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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 9 DÉCEMBRE 2021
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Souveraineté industrielle
◆ Les opérateurs marocains sont de plus en plus enclins à investir dans le secteur industriel. ◆ L’on dénombre l’existence d’un total de 683 projets d’investissement représentant un potentiel de substitution de 42,4 Mds de DH d’importations à fin septembre 2021. Des résultats probants, mais… A u Maroc, la crise liée à la Covid- 19 n’a pas eu que des consé- quences néfastes Par M. Diao
l'investissement industriel au Maroc, a permis à Ryad Mezzour, ministre de l’Indus- trie et du Commerce, de faire le point sur la stratégie indus- trielle et d’exposer les enjeux cruciaux du moment et ceux à venir. C’est non sans satis- faction, au sujet de la consti- tution de la banque de pro- jets, que le ministre a révélé l’existence d’un total de 683 de projets d’investissement représentant un potentiel de substitution de 42, 4 Mds de DH d’importations à fin sep- tembre 2021. Ce qui équi- vaut dans le même temps au potentiel de 53,3 Mds DH à l’export. «Il faut savoir que 90% des porteurs de projets sont marocains» , précise Mezzour, qui a mis l’accent sur le fait que les nationaux se sont de plus en plus enclins à investir dans le secteur industriel. Jusque- là, la branche était délaissée
au profit d’autres activités (immobilier, commerce, etc.). Force est d’admettre que la nouvelle dynamique est de bon augure pour l’industria- lisation du Maroc, dont le marché est de plus en plus convoité par les opérateurs étrangers, pour ne citer que les Turcs, qui défrayent sou- vent la chronique à l’échelle nationale dans les secteurs du textile et de l’automobile. Les membres du patronat marocain dirigé par Chakib Alj n’ont pas manqué d’in- terpeller le ministre sur bon nombre de questions tou- jours en suspens, liées entre autres à la compétitivité des entreprises, notamment les facteurs de production (éner- gie, foncier, financement, etc.), la pression fiscale sur les entreprises ainsi que les délais de paiement. La défense commerciale, une priorité Il est illusoire de prétendre renforcer son tissu indus- triel sans mettre l’accent sur les mécanismes de protection de son marché domestique contre les agressions d’opérateurs étrangers. «Jusque-là, plus de 1.200 normes marocaines ont été produites pour pro- téger les consommateurs et notre industrie de la concur- rence déloyale» , rappelle Mezzour, qui connaît bien l’or- ganisation patronale, une fer- vente partisane du «made in Morocco». L’accroissement
du sourcing local de la part de grands groupes dans les domaines du textile, l’agroa- limentaire ou encore l’auto- mobile, constitue un gage de confiance ascensionnelle du savoir-fairemarocain,d’après Mezzour. «Casablanca est dans le top 12 mondial en matière d’investissement dans la recherche et déve- loppement» , renseigne le patron du département de l’Industrie. Et d’ajouter : «les ingénieurs marocains savent désormais concevoir et créer des voitures avec une décote de 60%par rapport à certains bastions étrangers réputés dans le domaine automobile. A titre illustratif, le Maroc est davantage compétitif qu’un pays comme l’Inde», soutient Ryad Mezzour. Par ailleurs, le ministre reconnaît l’urgence de l’opé- rationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’inves- tissement. Un instrument financier qui sera d’une grande utilité pour les entre- prises marocaines sous- capitalisées et secouées par la crise liée à la Covid-19, toujours d’actualité avec l’ir- ruption du variant Omicron. Au final, l’industrialisation du pays est en marche, mais tout l’enjeu est de pallier ou combler intelligemment l’ab- sence de certains maillons de la chaîne de production industrielle, notamment pour certains secteurs fortement pourvoyeurs de valeur ajou- tée. ◆
sur le front industriel. La stratégie industrielle du pays en est sortie plus cohérente et davantage ambitieuse. Pour cause, dans l’optique de renforcer la résilience industrielle du Royaume et le rendre ainsi moins dépen- dant de l’extérieur, le gou- vernement El Otmani a lancé, dans le contexte Covid-19, une banque de projets indus- triels visant la substitution des importations de bon nombre de produits indus- triels, susceptibles d’être fabriqués au Maroc. La ren- contre organisée récemment au siège de la CGEM, portant sur les moyens à déployer pour promouvoir davantage
Jusque-là, plus de 1.200 normes maro- caines ont été produites pour protéger les consom- mateurs et l’industrie nationale de la concurrence déloyale.
Ryad Mezzour a fait le point sur la stratégie industrielle et a exposé les enjeux cruciaux du moment et ceux à venir.
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