Ère magazine, édition aout 2024

AOÛT 2024

REGARD SUR DEMAIN Denis Pittet décrypte la longévité de la banque Lombard Odier PARLER PRÉVOYANCE Promouvoir la prévoyance auprès des jeunes actifs AGIR POUR DEMAIN Vincent Subilia met son dynamisme au service de Genève IL Y A LE TEMPS QUI PASSE

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Parler prévoyance L’Annexe, nouveau lieu de conseil pour les jeunes

Regard sur demain Les secrets de la longévité de Lombard Odier avec Denis Pittet 2

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Coin des assurés Du violoncelle au répertoire de l’Orchestre des Trois-Chêne 22 24 Contexte 175 e anniversaire des Rentes Genevoises

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Gestes responsables Les règles d’or du camping à la belle étoile

Agir pour demain Vincent Subilia, acteur du rayonnement économique genevois

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IL Y A LE TEMPS

QUI PASSE...

C’est celle qui vous permet de comprendre les besoins qui se dessinent et d’apporter des solutions au bon moment. Elle est le berceau des trois autres valeurs. C’est dans cet esprit que les Rentes Genevoises ont créé un lieu unique, « L’Annexe by Rentes Genevoises », qui sera ouvert au public dès le mois de septembre et qui permettra aux jeunes de se familiariser à la prévoyance, avec d’autres jeunes, dans une ambiance et avec des codes qui sont ceux de la jeunesse d’aujourd’hui. Découvrez en avant-première un aperçu de cet endroit unique. ... ET LE TEMPS QU’ON PRÉSERVE Vous trouverez aussi les thématiques de nos prochaines conférences organisées au Pilier, ainsi que la traditionnelle invitation adressée à nos assu- rés pour le concert de l’Orchestre des Trois-Chêne. Et, enfin, un voyage au grand air avec quelques conseils pour camper dans la nature sauvage. J’espère pour ma part que vous prendrez le temps de lire ce numéro d’été d’Ère magazine et qu’en tour- nant la dernière page, vous estimerez que les minutes passées à sa lecture étaient bien investies, tout sim- plement parce que vous avez pris du plaisir à le faire.

S Si nous trouvons que le temps passe trop vite, il suffit parfois de s’asseoir et de regarder le chemin parcouru pour se rassurer et se dire qu'il a été bien utilisé. Vous trouverez dans ce numéro d’été trois exemples qui illustrent parfaitement cette idée. Denis Pittet, associé-gérant de Lombard Odier qui a consacré presque quarante ans de sa carrière à cette banque privée, créée il y a 228 ans, partage avec nous ses secrets de longévité. Vincent Subilia, directeur géné- ral de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous démontre que le découpage du temps n’est pas le même pour tout le monde et que la passion pour son métier et ses engagements est un moteur essentiel. Et enfin Gérald Caboussat, qui, à 80 ans, a déjà consacré vingt années de sa retraite à faire découvrir Fribourg, son histoire et les anecdotes qui en font une ville si attachante. Le temps qui passe c’est également celui des Rentes Genevoises qui ont fêté leur 175 e anniversaire en présence de nombreuses personnalités, le 27 juin, jour qui a vu naître officiellement l’Etablissement grâce à la vision de James Fazy. Retrouvez quelques photos des moments forts de cet anniversaire. ... LE TEMPS QUI VA PASSER S’asseoir et contempler ne suffisent cependant pas... L’histoire se construit au fil du temps avec des idées, de la créativité, une bonne compréhension de ce qui nous entoure. Parmi les quatre valeurs cardinales des Rentes Genevoises : sécurité, pérennité, anticipation et contemporanéité, c’est certainement la dernière qui me plaît le plus parce que c’est la plus exigeante. C’est celle qui vous oblige au quotidien à savoir d’où vous venez et surtout à comprendre votre environne- ment, afin de savoir où vous vous trouvez, aujourd’hui.

Je vous souhaite une bonne fin d’été et vous adresse mes meilleurs messages.

Pierre Zumwald Directeur général

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RENCONTRE AVEC

DENIS

PITTET Enfant, Denis Pittet rêvait de devenir boulanger ou maître de sport. Il est aujourd’hui associé-gérant du groupe genevois Lombard Odier. Autrement dit au four et au moulin, car il est à la fois copropriétaire et codirigeant de l’activité de la clientèle privée dans cette institution bancaire familiale, vieille de 228 ans.

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L L’homme est élégant dans son costume brun clair. Un regard et une poignée de main suffisent à Denis Pittet pour effacer l’image caricaturale du banquier froid et calculateur. L’entretien se déroule dans l’immeuble discret de Lombard Odier, dont les façades vitrées donnent sur la plaine de Plainpalais. Monsieur Pittet, vous êtes associé-gérant du groupe Lombard Odier, vous présidez aussi la Fondation Genève Place Financière. Vous avez grandi dans le milieu bancaire ? Non, j’ai grandi dans un milieu plutôt modeste au Petit-Lancy. On ne manquait de rien, je vous rassure, au contraire on a reçu beau- coup d’amour, mon frère, ma sœur et moi. Mon père était artisan électricien. Il avait une petite entreprise qui faisait travailler deux personnes. Cela m’a certainement donné le goût de l’entrepreneuriat et de l’indépen- dance. Ma mère restait à la maison, s’occupait de nous et nous poussait à faire nos devoirs.

