Le Tribunal donne raison aux Chevaliers de Colomb
en place à d’autres églises, à Vankleek Hill, à Plantagenet et à Alfred. Mme Dallaire soutient que plusieurs citoyens et religieuses sont contre les monuments. Quelque 420 personnes ont déjà signé une pétition demandant que le monument soit transporté au cimetière ou soit démoli. Les pierres ont été installées dans le cadre d’une programme nord- américain parrainé par le siège social des Chevaliers de Colomb au New Haven, Connecticut. Lors d’une audience qui s’est déroulée par téléconférence le 16 février, M. Clément a dit : « C’est un message pro-vie. Les Chevaliers de Colomb ne jugent pas des femmes. Le monument est pour le respect pour la vie. On n’empêche pas des femmes d’avoir des avortements ou de croire autrement. Ni la paroisse, ni les Chevaliers, ni l’Église n’empêchent les gens d’exprimer leurs opinions ». Mme Dallaire et un supporteur, Lorraine Lalonde, ont affirmé que les dirigeants de la paroisse les avaient empêcher d’installer un panneau contre les pédophiles sur le terrain de l’église. « L’Église accepte un monument qui est discriminatoire contre les femmes, mais elle n’accepte pas un panneau contre les pédophiles », avait lancé Mme Dallaire.
seulement l’enseignement de l’Église. « La position de l’Église est pour la vie. La pierre reflète la position de l’Église. » Dans son jugement, Me Flaherty a conclu que le Tribunal « n’a pas compétence pour analyser le contenu d’enseignements et de croyances de nature religieuse, en particulier lorsqu’ils sont transmis sur les terres d’une organisation religieuse ». Dans sa plainte, Mme Dallaire avait déposé une requête en vertu de l’article 34 duCodedesdroitsdelapersonne,alléguant une discrimination fondée sur le sexe et la croyance dans le domaine de la prestation de biens, de services et d’installations. L’arbitre a décidé que « l’inscription ne constitue ni un service ni une installation au sensdel’article1duCode.Enconséquence, la requête sort du champ de compétence (pouvoir décisionnel) du Tribunal et est donc rejetée ». Danssadécision,MmeFlahertyaénoncé la disposition pertinente de la Charte canadienne des droits et libertés , qui stipule que chacun a les libertés de conscience et dereligion,lalibertédepensée,decroyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication. Desmonumentspro-viesemblablessont
richard.mahoney@eap.on.ca L’O RIGNAL
Le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario a rejeté une plainte contre l’installation d’un monument pro-vie à l’église catholique à L’Orignal en 2001. Mais Prudence Dallaire n’est pas découragée par la décision rendue par la vice-présidente du Tribunal, Michelle Flaherty. « L’histoire n’est pas finie », insiste Mme Dallaire, ajoutant qu’elle continuera de faire pression auprès des autorités de l’église dans le but de voir le monument enlevé. En juin 2001, une pierre tombale a été donnée à l’église Saint-Jean-Baptiste par les Chevaliers de Colomb, conseil 6452. On peut lire sur le monument : « Prions pour quetouteviehumainereposedanslesmains de Dieu, de la conception jusqu’à la mort naturelle ». Mme Dallaire, un membre du groupe Dignité et Respect de la Femme, affirme que le monument est un « symbole de violence psychologique contre toutes les femmes de la terre ». Mais Marcel Clément, porte-parole pour lesChevaliersdeColombdevantletribunal, soutient que le monument représente
Photo Richard Mahoney Membre du groupe Dignité et Respect de la Femme, Prudence Dallaire compte revenir à la charge et ne se satisfait pas de la décision rendue par le Tribunal des droits de la personne qui a rejeté sa plainte contre un monument pro-vie à l’église catholique de L’Orignal.
Photo: Richard Mahoney Le 2 mai VOTEZ JULIE BOURGEOIS www.juliebourgeois.ca | 1-888-855-7815
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