LE KRATZ ET LE STECKR Si le curé Noël est très connu, que dire alors de Joseph Siffert, célébrissime Fribourgeois, pi- lote de Formule 1, qui remporta cinq victoires, dont deux en championnat du monde ? Gérald Caboussat reconnaîtra en lui l’ambassadeur des Bolzes : « Joseph, dit Jo, dit Seppi, était un vrai Bolze qui parlait le bolze, pas le français ! ». Le bolze, c’est un état d’esprit, c’est un mé- lange libre entre l’allemand et le français, c’est LA langue des Fribourgeois de la Basse-Ville bilingue. C’est aussi celle que se doit de connaître Gérald Caboussat, qui émaille son tour de Fribourg de phrases dans ce langage typique. Exemple : « Le vatre a schlagué le kratz avec un steckr. » Comprenez : « Le père a battu le chat avec un bâton. » Une expression connue de tous les Fribourgeois ! Outre les citations en bolze, Gérald a la langue aussi déliée que ses guibolles, pour nous faire visiter Fribourg dans tous les dialectes alémaniques possibles. Il explique, à sa façon, sa progression dans les idiomes d’outre-Sarine : « Mécolle, gamin, au début, en singinois, j’sa- vais dire que deux mots : tabouret et cervelas ! Après, tout le reste est venu ! ». Longue vie au guide !
TRENTECINQ MORATFRIBOURG Gérald a des anecdotes à revendre, dans tous les domaines : « A Fribourg, quand on veut aller aux toilettes, on dit : je vais à Pérolles 36 (le grand boulevard de la ville). Tout le monde comprend. » Historiquement, c ’ est exact : il y avait à l’époque des WC publics sis à ce numéro. Un éboulement les a condamnés, mais l’expression, elle, est restée bien ancrée. Visiter Fribourg en compagnie de Gérald Caboussat peut prendre de une à trois heures. Cela dépend du temps que vous avez à dispo- sition et certainement aussi de votre condition physique ! La sienne est à toute épreuve. Un peu de géographie pour mieux com- prendre : Fribourg est caractérisée par son relief accidenté. Son point le plus bas, au bord de la Sarine, est à 541 mètres tandis que le point le plus haut, la colline du Guintzet, culmine à 691 mètres. Ces 150 mètres de dénivelé ravissent Gérald Caboussat. Il grimpe sans s’ essouffler les escaliers pavés de la pente impressionnante qui conduit à l’ Hôtel de Ville, et se justifie : « J ’ ai toujours fait du sport, du ski de fond et aussi le Morat-Fribourg que j ’ai couru trente-cinq fois. » Mais Gérald comprendra que vous préfériez monter dans le mythique funiculaire (fonctionnant aux eaux usées) pour quitter la Basse-Ville.
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▲ Gérald Caboussat guide ses visiteurs en français, en allemand et en bolze.
èremagazine - août 2024 21
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