E CONOMIE
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JEUDI 9 DÉCEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Croissance
◆ La fermeture des frontières aériennes du Maroc sous l’effet de l’apparition du variant Omicron dans plusieurs pays nourrit beaucoup de questionnements portant sur la dynamique de l’activité économique. Flambée d’incertitudes C’ est un truisme de rappeler qu’après la cont ract i on du son PIB de Gare au revers économique d’une décision hâtive ! Par M. Diao
de même que ces prévisions ne tiennent pas compte des conséquences économiques de la décision gouvernemen- tale prise le 29 novembre 2021. Celle de fermer les frontières marocaines avec l’étranger pour une quinzaine de jours. Cette mesure, qui a en surpris plus d’un, est un sacré coup porté aux acteurs de l’écosystème touristique qui ont commencé à sortir la tête hors de l’eau. La question immédiate à se poser est de savoir si la décision prise par le gouvernement et critiquée dans certains cercles, est de nature à impacter la crois- sance pour cette année, voire l’année prochaine. Sachant que le PLF 2022 prévoit déjà un taux de croissance timoré de 3,2% du PIB, un déficit budgétaire de 5,9% du PIB et 250.000 emplois en 2 ans.
low-cost Ryanair a suspendu ses vols vers le Royaume, et ce jusqu’au mois de février 2022. Au-delà de ces précisions, il est clair que la limitation de la circulation des personnes et éventuellement de plu- sieurs services, engendrée par la décision de l’Exécu- tif, peut calmer l’ardeur des investisseurs étrangers qui ont besoin d’effectuer des déplacements au Maroc pour concrétiser de grosses opéra- tions d’investissement. Notre interlocuteur est formel. Face à la propagation du variant Omicron dans certains pays, le Maroc gagnerait à renfor- cer ses contrôles aux fron- tières (conditions d’accès) et faire comme plusieurs Etats, à l’instar de la France qui, pour se prémunir du nouveau variant, n’a pas fermé ses frontières avec tous les pays. L’Hexagone a plutôt opté de se couper de sept pays d’Afrique australe en suspen- dant ses vols en provenance de ces Etats. La stratégie idoine que devrait adopter le gouvernement doit s’appuyer sur la concertation avec l’ensemble des acteurs pouvant contribuer à la prise de décisions à même de per- mettre au pays de préserver aussi bien ses acquis sur le front de la lutte contre la pan- démie que sur le volet écono- mique, dont la centralité n’est plus à démontrer. D’autant que le gouvernement a la grande ambition de créer 1 million d’emplois sur 5 ans. ◆
L’interrogation susmention- née est d’autant plus fon- dée si l’on sait que parmi les secteurs les plus impactés par la décision gouvernemen- tale liée à la fermeture des frontières, figurent le trans- port aérien et le tourisme. Ce dernier, qui pèse tout de même près de 7% du PIB, a été pourvoyeur de plus de 78 Mds de DH de recettes en 2019, avec à la clef près de 500.000 emplois directs. «La soudaineté de la décision est beaucoup plus préoccu- pante que la mesure radi- cale elle-même, qui d’ailleurs n’était pas justifiée au regard de la situation pandémique relativement maîtrisée dans notre pays. Nous décomptons ces derniers temps moins de 200 nouveaux cas pas jour et un nombre très réduit de décès, voire pas de victimes de la Covid-19» , confie le pro- fesseur et économiste Mehdi Lahlou.
7% en 2020 en raison de la crise pandémique, laquelle a mis à terre l’économie mon- diale, le Maroc a besoin d’une croissance soutenue, étalée sur une longue période et susceptible de permettre à son économie de revenir à la normale. C’est-à-dire au niveau de 2019. Les dernières prévisions économiques pour l’année 2021, issues d’entités nationales ou internationales, ont un dénominateur com- mun. Celui d’un optimisme pour la croissance dont le taux devrait osciller entre au moins 5% et un peu plus de 6% du PIB. Notons tout
La soudaineté de la décision est beaucoup plus préoc- cupante que la mesure radicale elle- même.
Ce dernier alerte sur deux périls pour l’économie nationale à cause de la fermeture soudaine des frontières. Le premier a trait à l’absence de visi- bilité pour certains sec- teurs ayant des liens étroits avec l’étranger. Le second danger découle du manque de confiance
Parmi les secteurs les plus impactés par la décision gou- vernementale liée à la fermeture des frontières, figurent le transport aérien et le tourisme.
dans la prévisibilité des déci- sions prises par les autori- tés marocaines. Notons que suite à la mise sous cloche du Maroc, la compagnie aérienne
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