Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 26 & 27 septembre 2024 - 8 DH - N° 1166
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
L’heure d’un grand coup de balai ? Remaniement ministériel
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement
P. 36/37
Doucement, mais sûrement POLITIQUE MONÉTAIRE
● Abdellatif Jouahri, wali de BAM, a préféré une pause dans le cycle d'assouplissement, en attendant de nouvelles données plus claires sur la situation économique et les risques externes.
P. 11
Justice
Huile d’olive Les spéculations sur les prix jugées «prématurées»
Marché à terme La chaîne de traitement et la Chambre de compensation validées
La colère couve de plus en plus chez les greffiers
P. 33
P. 8 à 10
P. 17
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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JEUDI 26 & VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
SOMMAIRE
Editorial
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4 6 4 ACTUALITÉ
SOCIÉTÉ
Justice : La colère couve encore chez les greffiers
Fatima Ouriaghli Directeur Général responsable de la Publication
Voyons voir : Dans l’engrenage de la migration Ça se passe au Maroc
L'UNIVERS DES TPME
Entre chiffres et réalité Inflation
Entretien avec Ayman Stitou : Scarabot, «Plusieurs startups échouent à cause du manque d’accompagnement adéquat»
36 36 POLITIQUE
Point Bourse Hebdo : Le marché refroidi par la déci- sion de BAM Marché des capitaux : Régulateurs et opérateurs sur le pied de guerre pour lancer le marché à terme Entretien avec Adel Elaroussi : Marché à terme, la chaîne de traitement et la Chambre de compensa- tion validées 11 16 7 BOURSE & FINANCES Politique monétaire : Doucement, mais sûrement Taqa Morocco : Entre robustesse financière et ambi- tions vertes 7 8 10
E
n 2022, l’inflation au Maroc avait connu une envo- lée spectaculaire, atteignant des sommets inédits depuis plus de deux décennies. Entre la flambée des prix de l’énergie, les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales et la sécheresse qui a considérablement impacté la production agricole, les foyers marocains avaient été durement éprouvés. Aujourd’hui, l’orage semble être passé. L’inflation
Remaniement ministériel : L’heure d’un grand coup de balai ? Entretien avec Abdelkhalek Hassini : Droit de vote des MRE, «la légitimité démocratique est au centre des enjeux»
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est revenue à des niveaux normatifs, sous la barre des 2%. Selon les projections de Bank Al-Maghrib, elle resterait proche de ce taux au cours des huit prochains trimestres. Et s’établirait même à 1,3% cette année. Pour autant, le ressenti des Marocains est toujours le même : le niveau des prix reste élevé et le consommateur voit toujours sa bourse fondre à vue d’œil. Au marché comme chez le boucher, les étiquettes continuent de narguer le pouvoir d’achat des Marocains. Au marché, le prix du poulet, par exemple, est à 26 DH le kilo; la viande d’agneau, elle, frôle les 150 DH le kilo chez le boucher. Quant à l’huile d’olive, elle se dirige doucettement vers la catégorie des produits de luxe. Ces produits, que l’on consomme régulièrement, se sont mués en denrées de réflexion budgétaire, et davantage pour les ménages à revenus modestes. Force est de constater que la structure même de notre économie, qui prête le flanc tant aux chocs internes qu’extérieurs, joue un rôle déterminant dans cette résistance des prix à la baisse. Ainsi, chez les éleveurs, on pointe du doigt la flambée des prix des aliments de bétail, conséquence directe de la situation géopolitique internationale, avec notamment la guerre en Ukraine et l’escalade du conflit au Moyen-Orient. Les importations reviennent ainsi plus chères, et le coût est naturellement répercuté sur le consommateur final. Pour la viande rouge, les troupeaux pâtissent de la récurrence des sécheresses et du stress hydrique sévère que connaît le Royaume, les coûts d’élevage explosent et le boucher du quartier n’a d’autre choix que d’aligner ses prix. Pour sa part, l’huile d’olive, autrefois un produit du terroir accessible, s’est envolée sous l’effet combiné d’une faible production et de la spéculation. A tout cela s’ajoute une chaîne de distribution souvent désorganisée, avec une multiplicité d’intermédiaires qui gonflent les prix au passage. Bref, en dépit des signaux macroéconomiques favorables, la persis- tance d’une pression sur certains produits souligne la vulnérabilité de l’économie nationale aux facteurs exogènes et aux aléas climatiques. Ce qui fait que la baisse de l'inflation reste une donnée statistique, bien éloignée du quotidien des consommateurs. u
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HIGH-TECH
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Huile d’olive : Les spéculations sur les prix sont «prématurées» Climat des affaires : La réforme suit son cours Investissements directs étrangers : Un levier clé pour la transformation économique du Maroc MRE : Un soutien crucial, mais un potentiel sous- exploité Entretien avec Sofiane Gadrim : Transferts de fonds, «Les MRE doivent se sentir acteurs du dé- veloppement du pays, pas seulement des investis- seurs financiers»
Comptes pour ados sur Instagram : Protection ou illusion ?
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DEVELOPPEMENT DURABLE
Entretien avec Dr Saïd Guemra : Transition énergétique, qu’attendre des trois projets de décret sur les énergies renouvelables ?
