CARDIOH71 Octobre 2025

CARDIO H - N°71 / OCTOBRE 2025

Quand l’ECG devient une histoire de cœur Jérôme MOLINARO & Fanny VILLANOVA

Interview de Mr Jérôme MOLINARO 1 Quand l’ECG devient une histoire de cœur Réalisée par Mme Fanny VILLANOVA 2 1. Infirmier à Eaubonne. 2. Infirmière à Jossigny.

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https://www.youtube.com/watch?v=fSDOHNTjAvM que les bouquins c’est que des bouquins pour les médecins, c’est un peu compliqué et moi en ayant galéré à apprendre tout ça je me suis dit pourquoi pas essayer d’aider ceux qui auraient aussi envie d’apprendre l’électrocardiogramme sans passer par toutes ces étapes avec mon regard de paramédical et essayer de simplifier l’ensemble au maximum tout en res- tant vrai et concret sur l’électro. Mme VILLANOVA : On sent que tu es passionné, que l’ECG t’anime, il n’y a aucun doute et que tu as envie de transmettre cette passion. Donc pour ceux qui seraient intéressés, peux-tu nous dire comment se déroule ces journées de formation et quels sont tes outils pour rendre les paramédicaux accros à la lecture de l’ECG ? Mr MOLINARO : Les journées de formation se déroulent plutôt bien. En gé- néral, les formations sont sur 2 jours parce que cela permet de pouvoir prendre le temps. Aussi, parce que l’électrocardio- gramme si on fait du bourrage de crâne ça dégoûte les gens et ce n’est pas l’objectif. En général, il y a toujours un petit rappel d’anatomie, de physiologie, déjà parce que il y a un problème à l’électro ça peut avoir un retentissement hémodynamique et ça faut le comprendre. Aussi bien sûr comprendre ce qu’est le réseau électrique du cœur, parce qu’en comprenant ce que c’est, comment ça fonctionne, forcément il y a plein de pa- thologies et plein de signes sur l’électro qu’on va trouver plus simple et qu’on va comprendre quelque chose. Après, ça va être aussi tout ce qui va être ECG normal parce qu’avant de parler d’ECG pathologique, il faut savoir ce qui est normal, donc la base l’électro normal en expliquant le pourquoi du comment à chaque fois. Et puis après bien sûr on va partir dans les différents troubles du rythme et de conduction prin- cipaux. À chaque fois, j’essaie de faire ressortir les éléments « c’est grave » « ce n’est pas grave » et puis surtout faire passer le message aux apprenants que le but n’est pas de poser un diagnostic, c’est juste de repérer des choses. Parce que s’il y a quelque chose qui nous perturbe ou qu’on trouve pas normal, il faut pouvoir le transmettre au médecin quand on l’appelle. Reconnaître des éléments sur l’ECG pathologique ; c’est juste des arguments pour faire venir le médecin rapidement et du coup cela veut dire qu’on a compris et on peut aussi anticiper les prises en charge.

Mme VILLANOVA : Jérôme MOLINARO va nous parler de son histoire de cœur, d’amour même j’ai envie de dire, avec l’électrocardiogramme. Et pour ceux qui ne te connaissent pas, ton parcours profes- sionnel... Mr MOLINARO : Je suis infirmier en USIC depuis 22 ans. Je suis tombé amou- reux de la cardio à l’école et en sortant de l’école ça m’a paru tout à fait normal de continuer dans la cardio. Le service dans lequel je suis, j’y étais passé en stage, j’y ai passé mon DE à l’époque et donc forcément j’y travaille encore et je trouve ça toujours génial et je suis toujours autant amoureux de la cardio. Mme VILLANOVA : C’est extra d’entendre ça ! Donc 22 ans que la cardiologie fait battre ton cœur. Peux-tu nous expliquer comment est née ton histoire d’amour avec l’électrocardiogramme et comment tu es arrivé à monter des journées de formation pour les para- médicaux sur l’ECG ? Mr MOLINARO : Cela fait 22 ans que je suis dans le même service, il y a un mo- ment où déjà on a plus les mêmes regards sur les pathologies, sur tout ce qu’on peut faire, parce qu’on a l’expérience et me concernant l’électrocardiogramme on en fait tous les jours, tout le temps. Il y a un moment où j’ai voulu comprendre un petit peu plus ce qu’il y avait dessus, comprendre aussi ce que les médecins notaient dans leur dossier, parce que c’était un peu du chinois, il y avait des trucs que je comprenais mais j’avais envie d’aller un peu plus loin. Donc je me suis mis dedans, j’ai acheté des bouquins, embêté pas mal les cardios avec mes questions des fois peut-être un petit peu débiles pour eux, et le truc c’est que de cela ont découlé deux choses : la première, c’est que l’électro en fait c’est génial, c’est passion- nant ; et la deuxième, c’est qu’en fait pour les paramédicaux, il y a rien, il y avait rien. J’ai eu énormément de mal parce

Fanny VILLANOVA, infirmière à Jossigny et Jérôme MOLINARO, infirmier à

FV : Jérôme MOLINAO va nous parler de son histoire de cœur, d'amour même l'électrocardiogramme. Et pour ceux qui ne te connaissent pas, ton parcours professionnel

JM : Je suis infirmier en USIC depuis 22 ans. Je suis tombé amoureux de la cardio à l'école e paru tout à fait normal de continuer dans la cardio. Le service dans lequel je suis, j'y étais mon DE à l'époque et donc forcément j'y travaille encore et je trouve ça toujours géni amoureux de la cardio. FV : C'est extra d'entendre ça ! donc 22 ans que la cardiologie fait battre ton cœur. Peux-tu née ton histoire d'amour avec l'électrocardiogramme et comment tu es arrivé à monter des les paramédicaux sur l’ECG ? JM : Cela fait 22 ans que je suis dans le même service, il y a un moment où déjà on a plu pathologies, sur tout ce qu'on peut faire, parce qu'on a l'expérience et me concernant l'éle tous les jours, tout le temps. Il y a un moment où j'ai voulu comprendre un petit peu comprendre aussi ce que les médecins notaient dans leur dossier, parce que c'était un peu que je comprenais mais j'avais envie d'aller un peu plus loin. Donc je me suis mis dedan embêté pas mal les cardios avec mes questions des fois peut-être un petit peu débiles pou cela ont découlé deux choses : la première, c'est que l'électro en fait c'est génial, c'est p Pendant mes formations, j’essaye d’animer au maximum pour rendre l’ECG le plus ludique possible, même si c’est très théorique quand même. J’essaie de faire des petits temps d’exercices pour casser le rythme et puis après j’essaye aussi d’apporter beaucoup d’éléments. Je montre à quoi ressemble un PM, un défibrillateur, je montre à quoi ressemble un stent mais serti sur son ballonnet, je montre à quoi ressemble un stent une fois qu’il est déployé parce que les gens ont déjà entendu parler de ça. Tout le monde a déjà entendu parler

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