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PORTRAIT

DOULA, UNE PROFESSION ENCORE MÉCONNUE

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

Les sagefemmes sont des prestataires de soins de santé réglementées qui surveillent la grossesse et pratique l’accouchement. Les doulas offrent un soutien nonmédical durant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale. Doula est un mot provenant du grec ancien qui signifie la femme esclave. À l’époque de Socrate et de Périclès, il signifiait la domes- tique qui s’occupe des tâches de la maison. Son rôle le plus important étant de prendre soin de sa maitresse, soit de sa beauté, sa santé et bien entendu de la grossesse jusqu’à l’accouchement. Elle est une source d’appui émotionnel et éducationnel. Pascale Keough, 34 ans, de Saint-Albert, se trouve chanceuse d’embrasser depuis peu cette profession. Mère de quatre enfants âgés de 16 mois, 7, 9 et 11 ans, cette tech- nicienne en laboratoire est carrément tom- bée en amour avec ce travail qui appelle le dévouement. Mais que fait précisément une doula? « La doula accompagne la future mère à la fin de sa grossesse, pendant l’accouchement et après (période postnatale) en lui apportant du soutien, un apaisement et un bienêtre », a expliqué Mme Keough. On fait habituellement appel à la doula 20 semaines avant le grand évènement. Ensuite, lorsque le temps d’accoucher est arrivé, la doula se rend là où la mère désire mettre au monde son enfant, soit à l’hôpital ou encore à lamaison, pour prendre en charge l’aspect physique et psychologique de la patiente. « On va travailler les contractions pour que le bébé se présente dans une bonne position. Je vais gérer l’environnement également pour que la mère se sente en sécurité, a-t- elle précisé. On fera de la visualisation pour l’amener dans une sphère de sécurité. Je La profession de doula est encore trop peu connue. Et l’on mélange bien souvent son rôle avec celui de la sagefemme. Il est cependant complètement différent et combien important.

vais tamiser les lumières dans la pièce. Si elle le désire, on mettra de la musique. Je vais également masser lamère et changer souvent

Pascale Keough, 34 ans, de Saint-Albert, se trouve chanceuse d’embrasser depuis peu cette profession. Mère de quatre enfants âgés de 16 mois, 7, 9 et 11 ans, cette technicienne en laboratoire est carrément tombée en amour avec ce travail qui appelle le dévouement. —photo Annie Lafortune

sa position, de préférence assise. Nous allons aussi beaucoupmarcher, a poursuivi Pascale Keough. Je vais l’encourager, la rassurer s’il y a des peurs. On les amène à être dans leur bulle, là où les mères sont bien et confortables. » Que cela prenne quatre heures ou encore 12 heures, Mme Keough ne quitte pas d’une semelle la mère. La doula gère le stress de l’accouchement pour éviter toute dépression postnatale. Elle explique que s’il y a des com- plications ou encore des interventions, elle s’assure que lamère ait bien compris les bien- faits ou les risques de l’intervention. « J’ouvre la conversation pour qu’elle ait toutes les informations nécessaires pour prendre sa décision », de préciser la femme. Habituellement on reçoit notre certification de doula après deux ans d’études, mais on peut déjà travailler dans ce domaine avant la fin des cours. Il y a des cours, des examens, de nombreux livres à lire, des dissertations à faire. Pascale Keough, elle, jure qu’elle terminera avant les deux années requises. « Je compte bien être certifiée au début de 2020 », a-t-elle lancé tout sourire. C’est qu’elle adore ce qu’elle fait et ça se sent ! C’est

même elle qui a formé son mari pour qu’il agisse comme une doula lors de ses quatre accouchements. « Accoucher de cette façon, c’est tellement mieux. Ça change tout », a-t- elle avoué. L’école la plus connue au Canada se trouve à Toronto et s’appelle Doula Canada training. « On peut trouver des doulas sur des sites Web. Moi, j’ai mon propre site qui s’appelle growingmoms.ca. » Afin de mieux faire connaitre cette profession, Mme Keough tiendra une journée intitulée Prescott-Russell Baby show, qui se tiendra au Centre commu- nautaire de Saint-Albert. Le 28 septembre pro- chain, de 9 h à 16 h, on pourra en apprendre davantage sur les poupons, la grossesse. On y trouvera également des accessoires et des vêtements pour bébés et on pourra participer à des ateliers et assister à une conférence. Et, au cours de la journée, Pascale Keough parlera de la profession de doula pour la faire connaitre et expliquer ses bienfaits. Pour cette jeune mère doula, il ne fait nul doute qu’elle évoluera encore longtemps dans ce monde, ce merveilleux monde de la naissance.

Publié le jeudi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

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