Surtout moi, car mon frère avait beaucoup plus de facilité. A l’époque, je voulais devenir boulanger ou maître de sport. Quels sont les ressorts psychologiques, les oppor- tunités qui ont fait que vous êtes là aujourd’hui, au sommet de la pyramide, si l’on peut dire ? Je dirais que c’est un peu le hasard. J’ai d’abord étudié le droit à l’Université de Genève. Ce fut une révélation pour moi. J’ai adoré cette ma- tière, les syllogismes du droit, sa rigueur. Après mon brevet d’avocat, je me suis dit que j’étais encore trop jeune pour entrer dans la vie pro- fessionnelle. Je suis alors retourné à l’Université pour étudier l’économie. Cette deuxième for- mation académique m’a ouvert les portes de la banque dans le cadre de mon mémoire de licence. Dans la poursuite de ces échanges, quelques personnes ont joué un rôle clé en me proposant de rejoindre Lombard Odier. J’ai dit « pourquoi pas », j’ai enfilé mon premier costume et j’ai alors découvert un univers

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« Il y a un temps pour faire, un temps où vous faites faire, et puis vient le temps de la transmission et du lâcher-prise où vous laissez faire ! Ma mission, pour les quelques années qui restent, c’est le passage de témoin. » Denis Pittet Associé-gérant du groupe Lombard Odier

de personnes qui venaient par exemple de l’EPFL, du monde de l’apprentissage ou d’autres formations juridiques, économiques. Je pense profondément que c’est cette alchi- mie humaine qui m’a le plus animé dans le métier, en sus évidemment des clients. Ce monde bancaire qui, à Genève, génère près de 38 000 emplois, 13 % du PIB cantonal, comment se porte-t-il aujourd’hui, quinze ans après la fin du secret bancaire ? Je pense que pour avoir une analyse objective, il faut parler de la Suisse. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le secteur bancaire suisse se porte bien. Il reste le nº 1 mondial en termes de gestion de fortune transfrontalière, ce qui agace bien entendu beaucoup d’autres pays. Un système bancaire suisse fortement attaqué, mais qui a donc tenu bon ? Oui, grâce à une forte capacité de résilience. Il y a d’autres facteurs qui expliquent ce succès,

à commencer par la stabilité du franc, la stabilité politique. Dès que vous avez des tensions à tra- vers le monde, la Suisse reste un safe harbour , comme on dit, où les clients étrangers viennent déposer une partie ou la totalité de leur fortune. La place financière suisse se porte donc bien, globalement. Et si on zoome sur Genève, le sec- teur bancaire, dont l’activité est plus diversifiée qu’à Zurich, s’en sort très bien. Il figure d’ailleurs, avec l’horlogerie et les matières premières, parmi les trois activités qui contribuent fortement à la santé de l’économie cantonale. Succès qui doit beaucoup à la qualité de la formation... Pour moi c’est l’élément clé si on veut réussir face à des concurrents qui sont voraces, que ce soit à Singapour, Dubaï, Londres ou New York. C’est d’ailleurs une des priorités de la Fondation Genève Place Financière : être à la pointe dans les deux filières classiques, celles de l’apprentissage et de la filière universitaire.

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QUESTIONS EXPRESS À DENIS PITTET Votre retraite idéale ? Santé, famille et découverte. Les Rentes Genevoises fêtent cette année leurs 175 ans, ça vous inspire quoi ? Fierté, humilité. Fierté parce qu’elles peuvent être fières d’un tel parcours. Et humilité parce qu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Une belle soirée d’été, c’est quoi pour vous ? Douceur, chanson, amitié. Quelle est votre odeur préférée ? Le patchouli et la vanille que je retrouve notamment à l’île Maurice, pays que j’apprécie énormément. Un rêve à réaliser à tout prix ? A tout prix peut-être pas, mais je dirais, en termes de découverte et d’évasion, un tour du monde à la voile.

Vous travaillez depuis plus de trente ans chez Lombard Odier, banque privée, fondée en 1796. Comment expliquez-vous cette longévité ? Lombard Odier existe en effet depuis 228 ans. Cela tient probablement à sa gouvernance. On est à la fois propriétaire, en charge de la stratégie, et également dans l’opérationnel au quotidien. Cela tient probablement aussi à un appétit risque très limité. Enfin, nous nous concentrons sur un seul métier, à savoir la ges- tion de patrimoine. Nos prédécesseurs avaient d’ailleurs la même vision, à savoir écouter et comprendre comment accompagner un client dans la préservation et l’accroissement de son capital sur le long terme. Ce qui a changé, en revanche, c’est l’informatisation, la digitalisation des données... Oui, la digitalisation est un phénomène sans précédent. J’ai connu la période où, pour une action en Bourse, il fallait découper le coupon manuellement et on payait le dividende contre réception du coupon ! Pour mes enfants, Twint a remplacé les billets. Un jour viendra où la monnaie sera peut-être complètement digitale. Mais, en fin de compte, le cœur de notre métier reste une relation de confiance entre des personnes, même si les supports changent...

