UN AMBASSADEUR
UNIQUE DE LA BIODIVERSITÉ Au Bioparc, les animaux d’ici ou d’ailleurs sont les bienvenus. Les missions de l’ancien parc Pierre-Challandes sont autant d’actions en faveur de la préservation des espèces. C
Centre de soins et refuge pour animaux exotiques et locaux, lieu destiné à la préser- vation des espèces menacées, à l’éducation et à la sensibilisation à la cause animale et environnementale, et site de recherche scien- tifique et thérapeutique, le Bioparc Genève est tout cela à la fois. Plus de 250 animaux d’environ 85 espèces différentes – dont 40 % sont menacées à l’état sauvage – y sont ob- servables de près, tous les jours. « Le 90 % des animaux que nous recueillons proviennent de saisies ou ont été abandonnés », précise le Dr Tobias Blaha.
Depuis que ce jeune vétérinaire en a repris les rênes en 2018, le Bioparc Genève s’est peu à peu transformé en arche de Noé de la biodi- versité. « Préserver la biodiversité et protéger les animaux, c’est mon dada », confirme-t-il dans un débit aussi vif que son enthousiasme et teinté d’accent germanique. « Je suis né en Allemagne, à la frontière avec l’Autriche, mais surtout en pleine nature. » Peut-être faut-il y voir la raison de sa vocation… BÉNÉFICES DE LA ZOOTHÉRAPIE Pour l’heure, le directeur négocie, sur son bu- reau, un espace de travail digne de ce nom avec Eugène, un félin Savannah au regard magnétique, issu d’un croisement entre un serval et un chat domestique. En raison de son passé d’artiste de cirque, l’animal aux pattes de velours est entraîné au contact humain. Il a ainsi pu intégrer le programme de zoothérapie d’Intervention assistée par l’animal (IAA). Cette méthode se révèle doublement bénéfique. Elle soigne les maux des humains tout en créant un lien fort avec la nature. « Un animal ne juge pas. Grâce aux interactions avec lui, les partici- pants développent de nouvelles ressources et des capacités émotionnelles qui contribuent à leur épanouissement », explique le Dr Blaha. EXOTISME ET PROXIMITÉ Toutes les missions du Bioparc poursuivent ce même objectif : reconnecter l’humain au vivant. « L’animal est un puissant vecteur. Il suscite une prise de conscience quant à la nécessité de préserver le milieu naturel », relève le vété- rinaire et directeur de l’institution zoologique.
▲ Séduites par les missions du Bioparc qui correspondent à leur enga- gement en faveur de la durabilité, les Rentes Genevoises ont financé l’enclos du parc aux ânes et aux chèvres.
avril 2024 - èremagazine 22
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