UGAG 100 ANS

Page 5, en haut : Le Pont des Arts, Paris. Dessous : les chutes Voltaire, Guyane. Page 6, en haut : Edvard Benjamin, premier président de l’UGAG. Dessous : message de Gaston Monnerville à Henriette Dorion Sébéloué : “Merci Chère Présidente, pour vos très aimables vœux de l’UGAG. Tous les miens pour la réussi- te de vos efforts. Ayons de l’esprit, de la volonté, et du “pectus” (du cœur) pour les autres.” Ci-contre : Henriette pose avec le buste de Gaston Monnerville, aujourd’hui visible au jardin botanique de Cayenne. Page 8 : Les groupes de chants et danses traditionnels ont eu une place importante au sein de l’UGAG. Photo du centre : Emile et Francine Pawilowski, fondateurs du groupe Patawa. Page 9, en haut : Henriette, tout sourire. En dessous, à gauche : Sylviane Cédia, Valérie et Marie-Paule Tribord, au salon de l’agriculture. Adroite : Discours de Gaston Monnerville.

Après le conflit, elle renforce ses actions mémo- rielles en contribuant aux monuments dédiés à Victor Schoelcher et Félix Éboué. En 1948, Gaston Monnerville devient Président Général d’Honneur de l’U.G.A.G., un titre qu’il conservera jusqu’à sa disparition en 1991. Sous son égide, l’association se structure et s’ancre durable- ment dans le paysage associatif. Le Commandant Gabriel Bureau prend la présidence et dirige l’UGAG avec rigueur pendant 35 ans. Sous le mandat de Gabriel Bureau, l’associa- tion obtient en 1962 l’inauguration du Boulevard de la Guyane à Paris, une recon- naissance symbolique forte. On ne sait pas grand chose de ce président, qui avait publié en 1936 « La Guyane méconnue » aux édi- tions Fasquelle, livre de 170 pages, illustré de cartes, de plans et de gravures hors texte, compre- nant un avant-propos de Henry Bérenger et une pré- face de Gaston Monnerville ; ouvrage publié à l'occa- sion du tricentenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, dans le but de mieux faire connaître le territoire. L'auteur y présente une vue d'ensemble de la Guyane sous les aspects phy- sique, politique et historique, détaille ses richesses naturelles et analyse l'état économique de la région en proposant des moyens pour sa mise en valeur. En 1981, l’UGAG amorce une nouvelle phase sous la présidence d’Henriette Dorion-Sébéloué, première femme à diriger l’association. Son dynamisme per- met un développement spectaculaire de l’organisa- tion, passant de quelques dizaines à plusieurs cen- taines d’adhérents. Qui était Henriette Dorion- Sébéloué ? Nous sommes allés à la rencontre de celles et ceux qui l’on connue. Rodolphe Alexandre , en tant qu’historien, donne un éclairage contextuel intéressant : “Henriette Dorion -Sébéloué était une femme, loyale, fidèle, reconnais- sante. Beaucoup de gens se sont servis de Monnerville pour se positionner. Elle, non. Vous savez, cette génération de la troisième, quatrième République, avant de passer à la cinquième en 1958, cette génération est profondément attachée aux valeurs de la République. C'est clair. Ça se voit très bien avec Gaston Monnerville. On quitte la Guyane pour faire ses études, avoir des diplômes. Lorsque l’on revient, si l’on revient un jour, c’est avec une certaine dignité. C'est ainsi qu'on a eu toute une génération de médecins, d'avocats, de hautes personnalités d’origine guyanaise.” Gaston Monnerville a très bien exprimé lui-même sa profonde gratitude envers la République française à

propos des opportunités qu'elle lui a offertes. Lors d'un discours prononcé à la Sorbonne le 27 avril 1948, il déclarait : « Le fils d'Outre-mer que je suis doit tout à la République. C'est elle qui, dans ma Guyane natale, est venue m'apporter la dignité et la culture. C'est elle qui m'a tout appris et qui a fait de moi ce que je suis. » Née à Cayenne en 1932, Henriette Dorion-Sébéloué fut une femme emblématique de la communauté guyanaise métropolitaine, marquée par un engage- ment sans faille pour la culture, la transmission his- torique et le soutien de ses compatriotes. Georges Patient, Sénateur de la Guyane et Président de la Société des Amis de Gaston Monnerville, la qualifie de « Grande Dame », impressionné par son sens relationnel et sa capacité à évoluer au-delà des cli- vages partisans. Georges Patient : “Au-delà de Gaston Monnerville, c’est son attachement, chevillé au corps et au cœur à notre chère terre qui nous réussissait. Elle la guya- naise de Paris, certes, n’avait jamais oublié sa terre Henriette était présente dans de nombreux cercles de décision, au contact des institu- tions et des personnalités influentes, pour promouvoir les intérêts de la Guyane.

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U N I O N D E S G UYANAIS ET DES A M I S D E L A G U Y A N E

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