RECONNECTER AVEC LES COMMUNAUTÉS

Le nouveau rapport national Signes vitaux met en lumière trois thèmes clés : l’appartenance, l’engagement et le bien-être, et examine la perception des gens à l’égard de ces thèmes dans les différentes régions du Canada. Il montre que les personnes les plus vulnérables sont celles qui ont le moins accès au soutien de leur famille, de leurs amis et de leur communauté, et ce, dans l’ensemble du pays : dans chaque région, province ou ville, grande ou petite.

TABLE DES MATIÈRES

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Introduction

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Portrait de la recherche

Remerciements

Aperçu des liens communautaires

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Appartenance Engagement

Bien-être

Un mot d’Andrea Dicks

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Lorsque les gens éprouvent un sentiment d’appartenance, les communautés s’épanouissent. Partout au pays, les gens renouent les uns avec les autres et avec leur communauté à mesure que la pandémie se résorbe. Le présent rapport national Signes vitaux approfondit une série de sujets interreliés – l’appartenance, l’engagement et le bien-être – qui sont essentiels à l’édification de collectivités où tout le monde a sa place. Ce rapport est fondé sur les résultats d’une enquête portant sur la façon dont les gens qui vivent au Canada se sentent, ou ne se sentent pas, liés à leurs communautés. Les données montrent que certains obstacles importants empêchent les communautés de sortir de la pandémie sans que personne ne soit laissé de côté. Les résultats sont surprenants à certains égards et ne le sont pas du tout à d’autres. Ce qui frappe, c’est le nombre de personnes qui se sentent plus isolées et moins impliquées dans leur communauté qu’auparavant, ainsi que les tendances inquiétantes en matière de bien-être. Toutefois, les gens œuvrant dans le secteur de la philanthropie et de la bienfaisance ressentent et constatent les répercussions persistantes et non négligeables de la pandémie dans leur travail quotidien. Pour de nombreux acteurs du secteur, les données confirmeront probablement ce qu’ils savaient déjà. Pour FCC, ces données et analyses fournissent des statistiques qui reflètent ce que le secteur observe. Nous espérons qu’elles montrent également les liens sous- jacents entre l’appartenance, l’engagement et le bien-être. D’un océan à l’autre, dans toutes les INTRODUCTION

communautés, les liens sont essentiels. La présente recherche contribue à renforcer l’idée de liens et à montrer que ce concept n’est pas si vague. Les liens sont déterminants; ils ont une incidence sur le bien-être des gens et, par conséquent, sur celui des communautés. Les personnes les plus vulnérables sont celles qui ont le moins accès au soutien de leur famille, de leurs amis et de leur communauté, et ce, dans l’ensemble du pays : dans chaque région, province, petite ou grande ville. Ce manque de soutien a de réelles répercussions sur leur bien-être. Les bailleurs de fonds doivent veiller à ce que les communautés disposent à la fois des ressources nécessaires et des liens essentiels pour permettre aux gens de s’épanouir. Les fondations communautaires sont bien placées pour favoriser des liens propices aux programmes et aux services dont les communautés ont besoin. Elles sont des points de contact au sein des communautés. Elles connaissent les quartiers, les écoles, les organismes à but non lucratif et les entreprises locales. Ensemble, grâce à ces liens, et comme réseau rassemblant plus de 200 fondations communautaires, nous créons un avenir où tout le monde a sa place.

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PORTRAIT DE LA RECHERCHE

Le présent rapport national Signes vitaux 2023 vise principalement à déterminer dans quelle mesure les gens se sentent inclus dans les communautés où ils vivent, liés à leurs communautés et soutenus par elles. Une grande partie de l’analyse s’appuie sur les résultats de l’étude sur le capital social au Canada. FCC a commandé son enquête à Environics Institute for Survey Research, qui a mené celle-ci en ligne entre le 15 et le 27 juin 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 2 001 personnes âgées de 18 ans ou plus, issues de toutes les provinces canadiennes, en parallèle avec l’étude 2022 Toronto Social Capital Study. Il est possible de consulter les résultats complets de cette étude, ainsi que les résultats des autres questions de l’enquête, les tableaux de données détaillés et les notes techniques dans le Rapport de recherche, ici. Le présent rapport comporte des notes de 0 à 10, soit des indices qui résument et simplifient les données de plusieurs questions. Ces notes mesurent entre autres le degré de confiance entre les personnes, le sentiment d’être lié aux autres ainsi que le degré d’engagement dans la communauté. Le rapport contient également des notes sur la satisfaction des gens à l’égard de leur vie, sur leur qualité de vie et sur leurs expériences de discrimination. Ces indices nous permettent de mieux comparer les expériences en fonction des différents groupes sur une échelle de 0 (valeur faible) à 10 (valeur élevée). Pour en savoir plus sur les indices et leur détermination, consultez le site d’Environics.

