A C T U A L I T É S
LA BULLE IMMOBILIÈRE
BENOIT DESCHAMPS COLLABORATION SPÉCIALE bdeschamps77@icloud.com
s’acheter une autre propriété. Les raisons qui poussent les gens à déménager sont multiples : séparation, nouveau couple, retraite à venir, etc. » Du côté québécois, Guy Sauvé confirme également que la région d’Argenteuil et du grand Lachute est affectée par cet étalement urbain. D’ailleurs, L’APCIQ publiait récemment par communiqué des statistiques impressionnantes au sujet des Hautes-Laurentides, plus particulièrement le secteur Saint-Sauveur, Sainte-Agathe et Tremblant. Une hausse de prix de 40% des propriétés avec une moyenne du prix de vente à 350 000$ occasionne une rareté des résidences secondaires dis- ponibles dans cette région et cela amène des répercussions dans Argenteuil en même temps que la bulle immobilière du grand métropolitain pousse les gens à s’éloigner de Montréal pour accéder à une résidence familiale. M. Sauvé raconte qu’il reçoit depuis quelques mois un nouveau type d’acheteurs. «Plusieurs personnes viennent regarder ce qu’Argenteuil peut offrir, que ce soit les chalets qui sont de plus en plus rares ou les terrains dispo- nibles. Ils s’informent sur les services tels que l’aqueduc, les possibilités au niveau d’une résidence secondaire et même sur la règlementation au sujet du camping! » Par ailleurs, on peut difficilement passer sous silence la rapidité avec laquelle les vendeurs trouvent preneur pour leur domicile. «Nous ouvrons les offres sur une période d’une semaine, et ensuite, nous avisons les clients et leur agent du nombre d’offres et ceux-ci ont l’occasion de finaliser la leur. Cela nous tient fort occupés… » Qui dit hausse de la valeur du parc im- mobilier, dit également hausse du prix des logements. Cette hausse limite l’accès à la propriété pour plusieurs jeunes familles
En février, selon l’APCIQ, le prix médian des résidences unifamiliales a bondi de 100 000$ sur une période d’un an à Montréal. La pandémie actuelle oc- casionnant une hausse fulgurante du télétravail, les gens quittent les grands centres tels qu’Ottawa et Montréal afin de se réfugier dans la quiétude d’Hawkesbury, Lachute et les multiples municipalités environnantes. «La région d’Ottawa-Gatineau regroupe environ 50 000 employés du gouvernement fédéral. Avec la hausse du prix des maisons, il n’est pas rare de voir un couple profiter de cette bulle pour vendre leur résidence cossue autour de 800 000$ et venir s’installer à Hawkesbury dans une résidence similaire pour la moitié du prix.» M. Steven Levac explique que la venue du télétravail incite ces fonctionnaires à s’éloigner du lieu physique de leur emploi. «Habituellement, je réalise environ plus de 125 transactions annuellement. L’été dernier, j’avais encore une quarantaine d’inscriptions, mais depuis novembre 2020, le marché s’est emballé. Plusieurs propriétés s’envolent en 48 à 72 heures alors que 5-6 offres arrivent en même temps. Notre inventaire de résidences disponibles est actuellement réduit à son minimum alors qu’une douzaine d’inscrip- tions figurent sur son site, incluant les terrains et le commercial.» Si la hausse du prix de vente des maisons est profitable aux vendeurs, il devient de plus en plus difficile aux ache- teurs de trouver une maison accessible en lien avec leur budget, ce qui attire la sympathie de M. Levac. «N’oublions pas que les vendeurs désirent aussi ensuite
Une pause-café innocente peut faire plus de mal ȩYƶSRRITIRWI
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Bord de la rivière Outaouais — photo Google
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