CardioH est la revue d’expression du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux
REVUE D’EXPRESSION DU COLLÈGE NATIONAL DES CARDIOLOGUES DES HÔPITAUX N°71 OCTOBRE 2025
ESC 2025
Consensus clinique 2025 de l’ESC sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires Recommandations ESC 2025 de prise en charge des myocardites et péricardites Recommandations ESC 2025 de prise en charge des maladies cardiovasculaires chez la femme enceinte
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Recommandations ESC/EAS 2025 de prise en charge des dyslipidémies Recommandations ESC/EACTS 2025 de prise en charge des valvulopathies
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AUTRES RUBRIQUES
ITW TAKE HOME MESSAGE Quand l’ECG devient une histoire de cœur Mr Jérôme MOLINARO, interviewé par Mme Fanny VILLANOVA
Quand l’ECG devient une histoire de cœur Jérôme MOLINARO & Fanny VILLANOVA
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Hypertension artérielle : Les trithérapies à l’honneur dans les études et les recommandations Pr Jean-Jacques MOURAD et Dr Walid AMARA Recommandations dyslipidémies : Peut-on mettre une bithérapies statine - ézétimibe d’emblée en cas de syndrome coronaire aigu ? Dr Pierre SABOURET et Dr Walid AMARA Hommage Pierre Mullon L’automne du système de santé : un zeste « d’Alaska 2025 », … de l’enfumage Dr Michel Hanssen Le point sur les nouveaux textes de la rémunération des astreintes Isabelle FILIPPI
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https://www.youtube.com/watch?v=fSDOHNTjAvM Quand anticoaguler les arythmies sur les mémoires des pacemakers Nathanaël AUQUIER & Sabrina UHRY
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Quand anticoaguler les arythmies sur les mémoires des pacemakers ? Dr Nathanaël AUQUIERK interviewé par le Dr Sabrina UHRY
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Fermeture de l’auricule gauche : Où en est-on ? Dr Julien ROSENCHER interviewé par le Dr Sabrina UHRY
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Le rôle de l’infirmière en réadaptation cardiaque Mme Marie SYLVA, interviewée par le Dr Kamel ABDENNBI
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Renforcer la sécurité des professionnels de santé Isabelle FILIPPI
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Fanny VILLANOVA, infirmière à Jossigny et Jérôme MOLINARO, infirmier à Eaubonne Place des techniques d’assistance Clément DELMAS & Alexandru MISCHIE
Le vendeur de thon Cratère du IV è siècle av. J-C Dr Louis-François GARNIER
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Place des techniques d’assistance Dr Clément DELMAS, interviewé par le Dr Alexandru MISCHIE
FV : Jérôme MOLINAO va nous parler de son histoire de cœur, d'amour même j'ai envie de dire, avec l'électrocardiogramme. Et pour ceux qui ne te connaissent pas, ton parcours professionnel …
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Lu pour vous : Le guide PAPA en Cardio-Gériatrie Dr Jean-Jacques DUJARDIN
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CARDIO H JM : Je suis infirmier en USIC depuis 22 ans. Je suis tombé amoureux de la cardio à l'école et en sortant de l'école ça m'a paru tout à fait normal de continuer dans la cardio. Le service dans lequel je suis, j'y étais passé en stage, j'y ai passé mon DE à l'époque et donc forcément j'y travaille encore et je trouve ça toujours génial et je suis toujours autant amoureux de la cardio. FV : C'est extra d'entendre ça ! donc 22 ans que la cardiologie fait battre ton cœur. Peux-tu nous expliquer comment est née ton histoire d'amour avec l'électrocardiogramme et comment tu es arrivé à monter des journées de formation pour les paramédicaux sur l’ECG ? JM : Cela fait 22 ans que je suis dans le même service, il y a un moment où déjà on a plus les mêmes regards sur les pathologies, sur tout ce qu'on peut faire, parce qu'on a l'expérience et me concernant l'électrocardiogramme on en fait tous les jours, tout le temps. Il y a un moment où j'ai voulu comprendre un petit peu plus ce qu'il y avait dessus, comprendre aussi ce que les médecins notaient dans leur dossier, parce que c'était un peu du chinois, il y avait des trucs que je comprenais mais j'avais envie d'aller un peu plus loin. Donc je me suis mis dedans, j’ai acheté des bouquins, embêté pas mal les cardios avec mes questions des fois peut-être un petit peu débiles pour eux, et le truc c'est que de cela ont découlé deux choses : la première, c'est que l'électro en fait c'est génial, c'est passionnant ; et la deuxième, https://www.youtube.com/watch?v=WE40praRous SU: J'ai le plaisir d'accueillir le Dr Nathanaël AUQUIER qui travaille à l'hôpital du Havre. Quand est-ce qu'on décide d'anticoaguler les arythmies sur les mémoires des pacemakers ? Quelle est la différence entre fibrillation atriale clinique et fibrillation atriale infra clinique ou pré clinique ? NA: C'est un point très important pour comprendre le débat sur la nécessité ou non d'introduire un traitement anticoagulant chez ces gens-là. On pourrait distinguer deux catégories. La fibrillation atriale clinique, c’est celle que l'on voit le plus fréquemment, qui est très largement étudiée depuis des années. C'est-à-dire, des gens qui ont eu un électrocardiogramme 12 dérivations avec un tracé en fibrillation atriale, qu'elle soit symptomatique ou asymptomatique. Et puis dans une autre partie on a des gens qui, sur les mémoires d'un matériel implanté, défibrillateur, pacemaker, enregistreur d'événements de longue durée, se sont vu diagnostiquer des plus ou moins brefs passages en fibrillation atriale asymptomatique. Eux, ce sont des gens qui ne sont pas aussi bien étudiés que la population précédemment décrite et c'est chez ces gens-là qu'on se pose la question de la pertinence, de l'introduction ou non du traitement anticoagulant. SU : Quelle est l'incidence de la FA infra clinique ? JR: Elle est variable en fonction de la population qu'on va observer, mais en gros, ce que l'on peut voir, c'est que plus on fait des enregistrements du rythme cardiaque prolongé, plus on va avoir une population âgée, plus cette probabilité de voir des événements rythmiques va augmenter. Globalement, on peut la chiffrer à peu près à 30 %, donc c'est une
