CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025
CONCLUSION Les recommandations ESC 2025 offrent un cadre complet et moderne pour la prise en charge des syndromes myopé- ricardiques inflammatoires. Elles insistent sur le rôle déter- minant de l’IRM cardiaque pour le diagnostic, la nécessité d’une stratification du risque pour identifier les patients à haut risque de complications, et l’importance d’individua- liser la prise en charge. La colchicine et les AINS restent
les piliers du traitement de la péricardite, tandis que les biothérapies anti-IL-1 ouvrent de nouvelles perspectives pour les formes récidivantes. Dans la myocardite, la prise en charge repose sur le traitement de l’insuffisance car- diaque et l’utilisation d’immunosuppresseurs ou d’assistan- ces mécaniques dans des situations spécifiques. Enfin, ces recommandations mettent en avant l’importance du travail en équipes multidisciplinaires et du suivi personnalisé afin d’améliorer le pronostic et la qualité de vie des patients.
Recommandations ESC 2025 de prise en charge des maladies cardiovasculaires chez la femme enceinte Dr Alexandru MISCHIE 1 , Dr Mazou TEMGOUA 1 , Dr Loïc BELLE 2 , Dr Simon CATTAN 3 1. CH de Châteauroux. 2. CH d’Annecy. 3. Conseiller du Président du C.N.C.H., Paris.
INTRODUCTION Les maladies cardiovasculaires représentent aujourd’hui la première cause de morbi-mortalité non obstétricale au cours de la grossesse, avec des conséquences majeures pour la mère comme pour l’enfant. L’augmentation de l’âge maternel, la survie accrue des femmes atteintes de cardio- pathies congénitales à l’âge adulte et la prévalence crois- sante des comorbidités cardiovasculaires expliquent une incidence en forte progression. Dans ce contexte, la prise en charge doit intégrer une ap- proche multidisciplinaire, centrée sur la sécurité maternelle et fœtale, tout en respectant l’autonomie de la patiente.
Les présentes recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), élaborées en collaboration avec d’autres sociétés savantes, mettent à jour et approfon- dissent les lignes directrices de 2018. Elles s’appuient sur les registres récents (ROPAC, CMPP), les avancées en gé- nétique, la stratification du risque selon la classification mWHO 2.0, ainsi que sur l’expérience des équipes spéciali- sées. Elles visent à guider les professionnels dans les diffé- rentes étapes allant du conseil pré-conceptionnel jusqu’au suivi post-partum en intégrant les spécificités pharmacolo- giques, les risques obstétricaux et les complications à long terme.
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