ECONOMIE
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FINANCES NEWS HEBDO VENDREDI 29 AOÛT 2025
Actuellement, notre équipe travaille déjà avec les écoles privées et les établissements de type mission, car ceux-ci ont généralement établi leur programme et partagé les listes de fournitures dès la fin de l’année scolaire pré- cédente. À l’inverse, pour le secteur public, tout reste en attente jusqu’à la rentrée, pré- vue le 8 septembre» . Toutefois, le libraire note une nouvelle tendance : «On observe une migration pro- gressive d’élèves du public vers le privé. Les parents font le choix du privé. Cela repré- sente environ 10% par an selon notre estimation». «Les manuels communs aux deux systèmes, comme El Mofid, sont déjà en stock. En revanche, les ouvrages propres au secteur public dépendent de chaque région. À Hay Hassani, on utilise «Parcours», à Sidi Maarouf, «Parallèle», à Bernoussi «Mes apprentissages». Ces choix peuvent changer d’une année à l’autre. On préfère donc attendre avant d’acheter, pour éviter les excédents», affirme- t-il. En effet, les demandes pour les manuels du privé sont de plus en plus marquées. Les libraires constatent une forte affluence pour les ouvrages importés, en particulier ceux destinés aux écoles bilingues. C’est à croire que l’enseigne- ment privé s’impose peu à peu comme un choix domi- nant. Acquérir les fournitures sco- laires, se mettre sur son 31 pour la rentrée…, tout cela fait partie du charme de cette période si particulière. Malgré la pression budgétaire, enfants et étudiants s’impatientent de retrouver les bancs de l’école, leurs camarades, et bien sûr de faire la connaissance de leurs nouveaux enseignants. Car au fond, l’objectif demeure inchangé : réussir son par- cours scolaire. Le compte à rebours est lancé… Bonne reprise à toutes et à tous ! ◆
L’Indice des prix de consommation (IPC) a progressé de 0,4% en juin 2025. Une inflation modérée mais bien réelle, qui complique la préparation de la rentrée pour de nombreuses familles.
fournitures scolaires. Les articles de base restent abor- dables, mais les fournitures de qualité ou de marques connues ont vu leurs prix grimper, à l’image des sty- los, cahiers épais, sacs à dos ergonomiques… jusqu’à 20 à 30% d’augmentation sur cer- tains produits, note une ven- deuse dans une papeterie. «Les parents comparent, négocient, et reviennent par- fois avec leurs enfants pour choisir un sac moins cher. C’est vraiment un casse-tête pour beaucoup. Les enfants veulent toujours le meilleur et suivent les tendances, ils ne réfléchissent pas au prix, au grand dam des parents» , affirme-t-elle. Les librairies marocaines connaissent un véritable pic d’affluence Direction le quartier Ziraoui, à la librairie Omar El Khayam, réputée pour son expertise et son large choix de livres. Elle fait partie de la chaîne Plein Ciel, spécialisée dans les four-
nitures scolaires, les manuels et les cartables. De la mater- nelle au lycée, toutes les caté- gories y trouvent leur compte. «Dès fin juin, nous étions déjà en plein labeur. Nous avons reçu plus de 1.900 commandes. Nous travail- lons principalement avec les écoles de type mission et les établissements privés. Nous avons aussi des conventions avec des écoles, du primaire jusqu’au lycée, pour lesquelles nous procédons par achat groupé. Nous livrons partout au Maroc, notamment à Oujda ou encore Dakhla », explique Akram El Kadimi Essakali, res- ponsable de la librairie Omar El Khayam. «Pour les manuels en langue arabe, il n’y a pas eu d’aug- mentation. En revanche, nous avons constaté une légère hausse de 2 à 3 dirhams sur certains livres, comme le manuel d’histoire. Le manuel Indice Math de première année, qui coûtait 500 dirhams l’an dernier, est passé à 510 dirhams cette année. Pour une
meilleure qualité de cartable, il faut compter à partir de 750 dirhams. Les prix des modèles basiques commencent autour de 300 dirhams. En ce qui concerne les fournitures sco- laires, les produits de marque restent toujours plus chers que les versions standard» , précise-t-il. Dans le quartier Nassim, à Sidi Maârouf, une autre librai- rie nous a accueillis chaleu- reusement. Son responsable partage avec nous son expé- rience et les particularités de cette rentrée 2025. « Les prix des fournitures et des cahiers sont restés stables par rapport à l’année dernière. En revanche, les hausses les plus marquées datent d’avant la période du Covid où nous avions observé une montée progressive des prix.
Certains livres des missions étrangères coûtent jusqu’à 700 DH. Face aux exigences des établissements et à l’inflation, beaucoup misent sur les manuels d'occasion pour alléger la facture de la rentrée.
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