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SAM Allons d'août 2025

SAM ALLONS

03 | 2025

PLUS FORTS ENSEMBLE

ÉDITORIAL

SOMMAIRE

04 Ensemble vers l’avenir avec une nouvelle géné- ration Joana P. Nathalie H. Melanie S. Jean-Marc M. 08 Forts de leur expérience et de leur savoir-faire Andreas et Doris G.

Tobias Göttling Rédaction SAM Allons

«Si tu veux aller vite, marche seul. Mais si tu veux aller loin, marchons en- semble.» Proverbe africain

Roland S. Matteo S. 10 Vécu autrefois

Chère lectrice, cher lecteur,

Qui aime se battre tout seul ? Probablement personne ou presque. Certes, les périodes de retraite et de repos peuvent sans aucun doute être précieuses. Les temps durant lesquels nous réfléchissons aux événements de notre vie, lisons un peu, sommes livrés à nous-mêmes, en font partie. Pourtant, peu de gens trouvent leur paix intérieure à long terme com- plètement seules et sans relations avec les autres. Même chez les moines, les ermites sont l’exception. Nous dépendons tous à un moment ou à un autre d’une ou plusieurs personnes. Nous ressentons la force dans le NOUS et grandissons au travers des conflits qui font partie de la vie partout où des personnes cheminent ensemble. Je suis convaincu que Dieu nous a créés en tant qu’êtres sociaux pour la communion avec nos semblables. Ensemble, nous pouvons être beaucoup plus forts que tout seuls. Si nous avons une vi- sion commune, nous pouvons aller jusqu’à nous surpasser. Les collaboratrices et collaborateurs de SAM global qui s’en- gagent dans un service interculturel expérimentent exacte- ment cela. C’est avec joie que je laisse la place dans les pro- chaines pages principalement à de jeunes personnes en courts termes. Elles sont parties à l’étranger et veulent nous racon- ter ce qui les motive. Ce que je trouve fort et important, c’est ce qu’elles mettent en place dans leurs projets respectifs, les expériences qu’elles acquièrent et le fait qu’elles misent sur la force de la communauté. SAM global veut s’engager dans le futur avec une nouvelle génération et du vent frais.

Marie-Christine Prod’hom

11 Vécu aujourd’hui Yannic W. 12 Au gré des événements 13 Postes vacants 14 Pouls financier Peter Röthlisberger 14 Quand les autres me rendent plus fort Michi Dufner

Page titre Un cours a eu lieu à l’Institut Biblique de Télékoro (IBT), à Kissidougou (Guinée forestière). Jean-Marc M. (à gauche) y a fait de nombreuses rencontres avec des étudiants. Les futurs pasteurs se préparent non seu- lement à leur ministère spirituel, mais aussi à des activités agricoles afin d’assurer plus tard leur subsistance.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à la lecture de ces pages. Meilleures salutations

Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de famille de nos collaborateurs à l’étranger.

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PRIS SUR LE VIF

Un pour tous, tous pour un Bonjour, je m’appelle Lauriane, j’ai 30 ans et je suis née à Strasbourg. Au cours des 25 premières années de ma vie, j’ai pleinement profité de mes trois passe-temps favoris : les voyages, la nature et le sport. J’ai voyagé sur presque tous les continents, fait de la randonnée, du trekking et gravi de nombreux sommets. J’ai eu le privilège de pratiquer différents sports, notamment le saut à la perche, le rugby, la boxe fran- çaise (une combinaison de boxe et de kick-boxing), la gym- nastique rythmique et le judo.

L’entrée du campus de LIGHTHOUSE Battambang : un terrain de sport, une librairie, une cuisine, une salle à manger et des salles de classe en plein air. La maison est construite sur deux étages : au rez-de-chaussée se trouvent les bureaux du personnel, la salle de réunion et la salle de couture. Les garçons vivent au premier étage et les filles au deuxième.

sieurs jours. Il s’était blessé et réagissait de manière agres- sive envers tous ceux qui s’approchaient de lui. Il a décidé d’aller voir son frère, un moine bouddhiste. Ses amis et toute l’équipe étaient très inquiets pour lui. Son état de santé se dé- tériorait de jour en jour et il devenait de plus en plus confus. Il ne reconnaissait plus sa propre famille ni ses amis et avait besoin d’aide de toute urgence. Avec son pasteur et des membres de la communauté, nous avons uni nos forces et agi ensemble : nous avons d’abord prié, puis décidé que les hommes iraient voir le frère aîné du jeune homme pour le soutenir et l’encourager à emme- ner K. à l’hôpital. Chacun a assumé sa part de responsabilité dans cette en- treprise délicate : nous étions tous très impliqués et avons fait l’expérience d’un travail d’équipe efficace. En fonction

Puis mon père est tombé gravement malade et est décédé après de longs mois de souffrance. C’était en 2021 et j’ai dé- cidé de consacrer ma vie entièrement à Dieu. Dans les an- nées qui ont suivi cette décision, j’ai d’abord travaillé dans un centre de vacances chrétien en Bretagne. Début 2022, je suis partie six mois à La Réunion pour une mission d’im- plantation d’église.

de nos talents et de nos intérêts, nous avons réparti les tâches, ce qui, d’après mon expérience, nous a rendus plus efficaces et plus forts ensemble. Et cela a porté ses fruits : K. a pu être transporté à l’hôpital et recevoir un traitement adapté. Cela me montre une fois de plus qu’il vaut la peine de se serrer les coudes, même lorsqu’une tâche semble in- surmontable.