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Le système de stent coronaire à libération de sirolimus Ultimaster Nagomi™ est un système de stent coronaire à libération de sirolimus à échange rapide, composé d’un stent en chrome-cobalt (CoCr) L605 intracoronaire à ballonnet expansible avec un revêtement abluminal à libération de médicament, constitué d’un mélange de sirolimus et de poly(D,L-lactide-co-caprolactone), prémonté sur un cathéter de dilatation semi-compliant à haute pression. Dispositif médical de classe III (CE 0482) fabriqué par Terumo Europe NV, Belgique. Ultimaster Nagomi™ est exclusivement réservé aux professionnels de santé. Fait l’objet d’une prise en charge au titre III de la liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR) prévue par
l’article L165-1 du code de la sécurité sociale sous les codes : Ultimaster Nagomi™ Ø 2,25mm, code LPP : 3136154, Ultimaster Nagomi™ Ø 2,50mm, code LPP : 3124599, Ultimaster Nagomi™ Ø 2,75mm, code LPP : 3180250, Ultimaster Nagomi™ Ø 3,00mm, code LPP : 3191160, Ultimaster Nagomi™ Ø 3,50mm, code LPP : 3109230, Ultimaster Nagomi™ Ø 4,00mm, code LPP : 3145578, Ultimaster Nagomi™ Ø 4,50mm, code LPP : 3175208
La prise en charge est assurée dans le cadre de : Situation générale : insuf fis ance coronaire imputable à une ou des lésion(s) de novo d’une artère coronaire native ≥ 2,25 mm de diamètre dans toutes les situations de la maladie coronaire (maladie stable, SCA). Situations particulières : après discussion médico-chirurgicale (au minimum un cardiologue interventionnel, un chirurgien cardiaque et, au mieux, le cardiologue référent et un anesthésiste) des alternatives de revascularisation : Lésions pluritronculaires de novo d’artères coronaires natives ≥ 2,25 mm de diamètre lorsque la revascularisation complète par angioplastie est possible : score de complexité anatomique (SYNTAX) faible ou risque chirurgical élevé (évalué selon les co-morbidités associées) ; Sténose du tronc commun non protégé dans certains cas où l’angioplastie pourra être envisagée notamment si score de complexité anatomique (SYNTAX) faible ou risque chirurgical élevé (en fonction des co-morbidités associées) ; Occlusion coronaire totale de plus de 72 heures ; Resténose intrastent clinique (réapparition des symptômes ischémiques conduisant à une nouvelle revascularisation de l’artère) pour un 1er stent implanté au niveau du site lésionnel. Ultimaster Nagomi™ n’est pas commercialisé dans tous les pays. Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter votre représentant commercial Terumo local. Lire attentivement la notice avant toute utilisation. Date de révision : Août 2023
CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025
ÉDITORIAL
Comité de rédaction : Redacteur en chef Dr Alexandru Mischie
Past rédacteur en Chef : Dr Jean-Lou Hirsch Coordonnateur section : Dr Pierre Leddet Président – Dr Walid AMARA
GHI Le Raincy-Montfermeil dr.amara.walid@gmail.com Vice-Président Jérôme TAIEB – Aix-en-Provence
Chers amis,
Président sortant Franck ALBERT – Chartres Trésorier Michel HANSSEN – Haguenau Organisation du Congrès Jean-Lou HIRSCH – Avignon Présidents honoraires Claude BARNAY - Loïc BELLE - Simon CATTAN Jean-Jacques DUJARDIN - Guy HANANIA Michel HANSSEN - Patrick JOURDAIN Jean-Pierre MONASSIER Conseillers en communication Géraldine GIBAULT GENTIL – Versailles Raphael LASSERRE – Pau Alexandru MISCHIE – Montluçon Conseillers permanents Simon CATTAN - Paris Membres du bureau Responsables de groupes Alain DIBIE – Paris / Alexandru MISCHIE – Montluçon Annabelle JAGU – Paris / Ariane TRUFFIER – Paris Arnaud DELLINGER – Chalon Sur Saône Aurélie VEUGEOIS - Paris ; Bruno PAVY – Machecoul Christophe LAURE – Chartres / Fanny VILLANOVA - Jossigny / Géraldine GIBAULT GENTY – Versailles Grégoire RANGÉ – Chartres / Hadi KHACHAB – Aix-en- Provence / Jean-Jacques DUJARDIN – Douai Jean-Lou HIRSCH – Avignon / Jean-Louis GEORGES – Versailles / Jean-Michel TARTIERE – Toulon Jérôme TAIEB - Aix-en-Provence / Julien ADJED – St- Laurent du Var / Julien MORENO – Villeneuve St Georges Laurence ARTIGUES - Pau / Lionel BONNEVIE – Ville- neuve Sur Marne / Loic BELLE – Annecy Marine QUILLOT – Avignon / Mathieu VALLA – Metz Michel HANSSEN – Haguenau / Olivier NALLET – Mont- fermeil / Pierre LEDDET – Haguenau Pierre SOCIÉ – Chartres / Raphaël LASSERRE – Pau Régis DELAUNAY – Saint-Brieuc / Renaud FOUCHÉ – Belfort-Montélimard / Saida CHEGGOUR – Avignon Sarah LAROCHE – Clermont FERRAND Simon CATTAN – Paris / Stéphane ANDRIEU – Avignon
À l’aube du 40 ème anniversaire du Collège National des Cardiologues des hôpitaux et de notre 31 ème congrès qui aura lieu à Paris, les 19 20 21 novembre , c’est un plaisir pour moi de partager avec vous cette édition de Cardio H. Cardio H reste à la pointe de la formation médicale, continue et de l’information. L’actualité est dominée par le congrès de l’European Society of Cardiology. De manière logique, nous avons donc traité des principales recommandations qui ont été émises à l’occasion de ce congrès. Vous retrouverez également des articles de synthèse concernant la prise en charge des dyslipidémies et de l’hypertension artérielle. L’actualité professionnelle n’est pas du reste, retrouvez les articles s’y rapportant dans ce numéro. Au plaisir de vous retrouver lors de l’édition 2026 de notre congrès. Amicalement,
Thibaud DEMICHELI – Chartres Walid AMARA – Montfermeil Secrétariat Emilie GAY - cnch@sfcardio.fr
Dr Walid AMARA (Président du CNCH)
Dr Alexandru MISCHIE (Chef de Service Cardiologie CH Châteauroux)
Contactez le comité de rédaction : cardioh@cnch.fr Pour toutes idées ou propositions d’articles, veuillez nous contacter.