• Directeur des rédactions & Développement : David William
• Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai
• Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, Désy Mbakou • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine
• Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
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VOYONS VOIR
Dans l’engrenage de la migration
le Royaume, fort d’une politique migratoire humaniste et malgré ses propres défis écono- miques et sociaux, a fait des efforts notables pour bien accueillir et intégrer les migrants. Plusieurs campagnes de régularisation ont permis à des milliers de personnes de rester légalement sur le sol marocain, leur offrant ainsi un répit temporaire et une forme de stabilité. Mais ce qui est certain, c'est que la situation actuelle met en lumière une fracture mondiale qui va bien au-delà des frontières maro- caines. Les migrants ne fuient pas seulement la pauvreté : ils fuient la misère sociale, les guerres, les dictatures, les catastrophes cli- matiques… Ils fuient un monde qui leur a tourné le dos. Et dans cette quête désespé- rée, ils se retrouvent souvent à la merci de réseaux de passeurs sans scrupules, exploi- tant leur vulnérabilité. L'Europe, de son côté, continue à renforcer ses frontières. Oui, l’Europe se barricade. Bienvenue l’époque des barrières, des bar- belés, des murs et des garde-côtes surar- més. L’Europe devient une forteresse, avec une politique migratoire scénarisée comme une fiction. La fiction que des murs pourront stopper les migrants. La fiction que des légis- lations plus sévères dissuaderont ceux qui n’ont rien à perdre. La fiction que l’Europe, en se protégeant, protégera sa fameuse «identité». Alors l’on ne peut que se réjouir d’entendre parfois, ici et là, quelques voix discordantes qui émergent du brouhaha général pour rap- peler que les migrations ont aussi enrichi ce continent. Que l’avenir de l’Europe pourrait, peut-être, se dessiner non pas dans le rejet, mais dans l’intégration. Il y a également une certitude : les barrières ne tiendront pas face à ce vent de détresse qui souffle du Sud. Les murs, fussent-ils en béton, finissent toujours par s’effriter devant la force d’une humanité en mouvement. Au Maroc comme en Europe, il y a cette vérité que les dirigeants comprennent : les fron- tières physiques sont impuissantes à arrêter les vagues d’espoir. La question est donc de savoir s’il faut continuer à ériger des remparts ou s’il faut chercher des réponses humaines à des problèmes humains. ◆
et Melilla deviennent alors les symboles de cette quête désespérée. Le Royaume a mis en place des mesures strictes pour empêcher ces traversées, notamment en renforçant la sécurité aux fron- tières, en lançant des patrouilles maritimes et en collaborant avec les forces de l’ordre européennes. Mais, malgré ces efforts, l’im- migration clandestine continue de prospérer dans les interstices d’un système mondial qui peine à trouver des solutions durables. Car elle n'est pas qu'une question de lois et de politiques, c'est aussi une histoire d'humains, de familles entières qui sacrifient tout pour sortir de leur détresse économique et sociale. Entre protection et responsabilité morale Le Maroc se retrouve pris dans un dilemme: protéger ses frontières tout en gérant les droits humains des milliers de migrants qui transitent par son territoire. Contrairement à ce qui se passe en Algérie ou en Tunisie, L’immigration clandestine continue de prospérer dans les interstices d’un système mondial qui peine à trouver des solutions durables. oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série.
P lus de 150 personnes sont actuellement pour- suivies pour incitation à l’immigration clan- destine, dans le cadre de cette affaire qui a secoué la ville de Fnideq la semaine der- nière, où ont afflué 3.000 personnes voulant prendre d’assaut le préside occupé de Sebta. Ce phénomène révèle un enjeu bien plus profond pour le Maroc, pris entre son rôle de passerelle entre l’Afrique et l’Europe et les pressions intenses d’une crise migratoire mondiale. Depuis plusieurs années, le Royaume joue un rôle important dans la gestion des flux migratoires vers l’Europe. Son partenariat avec l’Union européenne lui confère la posi- tion de «gendarme» de la porte sud de l’Europe. Et ce qui s’est passé à Fnideq vient rappeler que les pressions migratoires sont loin de faiblir. En effet, chaque année, des centaines de Marocains, mais aussi de personnes en provenance de l’Afrique sub- saharienne et du Moyen-Orient tentent de franchir cette barrière invisible qui les sépare de l’espoir d’un avenir meilleur en Europe. La mer Méditerranée et les frontières de Sebta Par D. William
Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle
Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
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ÇA SE PASSE AU MAROC
L ’ examen du dossier de rachat de la Société Générale par Moulay Hafid Elalamy est finalisé, a annoncé le Wali de Bank Al-Maghrib lors d'une conférence de presse ce 24 septembre. Il a précisé qu'un Comité des établissements de crédit sera convoqué à la mi- octobre pour statuer sur le dossier. Selon Jouahri, cela devrait aboutir à un closing définitif de l'opé- ration avant la fin de l'année. Pour rappel, la Commission permanente du Conseil de la concurrence a autorisé, en juin dernier, la prise de contrôle exclusif de Société Générale Maroc par Saham Finances à travers l’acquisition de 57,67% de son capital, ainsi que la prise de contrôle exclusif par Saham Horizon de La Marocaine Vie, avec l’acquisition de 50,98% de son capital social et de ses droits de vote. Il ne manquait plus que le feu vert de Bank Al-Maghrib. ■