Crédit photo : Jed Villejo 6

Selon l’équipe de FCC, ce rapport ne répond pas à toutes nos questions. Il en suscite d’autres. Sa portée, et donc les données fournies, présente certaines lacunes. Par exemple, la taille de l’échantillon de personnes non binaires est limitée. Par conséquent, nous ne pouvons pas détailler, analyser ou comprendre les répercussions intersectionnelles de l’identité de genre non binaire sur les données et les résultats. De plus, l’enquête ne s’étend pas aux personnes des territoires. Cette omission est le reflet d’un colonialisme bien enraciné, accompagné d’un manque d’études sur les régions rurales et éloignées du Canada. Les recherches futures devront inclure toutes les régions du pays afin de représenter les expériences vécues de toute la population. Malgré ses limites, cette étude fournit des données intéressantes et présente une occasion d’explorer davantage les domaines où plus de données sont nécessaires pour garantir l’inclusion.

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REMERCIEMENTS

FCC remercie Andrew Parkin (Environics Institute for Survey Research) et Steven Ayer (Common Good Strategies) pour leur recherche et leur collaboration à la rédaction de ce rapport. FCC est également reconnaissant envers la Toronto Foundation, une pionnière du programme Signes vitaux et de l’importance du capital social. Cette fondation a aussi participé à l’organisation de la conférence RECONNECTE 2023, une occasion de réunir les fondations communautaires et d’approfondir plusieurs des concepts figurant dans ce rapport. De plus, FCC remercie pour son soutien le partenaire national de Signes vitaux, Leith Wheeler Investment Counsel, le plus vaste programme de données communautaires au pays. Grâce à sa compréhension de la valeur de la recherche fondée sur les données et la communauté, Leith Wheeler peut fournir les ressources et les informations nécessaires à l’amélioration du bien-être communautaire d’un océan à l’autre.

FCC remercie également les plus de 200 fondations communautaires qui font partie du réseau. Leur dévouement envers le programme Signes vitaux et les recherches effectuées permettent de raconter l’histoire des communautés. Ce n’est que l’une des façons dont les fondations communautaires placent constamment les gens et le sentiment d’appartenance au cœur de leur travail. Enfin, merci aux personnes qui ont pris le temps de répondre à l’enquête et de faire part de leurs points de vue et de leurs expériences. Ce temps, ces efforts et cette ouverture sont la pierre angulaire des données communautaires.

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Crédit photo : Jeffery Erhunse

APERÇU DES LIENS CO

Crédit photo : Alexis Brown 10

OMMUNAUTAIRES

Crédit photo : Jason Goodman

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Crédit photo : Nathan Dumlao

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Crédit photo : Vika Strawberrika 14

APPARTENANCE

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Qu’entend-on par « sentiment d’appartenance »? Lorsque les gens ont le sentiment d’appartenir à une communauté ou à un quartier, ils se sentent acceptés, en sécurité et liés les uns aux autres. L’appartenance se trouve dans les liens avec les amis et la famille, et dans les quartiers où les gens comptent les uns sur les autres. Les gens sont alors enclins à demander une faveur à leurs voisins et à développer des relations de confiance réciproques. Cependant, ce ne sont pas toutes les personnes qui éprouvent un sentiment d’appartenance. Les personnes à faible revenu sont beaucoup moins susceptibles d’éprouver un sentiment d’appartenance à leur communauté géographique locale ou de sentir que leurs voisins sont serviables et dignes de confiance que les personnes à revenu élevé. L’un des principaux facteurs du bien-être communautaire est le fait que les gens se sentent liés à leurs voisins et à leur quartier. Un adulte sur cinq (20 %) a un très fort sentiment d’appartenance à sa communauté géographique locale, et ce sentiment est plus ou moins fort chez 44 % des adultes. De plus, ce sentiment d’appartenance varie légèrement d’une province à l’autre, allant de 61 % à 68 %. Le point le plus marquant est la corrélation entre le revenu et le sentiment d’appartenance. Alors que ce sentiment est très fort chez 77 % des personnes estimant avoir un revenu suffisant, il l’est chez seulement 51 % des personnes ayant des difficultés financières. Bref, plus les gens se sentent à l’aise financièrement, plus ils sont susceptibles d’avoir un sentiment d’appartenance.

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SENTIMENT D’APPARTENANCE À LA COMMUNAUTÉ GÉOGRAPHIQUE LOCALE, SELON LE REVENU DU MÉNAGE

Outre le sentiment d’appartenance, l’étude montre que les gens n’accordent pas tous la même confiance à leurs voisins. Entre autres, 63 % des personnes pensent que leurs voisins sont prêts à s’entraider, et 59 % estiment qu’elles peuvent leur faire confiance.

De plus, environ 35 % trouvent que leur communauté est tissée serrée. Lorsque les gens se sentent moins à l’aise financièrement, ces pourcentages diminuent. Le revenu n’est pas le seul élément qui a une incidence notable sur le sentiment d’appartenance; la structure familiale, l’âge et d’autres facteurs entrent aussi en ligne de compte. Ces trois indicateurs diminuent chez les jeunes et chez les familles monoparentales.

VOICI LA DIFFÉRENCE ENTRE LES COUPLES AVEC ENFANTS ET LES PERSONNES MONOPARENTALES :

Ces données ne montrent pas comment le niveau de confiance peut varier entre les parents hétérosexuels et ceux du groupe LGBTQ2S+. Il faudrait donc procéder à des recherches plus approfondies pour connaître la relation intersectionnelle entre la composition de la famille et l’identité LGBTQ2S+.

