Ère magazine, édition avril 2024

QUESTIONS EXPRESS À JACQUES-ANDRÉ SCHNEIDER Votre retraite idéale ? Longue, avec ma famille, active et en bonne santé. Les Rentes Genevoises fêtent cette année leurs 175 ans, ça vous inspire quoi ? Pour paraphraser Jean de La Fontaine, la fourmi qui a traversé de très nombreux hivers. Si vous étiez un moment de la journée, lequel seriez-vous ? L’aube et ses lumières. Quelle est votre fleur préférée ? La Protea.

Sans entrer dans des considérations trop privées, comment faites-vous vous-même pour préparer votre retraite ? Vous êtes comme le cordonnier mal chaussé ? Non ! D’abord je dirais que j’ai beaucoup tra- vaillé ! J’étais indépendant, je me suis inscrit dans une caisse de pension pour vraiment commencer à cotiser à l’âge de 40 ans, parce qu’avant je faisais mon doctorat et j’avais des enfants en bas âge. Je me suis aussi constitué un 3 e pilier. Disons que j’ai suivi les traditions familiales : être un bon vivant mais en fonction des revenus qui restaient après avoir épargné pour le futur. Et cela ne m’a pas empêché de bien vivre… Donc on est une bonne cigale si on est d’abord une fourmi ? En fait la cigale doit être hybride, à la fois fourmi et cigale… Qu’est-ce que vieillir pour vous ? C’est grave, c’est une chance, c’est un privilège ? Vieillir en bonne santé, en étant bien dans son corps, bien avec les siens – j’ai eu la chance de trouver l’âme sœur jeune et nous sommes très heureux et complices, quarante-trois ans après – ça c’est un privilège énorme. Et il faut savoir se retirer. J’étais indépen- dant, j’avais une activité débordante, j’étais apprécié, j’aurais pu continuer. Mais j’ai décidé qu’à 67 ans je quitterai le Barreau, tout en en poursuivant à temps par- tiel une activité d’administrateur spécialisé. Résultat : je peux faire plus de chant choral, plus de sport, j’ai plus de temps pour flâner et voir nos amis, pour notre petit-fils, pour aller au théâtre, au concert. Vous savez, je ne pourrais pas être plus heureux !

Qu’est-ce que vous savez faire que peu de gens savent faire ? Les dons relèvent de la Grâce et,

selon ChatGPT, la modestie protestante encourage à éviter l’orgueil, l’égoïsme et l’attention personnelle.

Cela se fait aussi dans d’autres institutions… Exact, mais les Rentes Genevoises offrent un léger avantage par rapport aux assu- rances privées parce qu’elles n’ont pas d’actionnaires à rémunérer. Ainsi, les ex- cédents sont redistribués aux assurés. Et les rentes servies sont garanties par l’Etat de Genève. Elles célèbrent leurs 175 ans en cette année et elles se portent très bien ! Justement, que signifie cet anniversaire à vos yeux? Ce 175 e anniversaire des Rentes Genevoises signifie que les institutions de retraite en capitalisation, établies dans des pays comme la Suisse qui n’ont connu ni guerres destruc- trices, ni inflation galopante, ont une longévité incroyable. Quand elles cultivent en plus la prudence et la patience… Bref ces 175 ans montrent la pertinence d’épargner sur le long terme. C’est aussi simple que ça !

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avril 2024 - èremagazine

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