Société Générale
Le deal sera finalisé avant la fin de l’année selon Jouahri
BAM
Taux directeur inchangé, la croissance à 2,8% cette année L ors de son Conseil du 24 septembre 2024, Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir son taux directeur à 2,75%, tout en conti- nuant de suivre de près l’évolution de la conjonc- ture économique et sociale. Sur le plan international, le Conseil a noté que l’économie mondiale montre des signes de ralen- tissement, tandis que l'inflation mondiale est en baisse. Au Maroc, l’inflation a chuté à 1,3% en 2024 et devrait atteindre 2,5% en 2025, principale- ment en raison de la baisse des prix alimentaires. Au niveau national, après une accélération à 3,4%, la croissance économique, selon les projections de BAM, devrait ralentir à 2,8% cette année, avant de remonter à 4,4% en 2025. Cette prévision recouvre une contraction de 6,9% de la valeur ajoutée agricole en 2024, puis une progression de 8,6% en 2025, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 55 millions de quintaux. Ce rebond serait tiré par la reprise des activités non agricoles, en particulier dans les industries et le tourisme. ■
Tourisme
Plus de 15,35 millions de nuitées durant le mois de juillet
Maroc-Japon L e volume des nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement touristique classés (EHTC) a atteint plus de 15,35 millions de nuitées durant les sept premiers mois de 2024, en hausse de 8% par rapport à la même période un an auparavant, selon l'Obser- vatoire du tourisme. Ces nuitées se répartissent sur le tourisme national (-3% à 4,4 millions de nuitées) et le tourisme international (+13% à 10,9 millions de nuitées). Durant cette période, les destinations Agadir (+17%), Al Haouz (+15%), Marrakech, Casablanca et Essaouira (+8%) et Rabat (+3%) ont enregistré des résultats positifs, alors que Tanger (-1%) et Fès (-7%) ont affiché des baisses par rapport à fin juillet 2023. À noter que les recettes voyages ont atteint 10,2 Mds de DH durant le même mois. ■ U n échange de notes et un accord de prêt d'un montant de 27,76 milliards de yens japonais (environ 1,85 milliard de dirhams) ont été signés récemment à Rabat entre le Maroc et le Japon, pour financer le Programme de poli- tique de développement visant à atteindre la cou- verture sanitaire universelle (CSU). Le programme, signé par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, l'ambassadeur du Japon au Maroc, Kuramitsu Hideaki, et le
Accord de prêt de 1,85 Md de DH pour soutenir la couverture sanitaire universelle
représentant résident de l’Agence japonaise de la coopération internationale (JICA) au Maroc, Kawabata Tomoyuki, en présence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, vise à accélérer les progrès vers la cou- verture sanitaire universelle au Maroc. Et ce, en améliorant la prestation et la qualité des services de santé et de nutrition maternelle et infantile, notamment dans les zones rurales et de renforcer la protection financière sanitaire. ■
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BOURSE & FINANCES
Point Bourse Hebdo Le marché refroidi par la décision de BAM
Déçu, le marché actions a cédé du terrain après la décision du statu quo de Bank Al-Maghrib. Un bon prétexte pour consolider les gains récents à la suite des résultats des entreprises le reste de la semaine ?
Evolution de l'indice Masi depuis août 2023
L Par Y . Seddik
ritairement sur une baisse de taux, une frange d’opérateurs estimait qu'une telle décision permettrait à Bank Al-Maghrib de conserver des marges de manœuvre pour agir plus efficacement en décembre, avec une meilleure visibilité sur l’évolution de la conjonc- ture. Cette stratégie de «par- tie remise» laisse encore des portes ouvertes pour un assou- plissement monétaire en fin d’année, comme l’a bien expli- qué le Wali. On continue de monter ou l’euphorie se calme ? L’attente était grande autour de la décision de Bank Al-Maghrib, mais d’autres facteurs pour- raient continuer à porter le mar- ché dans les prochains mois. Les investisseurs seront attentifs aux publications semestrielles des entreprises cotées (toujours en cours) : de bonnes surprises seraient un excellent carburant
e marché avait pris ses paris, mais Bank Al-Maghrib a choisi de jouer la carte de la pru- dence en maintenant son taux directeur inchangé à 2,75%. Une décision de statu quo qui a pris à contrepied une grande partie des investisseurs, qui anticipaient une baisse de 25, voire 50 points de base pour soutenir l'économie. Quelques minutes avant l’annonce, le Masi progressait encore de 1%, galvanisé par l’espoir d’une détente monétaire. Mais la douche froide n’a pas tardé : le principal indice de la Bourse de Casablanca a rapidement reflué, terminant la séance en recul de 0,53% à 14.193 points. Les volumes échangés, quant à eux, se sont élevés à 425 MDH, concentrés principalement sur les trois big-caps du marché. Il faut dire que le statu quo restait une option crédible pour certains analystes. Bien que les attentes se portaient majo-
TOP Performances
FLOP Performances
S2M Stokvis RDS
-8,17%
+18,95% +10,71%
Rebab Company Stroc Industrie TotalEnergies Maroc
-7,28%
-4,94%
+9,59 %
pour continuer sur cette ten- dance haussière. Le projet de Loi de Finances 2025, qui pourrait contenir des mesures fiscales favorables ou défavorables aux entreprises, sera aussi un facteur à suivre de près. Côté obligataire, un consensus semble déjà s’être installé : la courbe des taux devrait encore baisser sur toutes les maturités. Cela offrirait un soutien supplé- mentaire au marché, même si