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FAMILLE ET AMIS

Les amis et la famille nous soutiennent les jours où rien ne va plus et nous aident à conserver nos liens sociaux. Nombreux sont les gens qui comptent sur ces personnes, mais tout le monde ne dispose pas d’un tel entourage. Les données établissent un lien entre les réseaux et le revenu d’emploi. Plus précisément, les personnes qui ont un revenu élevé et qui travaillent disposent d’un cercle de famille et d’amis étendu : • Cinquante-huit (58) pour cent des personnes ont entre un et cinq membres de leur famille dont elles se sentent proches, et huit (8) pour cent n’en ont aucun; • Soixante-trois (63) pour cent des personnes ont entre un et cinq amis dont elles se sentent proches, et douze (12) pour cent n’en ont aucun.

RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DONNÉES L’emploi est un volet important de l’appartenance à la communauté. Les programmes d’emploi, comme la formation professionnelle et les programmes d’apprentissage, contribuent à l’employabilité des gens et les aident à créer des liens plus grands au sein de la communauté. De quelles autres façons les bailleurs de fonds pourraient-ils soutenir les personnes à la recherche d’un emploi et promouvoir l’appartenance à la communauté?

Les personnes qui sont moins à l’aise financièrement sont plus susceptibles de ne pas avoir de membres de la famille ou d’amis proches.

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QU’EST-CE QUI INFLUENCE CES RELATIONS?

Le fait d’avoir moins de relations avec ses proches a un effet d’entraînement. Les personnes qui ont peu de membres de la famille ou d’amis proches ont un niveau inférieur de satisfaction et de bien- être. Elles sont deux fois moins susceptibles de déclarer qu’elles ont toujours ou souvent le sentiment d’avoir un but à atteindre dans la vie, ou qu’elles peuvent rebondir rapidement après une épreuve que celles qui ont un très grand nombre de membres de la famille ou d’amis proches. Elles sont également plus susceptibles d’avoir un faible niveau de confiance sociale et d’engagement. Par conséquent, les personnes ayant moins d’amis et de membres de la famille sont également moins susceptibles de participer à des activités communautaires. La plupart des gens s’épanouissent dans des cercles étendus qui sont fondés sur la confiance et la proximité. Ceux qui ont peu de personnes de confiance dans leur entourage sont moins satisfaits de leur vie et ont un niveau plus faible de bien-être, d’engagement communautaire et de confiance. INCIDENCE SUR LES MESURES DE SATISFACTION ET DE BIEN-ÊTRE

RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DONNÉE La plupart des services communautaires attendent souvent que les gens viennent vers eux. Si les personnes qui ont un cercle d’amis et de famille réduit sont plus susceptibles d’avoir une mauvaise santé mentale et de moins participer à des activités communautaires, comment pouvons-

nous adapter nos stratégies

d’engagement pour mieux les rejoindre?

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Un nombre important de personnes n’ont pas d’amis ni de membres de la famille proches dans leur quartier ou leur région. En effet, 32 % n’ont pas de famille proche au sein de leur communauté, et 29 % n’ont pas d’amis proches dans leur communauté. Ce facteur, entre autres, a une incidence sur la capacité des gens à

prendre contact avec leurs amis et des membres de leur famille, particulièrement en personne. Environ une personne sur cinq n’a pas vu d’amis ou de membres de la famille proches ou ne leur a pas parlé au téléphone au cours du dernier mois. CONFIANCE ENVERS LES VOISINS ET SOUTIEN SOCIAL

La confiance est affaiblie lorsque les gens ne se sentent pas à l’aise financièrement, vivent avec un handicap, ont une mauvaise santé mentale ou physique, sont monoparentaux ou subissent de la discrimination.

La confiance sociale, c’est notre foi dans les gens. C’est leur supposer des motivations bienveillantes et une bonne intégrité, accepter d’être vulnérable et de compter sur les autres, et leur accorder le bénéfice du doute lorsque nous interprétons leurs actions. Lorsque les communautés développent la confiance sociale, elles favorisent la création de liens sociaux.

Lorsqu’ils ont confiance dans la fiabilité et l’intégrité des personnes qui les entourent, les gens ont le sentiment de pouvoir compter sur elles. Cependant, 13 % des gens ont rarement ou n’ont jamais l’impression de pouvoir compter sur quelqu’un pour les aider lorsqu’ils en ont vraiment besoin. Le manque de personnes sur lesquelles on peut compter crée un manque de confiance sociale.

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QU’EST-CE QUI INFLUENCE LE SENTIMENT DE SOUTIEN SOCIAL?

