Carillon_2019_09_05

LES CANADIENS AIMERAIENT PASSER PLUS DE TEMPS AVEC LES LEURS

ANDRÉ MAGNY FRANCOPRESSE

Alors que l’été est souvent synonyme de ressourcement et de rencontres multiples, l’institut de recherche Angus Reid est allé à contre-courant. Il vient de sortir une intéressante étude donnant un index sur la solitude et l’isolement social au Canada. Les francophones en seraient-ils plus atteints que les autres ? En introduction, l’institut basé à Vancouver définit d’abord les différences entre solitude et isolement social. Ce dernier peut être décrit de façon objective, lié à divers comporte- ments sociaux tels le nombre de contacts avec les autres ou les actions faites auprès des autres. Par contre, la solitude est avant tout subjective. Selon la recherche menée par Angus Reid, en collaboration avec Cardus, un autre institut de recherche canadien, la solitude est un «décalage entre la quantité et la qualité de relations interpersonnelles qu’une personne a véritablement et ce qu’elle souhaiterait avoir.» Autrement dit, dans une salle pleine de gens, une personne peut ne pas être isolée, mais se sentir terriblement seule. LES GROUPES À RISQUE Grossomodo, l’étude révèle qu’un peu plus de 60%des Canadiens disent qu’ils aimeraient que leurs amis et leur famille passent plus de temps avec eux. De l’autre côté du spectre, seulement 14 % des personnes interrogées décrivent leur vie sociale comme très bonne. En fait, pour l’ensemble des questions posées, le groupe le plus choyé de l’étude représente 22 % des personnes sondées et est associé aux gens susceptibles d’être mariés, d’avoir des enfants et de gagner 100 000 $ ou plus. Est-ce vraiment surprenant? Alors, qui est en situation de faiblesse par rapport à l’index sur la solitude et l’isolement social (ISIS)? Les gens de plus de 55 ans avec un revenu demoins de 50 000 $, les minorités visibles, les Autochtones, les personnes faisant partie du groupe LGBTQ2. Dans cet index divisé en cinq groupes allant du solitaire au plus entouré, les chercheurs de chez Angus Reidmentionnent également que certains moyens peuvent aider à briser l’isolement. Selon Angus Reid, les activités liées à la foi comme la prière ou la fréquentation aux offices religieux aident à diminuer le sentiment de solitude. Pour les plus technos, utiliser des médias sociaux, texter ou se servir d’appels vidéos aide à rester branchés avec la famille et les amis. ET LES FRANCOS DANS TOUT ÇA? Bien que l’étude ne fasse pas mention des francophones enmilieuminoritaire et de leur degré de solitude, celle-ci intéresse certains organismes bien au fait d’une telle situation. Du côté de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), Sue Duguay, la présidente, affirme que c’est «un sujet dont on parle. C’est certain qu’on peut se sentir plus isolé en milieu minoritaire.» Pour la présidente, contacter des orga- nismes jeunesse des différentes provinces et territoires comme ceux regroupés par la Fédération, c’est souvent un premier pas pour briser l’isolement. «Nous sommes très conscients du concept des multiples mino- rités, qu’on soit, par exemple, francophone

issu de l’immigration en plus de faire partie des LGBTQ2. Heureusement, les nombreuses activités de nos organismes font en sorte qu’on essaie de joindre beaucoup de jeunes.» À l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, la directrice générale, Soukaina Boutiyeb, n’est pas surprise de certaines conclusions de l’étude d’Angus Reid à sa- voir, par exemple, que les immigrants ou les Autochtones sont plus susceptibles d’être iso- lés socialement. Les femmes n’y échappent pas. Ainsi, certaines données démontrent clairement que les aidants naturels, qui sont souvent des femmes, vont donner de leur temps, mais vont prendre rarement du temps pour elles. Même chose pour les femmes victimes de violence. Elles sont souvent iso- lées. «C’est ce type de clientèle qu’on perd malheureusement.» Que fait l’Alliance dans de tels cas? Essentiellement organisme porte-parole, l’Alliance a toutefois de nombreux parte- naires. Mme Boutiyeb cite notamment une ressource comme Pluri-Elles au Manitoba, qui se spécialise dans les domaines de l’édu- cation, de la formation, de l’économie, de la culture, de la santé et des services sociaux. Ce type d’organisme aide les femmes à briser l’isolement en donnant, par exemple, des cours sur l’alphabétisation. Si l’étude d’Angus Reid mentionne peu les femmes, la directrice générale souligne au passage que vers lami-septembre, l’Alliance dévoilera justement sa propre enquête sur les besoins des femmes. «Il manque d’études ciblées sur les femmes francophones.» Mi-septembre, mais ce sera à un mois des élections! Est-ce que l’isolement social des francophones et des femmes en particulier pourrait être un enjeu social? «Je l’espère!», laisse tomber la DG d’une voix chaleureuse.

LOTO- ICHELIEU

Hawkesbury (Ontario)

10 000 $ comptant à gagner

Un(e) gagnant(e) seulement

Au profit des oeuvres du Club Richelieu du Long-Sault

300 billets seulement! Billets : 100 $ chacun

Tirage le 19 septembre, à 19 h 30 au Hawkesbury Golf and Curling Club

Billets disponibles auprès des membres Richelieu Roger Duplantie 613 632-8007 - Gilles Drouin 819 242-8424 Lionel Renaud 613 678-0693 - Stéphane Boudrias 613 632-6226 Laurent Chartrand 819 242-1109 - Le Carillon 613 632-4155

Permis n° M786948

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