avec une inflation maîtrisée et des taux déjà relativement bas, les investisseurs semblent pour l’instant plus sereins. D’ailleurs, l’inflation n’étant plus un sujet central pour le marché (toujours en dessous de la cible de 2% de BAM), elle est discrètement reléguée au second plan des préoccupa- tions des investisseurs, qui lui préfèrent désormais d’autres sujets. ◆
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BOURSE & FINANCES
Marché des capitaux
Régulateurs et opérateurs sur le pied de guerre pour lancer le marché à terme
sociétés de Bourse) et des compensateurs intéressés par ces nouvelles activités est éga- lement en cours. Les professionnels impliqués dans le projet soulignent son importance technologique, organisationnelle et opéra- tionnelle. «Il s'agit, ni plus ni moins, du lancement d'un tout nouveau marché, développé à partir de zéro. Tous les interve- nants, qu’il s’agisse de la régle- mentation, des acteurs ou des régulateurs, doivent mettre en place de nouvelles procédures et des mécanismes de gestion des risques », confie un expert du secteur.
Ce marché s'apprête à offrir une nouvelle panoplie de produits de placement et de couverture, renforçant ainsi le marché des capitaux marocain.
Par A. Hlimi
Le marché à terme vise à combler les lacunes du marché des capitaux marocain, notamment en matière d'instruments de couverture des risques.
Le rôle de la Chambre de compensation
La Chambre de compensation joue un rôle central dans la gestion des risques sur le mar- ché à terme. Elle garantit l’exé- cution correcte des transac- tions, agissant comme contre- partie centrale et surveillant les positions ouvertes par les membres compensateurs. Ces derniers doivent constituer des dépôts de garantie, recalculés quotidiennement, pour couvrir leurs engagements. En cas de défaillance d’un membre com- pensateur, la Chambre peut intervenir en liquidant les posi- tions non couvertes ou en exi- geant des appels de marge supplémentaires. L’introduction des membres négociateurs constitue l'une des principales innovations de ce marché. Ces intermédiaires, qu’ils proviennent des sociétés de Bourse existantes ou des salles de marché bancaires,
C
ette fois, c’est la bonne. Longtemps attendu pour favoriser une diversification accrue des instruments de placement et permettre une gestion efficace des risques pour les investisseurs institu- tionnels, le projet de marché à terme est en phase finale de concrétisation. La présidente de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, avait annoncé son lancement «imminent» au printemps dernier. Depuis, des progrès notables ont été réa- lisés, avec des tests grandeur nature actuellement en cours. Le marché à terme vise à com- bler les lacunes du marché des capitaux marocain, notam- ment en matière d'instruments de couverture des risques. Il
permettra aux investisseurs de se prémunir contre les fluc- tuations des prix, que ce soit pour les matières premières, les devises ou d'autres actifs financiers. Parallèlement, ce marché contribuera à renforcer la gouvernance et la protection des acteurs. Selon les opé- rateurs, les premiers produits proposés seront des contrats à terme sur indices, suivis par des instruments de taux. Un écosystème entièrement mobilisé Le marché à terme maro- cain sera supervisé par plu- sieurs régulateurs, notamment l'AMMC et Bank Al-Maghrib, avec un rôle central assuré par la Bourse de Casablanca. Depuis sa démutualisation en
2016, la Bourse de Casablanca a été mandatée pour la créa- tion, le développement et la gestion de deux nouvelles infrastructures de marché essentielles : le marché à terme et la Chambre de com- pensation. En complément de ses res- ponsabilités de compensation, la Bourse de Casablanca a développé une plateforme de trading dédiée à ce marché il y a 2 ans, testée depuis rigou- reusement pour garantir sa robustesse et son intégration au système d'information glo- bal de la Bourse. Actuellement, cette plateforme fait l’objet de tests grandeur nature avec les futurs opérateurs du marché à terme. Un accompagnement des futurs acteurs (banques,
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BOURSE & FINANCES
Un manque d’expérience ou une mauvaise stratégie peut entraîner des pertes rapides. Les investisseurs doivent sur- veiller en permanence leurs positions et ajuster les marges en conséquence. Ce travail de pédagogie sera crucial au démarrage afin de garantir que tous les acteurs soient bien informés des risques et correctement formés. ◆
joueront un rôle crucial dans le fonctionnement du marché à terme.
deur et en sophistication. Des actions de sensibilisation à l'intention des investisseurs et du grand public sont en cours de préparation pour accom- pagner le lancement imminent de ce marché novateur. Néanmoins, si les marchés à terme offrent de belles oppor- tunités pour les investisseurs, ils s’accompagnent égale- ment de nouveaux risques que les acteurs marocains devront apprendre à maîtriser. Le levier, la volatilité élevée et le risque de liquidité sont parmi les principaux enjeux. Contrairement au marché spot, les opérations sur le marché à terme s’exécutent
après un délai, ce qui intro- duit une dimension de risque supplémentaire. Les acteurs doivent être vigilants, car la situation des contreparties peut évoluer et des événe- ments de marché peuvent entraîner des variations de prix significatives. L’investissement sur les mar- chés à terme nécessite une gestion active et rigoureuse.
