UGAG 100 ANS

mes aînées. On a passé un bon moment ensemble, charmant, elle parlait un très beau français. Elle a évoqué beaucoup de choses, ce qu'elle pensait de moi, le courage qu'elle avait encore à me donner, parce qu'elle faisait toujours ça… En tout cas, avec moi, elle le faisait toujours. Cette dame n'a jamais arrêté d'œuvrer pour la Guyane. Lorsqu’elle est décédée, l’UGAG m’a demandé si je voulais bien l’accompagner par des chants, à l'église, avec un timbre guyanais. Etant chrétien, catholique, j'ai accepté, et j'ai animé avec le tambour une partie de la cérémonie : c'était quand même un moment très particulier, puisque Henriette était bien présente, mais pas dans les mêmes conditions, dans l'église. Francine Pawilowski souligne son rôle dans l’inclu- sion des groupes folkloriques et l’organisation annuelle de la Fête de Cayenne à Paris, le 15 octobre, rassemblant la communauté autour d’acti- vités culturelles et sportives. Elle a également soute- nu des initiatives sportives, notamment en mettant en place des compétitions et en offrant des coupes

Salon du Bourget. Nous avons souvent partici- pé au Salon de l’agricultu- re, une manière de faire connaître la Guyane, ses traditions, ses produits. Nous étions exigeants : je voulais que tout soit par- fait, je trimballais des valises de chaussures, bra- celets, foulards, au cas où il y aurait eu des imprévus, des danseuses et des dan- seurs distraits : nos repré-

Page 12 : Panthéon ; gerbe de fleurs de l’UGAG à l’occasion de la journée du souvenir Félix Eboué. Ci-dessus : Buste de Gaston Monnerville au jardin bota- nique de Cayenne. Nombreux sont les adeptes de Monner- ville qui souhaiteraient une meilleure mise en valeur du buste, réalisation du sculpteur Jacques Canonici, érigée le 15 octobre 1997, lors de la fête de Cayenne (photo : Eliette Golitin) Ci-contre : Vœux de bonne année de Monsieur et Madame Jean Schœlcher à l’UGAG.

sentations en tenues traditionnelles étaient impec- cables ! Le groupe a compté jusqu’à 30 personnes. C’était d’autant plus difficile qu’il y avait un renou- vellement continu : Les jeunes venaient faire leurs études, puis partaient; nous avons eu quelques mariages, dans l’association. Les jeunes couples sont repartis, puis revenus danser avec leurs enfants. On avait aussi de jeunes enfants dans le groupe, que leurs parents accompagnaient aux représentations. Il y avait une vraie vie sociale. Moi- même j'étais maman de jumelles. Je me revois enceinte de 8 mois, derrière un micro pour chanter ! Il y avait toujours des gens qui répétaient, qui parti- cipaient : il fallait former des chœurs, et puis parmi les chœurs, trouver des gens doués pour chanter. En grandissant, ma fille s’y est mise. Elle chante tou- jours, c’est Carole Pawilowski.”

honorifiques aux joueurs guyanais pour valoriser leur engagement. Francine Pawilowski : “Je suis arrivée en France en 1974, afin de poursuivre mes études. J’y ai rencontré mon époux, Emile, aujourd’hui décédé. Il était plus âgé que moi et membre de l’UGAG. Nous habitions à Saint-Ouen, où avec nos enfants, nous avons com- mencé à faire des animations culturelles guyanaises à l’école ; puis à participer à la fête de la ville, mais sans étiquette. Nous avons ainsi rassemblé, peu à peu, une petite troupe. Un jour, Henriette Dorion- Sébéloué nous a proposé de tous rejoindre l’UGAG. Elle nous a chapeautés, elle nous a fait participer à des événements, tant et si bien que nous avons grandi et créé notre association, Patawa (le nom d’un palmier guyanais) qui faisait des prestations de danses et chants traditionnels pour l’UGAG. Nous étions au premier Carnaval Tropical à Paris, et là pour fêter les dix ans de lancement d’Ariane 5, au

Cette notion de partage, d’identité culturelle nourrie

U N I O N D E S G UYANAIS ET DES A M I S D E L A G U Y A N E

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