Les personnes jouissant d’une plus grande sécurité financière se sentent plus soutenues. La sécurité financière

La santé mentale

Le racisme structurel et les préjugés inconscients sont enracinés dans les communautés. La discrimination à laquelle les gens sont confrontés a une incidence directe sur leur confiance sociale. Elle peut être fondée notamment sur la race, la religion, le genre, l’âge, les capacités ou l’identité sexuelle d’une personne, et être exercée en fonction de plusieurs de ces motifs à la fois. Par exemple, une personne peut être victime de discrimination raciale et de transphobie, ce qui a des effets cumulés. Expériences de discrimination

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RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DONNÉES On considère souvent les ressources de soutien en santé mentale, telles que la consultation, les groupes d’appui et les activités de bien-être, notamment le yoga, comme des remèdes à des problèmes individuels. Pourtant, une mauvaise santé mentale a des répercussions globales sur la confiance sociale. Quel rôle ces programmes et d’autres programmes de santé mentale peuvent- ils jouer pour renforcer les communautés dans leur ensemble?

RÉFLEXIONS SUR L LOCAUX Les fondations comm que l’appartenance e l’équité. Dans un rap 2021, la Saskatoon C a mis l’accent sur les systémiques nécess actif que les fondatio peuvent jouer contre Le fait de valoriser la ne change pas vraim de la société. Lorsqu engendrent des inég travailler ensemble p les remettre en ques à l’équité, nous devo activement aux effet colonialisme, du raci des privilèges dans l libre]. Lisez le rappor complet ici.

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LES SIGNES VITAUX

munautaires savent est étroitement liée à pport Signes vitaux de Community Foundation s changements saires et sur le rôle ons communautaires e la discrimination. « a diversité et l’inclusion ment les systèmes ue des systèmes galités, nous devons pour les secouer et stion. Pour parvenir ons nous attaquer ts persistants du isme, du pouvoir et la société » [traduction rt Signes vitaux

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Crédit photo : Joel Muniz

PARTICIPATION À LA COMMUNAUTÉ Lorsque les gens se sentent coupés de leur famille et de leurs amis, ils sont moins susceptibles d’aller dans les espaces communautaires, comme les bibliothèques ou les centres communautaires, ou d’adhérer à des organismes communautaires, tels que des clubs sportifs ou des groupes culturels.

Le manque de contact avec la communauté élargie peut accentuer l’isolement physique par rapport aux amis et aux membres de la famille proches. Seulement 28 % des personnes ayant peu de membres de la famille ou d’amis proches participent à des groupes communautaires, comme des associations professionnelles, des organismes sportifs et des groupes culturels ou politiques. C’est moins de la moitié des 64 % de personnes qui ont plusieurs membres de la famille ou amis proches et qui adhèrent à de tels groupes. Dans l’ensemble, les personnes qui ont peu de membres de la famille ou d’amis proches sont également moins susceptibles de faire du bénévolat. En effet, seuls 15 % des membres de la communauté qui ont peu de membres de la famille ou d’amis proches ont entrepris une action bénévole au cours des 12 derniers mois. Ce pourcentage est près de trois fois plus élevé chez ceux qui ont de nombreux membres de la famille ou amis proches, soit 43 %. Dans l’ensemble, les personnes qui ont peu de membres de la famille ou d’amis sont moins susceptibles d’adhérer à un groupe communautaire ou de faire du bénévolat et ont moins tendance à faire confiance à leurs voisins.

RÉFLEXIONS SUR LES SIGNES VITAUX LOCAUX Dans un rapport Signes vitaux de 2022, la Victoria Foundation a demandé aux membres de la collectivité ce que l’idée de communauté signifiait pour eux. Les réponses les plus fréquentes concernaient les liens avec les amis et les membres de la famille proches. Les réseaux de proches sont au cœur de la communauté. Lisez le rapport complet ici.

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LES LIENS SOCIAUX : 10 ANS PLUS TARD Les points ci-dessous correspondent à des réponses aux questions posées dans le cadre de l’Enquête sociale générale de 2013 et de celle de 2022 de Statistique Canada. Les informations complètes sur ces enquêtes figurent dans le Rapport de recherche. • 2 x : La proportion de personnes qui déclarent ne pas avoir d’amis a doublé, passant de 6 % à 12 %. • A diminué de 11 % : La proportion de personnes ayant plus de 6 membres de la famille proches a diminué, passant de 43 % à 32 %. • A diminué de 14 % : La proportion de personnes ayant plus de 6 amis proches est passée de 36 % à 22 %. • A diminué de 10 % : La proportion de personnes qui connaissent plusieurs ou la plupart de leurs voisins a diminué, passant de 42 % à 32 %. • A diminué de 12 % : La proportion de personnes ayant un très fort sentiment d’appartenance à leur communauté géographique locale a chuté de 12 points de pourcentage.

Les réseaux de membres de la famille et d’amis créent un sentiment d’appartenance et permettent de bâtir des liens. Les personnes en situation d’insécurité financière, celles qui subissent de la discrimination et celles qui ont une mauvaise santé physique et mentale sont moins susceptibles d’avoir les liens sociaux nécessaires pour obtenir du soutien. Alors que le secteur philanthropique et à but non lucratif s’attaque à la crise de l’habitabilité et du logement, à la crise en santé mentale et à l’enracinement du colonialisme et du racisme, les liens sociaux et les programmes qui renforcent les relations avec les amis et la famille doivent faire partie de la façon dont le secteur soutient les communautés. POINT À RETENIR

Les personnes les plus démunies ont moins accès au soutien de leurs amis, de leur famille et de la communauté.