Un marché prometteur pour le Maroc
Les opérateurs du marché sont optimistes quant aux perspectives de ce marché, tablant sur une augmentation de la liquidité, une standardi- sation accrue des produits et une meilleure sensibilisation des investisseurs aux avan- tages et aux risques des ins- truments dérivés. Une gestion prudente et éclairée de ces outils pourrait permettre au marché des capitaux maro- cain de gagner en profon-
Le marché à terme pourrait être lancé dans les prochaines semaines, peut-être même avant la fin de l'année. Les régulations, qui sont presque prêtes, doivent être finalisées alors que le cadre documen- taire avance bien. De même, les solutions techniques adaptées au contexte marocain sont en cours de test à grande échelle, avec au moins une ayant réussi les vérifications de connexion et de commu- nication avec le marché à terme et la Chambre de compensation. Le déploiement des produits à terme commencera par l’introduction d’un futur sur indice, ce qui facilitera le lancement et permettra de tester le fonctionnement de la Chambre de compensation. Ce qui reste à faire
«Il s'agit, ni plus ni moins, du lancement d'un tout nouveau marché, développé à partir de zéro. Tous les intervenants doivent mettre en place de nouvelles procédures et des mécanismes de gestion des risques».
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BOURSE & FINANCES
Marché à terme
La chaîne de traitement et la Chambre de compensation validées
Adel Elaroussi, directeur du Pôle service aux investisseurs chez CDG Capital, partage avec nous sa lecture sur les avantages du marché à terme, l'avancée des préparatifs et les défis restants avant son lancement officiel.
la Bourse, le régulateur, cer- taines banques, sociétés de Bourse, ainsi que des associa- tions professionnelles telles que le GPBM, l'APSB et l'AMSM. Des réunions régulières sont orga- nisées pour assurer une bonne coordination, établir une vision commune et définir des normes partagées. L'objectif est de mutualiser les investissements technologiques, de réduire les coûts de développement et d'éviter que chaque acteur ne développe ses propres solu- tions. En travaillant ensemble, le groupe vise à promouvoir une approche cohérente et efficace pour le marché à terme. F.N.H. : Selon vous, à quel horizon peut-on espérer l'introduction des pro- duits à terme sur le mar- ché marocain ? A.E. : Le démarrage du marché à terme et de la Chambre de com- pensation devrait être imminent. Nous attendons surtout la finali- sation des régulations, qui sont presque prêtes. Le cadre docu- mentaire avance bien, et les solutions techniques adaptées au contexte marocain sont en cours de test à grande échelle, avec au moins une ayant réussi les vérifications de connexion et de communication avec le mar- ché à terme et la Chambre de compensation. Le déploiement des produits à terme commen- cera par l’introduction d’un futur sur indice, ce qui facilitera le lan- cement et permettra de tester le fonctionnement de la Chambre de compensation. ◆
Propos recueillis par A. Hlimi
Finances News Hebdo : De votre point de vue en tant qu'opérateur, quels sont les avantages du marché à terme pour le marché des capitaux marocain ? Adel Elaroussi : Le marché à terme apporte plusieurs avan- tages au marché des capitaux au Maroc. Il permet la gestion des risques de prix, en particu- lier pour les produits dérivés, offrant ainsi aux investisseurs des outils de couverture contre les fluctuations. Il favorise éga- lement la liquidité et la transpa- rence des marchés en augmen- tant les volumes d’échange. Il contribue enfin à rendre le Maroc encore plus attrayant en tant que place financière compétitive, en diversifiant les instruments disponibles et en attirant des investisseurs insti- tutionnels étrangers. F.N.H. : Le marché à terme, plus encore que le marché au comp- tant, requiert des infras- tructures post-mar- ché robustes et perfor- mantes. Pour quelles rai- sons, selon vous ? A.E. : Le marché à terme est plus complexe que le marché au comptant, car il implique des engagements à régler à une date future. Cela introduit des risques supplémentaires,
comme le risque que l'une des parties ne puisse pas honorer son engagement. C'est pour- quoi des infrastructures solides, comme une Chambre de com- pensation, sont nécessaires pour garantir que les transac- tions se déroulent sans pro- blème, en gérant les risques et les marges. Ces infrastructures permettent aussi de gérer les dépôts de garantie et les ajustements (appelés appels de marge), qui doivent être faits régulièrement pour éviter les pertes impor- tantes si les prix changent. En résumé, sans une bonne infras- tructure post-marché, le mar- ché à terme serait trop risqué et instable. F.N.H. : En tant qu'opé- rateur, quelle est votre avancée dans ce domaine ? A.E. : Le management de CDG Capital est pleinement enga- gé dans le développement de l'infrastructure nécessaire pour faire avancer le marché finan- cier et soutenir la croissance de CDG Capital. Nous avons mis en place une feuille de route bien définie et collaborons étroi- tement avec tous les acteurs du marché. Nous sommes quasi- ment prêts à commencer l'acti- vité, en phase avec l'évolution du marché.
