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FINANCES NEWS HEBDO / VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
ECONOMIE
agricole pour les zones arides, l’Institut national de recherche agronomique (INRA) déploie un ambitieux programme pour lancer des variétés résilientes à la sécheresse et parfaitement adaptées au climat semi-aride du Royaume. Ce programme a déjà permis de développer de nouveaux types de semences pour les trois principales céréales, à savoir le blé dur, le blé tendre et l’orge. Les recherches s’activent pour cibler d’autres céréales comme l’avoine ou le triticale. «Ce programme a nécessité une dizaine d’années de recherche. L’idée est de croiser, dans une seule variété, les qualités des autres semences, dont parti- culièrement la résistance à la sécheresse et aux maladies, sans oublier bien entendu le rendement. Nous exploitons la diversité génétique pour déni- cher les qualités souhaitées. Les expériences menées ont donné des résultats concluants dans de nombreuses régions du Royaume», souligne Faouzi Bekkaoui, Directeur général de l’INRA. Reste à souligner que la réduc- tion de la fluctuation des récoltes passe nécessairement par la maî- trise de l’impact météorologique. Un objectif qui permettra d’atté- nuer la dépendance du Maroc de l’étranger pour satisfaire ses besoins en blé, d’épargner des avoirs en devises et de stabiliser le revenu des agriculteurs. Tenant compte que les impor- tations de blé atteignent en moyenne quelque 6 millions de tonnes par an pour une valeur estimée à plus de 13 milliards de DH, cette facture pèse lourde- ment sur la balance commerciale et celle de paiement. In fine, le Maroc doit investir conséquemment sur les varié- tés résistantes à la sécheresse afin de maintenir l’équilibre de la céréaliculture, qui assure une source de revenu pour 80% de la population rurale. Cette activité joue également un rôle impor- tant de soutien pour les filières d’élevage. ◆
En adoptant des semences résistantes à la sécheresse, il est possible d’assurer l’équilibre à la filière céréalière.
Un programme développé par l’INRA, en partenariat avec des organismes internationaux, a donné des résultats concluants. Les nouvelles variétés sont également résilientes aux maladies et assurent un bon rendement. Les semences résistantes à la sécheresse, un levier majeur pour assurer la résilience de la filière Par C. Jaidani V Céréaliculture
éritable baromètre de la cam- pagne agricole et de l’écono- mie nationale, la céréaliculture est la filière la plus importante du secteur agricole. Ainsi, elle regroupe 1,4 million d’exploita- tions déployées sur 3,65 millions d’hectares, soit plus de 70% de la surface agricole utile (SAU). Procurant près de 30 millions de journées de travail par an, l’acti- vité assure l’emploi à plus de 2,3 millions de personnes, soit près de 18% de la population active. Avec une valeur ajoutée moyenne de 10 milliards de DH,
elle génère 16 milliards de DH de chiffre d’affaires, représen- tant 20% de celui de l’agriculture nationale. En dépit de tous ces indicateurs révélateurs à plus d’un titre, l’activité demeure for- tement dépendante des aléas climatiques. Selon les années, la récolte peut osciller entre 30 à 110 millions de quintaux par an. La pluviométrie demeure le facteur le plus déter- minant dans le rendement, d’au- tant que la plupart des exploita- tions sont situées dans les zones bour. Depuis son lancement, le Plan Maroc Vert (PMV) a accor- dé une attention particulière au développement de la filière. Génération Green lui a emboîté le pas, et de nombreuses dispo- sitions sont prises dans le cadre
de contrats-programmes signés entre l’Etat et les professionnels du secteur. Ainsi, le rendement n’a cessé d’augmenter, passant d’une moyenne de 12 qx/h au cours de la période 2003-2007 à 17 qx/hectare entre 2015-1019, soit une croissance de 43%. Le niveau devrait passer à plus de 20 qx/hectares au cours de la période 2020-2024, mais la suc- cession des années de séche- resse a eu des effets néfastes sur les récoltes. Outre le pari de la mécanisa- tion et de l’irrigation, l’utilisation des semences résistantes à la sécheresse demeure un levier majeur pour faire face à l’irrégu- larité de la pluviométrie. Grâce à un partenariat avec le Centre international de recherche
Ce programme a déjà permis de développer de nouveaux types de semences pour les trois principales céréales, à savoir le blé dur, le blé tendre et l’orge.
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