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Julie Maranda : portrait d'un médecin-chef

ÉLISE MERLIN elise.merlin@eap.on.ca

La docteure Julie Maranda, 44 ans, est la seule femme dans l’histoire de l’H ôpital Général de Hawkesbury à exercer les fonctions de chef des médecins. Depuis 2013, elle a 115 médecins sous sa coupe. Un métier qui demande beaucoup de travail, de passion et d’organisation. Dans son grand bureau de l’Hôpital Général de Hawkesbury, qui offre une vue imprenable sur tous ses diplômes, Julie Maranda est assise devant des piles de dossiers. Sourire aux lèvres, voix apaisée et yeux malicieux, elle préfère l’action aux confidences. Elle fera pour nous une excep- tion. Née d’un père médecin cardiologue et d’une mère au foyer, Julie Maranda sait depuis toute petite qu’elle veut êtremédecin. « J’ai toujours voulu être médecin, depuis mon plus jeune âge, je savais que je serais médecin, je ne peux pas expliquer comment, c’était enmoi » a confié DreMaranda. Petite, elle jouait déjà le rôle de médecin avec ses poupées et avec ses amis, elle a fait de sa vie, sa passion de toujours. À l’âge de 11 ans, elle fait tout pour travail- ler dans un hôpital, ses souhaits sont d’ap- prendre, être en contact avec des patients, observer. Alors qu’à cet âge, on ne pense pas spécialement à faire du bénévolat et encore moins auprès de malades dans un hôpital, Julie y parviendra quandmême. « À 11 ans, je travaillais dans un hôpital de Montréal, ma ville de naissance. J’aidais les patients à manger, je changeais les lits, j’apprenais » a expliqué Dr Maranda. Dès qu’elle atteint l’âge légal pour tra- vailler et avoir un salaire, Julie Maranda postule et travaille dans plusieurs hôpitaux de Montréal pour se faire de l’argent de poche. « Je travaillais les fins de semaine,

Julie Maranda, médecin-chef de l’Hôpital Général de Hawkesbury —photo Élise Merlin

les journées de congé scolaire, durant les vacances, cela me faisait un petit peu d’argent et j’étais dans mon univers, j’aimais ça », a ajouté la médecin-chef. Née à Montréal, Dre Maranda a fait 11 ans d’études universitaires pour parvenir à réaliser son rêve. Elle a d’abord rejoint McGill àMontréal pour y faire l’école demédecine,

puis c’est à Toronto qu’elle décide de faire sa résidence, à la prestigieuse université de Toronto. Ensuite elle obtient unemaîtrise en sciences de la santé, éducation académique et recherche. « J’ai fait une année d’option en obstétrique à Toronto après l’obtention de tous mes diplômes. J’étais intéressée par l’obstétrique, mais je suis avant tout devenue médecin de famille » a éclairci la jeune médecin-chef. Elle commence donc sa carrière de médecin de famille à l’âge de 28 ans. En venant dans la région, elle a voulu se rapprocher de sa famille. Ses parents et ses beaux-parents vivent dans la région. Elle a donc déménagé dans la région dans les années 2000, avec ses deux enfants et son mari. « J’ai travaillé plusieurs années à Toronto puis je suis venue ici. Je voulais me rapprocher de ma famille et travailler dans un hôpital moyen, j’aimais le travail dans les hôpitaux, il y a beaucoup à faire », a-t-elle expliqué. En janvier 2005, elle cumule plusieurs rôles administratifs au sein de l’Hôpital Général de Hawkesbury. Elle est médecin et aide plusieurs de ses patientes à accoucher. Elle s’implique et travaille dur, ce qui lui vaut le titre de médecin-chef en mai 2013. Elle dirige 115 médecins. « Je prends très à cœur mon rôle, je fais de la pratique et beaucoup d’administration. Je suis hospitalière également, je prends soin des personnes hospitalisées. Je suis concrètement responsable de toute la

qualité médicale de l’hôpital, les médecins se rapportent tous amoi. Ils doivent travailler de façon standardisée et avoir les bonnes compétences. Je gère aussi les incidents », a expliqué la docteur en chef. Son rôle lui prend beaucoup de temps, elle admet parfois ne pas avoir assez de temps a consacrer à sa propre famille. « C’est extrêmement difficile de ne pas voir souvent sa famille, ses propres enfants, je me questionne souvent sur pourquoi je fais tout cela. Heureusement, j’ai un mari à la maison qui travaille de la maison à titre de génie informatique. Sans cela, ce ne serait pas possible de tout faire, car j’ai plusieurs chapeaux. Mes enfants sont ma priorité, je prends parfois des jours de congé pour aller regarder le basketball. Je nemanque pas les gros évènements, mais les petits. Mon fils voudrait êtremédecin », a-t-elle avoué. Son souhait serait de faire de l’Hôpital Général de Hawkesbury lemeilleur hôpital de l’Ontario. Elle aime créer une ambiance épanouie auprès de son équipe. Elle n’hésite pas à leur faire des cadeaux quand les occasions se présentent. « ÀNoël 2013, j’ai offert à chaque médecin, c’est-à-dire 100médecins, un livre sur la vie d’un professeur en médecine qui est décédé. Ce livre est une très belle leçon de vie; le professeur transmet le message de faire de sa passion sa vie. Je voulais que mon équipe prenne conscience de leur rôle et qu’ils soient fiers d’exercer ce métier », a conclu cette femme, portrait d’unemédecin- chef passionnée.

Publié le vendredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

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Le vendredi 28 octobre 2016

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