FNH N° 1181-1

BOURSE & FINANCES

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 23 JANVIER 2025

des limites structurelles qui freinent une éventuelle amé- lioration de la note de l’envi- ronnement opérationnel des banques marocaines. Parmi elles : un PIB par habitant relativement faible (4.021 USD en 2024), une forte dépen- dance à l’agriculture (12% du PIB et 30% de l’emploi) et un taux de chômage élevé prévu à 12,5% en 2025. Toutefois, les secteurs non agricoles, tels que le tourisme et la construction, devraient compenser ces faiblesses en 2025 et 2026, notamment grâce à l’organisation d’évé- nements sportifs majeurs. Fitch prévoit également que l’introduction d’un marché secondaire pour les créances douteuses pourrait libérer des ressources significatives pour les banques, améliorant leurs ratios de capital et leur capa- cité à financer la croissance. Le volume des créances dou- teuses des banques maro- caines a plus que doublé en une décennie, atteignant 98 milliards de dirhams à fin sep- tembre 2024, soit 8,6% des crédits du secteur et environ 7% du PIB. Les règles fiscales strictes imposant une conser- vation de ces créances pen- dant cinq ans, pèsent sur les bilans bancaires. Fitch estime qu’une réduction de 20% des créances douteuses chez les six plus grandes banques pourrait améliorer leur ratio de fonds propres CET1 de 185 points de base en moyenne, libérant ainsi des capacités pour le financement. Bien que la capitalisation reste un point faible rela- tif pour certaines banques marocaines, une améliora- tion durable, combinée à une meilleure génération interne de capital, pourrait rehaus- ser les notes de capitalisation. Fitch conclut que les banques marocaines sont bien posi- tionnées pour tirer parti des opportunités offertes par un environnement opérationnel plus favorable et les réformes en cours. ◆

 Selon Fitch, les sept plus grandes banques marocaines ont déjà enregistré une hausse de leur résultat net agrégé de 19% sur un an au troisième trimestre 2024.

Secteur bancaire Fitch anticipe une croissance soutenue en 2025 et 2026

a robustesse économique du Maroc, appuyée par de grands projets d’investissement, devrait permettre une crois- sance annuelle moyenne du PIB de 3,8% entre 2025 et 2026, dépassant ainsi la médiane de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Fitch souligne que les perspectives de créa- tion d'un marché secondaire pour les créances douteuses pourraient avoir un impact posi- tif majeur sur la santé financière des banques marocaines. L Le secteur bancaire marocain continue de prouver sa solidité et son potentiel de croissance, selon le dernier rapport de Fitch Ratings. L’agence anticipe une augmentation significative de la rentabilité des banques en 2025 et 2026, soutenue par un environnement opérationnel favorable et des réformes structurelles prometteuses. Par Y. Seddik ment pour les prêts d’investis- sement qui ont augmenté de 14% sur un an au cours des dix premiers mois de 2024. Enjeux et contraintes structurelles Malgré ces perspectives optimistes, Fitch identifie

banques marocaines ont déjà enregistré une hausse de leur résultat net agrégé de 19% sur un an au troisième trimestre 2024. Cette tendance devrait se poursuivre, portée par une augmentation des volumes d’affaires et une diminution des provisions pour créances dou- teuses. Par ailleurs, les investissements majeurs dans les infrastructures et l’industrie, à hauteur de 100 milliards de dollars prévus entre 2025 et 2030, devraient soutenir cette croissance. Fitch estime que ces projets, qui incluent 34 milliards de dollars pour la seule année 2025, stimuleront la demande de crédits, notam-

Fitch estime qu’une réduc- tion de 20% des créances douteuses chez les six plus grandes banques pourrait améliorer leur ratio de fonds propres CET1 de 185 points.

Avec une croissance moyenne des crédits de 4,5% entre 2019 et le troisième trimestre 2024, le secteur devrait accélérer à 6% en 2025. Les sept plus grandes

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