Un secteur qui continue de recruter beaucoup, malgré la mauvaise image véhiculée ces derniers temps par des affaires comme Credit Suisse ? Le taux de chômage est à 2 %, il est très faible dans le secteur bancaire qui continue d’attirer des candidats, notamment parce que la jeu- nesse y découvre des perspectives nouvelles comme la finance durable. Vous parlez de Credit Suisse, l’image de la profession a été ternie, c’est juste. La place financière s’en serait volontiers passé. On ne peut vraiment pas dire – les différents rapports le montrent – que la gestion ait été optimale et je suis d’abord triste pour les collaboratrices et les collaborateurs qui ont consacré parfois toute leur vie à cette institution pour se retrouver du jour au lende- main dans une situation compliquée. Mais si on prend tout de même un petit peu de recul, le système bancaire a très vite été ajusté et aucun client ordinaire de Credit Suisse n’a perdu un centime. Le petit épargnant a donc pu passer à travers cette crise, avec sans doute beaucoup de frustration ou d’aigreur, compte tenu de la relation qu’il avait avec cette banque. Mais il n’a heureusement pas souffert économiquement, ce qui demeure le plus important.

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▲ Denis Pittet insiste sur l’importance de la formation en Suisse pour résister à la concurrence des places financières de Londres, New York, Dubaï ou Singapour.

Et que dire de la longévité des Rentes Genevoises ? 175 ans cette année... C’est remarquable ! Elles ont été des pionnières durant la deuxième moitié du XIX e sièce, alors que la croissance économique et sociale était importante à Genève, en créant un système de prévoyance tout à fait nouveau, bien avant le reste de la Suisse. Je vois d’ailleurs des simi- litudes entre nos deux institutions, puisque nous travaillons ensemble depuis bientôt qua- rante ans. Cette collaboration est basée sur des valeurs communes : une vision à très long terme, l’indépendance, l’absence de cotation et le fait de se consacrer à un seul métier, à savoir la prévoyance individuelle pour les Rentes Genevoises et la gestion de patrimoine pour Lombard Odier. Enfin, nous sommes tous deux ancrés et attachés très fortement à Genève !

Vous êtes né en 1964, vous avez 60 ans cette année... Un banquier prépare-t-il sa retraite ? Financièrement, ce serait une erreur de ne pas la planifier. Nous disposons de tout un dis- positif et d'outils qui permettent de planifier la retraite au niveau de la prévoyance, donc la réponse est oui. Ensuite à titre personnel, comment je la prépare ? Au niveau contrac- tuel, Lombard Odier prévoit un âge butoir qui est l’âge légal de la retraite à 65 ans et je trouve cela très sain. J’estime qu’il y a un temps pour faire, un temps où vous faites faire, et puis vient le temps de la transmission et du lâcher-prise où vous laissez faire ! Donc ma mission, pour les quelques années qui restent, c’est le passage de témoin.

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L’ANNEXE BY RENTES GENEVOISES

LA PRÉVOYANCE

POUR LES JEUNES

Les Rentes Genevoises innovent en proposant une nouvelle manière de promouvoir la prévoyance auprès des personnes qui entrent dans la vie active.

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L’édition de Ère magazine du mois de dé- cembre 2023 mettait en évidence la nécessité de s’occuper de sa prévoyance dès l’entrée dans la vie active. Afin de soutenir cette dé- marche, les Rentes Genevoises apportent une réponse concrète, moderne et adaptée aux jeunes. Au mois de septembre 2024 ouvrira « L’Annexe by Rentes Genevoises », un lieu unique, en complément des locaux de la Place du Molard et du Pilier, dédié à la sensibilisation à la pré- voyance pour ce public qui se pose beaucoup de questions. Bien que leur retraite soit encore éloignée, les jeunes sont déjà préoccupés par le financement de celle-ci et ne savent pas comment débuter ce processus.

PARLER DE PRÉVOYANCE DIFFÉREMMENT

S’inspirant du coworking, ce nouveau lieu offrira aux jeunes une expérience sur mesure et leur permettra de passer à l’action. L’objectif est que chacune et chacun puisse trouver ses propres réponses, par des échanges stimu- lants, en dehors d’une relation asymétrique entre un conseiller et son prospect. La prise de conscience et la créativité seront stimulées au travers d’une démarche qui se veut ouverte et collective. En remplaçant une approche principalement individuelle par une dynamique de groupe, les probabilités de passage à l’action augmentent. DES INTERLOCUTEURS CRÉDIBLES Les générations Y et Z sont sensibles à la per- sonnalité et surtout à la crédibilité de leurs interlocuteurs. Elles ont besoin de s’identifier. C’est pour cela que les Rentes Genevoises ont mis en place un partenariat avec -Pulse , l’incubateur des HES. -Pulse fait émerger et accompagne des projets innovants et à fort po- tentiel, issus des six hautes écoles de la HES-SO Genève, contribuant ainsi au développement économique de la région.

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VRAI / FAUX « Les jeunes ne s’intéressent pas à la prévoyance!»

FAUX ! A l’entrée dans le monde du travail, les jeunes générations sont déjà conscientes de l’importance de la prévoyance. Elles s’y intéressent volontiers lorsque l’on aborde le thème avec elles. Cependant, elles ne passent pas à l’action, car elles ne voient pas l’urgence de le faire. Par une communication adaptée, à l’écoute des personnes qui débutent leur vie active, il est possible de favoriser leur passage à l’action.

