L' UNIVERS DES TPME
34
MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO
www.fnh.ma
Sous-capitalisation des PME A cause de la crise, l’étau se resserre
L'essentiel Le cabinet Firec et Associés résilient face à la crise Expertise-comptable La crise causée par la pandémie au Maroc a impacté plusieurs secteurs marchands. Le cabinet Firec et Associés a tout de même pu tirer son épingle du jeu grâce à la diversité de ses activités et aux contrats conclus dans le domaine de l’expertise- comptable. « Nous avons signé des conventions d’assistance mensuelle avec des client s», pré- cise Mehdi Baghdadi, associé du cabinet. Et d’expliquer : « Sur la partie commissariat aux comptes, des mandants toujours valables ont été attribués à Firec et Associés ». Notons que pour la partie conseil, les appels d’offres étatiques ont diminué en compa- raison avec la période d’avant-crise. Toujours est-il que Firec et Associés a remporté bon nombre d’appels d’offres en début d’année, ce qui a permis à la structure de garder un niveau d’activité satisfaisant. « L’une des particularités du moment est que les consultations fiscales ont baissé au profit des consultations sociales. En raison du recul d’ac- tivité, les entreprises s’intéressent moins à la fiscalité et beaucoup plus aux plans sociaux pour baisser leurs charges », assure notre interlocuteur. ◆
la fin du mois» , confie-t-il. «Pour l’heure, la propo- sition de la CGEM à elle seule ne pourra pas remé- dier à la problématique de la sous-capitalisation de nos entreprises, pour la simple raison que celles-ci n’ont pas d’argent à uti- liser à cet effet» , révèle Baghdadi. Qui explique également que les socié- tés susceptibles d’être intéressées par la sug- gestion du patronat sont celles disposant de comptes courants asso- ciés considérés comme du numéraire, ou de dettes de fournisseurs pouvant être reconverties en augmen- tation de capital. Au final, au regard du contexte de crise qui prévaut et à défaut de mesures plus efficaces, la probléma- tique de la sous-capita- lisation des entreprises, un obstacle à l’accès au financement, n’est pas prête de disparaître. ◆
Les principales préoccupations des entreprises marocaines sont la préservation de la trésorerie.
◆ Dans le contexte de crise actuelle, les entreprises ont les yeux rivés sur la trésorerie et le niveau des carnets de commandes, avec la préoccupation particulière du paiement des salaires à la fin du mois.
Associés, apporte une réponse nuancée. «Dans l’absolu, la proposition de la CGEM est bonne si elle est retenue par la Loi de Finances 2021. Toutefois, dans les circonstances actuelles, les principales préoccupations des entre- prises marocaines sont la préservation de la trésore- rie, le niveau des carnets de commandes et le paie- ment des salaires à
cette proposition est cou- plée à l’engagement pour l’entreprise bénéficiaire de préserver au moins 80% des emplois pendant 5 ans. Interrogé sur la perti- nence de cette recomman- dation, censée remédier à la faiblesse des fonds propres des entreprises locales, Mehdi Baghdadi, expert-comptable, com- missaire aux comptes et associé au cabinet Firec et
L a sous-capitali- sation des entre- prises maro- caines est une problémat ique persistante depuis des années. D’après les pro- fessionnels, ce grief struc- turel ne sera pas résolu de sitôt en raison de la crise actuelle, induite par le coronavirus. Et pourtant, dans le cadre de la Loi de Finances 2021, la CGEM a émis une kyrielle de recommandations, dont la possibilité d’accorder aux entreprises qui opèrent une augmentation de capi- tal en numéraire, un crédit d’impôt de 20% du mon- tant de l’augmentation dans la limite de 10 mil- lions de DH, à imputer sur l’IS de 2021 et les 3 exer- cices suivants. Toutefois, Par M. Diao
Avec la participation de la Caisse Centrale de Garantie
Made with FlippingBook flipbook maker