Imagerie IRM Édité par : L’Européenne d’éditions ®
Régie publictaire : RÉGIMÉDIA S.A. 17, Rue de Seine 92100 Boulogne Billancourt Tél. : 01 49 10 09 10 cnchg @ affinitesante.com Réalisation : Valérie NERAUDEAU Responsable de fabrication : Lydie CAUDRON Relation presse & publicité : André LAMY - Tél. : 01 72 33 91 15 alamy1@regimedia.com
Past Rédacteurs en chef de la revue CARDIO H :
Past Présidents :
Guy Hanania (Aulnay-Sous-Bois)
2002 - 2005 : Jean-Pierre Monassier (Mulhouse)
2013 - 2015 : Simon Cattan (Le Raincy Montfermeil)
2020 - 2022 : Franck Albert (Chartres)
Jean-Jacques Dujardin (Douai)
1998 - 2001 : Jean-Jacques Dujardin (Douai)
2010 - 2012 : Michel Hanssen (Haguenau)
2017 - 2019 : Loïc Belle (Annecy)
Claude Barnay (Aix-En-Provence)
Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement les articles contenus dans la pré- sente revue sans l’autorisation de la direction. Les informations publiées ne peuvent faire l’objet d’aucune exploitation commerciale ou publicitaire. Les opinions émises de cette revue n’engagent que la respon- sabilité de leurs auteurs.
1991 - 1997 : Guy Hanania (Aulnay-Sous-Bois)
2006 - 2009 : Claude Barnay (Aix-En-Provence)
2016 : Patrick Jourdain (Pontoise)
Jean-Lou Hirsch (Avignon)
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1985 - 1991 : Jean-Louis Medvedowsky (Aix-En-Provence)
HYPERCHOLESTÉROLÉMIE
TWICOR Rosuvastatine/Ezétimibe
1 SEUL PETIT COMPRIMÉ PAR JOUR
L’ASSOCIATION AU SERVICE DE LA PUISSANCE
TWICOR ® 10 mg/10 mg et TWICOR ® 20 mg/10 mg sont indiqués dans le traitement de l’hypercholestérolémie primaire, en complément d’un régime alimentaire, chez les patients adultes convenablement contrôlés, en substi- tution des deux composants pris séparément de façon concomitante aux mêmes doses que dans l’association fixe. Traitement de seconde intention.
Remboursement Séc. Soc. à 65 % ‑ Collect. Liste I. Pour une information complète, consultez le Résumé des Caractéristiques du Produit sur la base de données publique du médicament en flashant le QR Code ci‑contre ou directement sur le site internet : http://base‑donnees‑publique.medicaments.gouv.fr
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VIATRIS SANTE, RCS Lyon 399 295 385, 1 rue de Turin ‑ 69007 Lyon, locataire gérant du fonds de commerce de Viatris Up. VIATRIS SANTE, 1 bis place de la Défense ‑ Tour Trinity ‑ 92 400 Courbevoie, établissement secondaire exploitant.
SOMMAIRE CARDIO H REVUE D’EXPRESSION DU COLLÈGE NATIONAL DES CARDIOLOGUES DES HÔPITAUX Recommandations dyslipidémies : eut-on mettre une bithérapies statine - ézétimibe d’emblée en cas de syndrome coronaire aigu ? Drs Pierre SABOURET & Walid AMARA Recommandations dyslipidémies : Peut-on mettre une bithérapies statine - ézétimibe d’emblée en cas de syndrome coronaire aigu ? Drs Pierre SABOURET & Walid AMARA
CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025
N°71 OCTOBRE 2025
6 Hypertension artérielle : Les trithérapies à l’honneur dans les études et les recommandations Pr Jean-Jacques MOURAD et Dr Walid AMARA
8 Recommandations dyslipidémies Dr Pierre SABOURET et Dr Walid AMARA
FOCUS CONGRES ESC 2025 10
13 Recommandations ESC 2025 de prise en charge des myocardites et péricardites
our des recommandations ESC EAS de prise en charge des dyslipidémies offre la possibilité de mettre en place apie statine – ézétimibe sans passer par la phase statine seule (classe lla). Voici les points clés à retenir.
La mise à jour des recommandations ESC EAS de prise en charge des dyslipidémies offre la possibilité de mettre en place une bithérapie statine – ézétimibe sans passer par la phase statine seule (classe lla). Voici les points clés à retenir. Alors qu’un nombre important de patients n’atteignent pas leur objectif de LDL-c, les recommandations de l’ESC 2025 sur les dyslipidémies mettent en avant l’utilisation d’associations de traitements hypolipémiants et l’intensification thérapeutique. » (avec l’étude santorini) Les recommandations de prise en charge des dyslipidémies viennent d’être mises à jour. Dans le cadre d’un syndrome coronaire aigu (SCA), les patients sont à très haut risque ou à risque extrême Maladie cardiovasculaire documentée (coronaropathie, AVC ischémique, artériopathie périphérique, anévrisme aortique). • Diabète avec atteinte d’organe (microalbuminurie, rétinopathie, neuropathie) ou ≥ 3 facteurs de risque cardiovasculaire majeurs. • Insuffisance rénale chronique : débit de filtration glomérulaire < 30 mL/min/1,73 m². • Prévention primaire : risque SCORE2 ou SCORE2- OP ≥ 20 %. • Hypercholestérolémie familiale (HF) avec maladie cardiovasculaire athéroscléreuse documentée ou un autre facteur de risque majeur. L’objectif LDL- C : < 1,4 mmol/L (55 mg/dL) et réduction ≥ 50 % par rapport à la valeur initiale. Un patient est classé à très haut risque cardiovasculaire s’il présente au moins un des critères suivants : • Le patient est classé à risque extrême s’il présente : Un patient est classé à risque extrême quand il est déjà en prévention secondaire ou considéré à très haut risque, et qu’il présente au moins une des situations suivantes : • Événements athéroscléreux récurrents malgré un traitement lipidique maximal toléré (statine + ézétimibe ± inhibiteur de PCSK9). • Athérosclérose polyvasculaire (atteinte concomitante de plusieurs territoires : coronaires + carotides + membres inférieurs, par exemple). • Progression rapide de la maladie athéroscléreuse, documentée par imagerie ou clinique, sous traitement optimal. L’objectif LDL- C : < 1,0 mmol/L (40 mg/dL) (recommandation IIb). Consensus clinique 2025 de l’ESC sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires 20 Recommandations ESC 2025 de prise en charge des maladies cardiovas- culaires chez la femme enceinte