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Crédit photo : Hannah Busing 26

ENGAGEMENT

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Les gens s’engagent dans leur communauté en se rassemblant, en échangeant des idées et en collaborant pour trouver des solutions collectives. Ils s’engagent par les liens sociaux, mais aussi par des groupes, du bénévolat et des dons en argent à des organismes de bienfaisance. PARTICIPATION AUX GROUPES COMMUNAUTAIRES La communauté ne se limite pas à

Depuis 2013, la participation aux groupes communautaires a diminué de 19 %. après la pandémie, la route risque d’être longue avant qu’ils ne retrouvent ce niveau d’engagement. l’emplacement géographique. Elle peut être fondée sur la culture, la religion ou les intérêts, entre autres. Les groupes communautaires, comme ceux axés sur la culture ou le soutien aux personnes nouvellement arrivées, de même que les organismes sportifs ou religieux et les clubs de loisirs, jouent un rôle important dans la création de liens avec la communauté. Cependant, dans l’ensemble du pays, les gens ne participent plus comme avant à ces groupes communautaires, et, Cette tendance se dégage des réponses aux questions posées dans le cadre de l’Enquête sociale générale de 2013 et de celle de 2022 de Statistique Canada. Les informations complètes sur ces enquêtes figurent dans le Rapport de recherche.

RÉFLEXIONS SUR LES SIGNES VITAUX LOCAUX Le rapport Signes vitaux 2021- 2022 de la West Vancouver liens sociaux et de la façon dont les thèmes, comme la réconciliation, l’appartenance, le logement et le bien- être, sont traités. « L’une des vérités fondamentales concernant les êtres humains est qu’ils veulent faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux. L’expression la plus simple de ce désir est le besoin d’être en contact avec la famille, les groupes Foundation s’articule autour du pouvoir des d’amis et la communauté » [traduction libre]. Lisez le rapport complet ici.

En 2022, seulement 42 % des gens ont pris part à un groupe communautaire dans les 12 derniers mois, par rapport à 63 % en 2013. Il ne fait aucun doute que cette baisse est attribuable en partie à la pandémie, car de nombreuses activités de groupe ont été suspendues et de nombreuses personnes ont préféré ne pas participer pour éviter d’attraper la COVID-19 La participation aux organismes sportifs ou récréatifs, aux syndicats et aux

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associations professionnelles, ainsi qu’aux organismes culturels, éducatifs ou de loisirs a reculé de 60 à 65 % entre 2013 et 2022. Cette baisse est substantielle, surtout que la participation aux sports et aux loisirs favorise l’inclusion.

Les personnes racisées sont plus susceptibles que les personnes blanches de participer à au moins un type de groupe (55 % par rapport à 39 %). L’écart est particulièrement prononcé dans les groupes ethniques ou d’immigrants (9 % par rapport à 1 %), les groupes religieux (17 % par rapport à 9 %) et les organismes culturels (12 % par rapport à 7 %).

RÉFLEXIONS SUR LES SIGNES VITAUX LOCAUX Le rapport Signes vitaux 2022 de l’Edmonton Community Foundation, qui traite du racisme systémique, montre que le sport peut favoriser l’inclusion. D’ailleurs, 87 % des personnes nouvellement arrivées ont déclaré que le fait d’assister aux matchs sportifs de leurs enfants ou de faire du bénévolat pour l’équipe leur permettait de tisser des liens avec la communauté. Lisez le rapport complet ici.

BÉNÉVOLAT

Le bénévolat permet de s’engager sur le terrain afin de s’attaquer aux défis sociaux dans la communauté. Pendant la pandémie, les taux de bénévolat ont diminué, ce qui a provoqué une crise de l’engagement communautaire.

Moins d’une personne sur quatre fait du bénévolat.

Seulement 24 % des membres de la communauté ont entrepris une action bénévole pour un organisme au cours des 12 derniers mois en 2022. Les taux de bénévolat sont plus élevés chez les personnes religieuses pratiquantes (51 %), les personnes âgées de 18 à 24 ans (35 %) et les personnes racisées (31 %).

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RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DONNÉES Les bénévoles jouent un rôle essentiel dans le secteur de la philanthropie et de la bienfaisance. En 2018, près de 13 millions de Canadiens et Canadiennes ont fait du bénévolat, et plus de la moitié (58 %) des organismes de bienfaisance étaient dirigés uniquement par des bénévoles. Le déclin de l’action bénévole a une incidence directe sur la capacité des organismes de bienfaisance et à but non lucratif à survivre et à servir leurs communautés. Comment les jeunes continuent-ils de prendre part à des activités de bénévolat, alors qu’ils franchissent différentes étapes de leur vie? Y aurait-il un avantage à mettre en place une stratégie de bénévolat qui soutient les organismes de bienfaisance et à but non lucratif dans tout le pays?