F.N.H. : Un groupe de tra- vail a été mis en place pour développer les infrastruc- tures post-marché en lien avec le marché à terme. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? A.E. : Le groupe de travail sur l'infrastructure du marché à terme avait pour mission de comprendre le modèle de compensation marocain, de le challenger et de partager cette compréhension avec tous les acteurs concernés. Il rassemble
«Le démarrage du marché à terme et de la Chambre de compensation devrait être imminent».
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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 26 & VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2024
BOURSE & FINANCES
où l’inflation reste contenue et où l’économie nationale montre des signes de reprise non agricole. Toutefois, BAM préfère observer l'évolution de la conjoncture sur les trois prochains mois avant d'agir.
Inflation contenue, mais sous surveillance
Une autre justification majeure du statu quo est la modération de l'inflation. Depuis le début de l’année, elle évolue à des niveaux modérés, notamment en raison de la baisse des prix des pro- duits alimentaires à prix volatils. BAM projette une stabilisation de l’inflation sous-jacente autour de 2% pour les huit prochains trimestres, avec une légère accé- lération prévue à 2,5% en 2025. De plus, le Conseil a noté le renforcement de l’ancrage des anticipations d’inflation telles qu’elles ressortent de l’enquête trimestrielle de Bank Al-Maghrib auprès des experts du secteur financier. Celles-ci sont revenues au troisième trimestre à 2,2% pour l’horizon de 8 trimestres et à 2,3% pour celui de 12 trimestres. Mais BAM préfère rester sur ses gardes. L'inflation, bien que sous contrôle, est un phénomène complexe et volatil, influencé par de nombreux facteurs externes. Si le Maroc continue de subir les effets des tensions géopolitiques mondiales et de la hausse des prix énergétiques, une reprise de l'inflation pourrait survenir plus rapidement que prévu. C’est cette crainte d’une inflation per- sistante qui incite aussi BAM à maintenir une posture d’observa- tion vigilante. Enfin, le Wali a conclu son inter- vention en écartant toute idée de surenchère politique ou popu- liste : «je ne souhaite pas que quelqu’un nous fasse la suren- chère de dire qu’il a à cœur plus que nous l’intérêt du pays». Un rappel qui met en lumière l’indé- pendance et la rigueur de Bank Al-Maghrib, qui se veut avant tout au service des équilibres macro- économiques du Royaume, loin des considérations politiques à court terme. ◆
A. Jouahri : «la poli- tique monétaire est «un jeu de cartes vues et non vues».
Le Conseil de Bank Al-Maghrib a préféré une pause dans son cycle d'assouplissement, en atten- dant de nouvelles données plus claires sur la situation économique et les risques externes. Doucement, mais sûrement Par A. Hlimi L Politique monétaire
e Conseil de Bank Al-Maghrib a souligné mardi, pour sa troisième réunion de 2024, que les perspec- tives économiques et sociales restent entourées d’un niveau élevé d’incertitudes. Dans son communiqué, la Banque centrale dresse une liste exhaustive de ces incertitudes de provenance aussi bien interne qu'externe. Celles-ci sont liées, au niveau international, à l’enlisement de la guerre en Ukraine, à l’esca- lade du conflit au Moyen-Orient et aux tensions géopolitiques qui accentuent la fragmentation économique, non sans impact sur le rythme de l’activité et sur l’évolution des prix, notamment énergétiques. Au niveau national, la récurrence des sécheresses et le stress hydrique constituent un risque majeur pour la production agri- cole et la croissance économique plus globalement. De même, la déclinaison des orientations du projet de Loi de Finances 2025 ainsi que la pour- suite des négociations dans le
cadre du dialogue social pour- raient se traduire par des impacts plus importants que prévu sur l’évolution de la demande et des prix, estime la Banque centrale. Tenant compte de l’ensemble de ces données, le Conseil a jugé approprié de maintenir l’orienta- tion actuelle de la politique moné- taire. Il a ainsi décidé de garder le taux directeur inchangé à 2,75%, tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et sociale. Avancer avec prudence Lors de son point de presse sui- vant la réunion du Conseil de BAM, Abdellatif Jouahri a fait une analogie parlante : la politique monétaire est «un jeu de cartes vues et non vues». Dans ce jeu, BAM doit jongler avec les incer- titudes multiples, tant à l’inter- national qu’au niveau national. Jouahri a averti : «il ne faut jamais agir dans la précipitation, sous peine de devoir rectifier brus- quement le cap par la suite». La prudence de Bank Al-Maghrib