36 Hommage à Pierre Mullon t est classé à très haut risque cardiovasculaire s’il présente au moins un des critères suivants : • Maladie cardiovasculaire documentée (coronaropathie, AVC ischémique, artériopathie périphérique, anévrisme aortique). • Diabète avec atteinte d’organe (microalbuminurie, rétinopathie, neuropathie) ou ≥ 3 facteurs de risque cardiovasculaire majeurs. • Insuffisance rénale chronique : débit de filtration glomérulaire < 30 mL/min/1,73 m². • Prévention primaire : risque SCORE2 ou SCORE2- OP ≥ 20 %. • Hypercholestérolémie familiale (HF) avec maladie cardiovasculaire athéroscléreuse documentée ou un autre facteur de risque majeur. L’objectif LDL- C : < 1,4 mmol/L (55 mg/dL) et réduction ≥ 50 % par rapport à la valeur initiale. n nombre important de patients n’atteignent pas leur objectif de LDL-c, les recommandations de l’ESC 2025 slipidémies mettent en avant l’utilisation d’associations de traitements hypolipémiants et l’intensification ique. » (avec l’étude santorini) mandations de prise en charge des dyslipidémies viennent d’être mises à jour. Dans le cadre d’un syndrome aigu (SCA), les patients sont à très haut risque ou à risque extrême est classé à risque extrême s’il présente : t est classé à risque extrême quand il est déjà en prévention secondaire ou considéré à très haut risque, et nte au moins une des situations suivantes : • Événements athéroscléreux récurrents malgré un traitement lipidique maximal toléré (statine + ézétimibe ± inhibiteur de PCSK9). • Athérosclérose polyvasculaire (atteinte concomitante de plusieurs territoires : coronaires + carotides + membres inférieurs, par exemple). • Progression rapide de la maladie athéroscléreuse, documentée par imagerie ou clinique, sous traitement optimal. objectif LDL- C : < 1,0 mmol/L (40 mg/dL) (recommandation IIb).
37 L’automne du systeme de sante : un zeste « d’alaska 2025 », … de l’enfumage Par le Dr Michel HANSSEN 40 Renforcer la sécurité des professionnels de santé Par Isabelle FILIPPI 44 Lu pour vous : Le guide PAPA en Cardio-Gériatrie Dr Jean-Jacques DUJARDIN
25 Recommandations
ESC/EAS 2025 de prise en charge des dyslipi- démies
42 Le vendeur de thon Cratère du IV è siècle av. J-C Dr Louis-François GARNIER 38 Le point sur les nouveaux textes de la rémunération des astreintes Par Isabelle FILIPPI
28 Recommandations ESC/EACTS 2025 de prise en charge des valvulopathies
Cibles de LDL-C selon le niveau de risque du patient
Figure 1 : Cibles de LDL-C selon le niveau de risque du patient
Quand l’ECG devient une histoire de cœur Jérôme MOLINARO & Fanny VILLANOVA
Quand anticoaguler les arythmies sur les mémoir Nathanaël AUQUIER & Sabrina UH
46 Quand l’ECG devient une histoire de cœur Mr Jérôme MOLINARO, interviewé par Mme Fanny VILLANOVA
48 Quand anticoaguler les arythmies sur les mémoires des pacemakers ? Dr Nathanaël AUQUIERK
https://www.youtube.com/watch?v=fSDOHNTjAvM
interviewé par le Dr Sabrina UHRY
Place des techniques d’assistance Clément DELMAS & Alexandru MISCHIE
52 Le rôle de l’infirmière en réadaptation cardiaque
53 Place des techniques d’assistance Dr Clément DELMAS, interviewé par le Dr Alexandru MISCHIE
50 Fermeture de l’auricule gauche : Où en est-on ? Dr Julien ROSENCHER
https://www.youtube.com/watch?v=WE40praRous
Mme Marie SYLVA, interviewée par le Dr Kamel ABDENNBI
interviewé par le Dr Sabrina UHRY
SU : J'ai le plaisir d'accueillir le Dr Nathanaël AUQUIER qui travaille à l'hô d'anticoaguler les arythmies sur les mémoires des pacemakers ? Quelle est l et fibrillation atriale infra clinique ou pré clinique ?
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Fanny VILLANOVA, infirmière à Jossigny et Jérôme MOLINARO, infirmier à Eaubonne
FV : Jérôme MOLINAO va nous parler de son histoire de cœur, d'amour même j'ai envie de dire, avec l'électrocardiogramme. Et pour ceux qui ne te connaissent pas, ton parcours professionnel … NA : C'est un point très important pour comprendre le débat sur la né anticoagulant chez ces gens-là. On pourrait distinguer deux catégories. La fi
CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025 Recommandations dyslipidémies : Peut-on mettre une bithérapies statine - ézétimibe d’emblée en cas de synd Drs Pierre SABOURET & Walid AMARA Hypertension artérielle : Les trithérapies à l’honneur dans les études et les recomman Prs Jean-Jacques MOURAD & Walid AMARA
Hypertension artérielle : Les trithérapies à l’honneur dans les études et les recommandations Pr Jean-Jacques MOURAD 1 et Dr Walid AMARA 2 1. Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph. 2. Président du CNCH, CH de Montfermeil.
Regardez le webinar !