J’ai finalement suivi une formation à l’Insti- tut biblique de Genève. Dans le cadre d’un stage, SAM global France m’a envoyée au Cambodge. C’est ainsi qu’à la fin du mois d’octobre dernier, je me suis rendue à Bat- tambang, la troisième plus grande ville du pays. Là-bas, j’ai rejoint l’équipe de Ligh- thouse, qui se compose d’une vingtaine d’hommes et de femmes issus de différentes provinces du Cambodge. Tous partagent la même vision : offrir aux jeunes un foyer où l’espoir est possible. Une semaine seulement après mon arrivée, un événement m’a profondément boulever- sée. K., un jeune collaborateur qui croit en Jésus-Christ, n’allait pas bien depuis plu-

Lauriane L. a effectué un séjour MIDI dans le cadre du projet Lighthouse Battam- bang (Cambodge) et repart, très motivée, pour deux ans cette fois-ci.

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ENSEMBLE VERS L’

Sortir de sa zone de confort

Je soutiens le travail en en- seignant aux enfants des familles de l’équipe avec deux autres bénévoles à court terme. Ce que j’aime particulièrement dans cette tâche, c’est que j’ai la liber- té d’organiser les cours de manière flexible et d’appor- ter mes propres idées créa- tives. Par exemple, en cours d’arts plastiques, nous avons créé des images im- pressionnantes en saupou- drant du sable coloré sur des panneaux de bois. Une fois par semaine, j’aide la maîtresse à la maternelle lo- cale. Je joue avec les enfants, nous chantons et je leur ap- prends les premières lettres de l’alphabet. Une fois par semaine, nous organisons en équipe un pro- gramme de loisirs ouvert à tout enfant qui aimerait parti- ciper. Cet après-midi-là, nous les invitons tous dans notre cour. Nous jouons avec eux et leur racontons des histoires bibliques. C’est tellement agréable de voir à quel point les enfants m’ac- cueillent chaleureusement ici. J’ai également suffisamment de temps libre pour m’occuper de manière variée. J’aime aller au marché, faire des excursions avec l’équipe et apprendre à jouer de la guitare. Le culte du dimanche est une expérience particulière. C’est très animé, avec beaucoup de musique et de mouvement. Dans l’ensemble, je vis mon engagement comme un mé- lange passionnant de défis, de nouvelles expériences et de rencontres précieuses dans une culture qui m’est nouvelle. Je recommande donc cette expérience à tous ceux et celles qui souhaitent sortir de leur zone de confort et qui ont en- vie d’aventure.

Je m’appelle Joana. Je suis en Guinée depuis quatre mois dans le cadre d’un engagement court terme. Je suis opticienne à l’origine, mais ici, j’ai la possibilité de travailler dans un tout autre domaine. Un après-midi, je suis assise sur la terrasse et je déguste une mangue que j’ai cueillie dans notre jardin. Soudain, la pluie se met à tomber et le courant est coupé dans notre maison. Ce n’est pas grave, cela arrive souvent ici en Guinée. Pen- dant que la pluie tombe à verse sur l’auvent de notre petite terrasse, ma colocataire feuillette son carnet. Je lui demande de me faire réviser les derniers mots de pular avant qu’elle ne parte donner un cours de langue à une femme du coin. Je pars moi aussi rejoindre mon amie, qui tresse les cheveux dans un salon de coiffure et me montre comment faire. Le soir, nous nous asseyons chez notre voisine et discutons de tout et de rien. Dans ces moments-là, je réalise à quel point c’est bien d’être ici, car je ne suis pas seulement en train d’ob- server, je suis au cœur de l’action. Au cœur d’un monde com- plètement étranger et nouveau pour moi. Je suis heureuse de ne pas être seule ici, mais bien intégrée dans une équipe avec d’autres personnes qui vivent des ex- périences similaires aux miennes, qui ont pu m’initier à la culture et me montrer comment tout fonctionne. Nous pou- vons échanger sur ce qui nous touche, nous passionne et nous interpelle. Nous partageons notre quotidien et notre foi. Mon équipe a à cœur que les enfants aient accès à une bonne éducation. Cela me passionne et j’y ressens notre approche holistique qui consiste à montrer aux enfants qu’ils sont ai- més. Les collaborateurs forment des enseignants locaux et ont eux-mêmes fondé une école chrétienne et une maternelle.

Joana P. s’engage comme aide-enseignante dans le projet ActionVIVRE Est (Guinée).

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Aime ton prochain comme toi-même AVENIR AVEC... Voir comment les villa- geois proches de nous ont servi durant cette période m’a profondément tou- chée. Une voisine en gros- sesse avancée nous cuisinait toujours quelque chose, un jeune Guinéen allait exprès faire des courses pour nous après ses cours, et un autre venait durant son jour de libre passer du temps avec le père et son fils. Et je n’ou- blie pas non plus les nom- breuses personnes qui ont prié avec persévérance.

