Reflet 2024 05 22

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«PLEINS DE MARDE»: «A-T-IL BESOIN DE L’ABSOLUTION DU PAPE», DEMANDENT LES LIBÉRAUX

«injurieux» il y a deux semaines et s’est à OPVWFBVjTJODÍSFNFOUvFYDVTÊj&ONËNF temps, j’ose croire que mes actions parlent beaucoup plus fort (...) que le fait que je me suis obstiné avec quelqu’un et que je n’ai pas été respectueux», a-t-il poursuivi. M. Drouin a relaté les batailles qu’il a menées pour le dénombrement des ayants droit, pour les juges bilingues «même quand mon propre gouvernement était contre», ou encore lorsqu’il avait reproché à ses collègues du «Montreal island» de faire «un show de boucane honteux» de l’étude du projet de loi sur la modernisation des langues officielles. «Je porte toujours et avant tout des cou- leurs vert et blanc, et ça, c’est tatoué sur le cœur», a-t-il dit, en référence aux couleurs du drapeau franco-ontarien. L’élu de Glengarry–Prescott–Russell a lui aussi envoyé quelques flèches aux conser- vateurs qui n’ont pas dénoncé leur chef, Pierre Poilievre, lorsqu’il a traité les maires de Montréal et de Québec d’«incompétents» et le premier ministre Justin Trudeau de «cinglé» sans jamais s’excuser. M. Poilievre est «le PDG des insultes», a lancé M. Drouin. Le député Drouin a aussi reproché au Bloc québécois d’attaquer son «intégrité» en ayant entrepris «une campagne de désin- formation» en affirmant qu’il n’appuie pas la francophonie, voire qu’il nie le déclin du français. M. Drouin reproche également le «silence»

lorsque des chroniqueurs dont il les juge proches qualifient les francophones hors Québec «de canard boiteux, ou de «dead EVDLTv PVEFDBEBWSFTDIBVETPVEFDPN - munauté sous respirateur artificiel ou, le plus récent, de cajun qui baragouine». Toujours chez les libéraux, la députée Mona Fortier a décrit M. Drouin comme un homme qui «se débat d’arrache-pied (pour) défendre la francophonie». 4PODPMMÍHVFEFMB/PVWFMMF DPTTF%BS - rell Samson a appelé les élus de l’opposition à se «regarder dans le miroir», à cesser la «petite politique» et de faire «ce qui est bien pour le français». «Ça prend des individus comme lui pour poursuivre la bataille qui n’a presque jamais de fin, a dit M Samson. Il a beaucoup à offrir. (...) C’est un soldat dont on a besoin pour assurer la francophonie. On est tous ensemble.» Lors de la réunion litigieuse, les deux témoins avaient expliqué, en s’appuyant sur des données de Statistique Canada, que lorsqu’un francophone ou un allophone fréquente une université ou un cégep anglo- phone, cela augmente significativement la probabilité qu’il mène sa vie en anglais. &OQMVTEFMFVSMBODFSEFTJOTVMUFT . Drouin leur avait demandé s’ils croient sincè- rement que l’Université McGill et le Collège Dawson constituent «le gros problème de l’anglicisation au Québec».

Liberal MP Francis Drouin stands during Question Period in the House of Commons on Parliament Hill, Ottawa, Friday, April 19, 2024. (Sean Kilpatrick, The Canadian Press)