L’essai est conçu comme un essai randomisé, en double aveugle, de non-infériorité. (figure 1). Les patients avaient un âge moyen de 57 ans, l’association candesartan amlodipine chlortalidone fait mieux que val- sartan hydrochlorothiazide amlodipine en termes de baisse de pression artérielle et d’atteinte des objectifs tensionnels (figure 2). Une étude récente et deux trithérapies antihypertensives, une aux Etats-Unis et une en France. Les patients présentant une hypertension artérielle nécessitent le plus souvent une combinaison de p Dans cet article (inspiré du dernier webinar CardioH), nous traitons de certaines données récen associations thérapeutiques. Alors qu’un nombre important de patients n’atteignent pas leur objectif de LDL-c, les re sur les dyslipidémies mettent en avant l’utilisation d’associations de traitements hyp thérapeutique. » (avec l’étude santorini) Le but de l’étude est de comparer l’efficacité et la sécurité d’un comprimé unique triple (associat cilexetil + amlodipine + chlorthalidone ) avec un traitement actif de référence (valsarta hydrochlorothiazide) chez des patients présentant une hypertension non contrôlée malgré un médicaments. L’essai est conçu comme un essai randomisé, en double aveugle, de non-infériorité. (figure 1). Les recommandations de prise en charge des dyslipidémies viennent d’être mises à jou coronaire aigu (SCA), les patients sont à très haut risque ou à risque extrême Etude OPTION TREAT (Vagner Madrini Jr, JACC Adv. 2025 Aug 25:102175) Les patients avaient un âge moyen de 57 ans, l'association quand candesartan amlodipine chlortali valsartan hydrochlorothiazide amlodipine en termes de baisses de pression artérielle et d’att tensionnels (figure 2). À 12 semaines, la réduction de la pression systolique entre le groupe expérimental et le groupe té mmHg vs –18,2 mmHg, soit une différence de –4,4 mmHg (IC à 90 % : –6,3 à –2,5 mmHg) — ce traitement expérimental est non inférieur (et même supérieur dans ce cas) au traitement de référe Pour la pression diastolique, on observe aussi une réduction plus grande dans le groupe expérimen –12,0 mmHg (p = 0,008). L’adhérence au traitement a été élevée et les événements indésirables graves ont été rares Figure 1 : Cibles de LDL-C selon le niveau de risque du patient Figure 1 : dessin de l’étude Le patient est classé à risque extrême s’il présente : Un patient est classé à risque extrême quand il est déjà en prévention secondaire ou c qu’il présente au moins une des situations suivantes : • Événements athéroscléreux récurrents malgré un traitement lipidiq ézétimibe ± inhibiteur de PCSK9). • Athérosclérose polyvasculaire (atteinte concomitante de plusieurs terri membres inférieurs, par exemple). • Progression rapide de la maladie athéroscléreuse, documentée pa traitement optimal. L’objectif LDL- C : < 1,0 mmol/L (40 mg/dL) (recommandation IIb). Un patient est classé à très haut risque cardiovasculaire s’il présente au moins un des cr • Maladie cardiovasculaire documentée (coronaropathie, AVC ischémiq anévrisme aortique). • Diabète avec atteinte d’organe (microalbuminurie, rétinopathie, neurop cardiovasculaire majeurs. • Insuffisance rénale chronique : débit de filtration glomérulaire < 30 mL/ • Prévention primaire : risque SCORE2 ou SCORE2- OP ≥ 20 %. • Hypercholestérolémie familiale (HF) avec maladie cardiovasculaire athé autre facteur de risque majeur. L’objectif LDL- C : < 1,4 mmol/L (55 mg/dL) et réduction ≥ 50 % par rapport à À 12 semaines, la réduction de la pression systolique entre le groupe expérimental et le groupe témoin était de – 22,6 mmHg vs –18,2 mmHg , soit une différence de – 4,4 mmHg (IC à 90 % : –6,3 à –2,5 mmHg) — ce qui montre que le traitement expérimental est non inférieur (et même supé- rieur dans ce cas) au traitement de référence. Pour la pression diastolique, on observe aussi une ré- duction plus grande dans le groupe expérimental : –13,8 mmHg vs –12,0 mmHg (p = 0,008). L’adhérence au traitement a été élevée et les événements indésirables graves ont été rares. La mise à jour des recommandations ESC EAS de prise en charge des dyslipidémies offre une bithérapie statine – ézétimibe sans passer par la phase statine seule (classe lla). Voi
Une étude récente et deux trithérapies antihy- pertensives, une aux Etats-Unis et une en France. Les patients présentant une hypertension arté- rielle nécessitent le plus souvent une combinai- son de plusieurs molécules. Dans cet article (ins- piré du dernier webinar CardioH), nous traitons de certaines données récentes concernant les as- sociations thérapeutiques. Etude OPTION TREAT (Vagner Madrini Jr, JACC Adv. 2025 Aug 25:102175) Le but de l’étude est de comparer l’efficacité et la sécurité d’un comprimé unique triple (association de candesartan cilexetil + amlodipine + chlorthalidone ) avec un traitement actif de référence (valsartan + amlodipine + hydrochloro- thiazide) chez des patients présentant une hypertension non contrôlée malgré un traitement à deux médicaments. Figure 1 : dessin de l’étude
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Cet essai, parmi d’autres montre la tendance en France et aux Etats-Unis à utiliser des associations fixes notammen trithérapie.
CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025
Cet essai, parmi d’autres montre la tendance en France et aux Etats-Unis à utiliser des associations fixes notamment en trithérapie. Que se passe-t-il aux Etats-Unis ? La trithérapie d’initiation à faible dose, promue par le George Medicine Institute arrive aux États-Unis avec une approbation par la FDA d’une association telmisartan, amlodipine, indapamide, qui a été approuvée avec une commercialisation qui est prévue aux États-Unis au der- nier trimestre 2025. La trithérapie disponible en France Aujourd’hui on a une trihérapie fixe disponible et rem- boursée en France. Cette trithérapie combinant un IEC, le perindopril, un inhibiteur calcique, l’amlodipine et un équivalent de diu- rétique thiazidique, l’indapamide permet de structurer le parcours de soins. Cette trithérapie remplit tout le cahier des charges que nous donnent les dernières recommandations (figure 3), c’est-à-dire elle est logique, elle est basée sur les trois classes thérapeutiques recommandées, qu’elle est basée sur des molécules éprouvées avec des longues durées d’action et qu’elles sont basées sur un apparenté thiazidique. Disponibilité de la trithérapie fixe et la structu- ration du parcours de soins HTA difficiles à traiter - Titrer jusqu’à une tritérapie fixe logique
- Molécules éprouvées, longue durée d’action - Avec un apparenté thiazidique
Journal of hypertension 2023, 41:1874-2071
C’est qu’il n’y a pas chlortalidone mais l’indapamide en France. Ceci est en phase avec ce que disent les dernières recommandations. Devant un hypertendu sous tiazidique qui pose un problème, il faut penser à aller plus loin et le switcher à un thiazidique like. En France, nous avons l’in- dapamide pas la chlortalidone et donc on a cette trithéra- pie qui nous permet de régler ces problèmes là. Que dit l’ESC ? Les recommandations de l’ESC de 2024 vont dans le sens d’une stratégie plus précoce de traitement combiné plutôt que de monothérapie. Si l’association double ne contrôle pas la pression artérielle dans un délai raisonnable, les recommandations préco- nisent de passer plus tôt à une triple association. Lorsque cela est possible, l’usage d’une combinaison fixe (comprimé unique avec plusieurs molécules) est préféré , car cela favorise l’adhérence et simplifie le traitement. L’option d’une triple association fixe dépendra fortement de la disponibilité des formulations pharmaceutiques , de l’acceptation par le patient (tolérance), et du niveau de preuve clinique pour cette combinaison particulière. Une chance en France, une triple association est remboursée et disponible.
