aussi, il y a des choses qu’on ne peut pas changer et qu’il faut accepter. » Le couple s’entend également pour dire qu’entre chaque placement, il faut prendre une pause afin de faire le point. « Il faut aussi être patient. Il faut être capable de lâcher prise. Il faut
Un plus haut degré d'économies !
« Il faut être patient. Il faut être capable de lâcher prise. Il faut aussi se laisser une chance parce que c’est l’expérience qui nous apprend les choses. Il faut avoir beaucoup d’ouverture d’esprit et établir ses limites dès l’arrivée du jeune; c’est le moment critique. » – Véronic Léonard
permet de donner une pause aux parents d’accueil. En plus d’appuyer les familles, les intervenants de Valoris font plusieurs suivis avec les familles d’accueil, dont un la première semaine, puis dans les 30 jours et dans les trois mois. « Aussi, l’enfant doit avoir un suivimédical dans les premières 48heures du placement. Nous devons donc faire voir l’enfant par un médecin, un dentiste, un optométriste, etc. La première semaine est définitivement la plus occupée! Il faut aussi vérifier les changements d’autobus scolaire et l’inscription à l’école dans certains cas », a complété Mme Léonard. Malgré les défis, les parents de la famille Ménard recommandent aux futures familles d’accueil d’être indulgentes envers elles- mêmes. « On apprend avec l’expérience. Au début, on prenait ça trop à cœur et quand ça allait moins bien, on prenait ça trop
aussi se laisser une chance parce que c’est l’expérience qui nous apprend les choses. Il faut avoir beaucoup d’ouverture d’esprit et établir ses limites dès l’arrivée du jeune; c’est lemoment critique » a conseillé Véronic Léonard. La vraie récompense de la famille Ménard est de pouvoir constater le positif que leur accueil peut apporter aux jeunes qu’ils hébergent. « Ça nous permet d’abord d’aider quelqu’un dans le besoin. Le premier placement qu’on a eu, ça restera toujours un petit coup de cœur. Elle habite maintenant à Saint-Nicolas au Québec. On a de ses nouvelles sur Facebook. On voit comment elle grandit, elle nous envoie des messages à Noël. En si peu de temps, tu peux faire une grande différence dans la vie de ces jeunes, qui peut se poursuivre à long terme, a conclu Véronic Léonard.
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Le vendredi 8 avril 2016
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