se justifie aussi par les répercus- sions encore incertaines de la baisse de 25 points de base opé- rée en juin dernier. Bien que cette mesure ait été saluée à l’époque, son impact sur l’économie n’a pas encore livré tous ses effets. Jouahri l’a reconnu : «je n’ai pas encore toutes les conséquences et les effets de la décision que nous avons prise en juin». C’est précisément ce besoin d’évaluer les retombées réelles qui motive la posture actuelle. Pour la Banque centrale, il est essentiel de laisser cette déci- sion produire ses effets avant d’envisager de nouveaux ajus- tements. L’objectif est d’éviter une intervention trop rapide, qui pourrait s’avérer inopportune ou mal calibrée. Cette approche mesurée, voire conservatrice, a certes pu déce- voir certains acteurs écono- miques qui espéraient un soutien monétaire supplémentaire. Le consensus anticipait en effet une nouvelle baisse de 25 points de base, surtout dans un contexte
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COMMUNICATION FINANCIÈRE SITUATION AU 30 JUIN 2024
BILAN ACTIF
BILAN PASSIF
PASSIF
30/06/2024
31/12/2023
ACTIF
30/06/2024
31/12/2023
Banques centrales, Trésor public, Service des chèques postaux
202.514,76
Valeurs en caisse, Banques centrales, Trésor public, Service des chèques postaux
357.419,75
109.072,48
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés
1.514.143.536,53 130.211.022,08 1.383.932.514,45
1.495.356.389,06 55.803.737,40 1.439.552.651,66
. A vue . A terme
Créances sur les établissements de crédit et assimilés
562.079,86 255.351,22 306.728,64
844.247,51 312.523,08 531.724,43
. A vue
. A terme
Dépôts de la clientèle . Comptes à vue créditeurs . Comptes d'épargne . Dépôts à terme . Autres comptes créditeurs Titres de créance émis . Titres de créance négociables . Emprunts obligataires . Autres titres de créance émis Autres passifs
37.051.190,19
61.007.372,47
341.301,43
Créances sur la clientèle
1.905.494.247,99 1.809.720.733,69
1.927.719.702,79 1.794.735.280,54
. Crédits de trésorerie et à la consommation
37.051.190,19
60.666.071,04
. Crédits à l'équipement . Crédits immobiliers
6.827.834,22 88.945.680,08
7.183.355,77 125.801.066,48
. Autres crédits
Créances acquises par affacturage
93.512.238,87
113.376.090,89
Titres de transaction et de placement . Bons du Trésor et valeurs assimilées . Autres titres de créance . Titres de propriété
Provisions pour risques et charges
417.294,68
454.485,66
Provisions réglementées Subventions, fonds publics affectés et fonds spéciaux de garantie Dettes subordonnées
Autres actifs
17.133.981,67
27.360.285,15
137.744.770,94
134.326.020,92
Titres d'investissement . Bons du Trésor et valeurs assimilées . Autres titres de créance
Intérêts Dettes subordonnées Ecarts de réévaluation Réserves et primes liées au capital
218.073.970,00
218.073.970,00
Titres de participation et emplois assimilés
Capital
221.916.300,00
221.916.300,00
Créances subordonnées
Actionnaires. Capital non versé (-) Report à nouveau (+/-)
Immobilisations données en crédit-bail et en location
7.664.396,16
1.812.550,49
-243.988.121,43
-247.258.760,59
Immobilisations incorporelles
12.731.750,80
5.555.015,74
Résultats nets en instance d'affectation (+/-) Résultat net de l'exercice (+/-)
1.092.925,63
3.270.639,16
Immobilisations corporelles
36.020.229,17
37.324.148,17
Total du Passif
1.979.964.105,40
2.000.725.022,33
Total de l'Actif
1.979.964.105,40
2.000.725.022,33
HORS BILAN
ETAT DES SOLDES DE GESTION
I - TABLEAU DE FORMATION DES RESULTATS
LIBELLE
30/06/2024
31/12/2023
30/06/2024
30/06/2023
+ Intérêts et produits assimilés - Intérêts et charges assimilées
70.598.685,00 31.974.948,82
67.000.933,98 27.509.900,70
ENGAGEMENTS DONNES
1.749.483,79
1.062.233,89
MARGE D'INTERET
38.623.736,18
39.491.033,28
Engagements de financement donnés en faveur d'établissements de crédit et assimilés Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle Engagements de garantie d'ordre d'établissements de crédit et assimilés Engagements de garantie d'ordre de la clientèle Titres achetés à réméré Autres titres à livrer
+ Produits sur immobilisations en crédit-bail et en location - Charges sur immobilisations en crédit-bail et en location
1.684.946,00 -373.835,71
45.283,79 -32.197,32
1.749.483,79
1.062.233,89
Résultat des opérations de crédit-bail et de location
1.311.110,29
13.086,47
+ Commissions perçues - Commissions servies
21.081.722,95
23.502.617,39
ENGAGEMENTS RECUS
98.768.982,63
156.645.350,40
Marge sur commissions
21.081.722,95
23.502.617,39
+ Résultat des opérations sur titres de transaction + Résultat des opérations sur titres de placement + Résultat des opérations de change + Résultat des opérations sur produits dérivés
Engagements de financement reçus d'établissements de crédit et assimilés Engagements de garantie reçus d'établissements de crédit et assimilés Engagements de garantie reçus de la clientèle
98.768.982,63
156.645.350,40
Valeurs er suretés reçus en garantie -Hypothèques