Quatre jeunes entrepreneurs soutenus par les Rentes Genevoises, en collaboration avec -Pulse , assureront l’animation du lieu, accueilleront le public, organiseront des événements et enrichiront leurs interactions de leurs expériences personnelles et profes- sionnelles. Les Rentes Genevoises auront ainsi l’occasion de promouvoir la prévoyance tout en soutenant la création d’entreprises. UNE MARQUE INNOVANTE En créant « L’Annexe by Rentes Genevoises », l’Etablissement saisit l’opportunité d’élaborer une image de marque adaptée aux géné- rations qui entrent dans la vie active. Le ton, l’identité visuelle et les canaux de communi- cation seront conçus afin de toucher le jeune public. Là encore, l’objectif est d’offrir une expérience sur mesure.

de la prévoyance et contribuerez, aux côtés des Rentes Genevoises, à la promotion de la prévoyance auprès du plus grand nombre et plus particulièrement des jeunes.

Nous vous attendons à partir du 3 septembre 2024 à la rue du Port 3, au centre-ville de Genève.

PARTICIPEZ AU SUCCÈS DE CETTE AVENTURE !

Profitez de l’opportunité de visiter ce lieu unique dès son ouverture et parlez-en à vos enfants, vos amis, votre famille ou vos col- lègues. Vous deviendrez ainsi un acteur

VOUS TROUVEREZ DES INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES À L’ADRESSE rentesgenevoises.ch/l-annexe

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LES RENDEZ-VOUS

PRÉVOYANCE

Le Pilier accueille le grand public pour le former et l’informer sur les diverses facettes de la prévoyance. Ces conférences, aux thèmes variés, sont animées par un(e) ou plusieurs spécialistes, et apportent aux participants une information claire et vulgarisée sur les différents enjeux de la prévoyance.

Les personnes proches de la retraite ou vou- lant estimer le montant de leur future rente de vieillesse AVS ne savent généralement pas comment la calculer. Dès lors, elles adressent une demande de calcul auprès d’une caisse de compensation AVS. Mme Saïd présentera les différents paramètres qui interviennent dans l’évaluation de la rente. Vous disposerez ainsi des éléments clés pour déterminer votre future rente. Conférencière : Mme Laura Saïd Spécialiste en prévoyance professionnelle Mme Saïd, titulaire d’un master en sciences actuarielles, spécialisée dans le conseil et la formation en prévoyance professionnelle depuis près de vingt ans, accompagne les entreprises dans le choix d’une solution de pré- voyance pour leurs collaborateurs. Elle est juge assesseur auprès de la Cour des assurances sociales du Tribunal cantonal vaudois et est également chargée de cours dans la prévoyance professionnelle à HEC Lausanne. 4 SEPTEMBRE RENTE AVS: QUELS SONT LES ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTE ?  Le Pilier, 8h00-9h00

17 OCTOBRE JEUNES PARENTS ET PRÉVOYANCE Le Pilier, 8h00-9h00

Cette conférence présente aux jeunes parents les multiples avantages d’une planification précoce de leur prévoyance ainsi que celle de leurs enfants. M. Stifani décrira à l'intention des premiers les meilleures solutions pour investir en toute sécurité afin de protéger leur famille et participer aux futurs projets de leurs enfants. Conférencier : M. Patrick Stifani Conseiller en prévoyance aux Rentes Genevoises Après avoir exercé une activité commerciale en tant qu’in- dépendant, M. Stifani s’est forgé une solide expérience en tant que conseiller en assurances et prévoyance auprès d’établissements de renom. C’est à ce titre qu’il a rejoint les Rentes Genevoises, où il exerce depuis octobre 2022. Il est également fondé de pouvoir et membre Cicero.

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12 DÉCEMBRE SÉCURISATION DU PATRIMOINE ET ÉCONOMIES FISCALES À TRAVERS LA PRÉVOYANCE Le Pilier, 8h00-9h00 La sécurité financière est indispensable pour aborder sereinement la retraite. Durant sa présentation, Mme Rao expliquera comment consolider ses avoirs de prévoyance en utili- sant les différentes possibilités d’allégement fiscal prévues par la législation en vigueur. Conférencière : Mme Giuseppa Rao Conseillère en prévoyance aux Rentes Genevoises Mme Rao a fait du conseil en prévoyance individuelle le métier de sa vie. Titulaire d’un master en sciences pédagogiques, diplômée IAF et membre Cicero, cette passionnée du contact humain travaille depuis 2002 aux Rentes Genevoises, où elle est conseillère et fondée de pouvoir. Elle élabore quotidiennement des solutions adaptées à chaque client, en fournissant des conseils avi- sés en termes de préparation à la retraite, de prévoyance et d’optimisation fiscale.

28 NOVEMBRE LA RÉFORME DE

A partir du 1 er janvier 2025, la réforme de l’impo- sition des rentes viagères du 3 e pilier B entrera en vigueur. Cette conférence expliquera en détail les changements amenés par la nou- velle législation et analysera les nombreux avantages dont profiteront les rentes viagères du 3 e pilier B. Conférencier : M. Laurent Wisler Conseiller en prévoyance aux Rentes Genevoises M. Wisler est conseiller et fondé de pouvoir au sein des Rentes Genevoises, membre Cicero et intermédiaire d’assurance AFA. Depuis plus de dix-neuf ans, il exerce au sein de l’Etablissement une activité de conseils en matière de prévoyance, de planification financière et fis- cale de la retraite, de solutions d’épargne et d’assurance individuelle pour clientèle directe. L’IMPOSITION DES RENTES VIAGÈRES DU 3 E PILIER B  Le Pilier, 8h00-9h00

POUR PLUS D’INFORMATIONS ET POUR VOUS INSCRIRE lepilier.ch/conferences

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VINCENT POUR CENT !

Directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), Vincent Subilia enchaîne les rendez-vous et les séances. Ambassadeur, rassembleur, catalyseur, promoteur, toutes ces fonctions lui tiennent à cœur.

S Son emploi du temps est aussi chargé que l’agenda d’un conseiller d’Etat. Mais Vincent Subilia ne fait pas les choses à moitié. Quand il est là, il est là ! Concentré comme le café qu’il vous sert lui-même. Vous nous avez donné rendez-vous à 8h30. Sans être indiscret, combien de réunions aujourd’hui ? La journée a commencé relativement tôt pour moi. J’enchaîne des séances internes, la CCIG étant une PME de trente collaborateurs très investis, et des rendez-vous avec des parte- naires externes. J’ai également rendez-vous avec la presse pour évoquer l’Eurovision, figu- rez-vous. Nous faisons notre possible pour que la prochaine édition soit organisée à Genève. Et ce soir, j’aurai des réunions de nature poli- tique, puisque comme député, je suis notam- ment membre de la commission de l’économie du Grand Conseil. Vous siégez dans une vingtaine de comités ou associations. Mais rassurez-nous, vous trouvez encore le temps de dormir ? Mes nuits sont assez courtes, mais je me rat- trape les week-ends en famille, ayant la chance d’avoir trois enfants auxquels j’essaye de consacrer un maximum de temps de qualité. Mais il est vrai que mes fonctions sont aussi prenantes que passionnantes... Genève vaut bien un déficit de sommeil !

Vous êtes à ce poste depuis mai 2015. L’année 2023 a été « très bonne » pour 47 % des entreprises qui ont répondu à votre questionnaire. L’épreuve du Covid est oubliée ? Effectivement, ce qui a été un élément dis- ruptif majeur et sans précédent nous paraît aujourd’hui lointain. Avec tous les effets – humains d’abord et économiques ensuite – que cela a pu générer. Et pourtant c’était hier ou avant-hier. Mais oui, on peut dire qu’à l’exception des problématiques liées au rem- boursement des prêts Covid et des faillites en croissance, l’économie genevoise a repris de la vigueur et fonctionne même à plein régime dans plusieurs domaines, dont le tourisme qui avait particulièrement souffert. Aujourd’hui, « la plus petite des grandes villes » attire plus que jamais les voyageurs suisses et étrangers et il faut s’en réjouir.

« La plus petite des grandes villes attire plus que jamais les voyageurs.» Vincent Subilia Directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève

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Et pas tout à fait universelle… Exact, puisque ceux-là mêmes qui pointent un doigt accusateur vers la Suisse, qui s’érigent en censeurs de l’humanité, sont généralement ceux qui n’appliquent pas les règles qu’ils ont voulu édicter ! On est ici dans de la Realpolitik, malheureusement. Mais au-delà de ça, oui, la place financière suisse – et genevoise en particulier – a fait preuve d’une résilience hors du commun. Et demeure au premier rang mondial en termes de gestion de fortune.

Un des domaines les plus importants à Genève est celui des banques. Vous le connais- sez bien, vous avez été avocat d’affaires. Cette industrie-là s’est bien relevée de la fin du secret bancaire ? Le secteur bancaire a connu un changement de paradigme majeur. Le modèle d’affaires de la banque privée a dû se réinventer, mais Genève demeure le berceau et le bastion de la gestion de fortune. Dans une ère de transparence accrue, pour ne pas dire absolue.

▲ Vincent Subilia est un natif de Lausanne, mais c’est le tissu économique de Genève qu’il incarne !

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Vous venez d’avoir 49 ans. Quand vous toucherez l’AVS – avec une 13 e rente d’ailleurs – ce sera à quel âge ? 67 ans, 69, 70 ? Est-ce que ce sera toujours 65 ou davantage ? Je n’ai pas de boule de cristal ou de baguette magique… Si c’était plus tard, ce ne serait pas un problème ? Non. Il y a un vrai paramètre démographique avec l’augmentation de l’espérance de vie et je m’en réjouis. Je conçois volontiers que cela soit désagréable d’expliquer aux uns et aux autres qu’il faudra travailler un peu plus longtemps, mais c’est aussi un gage de solidarité et c’est ainsi que notre société fonctionne. Donc si je devais être amené à travailler jusqu’à 67 ans, je le ferais, je l’espère, avec plaisir et conviction. Et cette retraite, vous la préparez financièrement ? Je m’efforce de la préparer, mais je serais certainement bien inspiré de l’anticiper davantage encore. Je le fais déjà au niveau du troisième pilier, mais dans des proportions modestes.