MICHEL SABA La Presse Canadienne

traiter des témoins militants pour la protec- tion du français d’«extrémistes» et de «pleins de marde» était «totalement inacceptable, surtout sur le ton, un ton très agressif» et qu’il s’agit d’une «charge d’intimidation». Il a plus tard qualifié d’«extrémiste» le dé- puté libéral Anthony Housefather et «d’autres députés», mais a immédiatement retiré ses QSPQPT&OFOUSFWVF .#FBVMJFVBJOEJRVÊ qu’il s’excusera «s’ils me le demandent». La motion a reçu l’appui de tous les partis TBVGEFTMJCÊSBVY&MMFBWBJUDFQFOEBOUÊUÊ jugée non recevable par le président du comité, René Arseneault. «J’ai mijoté. J’ai lu. J’ai consulté des mieux que nous sur la procédure, a-t-il expliqué. Le président, ni même le comité, ne peut sanctionner, ne peut censurer les propos d’un membre du comité. (...) C’est dans nos règlements. (...) C’est écrit noir sur blanc.» Chez les conservateurs, Joël Godin a tranché que M. Drouin n’a plus «la légitimité» de siéger au comité et qu’il doit être rappelé «à l’ordre». Il s’est également désolé que les libéraux se soient rués pour devenir membres de la section canadienne de l’APF de sorte à être majoritaires lors d’une réunion excep- tionnelle de l’organisation prévue jeudi pour démettre leur collègue de ses fonctions. «Chez les libéraux, «un chum, c’t’un chum», a lancé M. Godin. Ils sont prêts à tout pour sauver le soldat Drouin.» 1PVS TPO WJTÆWJT EV /PVWFBV 1BSUJ EÊNPDSBUJRVF /JLJ"TIUPO .%SPVJOB entaché non seulement sa réputation, mais également celle de tout le comité. Selon elle, M. Drouin démontre une «arrogance troublante» en s’en tenant à des excuses sans toutefois «prendre des distances du comité de l’assemblée» pour réfléchir. Drouin contre-attaque Lors du débat, le député Drouin a une fois de plus reconnu avoir tenu des propos

Les libéraux reprochent aux conser- vateurs et aux bloquistes de tenir un «double discours» et de s’acharner sur leur collègue franco-ontarien Francis Drouin malgré qu’il se soit excusé pour ses propos vulgaires à l’égard de témoins. «C’est un petit péché. (...) Il a fait une erreur. Mais a-t-il besoin de l’absolution du pape? Ça n’a pas d’allure. Franchement!», a lancé lundi soir Marc Serré, le secrétaire parlementaire du ministre des Langues officielles lors d’une réunion d’urgence du comité des langues officielles qui s’est tenue malgré le jour férié. Les élus avaient été convoqués pour débattre d’une motion demandant à ce que M. Drouin soit retiré du comité des langues officielles et qu’il démissionne de son poste de président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). M. Serré a souligné à grands traits le caractère «relatif» de l’indignation des conservateurs. Il a notamment rappelé que leur porte-parole en matière de Patrimoine canadien, Rachael Thomas, avait demandé dans un autre comité à la ministre Pascale St-Onge de «ne pas parler en français (...) ici, à Ottawa». Or, malgré le tollé, l’élue s’était simple- NFOUFYDVTÊFj&MMFMBGBJUÆVOFSFQSJTF  a-t-il noté. Il n’y a pas eu des motions. Il n’y a pas eu de perte de temps.» Questionné à savoir si les conservateurs ont une approche de deux poids, deux mesures, leur porte-parole en matière de langues officielles, Joël Godin, a affirmé qu’il lui «manque des informations» et, de toute manière, il ne commente pas ce qui se déroule dans d’autres comités. &OQSÊTFOUBOUTBNPUJPO TPOIPNPMPHVF bloquiste, Mario Beaulieu, a expliqué que de

NOUVEAU PARTENARIAT ENTRE LE SENTIER PRESCOTT-RUSSELL ET L’HGH

A new partnership between the Hawkesbury and District General Hospital (HGH) and the Prescott-Russell Recreational Trail will see the former investing $5,000 annually for the next three years in an effort to promote activities that support the mental and physical health of residents. (Antoine Messier, EAP)

ANTOINE MESSIER antoine.messier@eap.on.ca

Le partenariat implique un apport finan- cier de 5 000 $ par année pour trois ans de la part de l’hôpital, pour un total de 15 000 $. Les fonds offerts par l’HGH serviront à l’organisation d’activités de sensibilisation au cours des trois prochaines années. Une table au marché communautaire de Bourget sera offerte à l’HGH pour la promotion de la santé. Des informations sur la santé physique et mentale seront ajoutées à l’infolettre du sentier et des pancartes d’informations seront installées à l’un des six pavillons du sentier récréatif.

Lors de son assemblée générale an- nuelle le 15 mai, le Sentier récréatif Prescott-Russell et l’Hôpital Général de Hawkesbury (HGH) ont annoncé un partenariat de trois ans visant à sensibiliser et à promouvoir la santé physique et mentale. « C’est quelque chose de tellement exci- tant pour nous parce que tous deux, on fait la promotion de la santé, a dit le directeur général du Sentier Prescott-Russell. C’est le partenariat idéal pour nous. »

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