Je m’appelle Nathalie. Actuellement, je suis engagée comme aide-enseignante dans le projet ActionVIVRE Sud en Guinée. Lorsque la famille de mes deux écoliers a séjourné en Suisse durant trois mois, j’ai passé ce temps dans ProTIM2-2-2 Nord. Ce projet s’occupe entre autres de travail médical, pré- vention, enseignement et alphabétisation. J’ai reçu un aper- çu du travail là-bas et j’ai observé durant trois jours par se- maine le travail à l’école du village. Peu après mon arrivée dans l’équipe, une collaboratrice est revenue de Conakry avec un ado guinéen et son père. Le gar- çon était resté longtemps à l’hôpital à la capitale en raison d’une inflammation au cerveau qui a nécessité une opération. Le fils qui était intelligent et en bonne santé avant cela, était maintenant polyhandicapé. Il ne pouvait plus parler et était à moitié paralysé. En plus, il devait être nourri par sonde et avait beaucoup de médicaments. Il était très affaibli et né- cessitait des soins intensifs. Il n’était pas envisageable qu’il rentre à la maison dans cet état. C’est ainsi que le père et le fils ont déménagé chez nous. Pendant qu’Astrid et Fabienne se préoccupaient avec le père des soins au garçon, j’effectuais les tâches ménagères jour- nalières. Je servais avec zèle à l’arrière-plan car je ne pou- vais pas m’entretenir dans la langue locale et je savais que les autres pouvaient avoir les coudées franches au travers de mon travail pour discuter avec le père et les visiteurs du malade. Lorsque le garçon a eu récupéré quelques forces, j’ai commen- cé à le stimuler par des exercices de motricité fine et orale, de coordination et de raisonnement logique. Tout le monde faisait ce qu’il pouvait. Et pourtant, cette situation deman- dait de chacun beaucoup de force, d’endurance et d’énergie.

L’amour du prochain a été vécu très profondément durant cette période. Nous étions forts ensemble. Ensemble nous sommes venus devant Dieu, avons prié, nous sommes soutenus mutuellement, avons grandi ensemble, nous nous sommes réjouis des progrès et du processus de guérison du garçon et avons remercié Dieu pour Son action. Depuis, le jeune homme peut à nouveau marcher et dire quelques mots !

Je repense volontiers à cette période difficile, car ce que j’en retire signifie : confie-toi en Dieu, car tu n’es pas seule !

Nathalie H. a fait un engagement MIDI comme aide-enseignante dans le projet ActionVIVRE Sud (Guinée).

Tu aimerais t’engager avec SAM global ? Nos postes vacants sont ici :

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...UNE NOUVELLE

Mon engagement au Cambodge, une aventure du cœur Je suis allée au Cambodge pour suivre un désir de mon cœur – un désir qui ne venait pas de moi-même, mais qui a gran- di de ma relation avec Dieu. En fait, je n’aurais jamais pen- sé faire quelque chose comme cela et voyager seule jusqu’au Cambodge. Mais ce temps a touché mon cœur et m’a mar- quée. Cela a aussi un lien avec le fait que dès le premier ins- tant, j’ai été chaleureusement accueillie et que je me suis sentie immédiatement bien dans l’équipe Lighthouse Battambang. Les gens là-bas sont incroyablement ouverts, pleins d’amour et m’ont immédiatement considérée comme un membre de leur famille. Mes tâches ont été très diversifiées : j’ai pu mettre en œuvre ma créativité, par exemple en créant des brochures, en ré- digeant le rapport annuel et en décorant le bureau, y com- pris en peignant une grande fresque représentant un aigle. En parallèle, j’ai pu aussi aider pratiquement : pour des ate- liers, chez la famille N. ou dans les environs où j’ai pu ensei- gner la couture à trois personnes. J’ai pu apporter mes dons et intérêts – cela aussi a été un grand cadeau. Les personnes de l’endroit avec qui j’ai passé beaucoup de temps, joué, fait des excursions et vécu des moments com- mun agréables, me sont devenues chères. Elles m’ont donné tellement d’amour que je me suis sentie vraiment faire par- tie de l’équipe. La relation avec une personne est devenue particulièrement précieuse et je suis sûre que cette amitié va se poursuivre. Durant mon court séjour, j’ai expérimenté pratiquement l’ac- tion de Dieu, et cela dans la manière dont les membres de l’équipe et les résidents organisent leur vie quotidienne avec

Jésus. Les pauses café du matin à 10h m’ont particulièrement touchée : chanter ensemble, prier, lire la Bible… Ces mo- ments ont été pour moi pleins de force et d’encouragement. La vie en communauté était quelque chose de neuf pour moi, mais tout s’est passé étonnement bien. Et pourtant il n’a pas toujours été facile de partager mon quotidien avec tant de personnes. Je pense premièrement au timing du lever avec une seule salle de bain, la maison souvent sale et les insectes qui entraient constamment. Mais nous nous sommes serré les coudes, nous sommes soutenus mutuellement et avons tiré le meilleur de ces circonstances. Mes peurs ont égale- ment été prises en compte avec compréhension. C’est ainsi que j’ai pu grandir personnellement durant cette période et vivre une bonne communion. Mon bilan aujourd’hui après mon retour est positif : je suis infiniment reconnaissante pour ce temps au Cambodge intensif, enrichissant, béni : il a fait grandir mon cœur.

Melanie S. a fait partie au début de l’année de l’équipe Lighthouse Battambang (Cambodge) lors d’un engagement MINI.

