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Profession : conseillère en allaitement

la mère et la grand-mère n’ont pas connu l’expérience, c’est pourquoi la conseillère a sa place dans la communauté. On est là pour servir, pour aider la mère à passer le premier mois, les six premières semaines. Tout est possible si on sait comment aider. Aussi, j’aide souvent les mères avec des jumeaux et aussi surprenant que cela puisse «Quand on parle de problème d’allaitement, on ne peut pas attendre. C’est tout de suite.» paraître, c’est plus facile d’allaiter dans ces cas-là que de nourrir au biberon. » Pour Mme Lacroix, l’allaitement n’est pas une cause nouvellement épousée. Elle y est étroitement liée depuis près de 25 ans. « J’ai toujours travaillé dans la communauté. Depuis 1985, j’ai fait partie de la Ligue « LA LECHE », dont j’ai été monitrice jusque dans les années 2000 pour la région de Hawkesbury. C’est un groupe d’entraide bénévole pour les mères qui allaitent. Il en existe encore un à Orléans et un à Cornwall. On a beaucoup cherché à avoir de la relève à Hawkesbury mais on ne devient pas monitrice en disant seulement ‘ça m’intéresse’. Il faut suivre des formations et réussir des concours. Ce n’est pas tout le monde qui a envie de faire ça. En 1998, j’ai commencé à travailler pour le Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO). Je donnais les formations aux infirmières. J’aidais le personnel pour les cinq comtés mais je rencontrais les clientes plutôt rarement. Elle a œuvré au BSEO pendant 16 ans et est toujours demeurée active dans le domaine de l’allaitement.« Je suis membre de la Coalition pour l’allaitement dans les cinq comtés. Ce sont des personnes qui travaillent toutes dans le domaine de la petite enfance et qui font la promotion de l’allaitement à travers différentes agences. On se rencontre pour avoir l’information juste. C’est un problème pour les mères qui se rendent compte que l’information peut changer d’un endroit à l’autre. On a monté une feuille de ressources qu’on peut aller chercher sur le site Web de l’association (www.eohu.ca). » Et que pense cette conseillère de la controverse suscitée récemment par la campagne québécoise de l’allaitement mettant en vedette Mahée Paiement? « C’est sûr que c’est intéressant et très positif de parler d’allaitement. Mahée Paiement est passée à l’émission Tout le monde en parle et elle a vraiment bien parlé. Mon vœu est que l’allaitement soit vu comme quelque chose de normal, alors il faut qu’on en parle. Il y a eu de belles promotions pour que les gens sachent que le lait maternel est vraiment supérieur à n’importe quoi d’autre. C’est la santé, c’est disponible pour tout le monde et en plus, c’est gratuit. » Les personnes intéressées peuvent consulter le site de l’International Board of Lactation Consultant Examiners à l’adresse : www.americas.iblce.org ou le sien à www. lynelacroixibclc.com. On peut également joindre Mme Lacroix au 613 632-0797.

CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

CHAMPLAIN | Lyne Lacroix reçoit les mères et celles sur le point de le devenir, dans son bureau logé dans sa maison sur le chemin Greenlane dans le canton de Champlain. Elle est la seule conseillère en allaitement dans la région et ses clientes viennent de partout dans l’Est ontarien. Elle est agréée par l’International Board of Lactation Consultant Examiners. Souvent, les femmes qu’elle croise lui disent : « J’aurais été tellement heureuse de te connaître quand j’ai eu mes enfants. » Quant à ses clientes, plusieurs reviennent pour les grossesses subséquentes car elles connaissent les avantages et la souplesse du service. « Quand on parle de problème d’allaitement, on ne peut pas attendre. C’est tout de suite. Généralement, une ou deux rencontres suffisent. Aussi, celles qui

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viennent ou qui reviennent en consultation prénatale le font simplement pour être rassurées. Elles sont contentes parce qu’elles savent qu’on va établir un bon plan pour atteindre leurs objectifs et c’est là- dessus qu’il faut mettre l’accent. » Selon les statistiques canadiennes, 90 pourcent des femmes allaitent dans les premières semaines suivant la naissance. Ce taux chute à moins de 33 pourcent lorsque le nourrisson atteint six mois. L’Organisation mondiale de la santé recommande pour sa part une période d’allaitement de deux ans. « D’abord ce n’est pas une compétition. C’est une question de choix. Les nouvelles générations de mères savent généralement que c’est meilleur pour le bébé mais on est dans une culture de biberon. Souvent, Lyne Lacroix se dévoue depuis près de 25 ans à la promotion de l’allaitement maternel.

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