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CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025 Recommandations dyslipidémies : Peut-on mettre une bithérapies statine - ézétimibe d’emblée en cas de syndro Drs Pierre SABOURET & Walid AMARA
Recommandations dyslipidémies : Peut-on mettre une bithérapies statine - ézétimibe d’emblée en cas de syndrome coronaire aigu ? Dr Pierre SABOURET 1 et Dr Walid AMARA 2 1. Cardiologue à Paris. 2. Président du CNCH, CH de Montfermeil.
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• Insuffisance rénale chronique : débit de filtration glomé- rulaire < 30 mL/min/1,73 m ² . • Prévention primaire : risque SCORE2 ou SCORE2-OP ≥ 20 %. • Hypercholestérolémie familiale (HF) avec maladie car- diovasculaire athéroscléreuse documentée ou un autre fac- teur de risque majeur. L’objectif LDL-C : < 1,4 mmol/L (55 mg/dL) et réduction ≥ 50 % par rapport à la valeur initiale. Le patient est classé à risque extrême s’il présente : Un patient est classé à risque extrême quand il est déjà en prévention secondaire ou considéré à très haut risque, et qu’il présente au moins une des situations suivantes : • Événements athéroscléreux récurrents malgré un traite- ment lipidique maximal toléré (statine + ézétimibe ± inhi- biteur de PCSK9). • Athérosclérose polyvasculaire (atteinte concomitante de plusieurs territoires : coronaires + carotides + membres in- férieurs, par exemple). • Progression rapide de la maladie athéroscléreuse , docu- mentée par imagerie ou clinique, sous traitement optimal. L’objectif LDL-C : < 1,0 mmol/L (40 mg/dL) (re- commandation IIb). Alors qu’un nombre important de patients n’atteignent pas leur objectif de LDL-c, les re sur les dyslipidémies mettent en avant l’utilisation d’associations de traitements hypo thérapeutique. » (avec l’étude santorini) Les recommandations de prise en charge des dyslipidémies viennent d’être mises à jour coronaire aigu (SCA), les patients sont à très haut risque ou à risque extrême Un patient est classé à très haut risque cardiovasculaire s’il présente au moins un des cri • Maladie cardiovasculaire documentée (coronaropathie, AVC ischémiqu anévrisme aortique). • Diabète avec atteinte d’organe (microalbuminurie, rétinopathie, neuropa cardiovasculaire majeurs. • Insuffisance rénale chronique : débit de filtration glomérulaire < 30 mL/m • Prévention primaire : risque SCORE2 ou SCORE2- OP ≥ 20 %. • Hypercholestérolémie familiale (HF) avec maladie cardiovasculaire athér autre facteur de risque majeur. L’objectif LDL- C : < 1,4 mmol/L (55 mg/dL) et réduction ≥ 50 % par rapport à Le patient est classé à risque extrême s’il présente : Un patient est classé à risque extrême quand il est déjà en prévention secondaire ou co qu’il présente au moins une des situations suivantes : • Événements athéroscléreux récurrents malgré un traitement lipidiqu ézétimibe ± inhibiteur de PCSK9). • Athérosclérose polyvasculaire (atteinte concomitante de plusieurs territo membres inférieurs, par exemple). • Progression rapide de la maladie athéroscléreuse, documentée par traitement optimal. L’objectif LDL- C : < 1,0 mmol/L (40 mg/dL) (recommandation IIb). La mise à jour des recommandations ESC EAS de prise en charge des dyslipidémies offre la une bithérapie statine – ézétimibe sans passer par la phase statine seule (classe lla). Voic
La mise à jour des recommandations ESC EAS de prise en charge des dyslipidémies offre la pos- sibilité de mettre en place une bithérapie statine – ézétimibe sans passer par la phase statine seule (classe lla). Voici les points clés à retenir. Alors qu’un nombre important de patients n’atteignent pas leur objectif de LDL-c, les recommandations de l’ESC 2025 sur les dyslipidémies mettent en avant l’utilisation d’asso- ciations de traitements hypolipémiants et l’intensification thérapeutique. » (avec l’étude santorini) Les recommandations de prise en charge des dyslipidémies viennent d’être mises à jour. Dans le cadre d’un syndrome coronaire aigu (SCA), les patients sont à très haut risque ou à risque extrême Un patient est classé à très haut risque cardiovasculaire s’il présente au moins un des critères suivants : • Maladie cardiovasculaire documentée (coronaropathie, AVC ischémique, artériopathie périphérique, anévrisme aortique). • Diabète avec atteinte d’organe (microalbuminurie, réti- nopathie, neuropathie) ou ≥ 3 facteurs de risque cardio- vasculaire majeurs.
