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DU 29 JUILLET AU 29 AOÛT 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

ECONOMIE

l’échange de connaissances et la coordination des efforts. Cette collaboration est essentielle pour garantir que les infrastructures de transport soient modernes, rési- lientes et répondent aux besoins de la population. En suivant la vision royale, nous entendons bâtir un réseau de transport urbain exemplaire, capable de soute- nir notre développement écono- mique et social. F. N. H. : Quels exemples récents de success stories marocaines en matière de transport urbain démontrent la capacité du pays à gérer et à développer ce secteur de manière indépendante ? A. E. M. : Parmi les succès récents, le projet dissolution et de busway de Casablanca se dis- tinguent par leur réalisation exem- plaire. Conçus et exécutés avec une forte participation de com- pétences marocaines, ces projets illustrent la capacité marocaine à mener à bien des infrastructures de transport urbain complexes. Ces succès reflètent non seule- ment notre expertise technique, mais aussi notre détermination à promouvoir des solutions de mobi- lité verte et innovante pour nos villes. Ils incarnent la vision royale d’un Maroc moderne et souverain, prêt à devenir un leader régional en matière de transport urbain, avec une perspective tournée vers l'Afrique et le développement de solutions adaptées à notre conti- nent. Aujourd’hui, le secteur est à l’aune d’un changement drastique positif, qui est l’aboutissement des efforts conjoints de l’Etat et des opérateurs pendant plus de 30 ans. Toute évolution ne peut être atteinte que par une accu- mulation de succès et d’échecs. Le Maroc, comme annoncé par le ministre de l’Intérieur, a besoin d’opérateurs nationaux forts et expérimentés. Le Royaume dis- pose de cette expérience. Il y a de la place pour tous, et mon souhait est que des PME puissent égale- ment y trouver leur place et pas seulement les multinationales et grandes entreprises. ◆

 Les autobus électriques représentent l’avenir. Le Maroc mise sur ces derniers pour réduire la pollution de l’air et minimiser les coûts.

développements internationaux. J’ai été honoré récemment par ma nomination en tant que vice-pré- sident Maghreb de l’Union inter- nationale des transports publics, organisation qui rassemble les plus grands opérateurs mondiaux, ainsi que les autorités organisa- trices représentant tous les conti- nents. Ceci nous permet de colla- borer sur de nombreuses théma- tiques, et de travailler ensemble afin d’améliorer ce service pour toutes les parties concernées. L’objectif étant de diminuer l'écart qualitatif entre les différentes géo- graphies. F. N. H. : Quelles innova- tions technologiques ou méthodologies marocaines sont actuellement mises en œuvre ou en développement pour améliorer l'efficacité et la durabilité du transport urbain dans le pays ? A. E. M. : Le Maroc est en pleine effervescence technologique, avec plusieurs innovations en cours de développement. Les sys- tèmes de gestion intelligente du trafic, les applications de mobilité intégrée et les solutions de paie- ment sans contact sont déjà en place pour améliorer la fluidité et l’efficacité des transports. Nous allons introduire avant la fin de l’année la vente directe par carte

de crédit dans le bus pour rajou- ter une option et nous éloigner progressivement du paiement par cash. Des projets de véhicules élec- triques et de transports propres, tels que les bus électriques sus- mentionnés, sont également en développement, soutenus par des initiatives locales et des partenariats avec des centres de recherche. Ces innovations montrent notre engagement envers une mobilité durable et une gestion intelligente de nos villes, en harmonie avec les aspirations de Sa Majesté pour un Maroc vert et connecté. L’Europe est très fortement enga- gée dans le plan de mobilité élec- trique, à travers notamment l’éta- blissement d’un plan zéro émis- sion pour les autobus urbains neufs à compter de 2030. Sa Majesté a toujours été un pionnier de l’écologie et la green tech. Grâce à sa vision éclairée, le Maroc avait établi la plus grande centrale solaire au monde en 2015. Sans parler de l’hydrogène vert et des projets d’éoliennes. Il serait judicieux que le Maroc soit également précurseur dans la mobilité électrique. Avec les 10 Milliards de DH d’investissement prévu en 5 ans pour remplacer tout le parc d’autobus au Maroc, il serait opportun qu’un minimum

de 50% des introductions des nouveaux bus soit électrique. La durée de vie d’un bus est de 15 ans, si nous ratons cette oppor- tunité, le Maroc sera condamné à voir circuler dans ces villes des bus diesel polluant d’ici à 2040 au minimum. F. N. H. : Comment les entreprises marocaines du secteur du transport urbain collaborent-elles avec les autorités locales et les autres parties prenantes pour garantir une infrastruc- ture de transport moderne et résiliente ? A. E. M. : Les entreprises maro- caines du secteur du transport urbain collaborent étroitement avec les autorités locales à travers des partenariats public-privé, des consultations régulières et des projets communs. Elles souhaite- raient cependant participer à des comités de planification straté- gique pour aligner leurs initiatives avec les objectifs nationaux de mobilité. Des forums et des pla- teformes de discussion facilitent

Nous allons introduire avant la fin de l’année la vente directe par carte de crédit dans le bus pour rajouter une option et nous éloigner progressivement du paiement par cash.

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