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Violence conjugale: une réalité qu’on ne peut ignorer

la coalition, lors d’une conférence de presse à la cour de L’Orignal vendredi. L’isolement des femmes et des filles lié à la violence est aggravé par le manque de transport, surtout dans les secteurs ruraux, a souligné pour sa part Cécile Coderre, professeure à l’École de service social, à l’Université d’Ottawa, qui a contribué à la recherche. Céline Pelletier, directrice générale de la Maison Interlude à Hawkesbury, a relaté que cet organisme offre le programme

RICHARD MAHONEY richard.mahoney@eap.on.ca

L’ORIGNAL | Il reste du travail à accomplir afin de briser les mythes et les secrets qui entourent la violence faite aux femmes et aux filles dans Prescott-Russell. L’accès aux ressources dans la communauté reste un problème incontournable pour les vic- times à cause du manque de transport.

Voilà deux conclu- sions d’une étude régionale dévoilée la semaine dernière intitulée Une réalité qu’on ne peut igno- rer. Préparée par la Coalition de Pres- cott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes, l’étude souligne que l’isolement des vic- times est parmi les défis auxquels les femmes des comtés

Main dans la main , un réseau de bénévoles fournissant du trans- port aux femmes pour se rendre à leurs rendez-vous. «Ce ser- vice est une petite goutte d’eau dans la mer de besoins, a-t- elle fait valoir. Cepen- dant, dans les com- tés, nous sommes loin d’avoir une solu- tion viable.» L’organisme «re- connaît l’urgence

Il reste du travail à accomplir afin de briser les mythes et les secrets qui entourent la violence faite aux femmes et aux filles dans Prescott-Russell. L’accès aux ressources dans la communauté reste un problème incontournable...

Photo Richard Mahoney

Chantal Tremblay et Cécile Coderre présentent le portrait régional des violences faites aux femmes.

la famille, la sécurité physique et psycho- logique de la conjointe et de ses enfants, voire l’amour de la terre sont souvent des éléments qui empêchent des femmes de se projeter dans une trajectoire d’une vie sans violence. » Sur une note positive, Mme Coderre a applaudi le «très grand engagement» des organismes qui luttent contre la violence faite aux femmes. Ainsi, la Coalition entend étudier da- vantage la question de la double mise en accusation, de l’accueil et du suivi des plaintes auprès des services policiers tant pour la violence conjugale que la vio- lence sexuelle. Elle entend aussi à avoir un engagement plus concret et permanent en termes de l’im- plantation des programmes de prévention dans les conseils scolaires des comtés. Les facteurs, comme la santé mentale, la toxicomanie, l’employabilité et le logement, doivent aussi être pris en considération. «L’objectif étant d’atteindre une vision inté- grée des problématiques et des services.»

autre communauté ou à un logement à prix abordable. «Pour certaines femmes, quit- ter la situation de violence ce pourrait être d’être condamnées à l’exil ou au déracine- ment», peut-on lire dans le rapport. Les intervenantes ont noté que les femmes victimes de violence conjugale vivent avec la peur de manière permanente, pendant la relation, mais aussi après la sé- paration. La violence conju-

de Prescott-Russell se heurtent lorsqu’elles veulent cheminer vers une vie sans violence pour elles et leurs enfants. «La violence conjugale est encore un tabou», a men- tionné Chantal Tremblay, co-présidente de

de trouver une solution aux problèmes de transport et de travailler en concertation avec les divers paliers de gouvernement des Comtés unis. Et cette solution devrait être envisagée non seulement pour avoir accès aux services d’urgence ou de suivi, mais aussi pour que les femmes et les filles se dotent des outils pour avoir une réelle solution de rechange à la violence comme l’accès à des études postsecondaires ou professionnelles, et l’accès au marché de l’emploi salarié». Afin de se mettre en sécurité, les victimes doivent souvent quitter leur maison, leur emploi et leur communauté, a déclaré Mme Tremblay. Mais sans transport, il est difficile d’avoir accès à un meilleur emploi dans une

GuylainWathier

ManonDesnoyers

La violence conjugale est considérée comme une histoire que l’on règle en famille. C’est pourquoi, souvent, les femmes de Prescott-Russell se sentent plus isolées, comme si personne n’était là pour les entendre...

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gale «est considérée comme une histoire que l’on règle en famille. C’est pour- quoi, souvent, les femmes de Prescott- Russell se sentent plus isolées, comme si personne n’était là pour les entendre », note le document. « Cet isolement peut prendre deux

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formes, soit un isolement géographique réel, par exemple les grandes distances entre les résidences, soit un isolement so- cial, l’absence de personnes à qui se confier en dehors du réseau familial qui peut désap- prouver de rompre «cette loi du silence». Et lorsqu’est en jeu une exploitation familiale, les enjeux sont encore plus complexes. Tout le rapport entre la sécurité financière de

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