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GÉNÉRATION

Un quotidien enrichissant dans une autre culture On jaraama! Nalaa too? Beyngure nden no e jam? Ce n’est pas une frappe au hasard sur le clavier ou une tra- duction ratée, mais de la salutation chez les Peuls en Gui- née ! Pouvoir se saluer et échanger dans une langue locale fait souvent naître un sourire sur le visage de l’interlocuteur. Mon quotidien est rythmé par différentes activités : ensei- gner, animer un club pour enfants, passer du temps avec l’équipe, faire des achats au marché, suivre des études à dis- tance ou visiter des personnes. Je trouve le contact avec les gens profondément enrichissant. Les échanges avec les en- fants occupent une place centrale, c’est à la fois un défi et un cadeau. Nous essayons d’investir en eux et de les encoura- ger. Une approche globale est importante pour nous. Ainsi, nous ne leur transmettons pas seulement des connaissances scolaires, mais nous sommes également là pour répondre à leurs questions existentielles et à leur désir d’amour. Le travail d’équipe est fondamental pour nous - nous avançons ensemble en nous soutenant mutuellement. Dans quelques mois, une école ouvrira ses portes et offrira aux enfants une éducation de qualité. Les valeurs telles que l’amour du pro- chain, le respect mutuel, l’honnêteté, etc. y seront également abordées. Pour que tout se passe bien, il faut une équipe soudée et en- gagée vers un objectif commun. Chacun peut apporter sa contribution en fonction de ses dons. Les connaissances et les compétences qu’ils acquièrent doivent permettre aux en- fants de pouvoir s’épanouir plus tard dans la vie, exercer un métier et subvenir aux besoins de leur famille. Et notre sou- hait est qu’ils aient des bases solides grâce aux valeurs qu’ils auront assimilées et à ce qu’ils auront appris.

Vivre en Guinée est une vraie chance de grandir personnelle- ment, de découvrir d’autres personnes et de comprendre une autre culture. S’adapter n’est pas toujours facile, mais cela permet de ne pas rester enfermé dans sa propre façon de pen- ser. L’ouverture d’esprit qui en résulte est un précieux bagage pour la vie. C’est en passant du temps avec d’autres personnes et en leur accordant de l’attention que j’apprends le plus. Vivre dans un pays moins développé que le mien m’apprend concrètement que je n’ai pas besoin de grand-chose pour être heureux. On peut vivre avec peu et se détacher du matéria- lisme et du confort. Un autre aspect essentiel de la culture locale est la nécessité d’être flexible. Il y a beaucoup d’im- prévus et il faut savoir s’adapter et accepter que tout ne se passe pas toujours comme prévu. En bref, vivre dans une autre culture est une expérience qui procure une grande joie, mais qui remet aussi en question mes habitudes et qui comporte des défis, des malentendus et parfois des déceptions. Mais ce que l’on peut en tirer et ce que je vis, c’est un profond enrichissement personnel qui peut aussi être utilisé pour le bien des autres. Dans tout cela, je fais confiance à Dieu et dépends de Lui. C’est Lui qui me fait avancer.

Jean-Marc M. est stagiaire IBG pour environ un an et demi dans les projets de formation d’ActionVIVRE Sud (Guinée).

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FORTS de leur EXPÉRIENCE

Vivre l’interculturalité, grandir ensemble Pour la énième fois déjà, mon épouse et moi-même (tous deux enseignants du primaire à la retraite) avons enseigné au Centre de formation des enseignants (CEFE) de l’église évangélique du Tchad à N’Djamena. Nos élèves étaient de futurs ensei- gnants ou des personnes déjà expérimentées, âgés de 19 à 48 ans. Ces séjours représentent pour nous, tout comme pour les étudiants, des expériences interculturelles pleines de dé- fis, mais aussi enrichissantes. Nous avons par exemple été étonnés de voir le défi que dé- couper du papier avec des ciseaux représentait et nous nous sommes réjouis de les voir rayonner lorsqu’ils ouvraient leurs découpages. Nous avons abordé bien des sujets par des jeux d’apprentissage simples, et ont célébré leurs victoires. Nous sommes allés voir nos étudiants pendant leurs stages. Les retours que nous leur donnions nécessitaient du doigté, car cette école privée fait partie des bons lieux d’enseigne- ment de la ville. La pauvreté omniprésente limite les écoles et les enseignants dans leur épanouissement. Crayons, gommes ou taille-crayons sont des achats qu’il faut planifier. Les écoles elles-mêmes manquent de papier, de ciseaux ou de colle. Il est donc dif- ficile de mettre en œuvre une pédagogie créative. Mais nous sommes impressionnés par la résilience dont font preuve les Tchadiens pour surmonter leurs problèmes, leurs restrictions et leurs souffrances. La foi apporte soutien et espérance. De nombreuses personnes sont sensibles aux soutiens et aux encouragements pour le dé- veloppement de leur personnalité. C’est, à notre avis, le fon-

dement le plus important d’un bon travail éducatif. Un défi pour nous a été la gestion du temps façon tchadienne, souvent inefficace à nos yeux. Chaque culture a ses forces et ses faiblesses. En comprenant que nous pouvons apprendre les uns des autres, nous gérons mieux ces différences. De nom- breuses rencontres et discussions personnelles nous ont enri- chis. Outre l’école, nous avons également vécu des rencontres internationales à la maison d’accueil avec des personnes qui nous ont fait part de leur expérience tchadienne. Notre hori- zon s’est élargi vers le sud et nous espérons que les personnes avec lesquelles nous avons pu cheminer profiteront des im- pulsions venues du nord.

Doris et Andreas G. racontent ce qu’ils ont vécu pendant leurs courts séjours en tant qu’accompagnateurs de stages et formateurs dans le projet ProRADJA’(Tchad).

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et de leur SAVOIR-FAIRE

En Guinée, avec mes outils et mon cœur En mars, j’ai eu l’opportuni- té de partir deux semaines en Guinée avec mon ami Chris- tof. Christof est physiothéra- peute et se rendait pour la troi- sième fois à Macenta afin de former le personnel de l’hô- pital.