Dans l’histoire de Genève, quels sont les personnages qui vous ont le plus marqué ? Le général Dufour ? Henry Dunant ? Vous citez des noms tout à fait illustres. Sur le plan économique, je pense à des entrepre- neurs comme Ernesto Bertarelli avec cette Coupe de l’America dont l’aventure se poursuit. Et dans un registre plus personnel, j’admire beaucoup Nicolas Bouvier, cet écrivain d’ici qui avait le don de nous projeter ailleurs. Vous avez créé l’association AGIR, Action pour la Genève internationale et son rayonnement. La conférence sur l’Ukraine a eu lieu au Bürgenstock, en Suisse centrale. La Genève internationale serait-elle sur le déclin ? Je fais le pari contraire. Le choix du Bür- genstock a probablement été dicté par des considérations pratiques et sécuritaires. Mais le rôle de Genève comme porte-étendard du multilatéralisme, un bien rare et précieux dont on a plus que jamais besoin dans ce monde extrêmement complexe et volatil, ce rôle est toujours d’actualité. Le fameux « esprit de Genève » est bien vivant. Dans votre charte, vous écrivez que le rôle de la CCIG est de veiller à la prospérité de Genève et vous précisez « prospérité durable ». C’est nouveau ? La Chambre s’est toujours employée à être un précurseur en matière de durabilité, avec un certain nombre d’initiatives pragmatiques que l’on a menées depuis de nombreuses années. Concrètement ? Par exemple, la CCIG coorganise un « Forum durabilité » qui réunit plusieurs centaines de participants. L’idée n’est pas seulement d’échanger sur les meilleures pratiques dans ce domaine, mais de mettre en œuvre des décisions très concrètes. La CCIG s’emploie à montrer l’exemple. Nous avons rejoint l’initiative 2050 Today qui vise à réduire significativement l’empreinte carbone de la Chambre de commerce. Nous évaluons actuellement notre consommation énergétique, notre mobilité. C’est très concret.

QUESTIONS EXPRESS À VINCENT SUBILIA Votre retraite idéale ? Sereine et active. Les Rentes Genevoises fêtent cette année leurs 175 ans, ça vous inspire quoi ? C’est un élément de fierté pour Genève. Heureux anniversaire ! Une belle soirée d’été, c’est quoi pour vous ? Un ciel étoilé, le murmure du lac et un verre de vin genevois. Quelle est votre odeur préférée ? La lavande de Provence. Un rêve à réaliser à tout prix ? Un tour du monde en quatre-vingts jours.

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LES RÈGLES D’OR DU

CAMPEUR

RESPONSAB Le charme des nuits à la belle étoile, le parfum de la rosée au matin, la beauté des vierges paysages... Loin des commodités traditionnelles, le camping sauvage fait rêver de plus en plus de Suisses.

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Mais la nature peut s’en retrouver déséquili- brée. Dès lors, comment pratiquer le camping en pleine nature de manière responsable ? TROUVER UN LIEU APPROPRIÉ Avant de planter votre tente en pleine nature, assurez-vous d’être dans une zone de camping autorisé ou toléré (cf. encadré). Evitez de trop vous éloigner des sentiers battus, vous risque- riez de nuire à la flore et à la faune locales. Un oiseau rare pourrait par exemple se sentir en danger du fait de la simple présence humaine et abandonner son nid et ses petits. Par ailleurs, les zones alluviales ou humides accueillent souvent des espèces de plantes menacées. Ce type d’endroit n’est pas adapté au camping. De bonnes alternatives se trouvent en mon- tagne, au-delà de la limite de la forêt, où les animaux sauvages sont moins présents. Selon le Club alpin suisse, les prairies alpines et les terrains rocheux sont des exemples de lieux appropriés pour limiter son impact. COHABITER AVEC LES ANIMAUX En pleine nature, vous devrez partager votre petit coin de terre avec des animaux. Afin de

préserver leur tranquillité, faites-vous discret. L’association Pro Natura conseille, lorsque vous êtes en forêt, de faire le moins de bruit possible et d’émettre un minimum de lumière. Une fois votre campement installé, pensez à bien emballer votre nourriture pour ne pas attirer les bêtes. En cas de rencontre avec des animaux sauvages, évitez de les nourrir et gardez vos distances afin de préserver leur comportement naturel. ÉVITER LE FEU DE CAMP En forêt, allumer un feu peut s’avérer très dan- gereux. En particulier lorsque des restrictions ont été édictées par les autorités. Mais même sans interdiction formelle, un feu comporte toujours des risques et perturbe la faune aux alentours. Si aucune interdiction n’est en vigueur et que vous souhaitez tout de même en allumer un, veillez à respecter quelques règles. Utilisez des foyers existants et ne gaspillez pas vos sources de combustible. Avant de quitter le campe- ment, assurez-vous aussi d’avoir complètement éteint les braises.

16 août 2024 - èremagazine

LE

 CAMPING SAUVAGE  : QUE DIT LA LOI ? En Suisse, le camping sauvage n’est ni interdit ni autorisé au niveau fédéral. Si vous souhaitez passer la nuit en dehors des aires de camping-car ou des campings officiels, il faut donc vous renseigner au cas par cas. En effet, des prescriptions cantonales existent, mais les communes peuvent, elles aussi, édicter leurs propres règles. Veillez également à consulter les propriétaires si vous souhaitez vous installer sur un lieu privé : la famille paysanne si c’est sur un champ, ou le gardien de cabane si vous vous installez à proximité de celle-ci. Par ailleurs, certains lieux sont formellement interdits aux campeurs, tels que les réserves naturelles, le Parc national suisse, les districts francs fédéraux et les zones de tranquillité de la faune sauvage.

EFFACER SES TRACES Veillez à emporter tous vos déchets (y compris vos pelures de fruits et légumes !) afin de les trier à la maison. Après votre passage, le coin de nature dont vous avez profité devrait rester immaculé. Ne faites pas vos besoins dans la nature, car les germes fécaux peuvent nuire aux animaux. Et si c’est une nécessité absolue, le Club alpin suisse donne ces quelques conseils : s’éloigner du chemin, creuser un trou de quinze centimètres de profondeur, y faire ses besoins avant de soigneusement le reboucher avec des pierres ou de la terre et emporter impérativement le papier toilette utilisé, pour s’en débarrasser correctement ensuite. Au moment de la vaisselle, privilégiez un pro- duit biodégradable. Utilisez-le en quantité parcimonieuse, mais surtout, ne laissez pas vos eaux usées couler dans un cours d’eau.