Figure 1 : Cibles de LDL-C selon le niveau de risque du patient
Figure 1 : Cibles de LDL-C selon le niveau de risque du patient
Dans ces recommandations, les associations d’hypolipémiants notamment statines – ézétimibe sont mises Ainsi, comme le note la figure 2, les pourcentages de baisse du LDL- C sont rapportés ici. Les baisses atteigne sous monothérapie de statines, les plus puissantes étant l’atorvastatine et la rosuvastatine, avec supplémentaire de l’ordr e de 20% en associant l’ézétimibe (figure 2)
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Dans ces recommandations, les associations d’hypolipé- miants notamment statines – ézétimibe sont mises en avant. Ainsi, comme le note la figure 2, les pourcentages de baisse du LDL-C sont rapportés ici. Les baisses atteignent 30 à 50% sous monothérapie de statines, les plus puissantes étant l’ator- vastatine et la rosuvastatine, avec une baisse supplémentaire de l’ordre de 20% en associant l’ézétimibe (figure 2) L’intensification du traitement hypolipémiant, lors de l’hos- pitalisation pour un SCA index , est recommandée chez les patients déjà sous statines avant l’admission, afin de réduire davantage le taux de LDL-C. (Classe I). L’initiation d’une bithérapie associant une statine à forte intensité et l’ézétimibe lors de l’hospitalisation pour un SCA index doit être envisagée chez les pa- tients naïfs de traitement, pour lesquels on n’attend pas l’atteinte de l’objectif de LDL-C avec la statine seule (classe lla) et c’est une nouveauté. (tableau 1) A noter que l’acide bempédoïque est recommandé chez les pa- tients qui ne peuvent pas recevoir de statines pour atteindre l’objectif de LDL-C (Classe I). L’ajout d’acide bempédoïque à
la dose maximale tolérée de statine, avec ou sans ézétimibe, doit être envisagé chez les patients à haut ou très haut risque afin d’atteindre l’objectif de LDL-C. Enfin par ailleurs, l’icosapent éthyl à forte dose (2 x 2 g/jour) ou EPA doit être envisagé en association avec une statine chez les patients à haut ou très haut risque présentant une hyper- triglycéridémie (triglycérides à jeun entre 135 et 499 mg/dL, soit 1,52–5,63 mmol/L), afin de réduire le risque d’événe- ments cardiovasculaires. Les indications des inhibiteurs des PCSK9 sont identiques, l’initiation de ces molécules étant recommandée cependant plus rapidement, 1 ou 3 mois après le SCA, chez les patients conservant un taux de LDL-C supérieur à 70 mg/dL sous sta- tines à la dose maximale tolérée et ézétimibe. L’inclisiran n’est pour l’instant pas encore dans les recomman- dations, dans l’attente des résultats de deux études randomi- sées ORION 4 et VICTORION-2P (prévention secondaire). Au total, l’association statine -ézétimibe est maintenant re- commandée en classe lla d’emblée en cas de SCA, et ce notam- ment si le patient reste loin de la cible de LDL-C. La cible de LDL reste de 0,55 g/L chez une majorité de patients et même une cible de 0,4 g/L dans le SCA récurrents.
Dans ces recommandations, les associations d’hypolipémiants notamment statines – ézétimibe sont mises en avant. Ainsi, comme le note la figure 2, les pourcentages de baisse du LDL- C sont rapportés ici. Les baisses atteignent 30 à 50% sous monothérapie de statines, les plus puissantes étant l’atorvastatine et la rosuvastatine, avec une baisse supplémentaire de l’ordr e de 20% en associant l’ézétimibe (figure 2)
Figure 2 : Pourcentage de baisse du LDL-C selon les classes thérapeutiques
L’intensification du traitement hypolipémiant, lors de l’hospitalisation pour un SCA index, est recommandée chez les patients déjà sous statines avant l’admission, afin de réduire davantage le taux de LDL-C. (Classe I). L’initiation d’une bithérapie associant une statine à forte intensité et l’ézétimibe lors de l’hospitalisation pour un SCA index doit être envisagée chez les patients naïfs de traitement, pour lesquels on n’attend pas l’atteinte de l’objectif de LDL-C avec la statine seule (classe lla) et c’est une nouveauté. (tableau 1)
Figure 2 : Pourcentage de baisse du LDL-C selon les classes thérapeutiques
Tableau : recommandations en cas de SCA
Tableau : recommandations en cas de SCA
A noter que l’acide bempédoïque est recommandé chez les patients qui ne peuvent pas recevoir de statines pour atteindre l’objectif de LDL-C (Classe I). L’ajout d’acide bempédoïque à la dose maximale tolérée de statine, avec ou sans ézétimibe, doit être envisagé chez les patients à haut ou très haut risque afin d’atteindre l’objectif de LDL-C. Enfin par ailleurs, l’icosapent éthyl à forte dose (2 x 2 g/jour) ou EPA doit être envisagé en association avec une statine chez les patients à haut ou très haut risque présentant une hypertriglycéridémie (triglycérides à jeun entre 135 et 499 mg/dL, soit 1,52 – 5,63 mmol/L), afin de réduire le risque d’événements cardiovasculaires. Avec le soutien institutionnel
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INTRODUCTION La santé mentale et les maladies cardiovasculaires entre- tiennent une relation étroite et bidirectionnelle, dont l’im- pact clinique reste encore trop souvent sous-estimé. Les troubles psychologiques tels que la dépression, l’anxiété, le stress chronique ou le trouble de stress post-traumatique sont associés à une augmentation du risque cardiovas- culaire, tandis que les maladies cardiovasculaires elles- mêmes peuvent aggraver ou déclencher des troubles de La santé mentale et les maladies cardiovasculaires entretiennent une relation étroite et bidirectionnelle, dont l’impact clinique reste encore trop souvent sous-estimé. Les troubles psychologiques tels que la dépression, l’anxiété, le stress chronique ou le trouble de stress post- traumatique sont associés à une augmentation du risque cardiovasculaire, tandis que les maladies cardiovasculaires elles-mêmes peuvent aggraver ou déclencher des troubles de santé mentale. Face à ce constat, la Société Européenne de Cardiologie (ESC), en collaboration avec des associations de psychologie et de psychiatrie, a élaboré en 2025 une Déclaration de consensus clinique sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires. Ce document vise à sensibiliser les professionnels de santé, à renforcer le dépistage, à guider la prise en charge intégrée et à promouvoir une approche multidisciplinaire centrée sur le patient et ses aidants. santé mentale. Face à ce constat, la Société Européenne de Cardiologie (ESC), en collaboration avec des associations de psychologie et de psychiatrie, a élaboré en 2025 une Déclaration de consensus clinique sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires. Ce document vise à sensi- biliser les professionnels de santé, à renforcer le dépistage, à guider la prise en charge intégrée et à promouvoir une approche multidisciplinaire centrée sur le patient et ses ai- dants. Consensus clinique 2025 de l’ESC sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires Dr Mazou TEMGOUA 1 , Dr Alexandru MISCHIE 1 , Dr Jean-Lou HIRSCH 2 , Dr Franck ALBERT 3 1. CH de Châteauroux. 2. CH d’Avignon. 3. CH de Chartres. Consensus clinique 2025 de l’ESC sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires Introduction
Figure 1 : Les principes ACTIVE pour améliorer la santé mentale dans la prise en charge cardiovasculaire