La première balan- çoire de la ville On m’a souvent salué en di- sant : « Comment ça va, Maître Matteo ? » ou « Ça va, Maître Menuisier ? »

J’ai passé six mois à Kissi- dougou, en Guinée. Mon ob- jectif était de transmettre des connaissances en menuiserie à de jeunes futurs pasteurs dans le cadre d’une formation ar- tisanale destinée à des étu- diants en théologie, afin qu’ils puissent un jour subvenir aux besoins de leur famille en ven- dant des chaises, des tables, des portes, etc. Nous avons construit des poulaillers que les étudiants pou- vaient emporter chez eux. Ils sont démontables pour facili- ter leur transport et peuvent aider les étudiants à mettre en place un bon élevage de poules et ainsi avoir des œufs frais. Un autre projet a consisté à construire une balançoire pour une école – probablement la première balançoire de la ville. Le grand défi était que tous les étudiants n’étaient pas doués pour le bricolage et que les outils avec lesquels nous travail- lions étaient souvent de mauvaise qualité. Une grande flexi- bilité était donc nécessaire. Pendant mon temps libre, j’aimais me baigner dans la rivière et, de temps en temps, nous partagions un bon repas avec l’équipe, exceptionnellement même une fondue suisse. Je me déplaçais souvent à moto pour explorer la ville et ses envi- rons, ou alors je jouais avec les enfants. Pour moi, cet engagement a été une expérience merveilleuse que je recommanderais à tout le monde. J’ai pu grandir dans la foi et j’apprécie plus que jamais les petites choses que nous considérons comme allant de soi, comme une douche chaude ou la possibilité de vivre librement sa foi.

Christof a organisé les vols in- térieurs et les hébergements en

collaboration avec SAM global et a donc été en quelque sorte mon guide touristique. Sa mission était claire, mais que pou- vais-je faire d’utile pendant ce temps ? Je me suis dit qu’en tant qu’ingénieur électricien habile de ses mains, je trouverais bien quelque chose à faire. Effectivement à l’hôpital, j’ai pu réparer, entre autres, une grande ponceuse à bande qui était à l’arrêt depuis six mois dans l’atelier de prothèses. Souvent, il faut des pièces de rechange, comme dans le cas de la ma- chine à coudre industrielle qui ne fonctionnait plus. Malheu- reusement, ces pièces de rechange ne sont pas disponibles en Guinée. Il n’y a même pas de service postal pour livrer les commandes passées sur internet. En tout cas, la joie et la grati- tude après la réparation étaient si grandes que même le direc- teur a voulu prendre une photo avec moi devant la ponceuse. La deuxième semaine, nous étions à Kankan. Un dispensaire est en cours de construction dans un village situé à environ 30 kilomètres de là. Le bâtiment est presque terminé, il ne manque plus que l’alimentation en eau, les installations élec- triques et tout l’équipement. Cependant, à part un réfrigé- rateur pour les médicaments et éventuellement un appareil d’oxygénothérapie, rien d’autre n’est prévu. Une installation solaire de 2,4 kilowatts avec des batteries devrait suffire, je le sais grâce à mon expérience. Après le voyage, j’ai planifié l’alimentation électrique et acheté le matériel qui n’était pas disponible sur place. Rétrospectivement, j’ai pu avoir un im- pact durable malgré le peu de temps dont je disposais. Tout ce que j’ai vécu m’a également changé de manière positive.

Roland S. a fait un engagement MINI comme ingé- nieur électricien pour ProESPOIR (Guinée).

Matteo S. est menuisier et a fait un engagement MINI à ProTIM2-2-2 Kissidougou (Guinée).

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Vécu autrefois

pris qu’il était temps de partir au Tchad ! L’appel était clair et m’a soutenue pendant toutes ces années : « Tandis que mon bonheur à moi, c’est d’être toujours près de Dieu. Oui, j’ai placé dans le Seigneur, dans l’Éternel, mon sûr refuge, et je raconterai Ses œuvres. » (Psaume 73.28) Quels ont été les événements les plus marquants au Tchad ? Les moments passés avec les enfants dans les clubs de quar- tiers ont été très spéciaux pour moi. Nous avons commen- cé à chanter avec une quinzaine d’enfants, puis des dizaines d’autres se sont joints à nous. Lorsque je racontais des his- toires bibliques, ils étaient parfois 60, voire plus. Certains ont développé de nouvelles aspirations et ont pris des res- ponsabilités envers les plus jeunes. Ensuite, j’ai participé à la

création d’une école primaire en col- laboration avec l’église locale et j’y ai enseigné la religion. J’ai toujours considéré comme un privilège de tra- vailler avec les gens, et en particulier avec les enfants. Quel bilan tires-tu de ton séjour à l’étranger ? Ces années ont été pour moi un véri- table enrichissement. Vivre dans une autre culture m’a appris à mieux com- prendre mes semblables. J’ai ramené dans mon cœur une valise qui n’a pas eu besoin d’être pesée à l’aéroport. Elle est remplie de souvenirs lumi- neux, émouvants, parfois drôles ou troublants. C’est un trésor qui illu- mine mon quotidien. Seul Dieu connaît le bilan de ce que j’ai pu accomplir. Mais je peux dire que, grâce à toutes ces différentes acti- vités, Il m’a aidée à sensibiliser davan- tage les responsables à l’importance du travail avec les enfants et les jeunes

La vie émouvante de Marie-Christine Prod’hom

Marie-Christine est née en 1954 à Neuchâtel, aînée de quatre filles. Elle a étudié la pé- dagogie musicale et a ensuite travaillé pendant une vingtaine d’années avec des enfants. Elle aidait les petits à développer leur oreille musicale et leur sens du rythme et à s’initier à un ins- trument. Pendant toutes ces an- nées, elle était également active au sein de son église, notam- ment dans le travail avec les jeunes. À l’âge d’environ 40 ans, elle est partie en mission à l’étranger, au Tchad, et n’est re- venue définitivement en Suisse romande qu’après avoir pris sa

