la propriété qui est évacuée par un drain municipal, mais l’étang était en danger de se dessécher. « Cela aurait été une catastrophe », a déclaré M. Lamoureux, ajoutant que l’étang était vide la nuit où l’orage a frappé. En plus de donner un saccage complet à toutes les récoltes, la pluie a rempli l’étang jusqu’à une profondeur de deux pieds avec de l’eau pour l’irrigation future. « Maintenant, nous avons besoin d’au moins 20 millimètres de pluie chaque semaine », a-t-il déclaré. LES ANIMAUX AUSSI ONT CHAUD La sécheresse affecte aussi les animaux. Les producteurs laitiers doivent composer avec une baisse de production de leur bétail. « La canicule qu’on a eue est aussi dommageable que le manque d’eau, parce que ça met un stress plus élevé sur les plantes et sur les animaux », a affirmé M. Pommainville, qui est aussi un ancien producteur laitier. Du côté des élevages, ce sont les coûts de production qui risquent d’augmenter et d’affecter les profits des producteurs. Comme les humains, les animaux sont moins portés à se nourrir lorsqu’il fait chaud. Ils mettent donc
plus de temps à engraisser. Et la rareté du grain et du foin aura assurément un impact sur leur prix. Les gains sur investissements s’en verront donc affectés. PRIÈRE DE RETIRER LES CHAPELETS DE LA CORDE À LINGE L’averse de pluie qu’il y a eue dans la nuit du 16 au 17 juillet a été bien accueillie par les agriculteurs locaux. Mais il en faut davantage. « Cette pluie était comme de l’argent à la banque », a déclaré Robert Kirby, propriétaire et exploitant d’une ferme mixte dans le canton de Hawkesbury-Est. M. Kirby, qui est un fermier à temps plein en plus d’êtremaire du canton, a noté que sa récolte de soja commençait à souffrir de la sécheresse prolongée qui dure depuis le mois de juin. « Dans certains endroits, il y aura des pertes. Les cultures auront besoin de plus de pluie à coup sûr », a-t-il indiqué. Avec la collaboration d’Alexia Marsillo, de Caroline Prévost et de Gregg Chamberlain.
Le temps sec et chaud qui a dominé durant les mois de juin et de juillet cet été, ce qui inquiète de nombreux agriculteurs, dont Jacques Lamoureux de Vankleek Hill. —photo Gregg Chamberlain
UN ENJEU POUR LES FRUITS ET LÉGUMES AUSSI
s’évapore rapidement. Et pour certains, les bassins de rétention s’épuisent. Jacques Lamoureux exploite Les Jardins Lamoureux à Vankleek Hill, une ferme mixte de fruits et de légumes. Au cours des dernières semaines, lui et ses employés ont dû arroser les champs de fraises, de framboises, de bleuets, de maïs et de haricots. L’eau provenait d’un étang sur
Pour les producteurs maraîchers, l’ampleur des dégâts semblemoindre pour lemoment. « Ce sont des fermes qui ont souvent des systèmes d’irrigation. Ils peuvent se protéger contre la chaleur en arrosant leurs produc- tions », a expliqué Simon Durand. C’est tout de même loin d’être la situation idéale. Le temps très chaud fait en sorte que l’eau
Né d’une race FIÈRE COLLE
François-Bernard Côté, membre de La Seigneurie, Centre de généalogie et d’histoire de Hawkesbury, présente cette lignée généalogique de la famille Colle pour rendre hommage aux ancêtres paternels de Louise, fille de Conrad et Rita Poulin. GÉNÉRATIONS 9e Amélia Éliane Laviolette 8e Sébastien Laviolette – Isabelle Émond 7e Louise Colle – Henri Laviolette m. le 1976-08-07 à Saint-Thomas, Lefaivre, Ont. 6e Conrad Colle – Rita Poulin m. le 1948-06-22 à Saint-Thomas, Lefaivre, Ont. 5e Eldège Colle, fermier et surintendant des chemins – Alice Poulin, f. de Joseph et Philomène Bourcier m. le 1923-06-19 à Lefaivre, Ont. 4e Édouard Colle – Eugénie Lauzon, f. d’Alfred et Martine Larocquem. le 1894-07-09 à Lefaivre, Ont 3e Édouard Colle, cult., vf d’Émilie Demers – Aurélie Primeau, vve de Joseph Riendeau, f. de Pierre et Catherine Laberge m. le 1869-11-15 à Saint-Urbain-1er, Châteauguay, Qc 2e Jean Baptiste Colle, cult. – Apolline Latrémouille, f. de Jérôme, cult. et Julie Faubert m. le 1819-01-19 à Saint-Joachim-de-Châteauguay, cté Châteauguay, Qc 1re Jean Baptiste Colle/Lafontaine, cult. – Marguerite Leberre, fille de m. avant 19 janvier 1797, de Terrebonne (Sainte-Anne-de-Mascouche), Qc La graphie des noms est celle qui paraît dans les actes eux-mêmes Au moment où Jean Baptiste et Marguerite fondent leur famille, un important débat occupe la place publique, celui de la légalité de la langue française. « On sait qu’aucun document constitutionnel n’en garantit l’usage. Pourtant les documents officiels ont toujours été publiés dans les deux langues, et les deux langues ont libre cours devant les tribunaux. La loi de 1791, l’acte constitutionnel, n’a rien stipulé à ce sujet. Il appartient donc aux députés de régler cette question. À la reprise de la première session, en janvier 1793, on discute pour savoir en quelle langue doit être rédigé le texte officiel des lois. Les Canadiens envisagent un moment la possibilité de décréter le français, seule langue officielle. Le député [John] Richardson [Montréal-Est], propose d’accepter le texte anglais comme officiel avec traduction obligatoire en français. Les Canadiens se rabattent sur le bilinguisme. Le débat dure trois jours. De nombreux orateurs, dont Joseph Papineau et Pierre Bédard, prennent la vedette. On semble s’entendre pour que les deux langues soient officielles. Le français prévaudrait cependant en ce qui concerne les lois civiles, selon le vote majoritaire des Canadiens. Les Britanniques se disent prêts à accepter l’usage des deux langues en ne reconnaissant toutefois que l’anglais comme langue officielle « afin de préserver l’unité de langue légale dans l’Empire ». 1
La deuxième récolte de foin a été catastrophique pour bons nombres d’agriculteurs de la région. —photo Gregg Chamberlain
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1 Lacoursière, Jacques & al. Canada · Québec, synthèse historique, Éd. Renouveau Pédagogique, 1970, p. 254
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