1- Relation entre santé mentale et maladie cardiovasculaire
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1- RELATION ENTRE SANTÉ MENTALE ET MALADIE CARDIOVASCULAIRE
2- Impact de la santé mentale sur le risque de développer une m cardiovasculaire 3- SANTÉ MENTALE ET TROUBLES PSY- CHIQUES CHEZ LES PERSONNES AT- TEINTES DE MALADIES CARDIOVASCU- LAIRES
2- IMPACT DE LA SANTÉ MENTALE SUR LE RISQUE DE DÉVELOPPER UNE MALADIE CARDIOVASCULAIRE
2- Impact de la santé mentale sur le risque de développer une maladie cardiovasculaire
4- IDENTIFICATION, PRÉVENTION ET PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DE SANTÉ MENTALE CHEZ LES PERSONNES ATTEINTES DE MALADIES CARDIOVASCULAIRES 4- Identification, prévention et prise en charge des troubles de santé mentale chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires 3- Santé mentale et troubles psychiques chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires
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MESSAGES CLÉS 1- L’interaction entre la santé mentale et la santé cardiovas- culaire doit être reconnue et prise en compte afin d’offrir une prise en charge globale et intégrée. 2- Les professionnels de santé devraient viser à mettre en place une approche intégrée de type « équipe Psycho-Car- dio », adaptée aux besoins locaux. 3- Les principes ACTIVE (Acknowledge, Check, Tools, Implement, Venture, Evaluate) peuvent être utilisés comme une approche pratique pour intégrer les soins de santé mentale dans la pratique cardiovasculaire. 4- Le dépistage des troubles psychiques (notamment an- xiété, dépression et TSPT) et des facteurs de risque psy- chosociaux pourrait améliorer l’évaluation du risque car- diovasculaire chez les personnes en bonne santé. 5- Le dépistage des troubles de santé mentale chez les per- sonnes atteintes de maladies cardiovasculaires est impor- tant, car ces troubles sont très fréquents et associés à un moins bon pronostic. 6- Un dépistage initial peut être réalisé à l’aide d’un outil en deux items, suivi par des questionnaires validés plus com- plets si un trouble psychique est suspecté. 7- Une approche de soins gradués (« stepped care ») en santé mentale dans le cadre cardiovasculaire est recom- mandée : l’intensité des soins doit être adaptée aux besoins individuels. 8- Les preuves disponibles, de certitude faible à modérée, suggèrent que les interventions psychologiques ont un ef- fet sur la dépression, l’anxiété et la qualité de vie chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires. En re- vanche, les preuves sont faibles ou inexistantes concernant la réduction des événements cardiovasculaires majeurs (MACE) et de la mortalité. 9- Le traitement pharmacologique par anxiolytiques ou antidépresseurs chez les patients atteints de maladies car- diovasculaires et de troubles psychiques doit être équilibré avec les risques, en tenant compte des interactions médica- menteuses et des effets secondaires. 10- Les aidants des patients atteints de maladies cardio- vasculaires, qui jouent un rôle clé dans le bien-être et l’ad- hésion thérapeutique, rencontrent fréquemment des dif- ficultés psychologiques ; des stratégies d’évaluation et de soutien de leur santé mentale sont nécessaires. Messages clés 1- L’interaction entre la santé mentale et la santé cardiovasculaire doit être reconnue et prise en compte afin d’offrir une prise en charge globale et intégrée. 2- Les professionnels de santé devraient viser à mettre en place une approche intégrée de type « équipe Psycho-Cardio », adaptée aux besoins locaux. 3- Les principes ACTIVE (Acknowledge, Check, Tools, Implement, Venture, Evaluate) peuvent être utilisés comme une approche pratique pour intégrer les soins de santé mentale dans la pratique cardiovasculaire. 4- Le dépistage des troubles psychiques (notamment anxiété, dépression et TSPT) et des facteurs de risque psychosociaux pourrait améliorer l’évaluation du risque cardiovasculaire chez les personnes en bonne santé. 5- Le dépistage des troubles de santé mentale chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires est important, car ces troubles sont très fréquents et associés à un moins bon pronostic. 6- Un dépistage initial peut être réalisé à l’aide d’un outil en deux items, suivi par des questionnaires validés plus complets si un trouble psychique est suspecté. 7- Une approche de soins gradués (« stepped care ») en santé mentale dans le cadre cardiovasculaire est recommandée : l’intensité des soins doit être adaptée aux besoins individuels. 8- Les preuves disponibles, de certitude faible à modérée, suggèrent que les interventions psychologiques ont un effet sur la dépression, l’anxiété et la qualité de vie chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires. En revanche, les preuves sont faibles ou inexistantes concernant la réduction des événements cardiovasculaires majeurs (MACE) et de la mortalité. 9- Le traitement pharmacologique par anxiolytiques ou antidépresseurs chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires et de troubles psychiques doit être équilibré avec les risques, en tenant compte des interactions médicamenteuses et des effets secondaires. 10- Les aidants des patients atteints de maladies cardiovasculaires, qui jouent un rôle clé dans le bien-être et l’adhésion thérapeutique, rencontrent fréquemment des difficultés psychologiques ; des stratégies d’évaluation et de soutien de leur santé mentale sont nécessaires. 11- Les personnes atteintes de troubles mentaux sévères (SMI) présentent de moins bons résultats cardiovasculaires. Des efforts doivent être déployés pour réduire la 11- Les personnes atteintes de troubles mentaux sévères (SMI) présentent de moins bons résultats cardiovascu- laires. Des efforts doivent être déployés pour réduire la stigmatisation et fournir des soins cardiovasculaires opti- maux guidés par les recommandations, avec une attention particulière à l’adhésion thérapeutique et aux interactions médicamenteuses cliniquement pertinentes. 12- Certaines caractéristiques spécifiques (sexe, genre, âge, fragilité, statut socio-économique, comorbidités, co-médi- cations) doivent être soigneusement évaluées, car elles mo- difient l’interaction entre maladie cardiovasculaire et santé mentale et peuvent justifier des approches individualisées. CONCLUSION Ce consensus de l’ESC souligne la nécessité impérieuse d’intégrer la santé mentale dans la pratique cardiovas- culaire courante. La prise en compte systématique des troubles psychologiques, leur dépistage précoce et leur prise en charge adaptée doivent devenir des éléments essen- tiels de la prévention et du traitement des maladies cardio- vasculaires. La mise en place d’équipes « psycho-cardio », l’application des principes ACTIVE, et le renforcement de la collaboration interdisciplinaire constituent des leviers essentiels pour améliorer à la fois la santé cardiovasculaire et le bien-être psychologique des patients. Enfin, ce docu- ment appelle à intensifier la recherche, à combler les la- cunes de connaissances et à lutter contre la stigmatisation, afin de favoriser une médecine plus globale, humaine et efficace.
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