Marie-Christine il y a plus de 20 ans

retraite. Christophe Reifsteck, responsable de la divi- sion Europe francophone chez SAM global, a inter- viewé cette chrétienne engagée : Chère Marie-Christine, comment as-tu décidé de par- tir en mission à l’étranger ? Je m’intéresse à la mission depuis mon enfance. J’adorais les réunions au cours desquelles les missionnaires nous racon- taient leur histoire et je lisais beaucoup de biographies. J’ai même promis à Dieu que je deviendrais missionnaire s’Il me guérissait de ma déficience visuelle. Les années ont passé et ma vue ne s’est pas améliorée, mais Dieu m’a aidée à accepter ma situation et à comprendre qu’elle ne constituait pas un obstacle pour Lui. J’ai suivi une longue période de préparation. À l’âge de 40 ans environ, j’ai com-

et à les encourager. Au Tchad, les enfants sont trop souvent sous-estimés et insuffisamment encouragés. Aujourd’hui, je me réjouis particulièrement de voir comment le travail en fa- veur de l’éducation évolue et comment de plus en plus d’en- seignants sont amenés à adopter une attitude aimante et va- lorisante envers les enfants. Quel est ton rêve pour l’avenir de SAM global ? Durant mon engagement au Tchad, j’avais plusieurs collè- gues qui vibraient aussi pour le travail parmi la jeunesse, et je souhaite que cela puisse continuer : Que nos fils, dès l’en- fance, soient pareils à des plantes qui poussent vigoureuses, que nos filles ressemblent à des colonnes d’angle sculptées pour un palais. (Psaume 144.12)

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Vécu aujourd’hui

méthode de travail gui- néenne et me détacher peu à peu de la perfection et de l’efficacité suisses. Imprimer en 3D Quelques jours après mon arrivée, j’ai entrepris d’ins- taller l’imprimante 3D que j’avais apportée. Je n’ai pas pu aller bien loin lors de mon premier essai, car j’ai

constaté qu’il n’y avait pas de mise à la terre sur notre réseau électrique solaire. Nous avons fait installer une sans tarder et j’ai ainsi pu démarrer rapidement. J’apprends maintenant à un formateur en mécanique à utili- ser cette machine. L’objectif est de pouvoir réimprimer faci- lement des pièces en plastique défectueuses, par exemple de machines agricoles, car se procurer des pièces de rechange est difficile ici. Les premiers essais sont déjà réussis, nous pou- vons désormais remplacer une poulie pour une petite mois- sonneuse-batteuse. Hamac et cou- pure de courant Après le travail (à 14 heures), j’aime m’accor- der un moment de détente dans le hamac. Le reste de l’après-midi, je le passe à planifier des projets, par- fois aussi les miens, ou à travailler dans la maison, par exemple quand la lu- mière s’éteint à nouveau. Le week-end, nous fai- sons souvent une excur- sion ou nous allons nous défouler avec d’autres Guinéens en jouant au foot ou au basket. Je recommande un tel engagement. Mon horizon s’est déjà beaucoup élargi en peu de temps et j’ai appris beaucoup de choses. Que ce soit sur la culture ou sur les aspects pratiques du travail, lorsqu’il s’agit de trouver une solution avec les moyens du bord. En outre, on se rend compte d’une nou- velle manière à quel point nous sommes privilégiés en Suisse. Ainsi, l’encouragement, dans le sens de Genèse 12.2, est extrê- mement approprié pour mon engagement, lorsque Dieu dit : « Je te bénirai et tu seras une bénédiction ».

Tu seras une bénédiction

Faux nom, vraie rencontre « Matteo, Matteo ! » Les enfants m’appellent. En réalité je m’appelle Yannic et quand on ne me confond pas, on me sa- lue par « Bonjour Yannic » ou « Bonjour Maître », suivi de « Ça va, vous allez bien ? » Je me trouve à Kissidougou, une grande ville de Guinée.

Entre clef à mo- lette et barrière linguistique Pour trois mois, je sou- tiens ici la formation des mécaniciens autos et ma- chines agricoles. Concrè- tement, je construis avec trois apprentis un support à fixer sur le tracteur qui permettra de percer des trous dans le sol. Ceux-ci seront utilisés pour ériger des clôtures, par exemple. Au début, la barrière de la langue a constitué un défi, mais elle s’estompe pro- gressivement. J’ai égale- ment dû m’habituer à la

Yannic W. s’est engagé comme court-terme à ProTIM2-2-2 Kissidougou (Guinée).