LE DÉTAIL DES RÉGLEMENTATIONS SUR LE CAMPING SAUVAGE EN SUISSE, CANTON PAR CANTON rentesgenevoises.ch/blog

17 èremagazine - août 2024

SECRETS D LE GARDIEN

FRIBOU

Au pied des Préalpes fribourgeoises, à 102 km à vol d’oiseau de Genève, le guide octogénaire Gérald Caboussat fait visiter sa ville de Fribourg depuis deux décennies.

août 2024 - èremagazine 18

E URG DES

19 èremagazine - août 2024

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Il n’est pas le seul guide employé par l’office du tourisme de Fribourg, mais il est probable- ment l’unique à avoir huitante ans et à occuper sa retraite, depuis vingt ans, à nous faire parta- ger sa passion : Fribourg. « C’est ma ville et c’est la plus belle ville du monde », annonce-t-il, sourire en coin. De son monde, c’est certain. Gérald Caboussat a arpenté la Suisse sa vie durant, comme employé postal. « A la Poste, j’ai fait tous les métiers, du guichet aux achats, en passant par les cars postaux. » Il y a terminé sa carrière comme chef de la sécu- rité des colis du géant jaune. Une vie active qui lui a aussi donné l’occasion d’apprendre et de parler tous les dialectes de la Suisse alémanique. Dès sa retraite, fort de son bagage linguistique et de sa passion pour la ville qui l’a vu naître, Gérald Caboussat a trouvé la meilleure ma- nière de conjuguer ses talents, en faisant visiter Fribourg aux touristes. Une activité qu’il pra- tique dans tous les idiomes alémaniques, en français et aussi... en bolze. Nous y reviendrons.

Fribourg a son lot de célébrités : outre Saint-Nicolas, le funiculaire et les Bolzes, il y a Gérald Caboussat, guide à l’office du tourisme !

LE CURÉ NOËL A visiter la ville en compagnie de Gérald Caboussat, on le sent ému devant chaque bâ- tisse de la magnifique Basse-Ville. Il vibre au pied de la cathédrale gothique de Saint-Nicolas : « On peut grimper à son sommet en gravis- sant 368 marches, et non 365 comme tout le monde le dit, parce que ça fait penser à une année. » Et si l ’on en reste aux nombres, on apprend grâce à lui que la célèbre Grand-Rue de Fribourg a une particularité. D’habitude les rues sont numérotées ainsi : les pairs d ’ un côté et les impairs de l’autre. Mais à la Grand-Rue, la numérotation ne suit pas cette règle. Tous les numéros s’ y succèdent sur le côté droit et remontent ensuite sur le côté gauche : « Ainsi, là où on est, vous voyez que le n° 7 fait face au 68 », s ’amuse notre guide. Il n’y a pas que les sites de la ville des Zaehringen qui le passionnent. Fribourg a aussi son quota de célébrités. « Le curé Noël par exemple ! » s ’enthousiasme Gérald. Ce cha- noine, aujourd ’hui disparu, était un personnage de la Vieille Ville où il officiait. Il était connu loin à la ronde, pour son physique d’ abord : visage rubicond, voix grasseyante, ventre replet ten- dant la soutane. Sa grande jovialité s ’exprimait dans la rue, à table bien sûr, mais aussi en chaire. En 1961, il déclare en sermon : « Le cos- monaute Gagarine, dans son vaisseau spatial, a dit qu’en traversant le ciel il n’avait pas aperçu le Bon Dieu. Il n’a sûrement pas bien regardé. » Le curé Noël était un fervent supporter de hockey. « Les joueurs de Gottéron lui restent reconnaissants d’avoir, un jour, stoppé à coups de parapluie un ailier d’Arosa qui débordait le long de la bande. »

« Le curé Noël était un fervent supporter de hockey. Les joueurs de Gottéron lui restent reconnaissants d’avoir, un jour, stoppé à coups de parapluie un ailier d’Arosa qui débordait le long de la bande.» Gérald Caboussat Guide à l’office du tourisme de Fribourg

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LE KRATZ ET LE STECKR Si le curé Noël est très connu, que dire alors de Joseph Siffert, célébrissime Fribourgeois, pi- lote de Formule 1, qui remporta cinq victoires, dont deux en championnat du monde ? Gérald Caboussat reconnaîtra en lui l’ambassadeur des Bolzes : « Joseph, dit Jo, dit Seppi, était un vrai Bolze qui parlait le bolze, pas le français ! ». Le bolze, c’est un état d’esprit, c’est un mé- lange libre entre l’allemand et le français, c’est LA langue des Fribourgeois de la Basse-Ville bilingue. C’est aussi celle que se doit de connaître Gérald Caboussat, qui émaille son tour de Fribourg de phrases dans ce langage typique. Exemple : « Le vatre a schlagué le kratz avec un steckr. » Comprenez : « Le père a battu le chat avec un bâton. » Une expression connue de tous les Fribourgeois ! Outre les citations en bolze, Gérald a la langue aussi déliée que ses guibolles, pour nous faire visiter Fribourg dans tous les dialectes alémaniques possibles. Il explique, à sa façon, sa progression dans les idiomes d’outre-Sarine : « Mécolle, gamin, au début, en singinois, j’sa- vais dire que deux mots : tabouret et cervelas ! Après, tout le reste est venu ! ». Longue vie au guide !