En 2013, 36 % des gens ont entrepris une action bénévole. Les taux de bénévolat ont donc baissé de 12 % au cours des 10 dernières années. Le bénévolat a décru dans toutes les tranches d’âge. Toutefois, les plus jeunes maintiennent un taux élevé.

BÉNÉVOLAT FAIT AU COURS DE LA DERNIÈRE ANNÉE, SELON L’ÂGE

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Crédit photo : Jason Goodman

DONS En 2021, seulement 18 % des contribuables ont inscrit des dons à leur déclaration de revenus. Il s’agit du pourcentage le plus bas jamais enregistré.

Les contribuables au Canada peuvent inscrire leurs dons de bienfaisance dans leur déclaration de revenus et avoir droit à un crédit d’impôt. Pourtant, les données de ces déclarations montrent que le taux de donateurs a décru presque chaque année entre 2013 et 2022, et que cette baisse s’est accentuée de 2020 à 2021. Les dons que les gens disent avoir faits sont nettement plus élevés que ceux inscrits dans les déclarations fiscales. En 2022, 56 % des personnes ont mentionné avoir fait un don au cours des 12 derniers mois, ce qui constitue néanmoins une baisse de 19 points de pourcentage depuis 2013. Cette baisse est alarmante pour le secteur de la bienfaisance.

Une baisse de 19 points de pourcentage

Représente 6 M de donateurs en moins

Une tendance baissière qui persiste

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Aucune tendance n’indique que les jeunes seront plus susceptibles de faire des dons à mesure qu’ils vieillissent.

QUI EST LE PLUS SUSCEPTIBLE DE FAIRE UN DON? • Les personnes à revenu élevé : les personnes dont le revenu du ménage est de 100 000 $ ou plus sont plus susceptibles de faire un don (63 %) que celles dont le revenu du ménage est inférieur à 30 000 $ (44 %). • Les personnes âgées : plus des trois quarts des personnes de 65 ans et plus ont fait des dons (76 %), comparativement à moins de la moitié des personnes de 25 à 34 ans (46 %). • Les personnes religieuses pratiquantes : les taux de donateurs sont plus élevés chez les personnes qui participent à des activités religieuses au moins une fois par mois (72 %) que chez celles qui ne sont pas actives sur le plan religieux (51 %). Les taux de donateurs diminuent dans toutes les tranches d’âge; chez les personnes de 25 à 54 ans, il a diminué de 26 % à 30 %. Il y a 10 ans, les personnes de 25 à 34 ans étaient nettement plus susceptibles de faire des dons que celles âgées de 18 à 24 ans, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Crédit photo : Centre for Ageing Better

RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DONNÉES La baisse des dons touche tous les organismes de bienfaisance, et l’inflation vient aggraver la situation. Il est également bien connu que la pandémie a eu différentes répercussions sur les organismes de diverses natures. En août 2021, 56 % des organismes de bienfaisance répondaient difficilement à la demande relative à leurs services, tandis que 44 % étaient en mesure d’y répondre. Depuis la pandémie, où la demande continue-t-elle de s’accroître pendant que les dons diminuent?

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POINT À RETENIR Les gens s’engagent moins dans leur communauté,

Cela s’explique en partie par le fait que les gens n’ont pas encore repris les activités interrompues par la pandémie. Toutefois, un examen d’enquêtes antérieures laisse entendre que l’engagement communautaire était déjà en déclin avant la pandémie. Ce manque d’engagement, combiné à la diminution décrite dans la partie précédente concernant les liens avec les proches et la communauté, dresse un portrait d’une société où il est devenu plus difficile de nouer et d’entretenir des relations sociales, et où le secteur de la bienfaisance dispose de moins de ressources pour aider les communautés à mieux supporter les contrecoups.

ce qui entraîne une baisse importante des dons et du bénévolat pour le secteur de la bienfaisance.

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Crédit photo : Joel Muniz 34

BIEN-ÊTRE

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Le peu de liens sociaux avec les amis et la famille accroît l’isolement et diminue le sentiment d’appartenance ainsi que l’engagement des gens envers leur communauté. Ils sont moins enclins à adhérer à un club, ou à faire du bénévolat ou des dons de bienfaisance. En conséquence, le sentiment d’appartenance diminue dans les communautés, et le secteur de la bienfaisance dispose de moins de ressources pour faire face aux défis. Qu’est-ce qui influence le bien-être de nos communautés? Il faut procéder à davantage de recherches sur les relations directes entre l’appartenance et l’engagement et les indicateurs du bien-être de la communauté. Néanmoins, les tendances en matière d’appartenance et d’engagement reflètent celles du bien-être de la communauté en général. INDICE DE SATISFACTION DE LA VIE ET DE BIEN-ÊTRE La pandémie a touché tout le monde, mais la recherche montre que les gens sont résilients. Plus de deux ans après le début de la pandémie, les gens ont tendance à se dire satisfaits de leur vie (59 % relativement satisfaits, par rapport à 12 % peu satisfaits). Parmi les répondants, 63 % avaient une note de bien-être supérieure à 6, alors que seulement 9 % avaient une note faible de 3 ou moins.