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AU GRÉ DES ÉVÉNEMENTS

Suisse / Base au pays

Après une visite exploratoire de Han- sueli en novembre 2021, le couple est parti en janvier 2022. Ils ont consacré les six premiers mois à l’étude de la langue, à l’immersion dans la culture et à la découverte du « paysage sco- laire ». En octobre, Hansueli a com- mencé à enseigner les mathématiques, la didactique et la pédagogie au sémi- naire chrétien CEFE, ainsi que l’infor- matique pendant les vacances d’été. Sil- via l’a soutenu et a également donné des cours sur l’anatomie et la santé. Plus tard, elle s’est davantage concen- trée sur le soutien à la direction dans le domaine administratif. Le travail de physiothérapie de Silvia dans le quartier, les promenades régu- lières et, plus récemment, le travail avec l’équipe locale du Ministère d’Envoi ont ouvert de nombreuses portes, leur permettant de nouer des relations pré- cieuses et d’amener des personnes à ren- contrer Jésus. L’accompagnement ponc- tuel d’une équipe de physios dans la belle région de Guéra (centre du Tchad) a été un changement bienvenu. Après trois ans et demi, Silvia et Han- sueli ont terminé leur long terme au Tchad en juin 2025. Nous sommes heureux que Hansueli continue à ac- compagner, dans le cadre de missions spécialisées de courte durée, le projet d’apprentissage en ligne qui a été lan- cé et qui permet pour l’instant à trois écoles de se lancer dans l’apprentissage numérique complémentaire. Nous te- nons à remercier chaleureusement Sil- via et Hansueli pour leur engagement exceptionnel, leur souhaitons la béné- diction de Dieu et davantage de temps pour ramasser des coquillages.

mencé leur engagement chez ProES- POIR, se concentrant sur le domaine du Ministère d’Envoi. Ils ont mené des entretiens, entretenu des contacts per- sonnels avec leur entourage, commencé des études bibliques avec des personnes intéressées, rendu visite à des patients à l’hôpital et encadré des « personnes de paix ». En plus de tout cela, ils étaient parents et enseignants pour leurs en- fants, qui étaient scolarisés à domicile avec le soutien d’aides-enseignantes. Diverses circonstances familiales ain- si que le manque de collaborateurs et collaboratrices à long terme pour sou- tenir l’équipe ont conduit à la fin de leur engagement avec SAM global en août 2025. Nous remercions chaleureusement la famille S. pour son précieux engage- ment et lui souhaitons pour l’avenir, que Dieu les guide et les comble de Ses riches bénédictions. Nous tenons également à remercier de tout cœur Esther Sch. et Atalia G. , qui ont soutenu la famille dans le cadre de l’enseignement à domicile au cours de l’année scolaire écoulée.

Franziska Aberer a travaillé pendant un peu plus de deux ans comme bénévole à 20 % au sein du dé- partement financier. Elle était responsable

de la complexe comptabilité des dons. Elle a apporté non seulement les compé- tences administratives nécessaires, mais aussi le sens de la déduction requis, et était capable de retrouver des adresses incomplètes ou de résoudre d’autres cas épineux avec rapidité. Malheureusement pour nous, Franziska nous a quittés car elle a pris de nouvelles fonctions dans son environnement pro- fessionnel principal. Nous remercions chaleureusement Franziska pour son engagement exceptionnel et son ser- vice inestimable et précieux, et lui sou- haitons la bénédiction de Dieu pour la suite de son parcours. Guinée Retours En mai, Daniela S. est rentrée en Suisse après 23 (!) ans en Guinée. Elle est dans une phase de réintégration. Nous parle- rons d’elle plus en détails dans le pro- chain numéro du Allons.

Tchad Retours

Silvia et Hansueli F. ProRADJA’ Tchad

Séjours au pays Miriam & Laurent I.: 26.05.-29.09.2025 Cornelia & Peter F. : 09.07.-23.09.25

Lors de la fête de SAM global 2021, Silvia F. a déclaré, en parlant de son prochain départ : « Nous aurions pu acheter un camping-car et passer les prochaines années à ramasser des co- quillages ». Mais ils ont choisi de s’en- gager au Tchad, un pays chaud et po- litiquement instable.

En juin 2022, Sidonia et Daniel S. sont partis en Guinée avec leurs enfants Jo- sua, Kezia, Elienai, Gideon, Alija et Hosea. Les premières semaines ont été consacrées à l’intégration, au sein de l’équipe ProTIM2-2-2 Nord. Avec Ra- phael et Mirela P., ils ont ensuite com-

Anna B.: 12.7-26.9.

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Courts-termes

Lauriane L. a terminé son stage de 7 mois pour l’Institut biblique de Genève et retournera à Bat- tambang en tant que long-terme, où elle travaillera à la fois pour Lighthouse Bat- tambang et pour la Salt Academy. Nathalie H. est revenue en Suisse en juillet après avoir pas- sé une année supplé- mentaire en Guinée en tant qu’aide-en- seignante. Il est pré- vu qu’elle retourne en Guinée fin août en tant que long-terme afin d’aider à la mise en place de l’école pri- maire et à la forma- tion des enseignants au sein d’AV Sud. Cornelius D. (détaché par Sahel Life), devrait rejoindre Sandro et Amélie en octobre en tant qu’aide-enseignant et rester jusqu’à l’été 2026.

Tu aimes l’aventure ? Tu veux avoir un impact concret et faire une diffé- rence ? Tu aimerais utiliser tes dons et tes talents, peut-être même découvrir ta vocation ? Alors tu es au bon endroit, chez SAM global. Nous serons ravis de chemi- ner avec toi et de t’ac- compagner dans ton parcours. Tu trouveras nos postes vacants, courts et longs termes ici :

Jean-Marc M. retourne en Guinée pour poursuivre son stage de 18 mois dans le cadre de ses études de théologie, après avoir suivi les cours théo- riques à l’IBG.

