VENDREDI 28 JUILLET 2023 / FINANCES NEWS HEBDO
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de retraite et la généralisation de l'indemnisation à la perte d'emploi à l’horizon 2025. Mais est-ce suffisant pour avoir un modèle d’Etat social propre ? En réponse, le président du CESE commence par révéler qu’ «il n’existe pas de référence unique de l’Etat social. Néanmoins, quelques modèles d’Etat social se sont imposés, tels que le modèle social résiduel adopté par le Royaume- Uni, le modèle européen conti- nental mis en place par des pays comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, le modèle nordique, le régime social démocrate et le modèle latino américain implé- menté au Brésil et en Uruguay». Poursuivant son propos, Ahmed Reda Chami a ensuite relevé que «bien que la plupart des études montrent une certaine supériorité du modèle nordique, il convient de dire que chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients. Et que l’idéal serait un modèle qui satisferait à la fois aux critères d’équité et de viabilité financière». Moralité : le Maroc devrait s’ins- pirer des modèles réussis, pour construire son propre modèle d’Etat social qui devra refléter son histoire unique, sa culture propre, ses valeurs, ses ressources dispo- nibles et le contexte mondial dans lequel il évolue. Quatre axes sur lesquels doit reposer le modèle marocain Selon le patron du CESE, le modèle d’Etat social marocain devra être construit autour de quatre princi- paux axes. Le premier axe devra consister à fixer les priorités en plaçant le citoyen au centre. La première priorité de cet axe, c’est la réduc- tion de l’exclusion sociale, de la pauvreté et des inégalités, notam- ment les inégalités de revenus et d’accès universel aux services sociaux. Cela suppose des ser- vices sociaux publics accessibles et de qualité pour les citoyens, en plus de l’extension des allocations familiales et des aides directes ciblées pour les plus défavorisés. «L’extension des allocations fami- liales est la manière la plus simple de prévenir la pauvreté» , note-t-il.
La seconde priorité : renforcer la résilience du citoyen face aux accidents de parcours, à travers la généralisation de la protection sociale, mais aussi la mise en place d’une politique active de l’Etat visant à assurer les transi- tions difficiles (le soutien scolaire par exemple quand il y a eu la pandémie de Covid-19, l’indemnité
pour perte d’emploi, etc.). Troisième priorité : favoriser l’ins- tauration d’un climat social stable avec les partenaires sociaux, en priorisant les conventions collec- tives afin de permettre plus de sou- plesse dans la relation employeur- employé. Il s’agit de consacrer le principe de fléxi-sécurité, mais en respectant les clauses du code
du travail et les droits des travail- leurs, en assurant une garantie des conditions de travail décentes, en veillant à lutter contre les discrimi- nations salariales. Et la quatrième et dernière priorité de ce premier axe, est le rapprochement autant que faire se peut du plein-emploi, l’objectif étant d’assurer la viabilité financière du modèle. Certaines
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