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Crédit photo : Stefan Vladimirov

RÉFLEXIONS SUR LES SIGNES VITAUX LOCAUX Le rapport Signes vitaux 2023 de la Guelph Community Foundation a montré que tous les thèmes explorés se ramènent au bien-être. « Tous les membres de notre communauté devraient avoir accès au soutien et aux ressources appropriés pour être résilients et préserver leur bien-être dans les moments difficiles ou stressants. Malheureusement, les défis et les iniquités font que ce n’est pas le cas. Tout le monde s’en sort mieux quand tout le monde se porte bien » [traduction libre]. Lisez le rapport complet ici.

QU’EST-CE QUI INFLUENCE LE BIEN-ÊTRE? • La sécurité financière et la santé : les personnes ayant une faible sécurité financière et une mauvaise santé physique et mentale ont une note de bien-être plus faible. • La structure familiale : les couples avec enfants ont une note de bien-être plus élevée (7,0) que les personnes monoparentales (5,8). • L’âge : le bien-être augmente avec l’âge. Les personnes de 18 à 29 ans et celles de 65 ans et plus ont une note respective de 6,1 et de 7,0.

Les personnes racisées, les personnes s’identifiant comme des femmes, les jeunes, les personnes vivant avec un handicap, les personnes pratiquant une religion non chrétienne et les membres de la communauté LGBTQ2S+ sont plus susceptibles de subir de la discrimination. Dans cette enquête nationale, on a interrogé les personnes sur le type de discrimination dont elles ont été victimes, à savoir être traitées avec peu de courtoisie et de respect; recevoir un moins bon service à la clientèle que les autres; être traitées de façon injustifiée comme si elles étaient menaçantes, malhonnêtes ou non intelligentes; recevoir des insultes ou être traitées de noms; et subir des menaces, du harcèlement ou de la maltraitance. Plus les personnes ont été victimes de discrimination, plus leur note de bien-être est basse. Les personnes qui n’ont subi aucune discrimination ont une note de bien-être supérieure à la moyenne (7,4), tandis que celles qui ont subi le plus fréquemment de la discrimination ont une note nettement inférieure (5,7). • Genre : les personnes qui s’identifient comme des hommes ont une note de bien-être plus élevée (6,6) que celles qui s’identifient comme des femmes (6,2). Les jeunes femmes ont la note la plus faible (5,9). Les rapports nationaux Signes vitaux 2020 sur l’égalité des genres au Canada approfondissent la manière dont le genre influence le bien-être. Toutefois, l’échantillonnage ne comportait pas suffisamment de personnes non binaires pour fournir une note. Il reste donc de la recherche à faire sur le sujet. • Expériences de discrimination : plus les personnes ont été victimes de discrimination, plus leur note de bien-être est basse.

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COTES DE L’INDICE DE BIEN-ÊTRE, SELON L’EXPÉRIENCE DE DISCRIMINATION

Plusieurs facteurs ont une incidence évidente sur le bien-être des gens. Cela montre l’importance d’adopter une approche intersectionnelle et la nécessité de prendre en compte les effets combinés des expériences de vie, des situations et des identités des personnes. SANTÉ MENTALE Les répercussions intersectionnelles des expériences de vie, de la situation et des identités des personnes sont également évidentes en ce qui a trait à la santé mentale. Dans l’ensemble :

RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DONNÉES Comment les stratégies philanthropiques peuvent-elles mieux traduire les expériences intersectionnelles des communautés? Existe-t-il des moyens de continuer à faire progresser les approches fondées sur la confiance afin de garantir que les processus et les décisions des bailleurs de fonds reflètent la diversité des expériences de vie, des situations et des identités au sein des communautés?

Les personnes sont plus susceptibles d’avoir une santé mentale passable ou mauvaise lorsqu’elles : • s’identifient comme des femmes; • sont jeunes; • sont en situation d’insécurité financière; • sont monoparentales; • vivent avec un handicap; • ont subi fréquemment de la discrimination, notamment en raison de leur race, de leur religion ou de leur identité LGBTQ2S.

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Comme il a été mentionné précédemment, les facteurs cumulés ont un effet combiné. Par exemple, 42 % des jeunes qui s’identifient comme des femmes ont une santé mentale passable ou mauvaise. C’est 15 % de plus que les jeunes de la même tranche d’âge qui s’identifient comme des hommes. BIEN-ÊTRE ET SANTÉ MENTALE : 10 ANS PLUS TARD Les points ci-dessous correspondent à des réponses aux questions posées dans le cadre de l’Enquête sociale générale de 2013 et de celle de 2022 de Statistique Canada. Les informations complètes sur ces enquêtes figurent dans le Rapport de recherche. • A diminué de 1,3 : La note de satisfaction des gens à l’égard de la vie était de 7,9 en 2013 et a chuté à 6,6 en 2022. • 4 x : La proportion de personnes les moins satisfaites de leur vie est 4 x plus grande qu’en 2013, où 4 % des gens se sont donné une note entre 0 et 4, comparativement à 16 % en 2022. • 4 x : Le nombre de personnes dont la santé mentale est passable ou mauvaise est 4 x plus grand qu’en 2013, où la proportion était de 6 %, par rapport à 24 % en 2022. SÉCURITÉ FINANCIÈRE La recherche considère souvent le revenu des ménages comme une mesure de sécurité financière, mais il y a plus. En effet, lorsque les communautés sont confrontées à des problèmes d’habitabilité, les besoins varient en fonction de la situation des gens, notamment leur lieu de résidence et leur stade de vie. C’est pourquoi il est important d’examiner non seulement le revenu des ménages, mais aussi la mesure dans laquelle les personnes estiment qu’il est suffisant. Cela permet de mieux comprendre les difficultés financières qu’elles peuvent rencontrer. Dans l’ensemble :

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On dénote 38 % des gens qui vivent avec un handicap; ils sont deux fois plus susceptibles de se sentir en situation d’insécurité financière que les personnes sans handicap.