44.339.330,67 54.429.651,96
42.704.934,28 113.940.416,12
Résultat des opérations de marché
-Autres valeurs et suretés
+ Divers autres produits bancaires - Diverses autres charges bancaires
139.965,18 6.119.319,61
120.566,00 8.035.139,77
Engagements de garantie reçus de l'Etat et d'organismes de garantie divers Titres vendus à réméré Autres titres à recevoir
PRODUIT NET BANCAIRE
55.037.214,99
55.092.163,37
COMPTE DE PRODUIT ET CHARGES
+ Résultat des opérations sur immobilisations financières + Autres produits d'exploitation non bancaire
118.540,27
190.000,00
en DH
- Autres charges d'exploitation non bancaire - Charges générales d'exploitation
30/06/2024
30/06/2023
35.104.822,86
32.348.318,10
PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE
93.505.319,13
90.669.401,16
Intérêts et produits assimilés sur opérations avec les établissements de crédit Intérêts et produits assimilés sur opérations avec la clientèle
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
20.050.932,41
22.933.845,27
70.598.685,00
67.000.933,98
Intérêts et produits assimilés sur titres de créance Produits sur titres de propriété Produits sur immobilisations en crédit-bail et en location
+ Dotations nettes des reprises aux provisions pour créances et engagements par signature en souffrance + Autres dotations nettes des reprises aux provisions
18.348.279,03
20.976.881,21
1.684.946,00 21.081.722,95
45.283,79
Commissions sur prestations de service
23.502.617,39
-37.190,98
-40.378,84
Autres produits bancaires
139.965,18
120.566,00
CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE
38.468.104,14
35.577.237,79
RESULTAT COURANT
1.739.844,36 -410.488,73
1.997.342,90
RESULTAT NON COURANT - Impôts sur les résultats
43.629,53 457.732,00
Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédit
31.974.948,82
27.509.900,70
236.430,00
Intérêts et charges assimilées sur opérations avec la clientèle Intérêts et charges assimilées sur titres de créance émis Charges sur immobilisations en crédit-bail et en location
373.835,71 6.119.319,61
32.197,32
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
1.092.925,63
1.583.240,43
Autres charges bancaires
8.035.139,77
II - CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
PRODUIT NET BANCAIRE
55.037.214,99
55.092.163,37
Produits d'exploitation non bancaire Charges d'exploitation non bancaire CHARGES GENERALES D'EXPLOITATION
118.540,27
190.000,00
30/06/2024
30/06/2023
+ RESULTAT NET DE L'EXERCICE
1.092.925,63
1.583.240,43
35.104.822,86
32.348.318,10
Charges de personnel
16.781.390,84
15.993.318,09
+ Dotations aux amortissements et aux provisions des immobilisations incorporelles et corporelles + Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières + Dotations aux provisions pour risques généraux + Dotations aux provisions réglementées + Dotations non courantes - Reprises de provisions - Plus-values de cession sur immobilisations incorporelles et corporelles + Moins-values de cession sur immobilisations incorporelles et corporelles - Plus-values de cession sur immobilisations financières + Moins-values de cession sur immobilisations financières - Reprises de subventions d'investissement reçues + CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
Impôts et taxes Charges externes
458.786,50
483.317,55
2.090.014,97
1.995.592,62
14.090.711,94 1.683.918,61 2.090.014,97
12.572.330,43 1.303.759,41 1.995.592,62
Autres charges générales d'exploitation
Dotations aux amortissements et aux provisions des immobilisations incorporelles et corporelles
300.974,14
1.366.710,39
DOTATIONS AUX PROVISIONS ET PERTES SUR CREANCES
57.818.934,85
77.987.492,48
IRRECOUVRABLES
338.165,12
1.407.089,23
Dotations aux provisions pour créances et engagements par signature en souffrance
53.219.268,66 4.298.692,05
58.551.212,16 18.069.569,93 1.366.710,39
Pertes sur créances irrécouvrables Autres dotations aux provisions
190.000,00
300.974,14
REPRISES DE PROVISIONS ET RECUPERATIONS SUR
39.507.846,80
57.050.990,11
CREANCES AMORTIES
Reprises de provisions pour créances et engagements par signature en souffrance
38.856.132,46
55.017.770,88 626.130,00 1.407.089,23
Récupérations sur créances amorties
313.549,22 338.165,12
Autres reprises de provisions
3.145.749,62
3.348.454,21
RESULTAT COURANT Produits non courants
1.739.844,36 634.475,34 1.044.964,07 1.329.355,63
1.997.342,90
- Bénéfices distribués
60.860,97 17.231,44
Charges non courantes RESULTAT AVANT IMPOTS
2.040.972,43
+ AUTOFINANCEMENT
3.145.749,62
3.348.454,21
Impôts sur les résultats
236.430,00
457.732,00
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
1.092.925,63 133.766.181,54 132.673.255,92 1.092.925,63
1.583.240,43 147.971.252,24 146.388.011,81 1.583.240,43
TOTAL PRODUITS TOTAL CHARGES
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
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