http://fr.sam-global.org/einsatz

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Un bout de vie

au 30.06.2025 POULS FINANCIER Les ventilateurs tournent à plein régime. Nos collègues tout justes revenus du Tchad apprécient les 30 degrés « rafraîchis- sants ». Pour nous, en revanche, il n’est pas facile de travailler par cette chaleur. Nous sommes déjà au milieu de l’année. À ce jour, nous avons reçu 1 315 000 CHF de dons et de legs. Des dons environ 7 % supérieurs à ceux de l’année dernière, mais 5 % (60 000 CHF) inférieurs à la moyenne sur cinq ans. Cela s’explique notamment par la baisse des contributions pour nos expatriés. Alors qu’il y a un an, nous avions en- core un déficit important dans les dons destinés aux projets, nous sommes à nouveau dans la moyenne pluriannuelle. Ac- tuellement, nous intensifions nos partenariats, en particulier en Asie du Sud-Est. Nous dépendons donc d’une augmenta- tion significative des contributions aux projets. Seuls 34 % de l’objectif de dons pour des comptes équilibrés ont été at- teints (contre 40 % à la même période l’année dernière). Les legs sont également à un niveau plus bas, avec 80 000 CHF (contre 210 000 CHF l’année dernière). Nous continuons à transpirer sous la chaleur et à jongler avec les contributions budgétaires, mais nous regardons vers l’avenir avec confiance et optimisme. Nous sommes impa- tients de voir comment Dieu continuera à pourvoir à nos be- soins cette année. Nous vous remercions du fond du cœur, chers donateurs et donatrices, pour votre précieux soutien !

Quand les autres me rendent plus fort Mon fils, alors âgé de cinq ans et tout juste assez grand pour voir le gril, désigne un morceau de viande :

« Eh Papa, c’est ma viande ?! » Plein d’espoir, il me regarde avec de grands yeux brillants. Dans ma tête, les pensées se bousculent : « Nooooon ! » En fait, j’avais prévu des saucisses pour les enfants, les deux steaks étaient destinés à ma femme et moi. Mon res- senti était... difficile à décrire correctement : insensi- bilité, égoïsme, peur de manquer ? Ou un sentiment d’avoir une place particulière comme : « Qui l’a mé- rité, qui a payé, qui est le chef ici ? » Ce sentiment m’a fait peur ! Car si je ressens cela avec mon propre fils, comment suis-je avec des personnes étrangères ? « Plus forts ensemble » est la devise de SAM global pour 2025. Oui, volontiers si cela me rend plus fort. Mais que faire si, comme l’écrit Paul, cela nécessite autre chose ? « Ne faites rien pour passer devant les autres ou pour que les autres vous admirent, cela ne vaut rien. Au contraire, soyez simples et pensez que les autres sont meilleurs que vous. Ne cherchez pas votre intérêt à vous, mais cherchez l’intérêt des autres. » (Philippiens 2.3-4) J’ai évidemment partagé avec mon fils et il fallait voir à quel point il était fier de partager sa saucis- se avec moi. En plus de l’apprentissage pratique, je suis convaincu qu’il faut aussi une nouvelle mentali- té : est-ce que je connais vraiment le goût de la bon- té de Dieu ? Je vous le souhaite, car c’est ainsi que nous reconnaissons dans notre prochain des fils et des filles qui disent avec des yeux brillants, pleins d’enthousiasme et de passion : « Eh, c’est mon mor- ceau de viande ?! » Et cela ne nous agace plus, car nous sommes remplis d’amour, de bonté, de joie, de paix et d’indulgence. Plus fort ensemble signifie pour moi : il ne s’agit pas d’atteindre mon but, mais de reconnaître les dons d’une personne merveilleuse et de la voir réellement.

Peter Röthlisberger co-responsable des finances

Michi Dufner responsable communication, sensibilisation et mobilisation

ENTRÉES

BUT

IMPRESSUM Rédaction SAM global Tobias Göttling et team Graphisme Albert Zimmerli Impression Jordi SA, Belp Traduction et relecture A. Bolliger, C. Dentan, M. Deriaz, P. Deriaz, R. Gindroz, J-P. Habegger, C. Reifsteck Siège central SAM global, Wolfensbergstrasse 47, CH-8400 Winterthur Tél +41(0)52 269 04 69 IBAN : CH58 0900 0000 8400 1706 5 BIC : POFICHBEXXX Secrétariat romand SAM global, Impasse de Grangery 1, CH-1673 Ecublens Tél +41(0)24 420 33 23 Tél portable : + 41(0)76 565 81 20 ecublens@sam-global.org www.sam-global.org/fr Diffusion du SAM Allons 2 000 exemplaires / 4x par année Banques d’images Archives SAM global, Adobe Stock

V o i r :

CAMBODGE

Inclus : vol aller-retour, hôtels & petits déjeuners, certains repas, trajet, musée et excursion. du 20 octobre au 2 novembre 2025

SAM signifie Serve And Multiply (servir et multiplier) : nous désirons servir des gens de différentes cultures et religions dans leur intégralité, selon l’exemple que nous a laissé Jé- sus-Christ, afin qu’ils puissent faire l’expérience pratique de l’amour de Dieu, et la partager avec d’autres. Le siège principal se trouve à Winterthour (Suisse). Il existe des représentations de SAM global en Suisse romande, en France et en Belgique. SAM global est une organisation sans but lucratif, fondée en 1889. Avec de nombreux col- laborateurs européens et locaux, SAM global fournit un travail de développement durable dans onze pays : Angola, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Chine, Guinée, Inde, Népal, Sri Lanka et Tchad. SAM global travaille dans le monde entier en collaboration avec des églises protestantes-évangéliques, des organisations partenaires locales et des œuvres de bienfaisance. De nombreux bénévoles s’engagent aussi pour ce travail.

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Code d'honneur Ehrenkodex

Si les fourmis s’unissent, elles peuvent transporter un éléphant.

du Burkina Faso

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