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Près d’une personne sur

En effet, 23 % des gens ont mangé moins qu’ils ne l’auraient dû en raison d’un manque d’argent. L’insécurité alimentaire est donc un problème important qui persiste au Canada. Toutefois, cette enquête n’a pas pris en compte les territoires, où l’Enquête canadienne sur le revenu de Statistique Canada montre que le défi est encore plus grand : en 2020, 30 % des personnes vivant dans un territoire canadien étaient en situation d’insécurité alimentaire, dont 50 % au Nunavut. Outre l’emplacement géographique, d’autres aspects des expériences de vie, de la situation et des identités des gens influencent l’insécurité alimentaire. Le nombre de personnes dans cette situation est plus élevé chez : • celles déclarant que leur revenu est insuffisant (51 %); • celles vivant avec un handicap qui limite souvent ou toujours leurs activités quotidiennes (33 %); • les personnes monoparentales (39 %); • les jeunes (36 %).

quatre a du mal à se procurer régulièrement de la nourriture.

RÉFLEXIONS SUR LES SIGNES VITAUX LOCAUX

La Muskoka Community Foundation est l’une des nombreuses fondations communautaires qui ont parlé de la sécurité alimentaire dans leur rapport Signes vitaux. Celui de 2021 a exploré comment les tendances nationales d’utilisation accrue des banques alimentaires se reflètent dans leur communauté. Lisez le rapport complet ici.

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POINT À RETENIR Le bien-être des gens est étroitement lié aux effets cumulés de leurs expériences de vie, de leur situation et de leurs identités. Les organismes de bienfaisance doivent donc adopter une approche intersectionnelle pour favoriser le bien-être. Il reste à explorer la manière dont les liens des personnes avec leurs proches et leur communauté sont liés au bien-être.

Alors que la santé mentale se dégrade dans les communautés et que la sécurité alimentaire demeure un problème, le secteur philanthropique doit aussi privilégier une approche intersectionnelle. Cela contribuerait à un plus grand bien- être et, par le fait même, soutiendrait la communauté. Le renouement des liens communautaires après la pandémie offre la possibilité d’étudier comment un esprit de communauté et un sentiment d’appartenance forts améliorent les mesures du bien-être.

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SE RASSEMBLER UN MOT D’ANDREA DICKS

Fondations communautaires du Canada poursuit sans relâche ses efforts pour créer un avenir où tout le monde a sa place. Cet objectif est notre raison d’être, l’étoile qui nous guide. Nous savons que le sentiment d’appartenance commence en nous- mêmes et nous plaçons l’appartenance au centre de tout ce que nous faisons, tout en répondant et en nous adaptant aux besoins changeants des fondations communautaires et des communautés. Suivre et mesurer le sentiment d’appartenance à la communauté est complexe. Nous sommes prêts à suivre nos propres activités, et à comprendre leur pertinence, et nous croyons aussi qu’il est important de réfléchir à la façon dont le milieu général dans lequel nous travaillons évolue. Des initiatives comme cette étude et le présent rapport aident à orienter ou à remettre en question les principales hypothèses et à produire des analyses qui suscitent une amélioration et une adaptation constantes. Le monde qui nous entoure a connu des changements rapides, et il continue de changer. À mesure que les communautés se remettent de la pandémie et qu’elles font face à d’importants changements sociaux, économiques et environnementaux, la philanthropie arrive à un moment charnière, un moment de possibilités et d’urgence. Ces données montrent que la pandémie a porté un coup dur au sentiment d’appartenance.

Elles montrent aussi clairement que, peu importe l’endroit où l’on se trouve au Canada, les gens ont plus en commun qu’ils ne le pensent. Les communautés, sur le plan des régions géographiques, affrontent souvent des défis semblables. Toutes constatent les répercussions de la rupture des liens avec les amis et la famille. Les communautés font toutes face à des pressions liées à des difficultés financières et à de la discrimination. Nous avons la possibilité et la responsabilité d’utiliser ces données pour guider nos efforts et nos activités.

À FCC, et au sein du réseau des 205 fondations communautaires, nous savons que lorsque les gens se sentent à leur place, ils sont en meilleure santé, plus heureux et participent davantage à la communauté. Et, lorsque les gens éprouvent un sentiment d’appartenance, les communautés s’épanouissent.

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Andrea Dicks Présidente, Fondations communautaires du Canada

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