TRENTECINQ MORATFRIBOURG Gérald a des anecdotes à revendre, dans tous les domaines : « A Fribourg, quand on veut aller aux toilettes, on dit : je vais à Pérolles 36 (le grand boulevard de la ville). Tout le monde comprend. » Historiquement, c ’ est exact : il y avait à l’époque des WC publics sis à ce numéro. Un éboulement les a condamnés, mais l’expression, elle, est restée bien ancrée. Visiter Fribourg en compagnie de Gérald Caboussat peut prendre de une à trois heures. Cela dépend du temps que vous avez à dispo- sition et certainement aussi de votre condition physique ! La sienne est à toute épreuve. Un peu de géographie pour mieux com- prendre : Fribourg est caractérisée par son relief accidenté. Son point le plus bas, au bord de la Sarine, est à 541 mètres tandis que le point le plus haut, la colline du Guintzet, culmine à 691 mètres. Ces 150 mètres de dénivelé ravissent Gérald Caboussat. Il grimpe sans s’ essouffler les escaliers pavés de la pente impressionnante qui conduit à l’ Hôtel de Ville, et se justifie : « J ’ ai toujours fait du sport, du ski de fond et aussi le Morat-Fribourg que j ’ai couru trente-cinq fois. » Mais Gérald comprendra que vous préfériez monter dans le mythique funiculaire (fonctionnant aux eaux usées) pour quitter la Basse-Ville.

GÉRALD CABOUSSAT VOUS FAIT DÉCOUVRIR FRIBOURG AU PAS DE CHARGE EN PHOTOS ET VIDÉO

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▲ Gérald Caboussat guide ses visiteurs en français, en allemand et en bolze.

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175 E ANNIVERSAIRE

DES RENTES

GENEVOISES

C’est en présence de Mme la conseillère d’Etat Nathalie Fontanet, présidente du Conseil d’Etat et ministre de tutelle des Rentes Genevoises, ainsi que de M. Alberto Velasco, président du Grand Conseil, que les Rentes Genevoises ont fêté leur 175 e anniversaire. Après une partie officielle retraçant l’histoire de l’Etablissement, les nombreux partenaires et invités ont pu profiter des jardins du parc des Bastions pour échanger dans une ambiance décontractée, et par une météo clémente.

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LE VIOLONCELLE SUBLIMÉ PAR GIACOMO GRANDI Le violoncelle n’avait encore jamais été à l’honneur des concerts d’automne de l’Orchestre des Trois-Chêne. Ce sera désormais chose faite avec la venue du musicien Giacomo Grandi.

LE SOLISTE Giacomo Grandi est un violoncelliste italo- suisse. Chambriste et violoncelle solo dans plusieurs orchestres italiens, il est à l’aise dans une multitude de styles musicaux et propose régulièrement des productions sortant des sentiers battus. Il a fondé l’ensemble à géomé- trie variable LemanCellos. Formé en pédagogie

Le Concerto pour violoncelle de Camille Saint-Saëns est une œuvre phare du répertoire romantique. Il captive l’audi- toire dès son introduction particulièrement dynamique. Le soliste et l’orchestre s’en- gagent dans un dialogue énergique, qui laisse ensuite place à de grandes envolées lyriques et contemplatives. L’ Invocation de Gustav Holst offre une atmos- phère tout à fait différente. Cette pièce com- posée en 1911 explore des thèmes mystiques et contemplatifs. On y retrouve, dans un cadre intimiste, le style unique de Gustav Holst, qui a fait sa réputation avec sa fameuse suite des Planètes . Enfin, la Symphonie n° 1 « Glencree » d’Ina Boyle transporte l’auditoire dans un univers sonore plein de poésie et de nuances. Cette compo- sitrice irlandaise a su imprégner ses œuvres d’une sensibilité et d’une profondeur remar- quables. Cette symphonie à la forme singulière propose un voyage sonore dans les paysages verdoyants et vallonnés de l’Irlande du Nord. Le concert du 31 octobre 2024 est exclu- sivement réservé aux assurés des Rentes Genevoises. Pour vous inscrire, il suffit de flasher le QR Code ci-dessous et de com- pléter le formulaire en ligne. La date limite est fixée au vendredi 4 octobre 2024. Etant donné que les inscriptions seront traitées et confirmées par ordre d’arrivée, il est conseillé aux intéressés de s’annoncer sans tarder.

Jaques-Dalcroze et Kodály, ainsi qu’en analyse bioénergétique, il est préparateur des jeunes vio- loncellistes de l’Orchestre du Collège de Genève et chargé de cours au Studio Kodály de Genève. Il accompagne aussi ré- gulièrement les violoncellistes de l’Orchestre des Trois-Chêne. LE PROGRAMME C’est à partir du XIX e siècle que le violoncelle commence à dé- ployer toutes ses possibilités. Compositeurs et interprètes explorent toute la richesse expressive de cet instrument.

LES ŒUVRES Camille Saint-Saëns (1835 – 1921 ) Concerto pour violoncelle n° 1 en la mineur, op. 33 (1873) Gustav Holst (1874 – 1934 ) Invocation, pour violoncelle et orchestre (1911) Ina Boyle (1889 – 1967 ) Symphony n° 1 « Glencree » (1927)

POUR PLUS D’INFORMATIONS ET POUR VOUS INSCRIRE rentesgenevoises.ch/concert-2024

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