FNH N° 1201 (1)

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 26 JUIN 2025

Royaume-Uni

Europe

L'Insee prévoit une croissance ralentie à 0,6% en 2025 France

«La BCE a terminé en grande partie sa lutte contre l'inflation»

La Banque d'Angleterre maintient son principal taux à 4,25% L a Banque d'Angleterre (BoE) a, comme prévu, laissé inchangé son principal taux directeur à 4,25%, et indiqué qu'elle se concentrerait sur l'affai- blissement du marché du travail et la hausse des prix de l'éner- gie avec les tensions au Moyen- Orient. Le comité de politique monétaire (MPC) de la BoE a voté par 6 voix contre 3 en faveur de ce statu quo, tandis qu'un sondage Reuters réa- lisé auprès d'économistes pré- voyait un vote 7-2 pour le maintien des taux. « Les taux d'intérêt restent sur une trajectoire graduelle à la baisse », a déclaré le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, bien que les déci- deurs politiques aient ajouté que les taux d'intérêt n'étaient pas sur une trajectoire préétablie. « Le monde est très imprévisible. Au Royaume-Uni, nous observons des signes de ralentissement sur le marché du travail. Nous exami- nerons attentivement dans quelle mesure ces signes se répercutent sur l'inflation des prix à la consom- mation », a-t-il ajouté. ■

«L a BCE a terminé en grande partie sa lutte contre l'inflation » La Banque centrale européenne (BCE) a «largement» achevé sa lutte contre l'inflation élevée dans la zone Euro, même si les prix dans le secteur des services aug- mentent encore trop rapidement, a déclaré Philip Lane, écono- miste en chef de l'institut. « Si l'inflation globale est actuelle- ment proche de l'objectif, l'infla- tion dans le secteur des services a encore du chemin à parcourir pour s'assurer que l'inflation se st abilise durablement à l'objec- tif», a détaillé l'économiste lors d'un événement à Londres, affir- mant que « les progrès réalisés dans le retour de l'inflation à

l'objectif sont suffisants pour considérer que ce défi de poli- tique monétaire est en grande partie relevé ». La désinflation dans la zone Euro devrait se poursuivre indépen- damment de la volatilité des prix du pétrole liée aux troubles au Moyen-Orient, a par ailleurs déclaré mardi Luis de Guindos, vice-président de la BCE, lors d'un autre événement en Espagne. « Si le prix du pétrole augmente - bien qu'il semble avoir été quelque peu contenu -, nous devrons en tenir compte, mais toujours dans un contexte où le processus de désinflation sous- jacent est relativement clair », a-t- il indiqué. ■

L a croissance française devrait subir un net coup de frein en 2025, avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) attendue à 0,6% après 1,1% en 2024, dans un contexte de restrictions budgétaires et d'incerti- tude économique mondiale, a indiqué l'Insee. « Lentement, la zone Euro sort de sa torpeur, malgré le retournement des échanges mondiaux », avec un réveil de l'investissement notamment, mais « l'économie française ne semble pas évoluer au diapason du continent », souligne l'Institut national de la statis- tique dans sa note de conjoncture. « Alors qu'en 2023 et 2024, l'activité française avait plutôt mieux résisté (...) que dans les autres pays européens, les moteurs tricolores s'essoufflent désormais », a-t-il développé. ■

Taux de la FED

L e président de la Banque centrale des États-Unis (FED) Jerome Powell, a répété mardi qu'il ne voyait «pas d'urgence» à bais- ser les taux d'intérêt, à contre-courant d'autres membres de l'institution, et surtout de Donald Trump. « Pour l'instant, nous sommes bien placés pour attendre d'en savoir plus sur l'évolution probable de l'économie avant d'envisager tout ajustement de notre politique », a déclaré Powell au début d'une audition devant la Commission financière de la Chambre des représentants à Washington. « Je ne pense pas que nous avons besoin de nous presser [de bouger les taux] parce que l'écono- Powell temporise, Trump s'acharne

mie est toujours solide », a-t-il dit un peu plus tard. Le patron de la FED fait face depuis des mois à un feu nourri de critiques de la part de Trump. Le président américain lui reproche de conduire une politique monétaire trop restrictive. Quelques heures avant l'audition de mardi, Trump a qualifié Powell de «bête» et «têtu». Les États- Unis vont payer « pour son incompétence pen- dant bien des années », a jugé le chef de l'État. « Pas d'inflation, une superbe économie. Nous devrions être au moins deux ou trois points [de pourcentage] plus bas » en matière de taux direc- teurs, a également affirmé le président Trump sur sa plateforme Truth Social. ■

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